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Non, je ne suis pas de ces beaux ténébreux qui connaissent New York sur le bout des doigts et vous parlent d’un air blasé de concept stores introuvables – je connais toujours très mal New York et c’était la deuxième fois que je m’y rendais.

Et comme la première fois remontait à longtemps, à une époque ou deux tours jumelles occupaient fièrement le ciel de manhattan, cette fois-ci, je me suis attaché cette fois-çi à faire toutes les petites conneries que je rêvais de faire à New York. Et comme j’ai un avis sur tout, je vais vous le donner après le jump, avec séance diapo en sus.

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Je suis allé en haut de la Rockefeller Tower

Cela s’appelle « Top of the Rock » . Parce que l’on m’a dit que pour comprendre New York, il faut la regarder de haut. Je pense que c’est un peu le cas pour toutes les villes, hein. Mais c’était beau quand même. Un vent glacial faisait tout vibrer, on ne sait pas trop si on est sur un truc solide ou pas. L’ascenseur pour aller du RDC au 68e étage est d’une vitesse absolument insensée.

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Je suis allé voir la Statue de la Liberté et Ellis Island

C’est l’histoire de l’immigration à l’envers : un gros ferry embarque de manhattan des étrangers gras et repus vers Ellis island, ou nous passons la journée à faire la queue pour finir exténués et amaigris.
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Le trajet vaut évidemment le détour et le premier stop est celui de Liberty Island sur laquelle se trouve la statue que vous avez tout le loisir de photographier, grimper, admirer. Mais un phénomène assez récurrent quand on est à New York, je trouve, est que les principaux monuments que vous allez visiter sont TELLEMENT ancrés dans votre système nerveux et votre univers culturel qu’une fois la petite émotion passée, vous avez l’impression d’avoir vu la statue un milliards de fois, alors que c’est la première fois que vous vous trouvez devant elle.

C’est un peu comme Times Square. C’est un choc à couper le souffle mais c’est surtout une sorte de carambolage entre votre imaginaire et la réalité. Je connais cet endroit par coeur, ce n’est pas possible.

Et par la suite de mon séjour, tout s’est déroulé un petit peu dans ce fil rouge, dans ce mélange entre fiction et réalité qui habite New York , et qui vous fait sentir tour à tour Woody (Allen), Jon (Stewart), Chuck (Bass), Barney (Stinson), Bob (Dylan).

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Revenons à la statue. Après Liberty Island, on vous emmène sur Ellis Island ou vous visitez le musée de l’immigration, qui est plutôt un vrai bâtiment dédié à la citoyenneté américaine, et cette visite reste un souvenir assez émouvant. On ne pense pas s’y retrouver spécialement, et au fil des photos, témoignages, objets, dates, on ressent une vraie communauté de destins, en tout cas on ressent la filiation qui nous unit, nous, européens, avec les U.S.A.
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Matez le gun à gauche, ça rigolait pas chez les ritals.

A y repenser, la visite de la statue n’était pas essentielle, mais le trip à Ellis Island et ce musée assez grand finalement vaut le détour.

J’ai refait le Moma, et le Museum d’Histoire Naturelle

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Le Moma reste une destination très prisée par les guides touristiques, et je me demande si c’est vraiment une bonne idée, après avoir vu le nombre de boeufs français se trainer dans les couloirs en s’esclaffant devant les oeuvres et en braillant « Mouo ché l’faire cha , donne mouo a kréyon, chfé pareil hein ! ». Je suis vraiment pour l’éducation à l’art, mais là la salle de classe était un peu vide de profs face au nombre d’élèves.

Je dois l’avouer – cette pollution sonore me fit regretter d’être français – d’ailleurs je n’ai jamais vécu ça dans une autre ville, c’est incroyable comme à New York rencontrer d’autres français vous énerve. Et c’est réciproque, complètement. Au bord de la réaction physique et du saut en arrière. C’est arrivé plusieurs fois, dans les magasins ou dans la rue, le moindre mot français et c’est la dépression totale, le changement de trottoir. A analyser. Si des expats lisent ce post, ce serait sympa qu’ils me donnent leur avis sur le phénomène.

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Le museum d’histoire Naturelle, à l’Ouest de Central Park, est une merveille de chaque instant.
Au delà des conneries éducatives que j’avoue ne jamais lire dans ce genre d’endroits, c’est surtout l’esthétique désuette et la mise en situation des animaux – avec de grands  matte paintings sur le fond, des empaillages et éclairages magnifiques, qui sont vraiment à voir.

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Je suis de plus en plus pour les Museum de ce type au profit des Zoos. Qu’il soit heureux ou non, l’animal est en sollicitation et en représentation permanente au zoo, et vous n’êtes même pas sûr de l’apercevoir quand vous visitez – combien de fois le gorille ou le tigre est recroquevillé dans un coin de rocher et ne veut pas sortir, pendant que les touristes s’énervent, la glace de votre bambin fond sur sa main, quelques heures plus tard elle pèguera, et votre gamin s’essuiera sur le siège de votre caisse que vous n’avez pas fini de rembourser, en hurlant qu’il veut voir le singe.

J’ai acheté des postiches chez Ricky’s

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Ricky’s est une franchise de grand magasins vendant tout ce qui se rapporte à la beauté et à la laideur, pour résumer. Beaucoup de cosmétiques et de maquillages, et sous-sol, le plus grand stock de costumes que vous avez jamais vu, ever. J’ai fait le plein , car on a toujours besoin d’un bon costume. Il y avait absolument tout : des fausses dents à 3$ au costume de Chewbacca à 1500$. J’ai fait l’acquisition d’un costume de catch type Nacho Libre du meilleur gout, de la perruque et du bandeau officiels du film semi-pro, et de fausses dents criantes de réalité.

J’ai mangé vous savez, les hot-dogs dans les chariots sur Times Square qu’on voit dans les films.

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Je ne l’avais pas fait la première fois, et je l’avais regretté pendant des années. Cette fois je l’ai fait. Ognons moutarde, j’avais toujours rêvé de dire « meusstard eunion’s ». Le résultat n’est pas orgasmique, mais en tout cas loin d’être mauvais. Cela coute 3 dollars.

On m’a présenté à un des meilleurs cookies de New York.

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Il s’agit du Chocolat Chip Walnut de chez Levain Bakery , petite boulangerie qui n’existe qu’à deux endroits dans New York, et qui connait un succès absolument hallucinant. On m’a dit avoir vu des enfants courir en pleurant vers la porte de la bakery pour avoir leur cookies. L’objet que j’ai gouté ne ressemble pas à ce que je connaissais de ce qu’on appelle un cookie d’habitude, mais c’était vraiment, vraiment très bon.

Je suis allé voir un match de la NBA au Madison Square Garden. Knicks Vs Bobcats.

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Ca, c’était un vieux rêve. Pas spécialement pour les Knicks, je connaissais mal (ou sinon de l’époque Pat Ewing) , mais pour le spectacle absolu d’un match de la NBA, dans l’Arène la plus célèbre au monde.

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Honnêtement, le spectacle est hallucinant de maîtrise, au niveau de l’organisation, des sons et lumières, de la bouffe, vous êtes pris en main de A jusqu’à Z, comme dans Wall-E, vous n’avez plus qu’à siroter votre soda.
Au niveau du match proprement dit j’ai été un petit peu lassé par le formatage complet du public, qui doit faire « yeah » quand on marque et « DE-FENCE !! (boom boom boom ) DE-FENCE ! » quand l’équipe est marquée. C’est amusant au début mais devient absolument lassant une fois rentré dans le match. Il n’y a pas vraiment de place pour les gueulantes, la mauvaise foi, et les insultes à l’équipe adverse.

…Et j’y ai vu des célébrités !

Comme à chaque fois, sur les gros matchs de la NBA, l’écran géant vous annonce en début de chaque quart-temps la présence d’une ou plusieurs célébrités dans le public – c’est assez sympa, tout le monde applaudit, et on se sent cool de regarder le match avec Kanye, Spike ou Cameron.

Ce soir il y avaiiiiiit :
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Leighton Meester de Gossip Girl – Blair la coquine. Je dois dire, par souci d’investigation, qu’elle n’a cessé de rouler des pelles à l’homme qui l’accompagnait, durant tout le match.

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Ed Westwick de Gossip Girl – a.k.a le mégaclasse Chuck Bass, qui n’a pas failli à sa réputation, répondant à toutes les sollicitations des fans, jolies sapes, bien comme il faut.

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Howard Stern, l’inventeur de Cauet, accompagné d’un blonde assez blonde pour représenter la blondeur aux Nations Unies.

Il y avait aussi l’acteur qui joure le rôle de Nate Archibald dans Gossip Girl, ainsi qu’un gars qui jouait dans The Wire, Saison 4, celui dont le père était en tôle et la mère complètement falabraque.

Je suis allé au NBC Store

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On me l’avait raconté mais je ne l’avais pas cru. Un espace gigantesque dédié à toute la memorabilia des séries télés produites de près ou de loin (Sci Fi, HBO) par la NBC. Un truc de fou pour tous les fans de séries, si je n’avais pas été ruiné au moment de la visite, j’aurais acheté 50 t-shirts (je n’en ai acheté que 3). The Office, Battlestar Galactica, Urgence, House, SNL, Friends, des tonnes de séries en mugs, t-shirts, déguisements – j’y ai même trouvé un grille pain (toaster) battlestar galactica – il y a même des blouses de médecins avec le logo du cook county, des casquettes de Vance Refrigeration (The Office), des Private jokes de private jokes réservées aux fans. OK je reprend ma respiration.

J’ai cherché le meilleur hamburger de New York

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Je ne sais pas si je l’ai trouvé, ça, on ne sait jamais.
Je me suis inspiré d’un épisode épique de How I Met Your Mother en me fixant pour quête de trouver le meilleur hamburger de NYC, en utilisant Internet, les avis d’utilisateurs sur yelp.com, etc.
Je ne vais pas détailler mes différentes visites, mais la finale s’est jouée sur deux établissements à la conception très différente du Hamburger (celui en photo ne vient d’aucun des deux).
Le premier, Jackson Hole, est une mini chaine de burgers, connue pour la qualité et surtout la taille de ses Burgers.
Le Second est unique est s’appelle le Corner Bistro, dans West Greenwich village, un boui boui pub pour étudiants, qui fait de petits hamburgers à 4 dollars, hyper juteux et assez efficaces au niveau du gout, qui a longtemps eu la réputation d’être le meilleur de New York.

C’était un match sans être un match, car aussi bien au niveau du prix que du concept, on était aux antipodes – si je devais choisir je trancherai pour Jackson Hole, car le service, si on peut appeler ça un service, au Corner Bistro, est particulièrement mauvais et antipathique pour le touriste braillard que j’étais.
Petite anecdote, à la fin de notre repas j’ai laissé le groupe d’amis avec lequel j’étais sortir dans la rue tandis que j’allais aux toilettes. En sortant des toilettes, je bouscule un type qui attendait, mais qui ,quand je l’ai bousculé, a bombé le torse, comme pour me faire rebondir. Le type ressemblait à John Belushi, en moins gras et plus méchant.

Ma première connerie a été de ne pas dire « sorry », alors qu’aux states la politesse sociale de ce type est super importante – mais l’attitude du mec ne m’a pas donné envie de m’excuser.
Je m’écarte de lui et me dirige vers la sortie en – deuxième connerie – lui tenant le regard et en souriant en coin.
Le type s’est alors dirigé vers moi à absolument toute vitesse, pour me défoncer la gueule. J’ai du dire les mots « no no sorry it’s ok no problem » environs 60 fois en dix secondes pour éviter le premier coup. Car je ne voulais pas me battre, pour deux raisons. La première était que le type était absolument plus fort et plus cinglé que moi, et la deuxième était que je n’étais pas en France, et j’avais dans un coin de ma tête un inquiétude de me filer avec un américain aux states.

Le gars m’a laissé filé en disant juste (véridique) : « Leave the state ». Pendant une fraction de seconde j’ai repensé à Loren Feldman se fritant avec un restaurateur en France, comme un processus inversé.

Enfin bref, je peux vous assurer que le Bistro Corner n’est pas un endroit touristique, et qu’il en découle une certaine authenticité qui vaut le détour. Et excusez-vous quand vous bousculez les grands gaillards – et comme dit Dieudonné taisez vous physiquement.

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Voilà, je crois avoir tout raconté de ce court séjour, riche en surprises et en bons moments. Séance Diapo finie. Et si je devais ne retenir que deux mots de tout cela, ce serait : Colossal Meatballs. Le messe est dite.