#16 – Riviera Ferraille
Pourquoi est-ce qu’on raconte ça déjà ?
En compagnie de Bertrand, conseil d’administration de Riviera Détente au lendemain d’une victoire d’audience qui n’est pas fêtée qu’à l’Oasis. Nous envisageons de plagier nos podcasts francophones préférés, avec très peu de talent.
Désolé pour la compression un peu KissFM, j’apprends encore.
Remerciements aux confrères :
Studio 404 : itunes.apple.com/fr/podcast/studi…id574827178?mt=2
C’est cool c’est quoi ?: itunes.apple.com/fr/podcast/cest-…d1155683923?mt=2
After Hate : itunes.apple.com/fr/podcast/after…d1094216861?mt=2
Binge Audio : www.binge.audio/
Transfert : itunes.apple.com/fr/podcast/trans…d1122181463?mt=2
Comedy New Weekly Podcast : itunes.apple.com/fr/podcast/comed…id975024024?mt=2
Le Podcastore : itunes.apple.com/fr/podcast/podca…d1081460387?mt=2
TRES IMPORTANT de vous abonner à RD sur iTunes : itunes.apple.com/fr/podcast/rivie…d1062842476?mt=2
La Playlist Riviera Détente : www.bit.ly/SpotifyDetente
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RIVIERA DÉTENTE ÉPISODE 16 – RIVIERA FERRAILLE
* Musique *
BERTRAND – Riviera Détente, avec Henry Michel ! Je suis Bertrand Degove, en direct de la Lambda Cave.
HENRY – Ouiiiiii ! Oooooh ! Ça va Bertrand ?
BERTRAND – Ça va.
HENRY – On a le Parisien qui est là !
BERTRAND – Voilà.
HENRY – Ohlala… La Riviera de début octobre scintille. Il est… quelle heure il est, Bertrand ?
BERTRAND – Il est 23h44.
HENRY – Il est 23h44, la Riviera scintille, nous sommes à Grasse, Alpes Maritimes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, et je suis avec… alors : j’ai dit la dernière fois que Patrick c’était mon, mon vrai meilleur ami. Mais en fait, ça fait deux… ça fait trois semaines qu’il me donne plus de nouvelles, donc, en fait non, en fait mon vrai, VRAI meilleur ami, là, sérieux, c’est toi.
* BERTRAND rit * – Merci !
HENRY – Bin je suis très content que tu sois là !
BERTRAND – Mais depuis euh… merci, ah ça fait très plaisir !
* HENRY applaudit * – Merci ! Et t’es là depuis combien de temps ?
BERTRAND – Euh… sur la Côté d’Azur ?
HENRY – Oui.
BERTRAND – Ah bin écoute depuis trois jours, moi je suis…
HENRY – Tu es là pour le travail ?
HENRY – Je suis là pour le, pour le plaisir et le travail.
HENRY – Tu as piqué de… un travail à, à des sociétés de production du sud ?
BERTRAND – C’est ça, tout à fait.
HENRY – Donc tu as emporté une offre de… un appel de, comment ça s’appelle ?
BERTRAND & HENRY – Un appel d’offres.
HENRY – C’est un peu comme…
BERTRAND – Ouais c’est ça.
HENRY – Et euh… voilà.
BERTRAND – Ils ont mis plusieurs sociétés en compétition, puis on a été meilleur, c’est tout.
HENRY – D’accord. Je… au niveau de la démarche, ne t’étonnes pas après…
BERTRAND – Non mais ils nous ont posé beaucoup de questions en disant « Non mais quand même, vous êtes des Par… parce vous êtes à Paris mais, est-ce que euh… »
HENRY – Vous connaissez des stars ?
BERTRAND – « …vous connaissez des stars ? Il est sympa Michel Drucker ? » Non, non, ils nous ont demandé si on connaissait la… le coin. Et alors là, Skype avec le client, moi j’ai dit « Bin oui évidemment, ça fait… »
HENRY – Ohlala !
BERTRAND – J’ai fait sept ans…
HENRY – De Cannes Cocktail…
BERTRAND – …de festival de Cannes, je connais très bien, et j’ai fait du name dropping de ouf…
HENRY – Théoule, machin…
BERTRAND – Mandelieu, on pourrait tourner à Mandelieu, à Théoule, euh… le col de l’Utérus, là-haut, le col…
* HENRY rit * – Le col de l’utérus !
BERTRAND – J’ai dit des… * avec l’accent du sud * Le col de l’utérus !
HENRY – * avec l’accent du sud * Le col de l’utérus !
BERTRAND – J’ai dit non, le col Gréolières machin, ils étaient là « waw, il a l’air de connaître trop bien… »
HENRY – Alors fais gaffe, parce que grâce à Riviera Détente, t’as pas écouté le tout dernier épisode avec Marie Sinclair mais je peux te dire que si tu prends des notes, tu deviens méga calé sur la géographie de la région hein !
BERTRAND – Tout à fait.
HENRY – Et ça, ça m’embête un peu d’ailleurs.
BERTRAND – Tu donnes trop tes…
HENRY – Je donne trop de clés, et les locaux, du coup, n’ont plus aucune valeur ajoutée.
BERTRAND – Voilà.
HENRY – Mais te plains pas, parce que la dernière fois je t’ai vu te plaindre sur Twitter, du coup, une fois, tu as été éjecté d’un appel d’offres pour une pub, parce que tu étais Parisien…
BERTRAND – Alors non, c’était pour un cycle de conférences américain, qui a ses déclinaisons dans des villes, où t’as des gens… voilà…
HENRY – Ah ! Tom ! Tom X.
BERTRAND – Voilà… Et ça se passait dans LA ville de France que, que, que je hais le plus… Voilà…
HENRY – On ne le dit pas.
BERTRAND – On ne le dit pas.
HENRY – Mais disons que c’est un fauve…
BERTRAND – Voilà… * rire * C’est un fauve !
HENRY – D’accord.
BERTRAND – C’est un chat. Et euh… et en fait, histoire de faire la captation etc. Et euh… finalement, on me prend pas.
HENRY – Ah c’était à Léopard-en-Creuse ?
BERTRAND – Euh, pour faire… non, non. Voilà. Fallait filmer le truc, et ils m’ont dit…
HENRY – Et ils t’ont dit explicite…
BERTRAND – Nous on préfère faire, on… oui, explicitement, on va plutôt faire travailler…
HENRY – Ah bin bravo !
BERTRAND – …une boîte locale.
HENRY – Moi je dis bravo ! * applaudissements *
BERTRAND – Ouais, ouais, ouais.
HENRY – Bravo ! Bravo !
BERTRAND – Mais, mais j’ai trouvé que c’était une bonne revanche, effectivement, parce que le nombre de fois où on fait pas travailler des…
HENRY – Rhooo…
BERTRAND – …des gens des…
HENRY – Mais ouais !
BERTRAND – …des régions,
HENRY – Bin ouais.
BERTRAND – …en leur disant « Non, mais ça va être trop compliqué, va falloir que tu viennes à Paris, et tout. »
* HENRY rit *
BERTRAND – Et euh… Et voilà. Donc je me suis dit bon, bin c’est un mal pour un bien.
HENRY – Mais tu sais, c’est fou, parce que moi pour le…
BERTRAND – Ça fera, ça fera travailler des petites gens !
* HENRY rit *
BERTRAND – De petits artisans locaux !
HENRY – Avec leurs, leurs… leurs caméscopes.
BERTRAND – Ils vont venir avec un petit JVC…
* HENRY s’esclaffe *
BERTRAND – …et leurs petits trucs comme ça, avec leurs petits gilets multi-poches…
HENRY – On va monter sur Vegas…
BERTRAND – Et voilà. Oui !! * rire * C’est ça.
* HENRY pleure de rire *
BERTRAND – Et y aura un petit vieux, comme ça, qui regardera la lumière en travers de son truc, comme ça, en faisant « Hé Coco ! Tu me remets un petit douze là-bas. » Voilà. C’est bien.
HENRY – Pauvre petit vieux. Quelle vision horrible ! C’est incroyable que mon meilleur ami soit l’archétype de ce que je déteste le plus !
* rires *
BERTRAND – Je suis ton nouvel ami depuis, depuis que Patrick ne donne plus de nouvelles.
HENRY – Ouais, c’est vrai.
BERTRAND – Depuis dix jours.
HENRY – Ouais j’avoue.
BERTRAND – Dix jours.
HENRY – Non, Patrick, euh… j’sais pas.
BERTRAND – Bon, bin, écoute… Voilà. Eh bin je profite de ce créneau ! Tu vois ? Je profite de ce créneau…
HENRY – Qu’est-ce je veux dire ? Je voulais dire un truc super intéressant par rapport à ce que tu disais mais je m’en souviens plus. Bon. C’est pas grave. En tout cas, je suis content que tu sois là, parce qu’on fête quelque chose ce soir, Bertrand…
BERTRAND – Ah oui ! Exactement !
HENRY – Alors, on a sabré la vodka…
BERTRAND – Voilà.
HENRY – C’est aujourd’hui. Alors, c’est… C’est tellement… ça défile tellement vite le circuit des podcasts francophones… Tu connais, tu connais pas très bien, Bertrand, je crois, hein ?
BERTRAND – Euh… non.
HENRY – Bon.
BERTRAND – Je suis euh… je suis…
HENRY – Eh bin je peux te dire…
BERTRAND – …intéressé mais pas… pas connaisseur.
HENRY – Je peux te dire que le marché est agressif, que c’est la jungle, et, en ce jeudi 6 octobre, Riviera Détente…
BERTRAND – Moment de l’enregistrement hein.
HENRY – Hein ?
BERTRAND – On est le jeudi 6 octobre, on enregistre en ce moment…
HENRY – Oui, oui, oui, oui !
BERTRAND – …cet épisode…
Bin oui, oui, je… je veux pas convaincre l’auditeur que c’est la date… * rire *
BERTRAND – Mais alors jeudi 6 octobre c’est, c’est une diffusion prévue pour quand ?
HENRY – Ah, moi j’ai toujours été transpa’ !
* BERTRAND rit *
HENRY – J’ai toujours été transpa’, euh ça, il faut qu’ils connaissent les coulisses un peu de, du podcasting.
BERTRAND – Alors. Je crois qu’on est semaine 40.
* HENRY rit *
BERTRAND – J’ai appris qu’on était semaine 40, ou 39…
HENRY – Non, j’aimerais bien le poster la semaine prochaine, Bertrand. Semaine 40 c’est sur…
BERTRAND – On est sur une semaine 40 ?
HENRY – Ah ouais, ouais.
BERTRAND – C’est cul…
HENRY – Cul du camion maintenant !
BERTRAND – Semaine 40 ou 41.
* HENRY rit * – Écoute, je vous appelle lundi en 6…
* BERTRAND rit *
HENRY – Alors attends, laisse-moi terminer !
BERTRAND – Pardon.
HENRY – En ce…
BERTRAND – Jeudi 6 octobre.
HENRY – …jeudi 6 octobre, Riviera Détente, au classement iTunes, est le 3ème podcast indé, au classement général, et le 1er podcast indé au rayon comédie !
BERTRAND – Bravo !
* applaudissements *
HENRY – Merci. Alors. Je voudrais remercier surtout les Rivieros, qui ont réussi à, à hisser une émission de copains à quelque chose qui puisse intéresser plus de dix personnes. Et on en parlait avec Bertrand tout à l’heure, qui me dit « C’est quand même… affligeant vos émissions avec Patrick. »
* BERTRAND rit *
HENRY – Et je lui ai dit « Mais c’est ça la magie du truc, c’est que… c’est… »
BERTRAND – J’ai pas dit ça !
HENRY – Si t’as dit ça. C’est pas grave.
BERTRAND – J’ai pas dit ça de cette façon-là.
HENRY – C’est que, le miracle s’est passé au premier épisode, parce que, on n’avait aucune idée que ça plairait à d’autres personnes que nous deux, et donc merci. J’en… je mets d’autant plus d’enthousiasme à recevoir ce César que demain ce sera fini hein !
* BERTRAND rit * – Ce César !
HENRY – Ce sera fini au classement, parce que c’est…
BERTRAND – Mais ils vont vous remettre un prix ? Y a iTunes qui t’envoie une petite…
HENRY – Mais moi, le prix du jeudi 6 octobre 2016, et euh… voilà. Je l’accepte d’autant plus que, comme l’a dit Héraclite, « On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve », et avec internet, le fleuve bouge tout le temps, donc voilà ! Je…
BERTRAND – Ils avaient internet à l’époque.
HENRY – Écoutez, écoute, il faut profiter des petits plaisirs de la vie…
BERTRAND – Non, mais c’est bien, c’est vachement bien, attends…
HENRY – On en va pas bouder notre plaisir.
BERTRAND – Et euh…
HENRY – Il en faudrait peu pour qu’on soit 1er podcast indé, hein ! Devant, c’est des émissions euh… c’est pas des ém… ah si, il y a les deux mecs-là euh… euh… non, c’est deux airs de perdus là… truc, à la « How did this get made ? » où les mecs ils critiquent un film et tout, que j’ai…
BERTRAND – Oui ?
HENRY – …très honnêtement, je veux pas faire le mec ironique, je n’ai jamais entendu, écouté cet épisode, ces podcasts.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Je sais que c’est deux mecs qui parlent de, de films qui… voilà, et le deuxième truc, c’est un truc pas drôle, c’est pas un truc de comédie.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – C’est des trucs scienti… euh… je sais pas. Un truc de vulgarisation, un truc comme ça.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Donc, honnêtement les mecs…
BERTRAND – Mais après, en plus, non, mais ce qui est intéressant, c’est, si on sort des indés, tes concurrents directs…
HENRY – Ah ! Je suis soixante-dix-neuf, on est soixante-dix-neuvième au général.
BERTRAND – Ce qui est…
HENRY – Mais on bat Moscato, Stéphane Bern, Chevaliers du Fiel…
BERTRAND – Chevaliers du Fiel? Ah ils y sont?
HENRY – Voilà. C’est notre repère.
BERTRAND – Ça c’est ton repère ? Non mais…
HENRY – C’est notre marque repère.
BERTRAND – C’est ouf ! C’est-à-dire que tu…
HENRY – Oui mais non, parce que…
BERTRAND – …que tes concurrents, c’est ces gens-là ?
HENRY – C’est du catch-up.
BERTRAND – Sur la côté, sur le côté comédie ?
HENRY – Mais non ! Mais non. On ne peut… Je ne peux ni dénigrer les podcasts de grandes radios nationales, ni, ni les… ni les glorifier, c’est du catch-up d’émissions qui passent sur la bande FM, donc… soixante-dix-neuvième sur une émission qui a des centaines de milliers d’auditeurs en direct.
BERTRAND – Et c’est ça qui est dingue ! C’est-à-dire que, les mecs ils ont, ils ont une… T’imagines que leur direct c’est leur promotion !? En fait, quelque part…
HENRY – Mouais…
BERTRAND – Ils ont… ils ont euh… ils font…
HENRY – Ils ont une grosse promotion…
BERTRAND – Ils ont une grosse promo ! Tu vois, c’est comme si toi tu t’achetais une heure d’écran pub pour vendre ton podcast.
HENRY – Ouais mais les gens ne vont pas réécouter l’émission. C’est comme si la pub faisait de la pub pour elle-même. Puisque l’émission c’est ce qui est catch-uppé après en podcast, donc si les gens écoutent ce que tu considères être comme de la promotion, ils réécoutent ce qu’ils ont déjà entendu.
BERTRAND – Bin oui ! Ouais. Mais c’est… c’est faire de la pub pour de la pub.
* HENRY rit *
BERTRAND – Si tu fais un film…
HENRY * avec une voix ivre * – Ouais mais, je suis pas d’accord ! Parce que…
BERTRAND – Mais non, c’est pas ça !
* HENRY rit *
BERTRAND – Non mais, en même temps, moi, gros débilos, j’essaie de regarder bin tiens, à quoi est-ce que je vais m’abonner comme podcast…
HENRY – Ouais. Ouais.
BERTRAND – Je vais prendre des trucs euh…
HENRY * imitant Moscato *– Ohla bombastic, c’est Vincent Moscato…
BERTRAND – Je vais prendre des trucs connus ! Ah bin ouais, tiens ouais, ça c’est une émission et tout, et ‘fin… et donc, c’est génial que t’aies…
HENRY – Non, non, mais ‘fin de toute façon, on va pas se…
BERTRAND – Bon !
HENRY – C’est que à moi de m’envoyer des fleurs, c’est comme nigger et les blagues juives.
BERTRAND – D’accord. T’as que le droit de…
HENRY – Je suis très mal à l’aise… Pour me critiquer, et pour m’envoyer des fleurs, y a que moi qui ai le droit !
BERTRAND – D’accord. Y a toi que le droit. C’est ça.
HENRY – Non, non, mais, on n’est pas beaucoup, ce n’est pas contre mes amis mais, on fête ça, voilà. Demain ce sera fini, et on est content.
BERTRAND – Oooooouuuuuuuh !
HENRY – Tu sais je… Tu connais Thomas VDB et tout ?
BERTRAND – Oui.
HENRY – Voilà. Je m’entraîne à imiter Thomas VDB.
BERTRAND – Vas-y.
HENRY – Alors. Mais, Thomas VDB, dans le truc avec Madeignan.
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Alors. T’es prêt ?
BERTRAND – Je suis prêt.
HENRY – Mais sois objectif, parce que tu es souvent sévère gratuitement.
* BERTRAND rit * – Je suis… Alors…
HENRY – Avec moi t’as toujours été très sévère gratuitement.
BERTRAND – Je pense que sévère gratuitement ça veut dire objectif.
HENRY – Euh… non, des fois y a des sévère utilement, et des fois, sévère pour le plaisir d’être sévère.
BERTRAND – Ok.
HENRY *avec l’accent pied noir * – Je sais pas pourquoi je prends l’accent pied noir, mais je vais le garder tout au long de l’émission.
* BERTRAND rit *
HENRY – Alors. Euh… je sais pas, je me suis pas chauffé hein, je vais te faire VDB sans chauffer.
BERTRAND – Vas-y.
HENRY – Euh… Alors y a Madeignan qui parle, tu sais le truc qu’ils font à deux, là, dans Society ? Non. Comment ça s’appelle, l’émission ? Actuality, pardon !
BERTRAND – Actuality ! Society ! Mais ils sont potes je pense. Je suis sûr qu’ils sont potes.
HENRY – Mais Actuality, ce qui est con, c’est que ça veut pas dire actualité.
BERTRAND – Non. Ça veut dire euh… c’est un faux ami ! Un false friend.
HENRY – Je suis sûr que personne dans l’équipe d’Actuality sait que ça veut pas dire actualité.
BERTRAND – Si, je pense qu’on leur a dit, depuis…
HENRY – Ah oui mais qu’ils s’en foutent !
BERTRAND – Mais qu’ils ont dit « Nan mais on savait avant… »
* HENRY rit *
BERTRAND – Non, non, mais Actuality, c’est un…
HENRY – Actuality…
BERTRAND – En fait, c’est réellement.
HENRY – Ah ouais, Actuality, donc c’est la réalité.
BERTRAND – C’est realment.
* HENRY rit * – Realmint?
BERTRAND – C’est euh… Non mais c’est ça ! Actually ! Actually, c’est en vrai, en vrai, ça veut dire en vrai.
HENRY – Ouais, actually, ça veut dire en fait.
BERTRAND – En fait.
HENRY – Actually, I’m a transgender woman.
BERTRAND – Actuality… Mais, actuality, peut-être que ça veut rien dire.
HENRY – Eventually, ça veut dire pas éventuellement aussi, c’est un faux… Finalement !
BERTRAND – Non, ça veut dire… euh ouais, c’est ça, à la fin.
* HENRY chante * – “And as castles made of sand, fall in the sea, eventually. “
Jimmy Hendrix.
BERTRAND – Alors. * s’éclaircit la gorge *
HENRY – Si tu nous écoutes là-haut…
BERTRAND – Donc. Tu allais nous faire une…
HENRY – Saches que… l’accord de la, je peux te dire qu’il est dur à passer.
BERTRAND – Tu allais nous faire une…
HENRY – Mais qu’est-ce que tu cherches là ?
BERTRAND – imitation. Oui, attends, alors, actuality, euh, translation… euh… actuality traduction, alors attends…
HENRY – Moi aussi je vais me mettre sur google translate pour montrer que t’as aucun mérite…
BERTRAND – Ah ! Ok. Actuality…
HENRY – On fait une battle ! * rire *
BERTRAND – Google translate, ils disent actualité.
HENRY – Ah. Ah donc on vient de passer vingt minutes…
BERTRAND – Passer vingt minutes…
HENRY – …à se moquer d’un truc…
BERTRAND – Non ! Sous-titré « la réalité ».
HENRY – Ah bon ?
BERTRAND – C’est plutôt la réalité.
HENRY – Ouais, sous… ouais… D’accord. Ok. Et actuality en arabe ?
BERTRAND – Alors…
HENRY – Euh… je vais le mettre parce que j’ai le haut-parleur direct.
BERTRAND – Non, c’est « en réalité ».
GOOGLE TRANSLATE EN ARABE – حقيقة
HENRY – Allez Bertrand !
GOOGLE TRANSLATE EN ARABE – حقيقة حقيقة
BERTRAND – حقيقة
HENRY – حقيقة
BERTRAND – Voilà.
HENRY – Voilà. Bon. Alors.
BERTRAND – Actuality : en réalité. Voilà. Euh…
HENRY – Alors. Madeignan et Thomas VDB.
BERTRAND – Oui.
HENRY – Euh… Madeignan, on s’en fout.
BERTRAND – Oui.
HENRY – C’est…
BERTRAND – Oui, oui, oui.
HENRY * imitant Madeignan * – Alors euh, bonjour, on voulait féliciter Riviera Détente qui a fait un super classement au niveau des podcasts… »
HENRY * imitant Thomas VDB * – Hé mec ! Euh… écoute mon gars, euh.. j’voulais te dire, Riviera Détente, c’est de l’humour hein mon gars, mais euh… des fois, tu réfléchis !
HENRY * imitant Madeignan * – Ouais mais ça va, c’est pas la question de réfléchir ou pas, je voulais les féliciter d’être troisième podcast…
HENRY * imitant Thomas VDB * – Hé mon gars, euh… je vais te dire une chose : le premier qui critique Riviera Détente…
* BERTRAND rit *
HENRY * imitant Thomas VDB * – …euh, ça va pas aller pour lui, parce que… ok ils sont bourrés, mais pas tout le temps. Ok mon gars ?
* rires *
HENRY – Alors ? Hein ? Hé ?
BERTRAND – Hééééé ! Pas mal ! Pas mal !
HENRY – Je suis en… Je suis en rodage.
BERTRAND – Alors, si, si je peux te faire un compliment…
HENRY – Ouais. Oui.
BERTRAND – Je peux plus voir une seule interview…
* HENRY rit * – Haha ! De François… oui oui oui.
BERTRAND – …de François Hollande sans me dire que c’est toi qui fais le doublage, derrière.
HENRY – C’est gentil. Oui mais il…
BERTRAND – Voilà.
HENRY – Il surjoue, c’est de pire en pire, oui.
BERTRAND – Il surjoue, mais peut-être qu’il écoute Riviera Détente ?
HENRY – Le pire c’était quoi ? C’était le truc sur les… sur les, sur le truc, la commémoration du terrorisme, c’était… il surjouait. En plus il y avait une petite réverb’, il était super content, et comme il a un débit d’église, il en surjoue. Mais vraiment, il aurait voulu être curé quoi, tu vois ? * imitant François Hollande en curé * Lorsque Saint Pierre arriva au port de Jéricho, la plupart des apôtres étaient contents.
HENRY – Voilà.
HENRY * imitant Thomas VDB dans une église * – Hé mon gars, t’es un très bon Président euh…
* rires *
BERTRAND – Ce serait bien qu’ils fassent un truc ensemble.
* HENRY rit *
BERTRAND – T’imagines après, la reconversion après de Hollande, qui se dit « Bon. Pfff, allez, j’ai fini, il s’est pas représenté… Ah j’ai peut-être reçu un mail, attendez. Excusez-moi.
HENRY * imitant Thomas VDB dans l’église * – Non mais, t’es un bon président mais… des fois, faut avouer, des fois mon gars, tu déconnes quoi.
* rires *
BERTRAND – Tu sais il se reconvertit, le truc total après, dans deux ans, et hop, ils font un, un truc avec Thomas VDB…
HENRY * sur un ton d’annonceur * – Thomas VDB et François Hollande, dans Reality. Acton… comment ? Non…
BERTRAND – Actuality.
HENRY – Non. Euh…
BERTRAND – Actuality.
GOOGLE TRANSLATE EN ARABE – حقيقة
HENRY * essayant de répéter * – Har… Rharihrden.
BERTRAND – Bon.
HENRY – Alors Bertrand…
BERTRAND – Oui!
HENRY – Maintenant, si tu veux, on vient de clore un premier objectif dans Riviera Détente, c’est-à-dire : être écouté par plus de deux personnes.
BERTRAND – Voilà. T’es mé…
HENRY – Trois avec mes… Quatre avec mes parents.
BERTRAND – Médaille de bronze.
HENRY – Médaille de bronze…
BERTRAND – Médaille de bronze et… des podcasts indépendants.
HENRY – On visait pas bien haut, on visait pas bien haut, c’était dépasser les quatre mille une fois dans ma vie, dans quelque chose…
BERTRAND – C’est bien !
HENRY – Tu en sais quelque chose ! * rire *
BERTRAND – Ouais ouais. J’étais associé à…
HENRY – T’as été associé à beaucoup d’initiatives à quatre mille…
BERTRAND – …ça. Je sais bien.
HENRY – Euh… Ce qui n’a jamais été un problème quand le budget était inférieur à quatre mille. * rire *
BERTRAND – Ouais ouais ouais. Et parfois, quand le budget était supérieur c’était étonnant, aussi, de se dire bon bin… C’est pas, c’est l’art de… de… de plaire à…
HENRY – Ouais mais ces quatre mille, c’est de la CSP de… c’est la CSP trente-quarante, gros pouvoir d’achat et tout hein.
* BERTRAND acquiesce *
HENRY – Mais Romain me disait ça la dernière fois qu’il avait des potes qui avaient écouté Player Lambda, qui ont vu un GTA5, et le mec il est allé à Auchan et il a acheté la PS4.
BERTRAND – Non. Le mec il est allé acheter le jeu, en se disant ouais, j’ai envie de jouer à ce jeu, il se dit mais en fait j’ai pas de console…
* rires *
BERTRAND – Ah bin du coup je m’achète la PS4.
HENRY – C’était ouf !
BERTRAND – C’était ça et c’est génial ! Et en fait, ce serait quelque chose qui pourrait se monétiser quand même hein.
HENRY – Parce que par exemple un MonsieurDream, que, Cyprien, que je respecte, que j’ai jamais clashé, jamais…
BERTRAND – Respect.
HENRY – Euh… Tout, TOUT son public a besoin d’une autorisation parentale avant d’acheter quoi que ce soit comme goodies.
BERTRAND – Bin, c’est-à-dire que, un jeu, ça coûte quoi ? Soixante-dix balles ?
HENRY – Ouais.
BERTRAND – Soixante-dix euros, donc, moi, ‘fin… à mon époque c’était un Noël + un anniversaire, soixante-dix euros, parce que c’était cinq cent francs, quand même !
HENRY – Ooooooh…
BERTRAND – Et c’est, jamais de la vie tu, tu, t’as ça comme cadeau. Donc le gamin…
HENRY – Ouais.
BERTRAND – C’est, effectivement, dix millions de gamins qui regardent des jeux qu’ils ne peuvent pas se payer, finalement.
HENRY – Et c’est pour ça, tu penses, le succès des trucs où… C’est vrai que…
BERTRAND – Mais non, mais ils regardent en boucle, les gamins, chez…
HENRY – Non mais là, tu parles de quoi, des streamings de jeux vidéos ?
BERTRAND – Oui, les streamings de jeux vidéos.
HENRY – Tu viens de changer complètement de sujet, Bertrand.
BERTRAND – Complètement. Mais, c’est toi qui m’as amené à Cyprien.
HENRY – Tu, tu amalgames, mais à mort.
BERTRAND – Non, mais c’est toi qui me parle de Player Lambda et qui…
HENRY – Non, non, je disais…
BERTRAND – C’est un gros pouvoir d’achat.
HENRY – Je disais quatre mille, quatre mille personnes, ça dépend des quatre milles.
BERTRAND – Ciblés.
HENRY – Voilà. Quatre mille fans de, de j’sais pas moi, comment ça s’appelle ? La Rue Kétanou, ça a pas la même force de frappe que quatre mille fans de… des fonds de pension Unity quoi.
* rires *
BERTRAND – C’est-à-dire ? Sur Facebook ?
HENRY – C’est pas le même profil quoi. Bref.
BERTRAND – Non.
HENRY – Ce que je voulais dire… c’est qu’on a fini la première…
BERTRAND – Voilà.
HENRY – Première tranche. On a posé les trucs, etc.
BERTRAND – Très bien.
HENRY – Deuxième tran… Alors, la dernière tranche, on le sait, j’en ai déjà parlé, c’est la totale autonomie, 360, vidéo, daily show, tu vois, dans ma cave. Et je te sais pessimiste là-dessus, mais att… au moment opportun, j’arrêterai de te parler… et je trouverai quelqu’un qui y croit.
* rires *
BETRAND – De quoi ?
HENRY – Du studio dans la Lambda Cave.
BERTRAND – Ah oui oui oui. Non, non, mais j’ai… On est passé à l’atelier…
HENRY – On est passé à l’atelier…
BERTRAND – On est passé à l’atelier pour voir la table…
HENRY – Mais c’est vrai, les gens vont pas le croire…
BERTRAND – Ouais.
HENRY – J’ai montré à Bertrand le prototype de mon plateau…
BERTRAND – Ouais. Une grosse discussion avec l’artisan qui va faire ça.
* HENRY rit * – L’artisan… Et euh, pour les pa… C’est un plateau sur mesures, pour la Lambda Cave et euh…
BERTRAND – Je pense que tu seras le premier, alors là tu passes dans le premier podcast de France indépendant, qui fait faire des meubles sur mesures…
HENRY – Bin ouais !
BERTRAND – …pour son podcast.
HENRY – Eh ouaaaaiiiis mais euh… c’est…
BERTRAND – Il faut se donner les moyens !
HENRY – Voilà ! Y a pas de… Y a pas de hasard. Ce que je voulais dire, Bertrand, c’est que, il faudrait, peut-être, regarde : euh, Studio 404, ils ont diversifié. * musique * Ils ont créé euh… Ils ont repris dans leur écurie C’est Cool C’est Quoi ?, du brillant Nekoto, qui a quitté Radio Kawa, pour venir dans l’écurie Qualiter. Tu savais pas ? Oh mais tu débarques, mec, waw !
BERTRAND – Y a des mercatos dans le podcast ?
HENRY – Des mercatos de podcast, ouais.
BERTRAND – Et ça se joue euh… C’est quoi les sommes ? Qui sont en jeu…
HENRY – Je pense que c’est avant tout un choix affectif…
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Euh, c’est des amis, etc. Mais y a quand même une sorte de concentration de programmes pour que chaque, chaque marque ait un petit bouquet, tu vois ?
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Euh, y a notre ami Joël Ronez, qui euh… lance BingeAudio, et qui a un petit bouquet, tu vois ? Un bouquet de programmes. Et euh…
BERTRAND – Tout à fait. C’est que des no.
HENRY – C’est que des no. Y a Slate de podcast, qui a sorti, qui va en sortir beaucoup ! J’ai entendu des scoops, je te dis pas hein. Ça va, ça va continuer à envoyer du lourd.
BERTRAND – C’est-à-dire ?
HENRY – Ah bin je peux pas dire.
BERTRAND – Ah.
HENRY * imitant Thomas VDB * – Euh mon gars, j’peux pas dire !
* BERTRAND rit *
HENRY – Je peux pas dire. Tous les podcasts, tu vois, ils ont plusieurs émissions. Si je veux passer au niveau sàrl, tu vois, genre le mec qui fume des cigares et qui euh… qui va à la Patchole, mais que le samedi, tu vois ?
* BERTRAND rit *
HENRY – Quand il faut être bien habillé, il faut que je diversifie.
BERTRAND – Et qui a sa bouteille.
HENRY – Qui a sa bouteille !
BERTRAND – Sa bouteille de JB.
HENRY – Et ils l’appellent Monsieur, mais Monsieur + son prénom.
BERTRAND – Oui c’est ça !
HENRY – Bonjour Monsieur Thierry.
BERTRAND – Monsieur Henry-Michel.
* HENRY rit *
HENRY – Ah bonjour Monsieur Thierry. Votre table est réservée.
BERTRAND – Ouais.
HENRY * avec l’accent du sud * – On vient de passer l’éponge, elle est impeccable.
* rires *
HENRY – Bref.
BERTRAND * avec l’accent du sud * – Voilà votre bouteille de JB.
HENRY * avec l’accent du sud * – On vient de passer l’éponge, Cynthia vient dans vingt minutes, ça… elle s’excuse, elle a du mal à se garer.
* pause *
HENRY – Euh… Donc il faut que je trouve une nouvelle émission Bertrand.
BERTRAND – Très bien. Alors, pardon.
HENRY – Une émission, alors, déjà j’ai un scoop, tu sais pas ?
BERTRAND – Non.
HENRY – C’est que… ‘Fin bon, c’est compliqué. Raphaël…
BERTRAND – Cadum.
HENRY – …Cadum, va lancer son podcast, et, je lui ai dit, faudrait que conceptuellement, il soit dans mon écurie. Donc genre, « Alfred Hitchcock présente », tu vois ?
BERTRAND – Aaaah…
HENRY – Donc Riviera Détente présente…
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Raphaël et les boloss.
* rires *
BERTRAND – C’est ça son podcast ?
HENRY – Non ! J’suis…
BERTRAND – Non mais je viens de l’inventer… il va l’appeler comme ça.
HENRY – Je suis jaloux de ce partenaire à Paris.
BERTRAND – Ah bon ?
HENRY – Je veux dire… non, non, mais je rigole mais, ouais, je suis jaloux, il…
BERTRAND – Alors du coup, il lance son podcast, mais…
HENRY – Voilà, et je lui ai dit, il faut que ce soit dans la maison quoi.
BERTRAND – Ouais, donc tu… tu fais une OPA sur… sur son podcast ?
HENRY – Donc moi je fais mon Bertrand, je lui envoie le yéti, pour euh… faire un truc…
BERTRAND – Ouais.
HENRY – …qu’il va co-chairer avec Clément.
BERTRAND – Le yéti, que j’ai dans la main, qui est un micro, hein…
HENRY – Voilà, oui, pardon.
BERTRAND – …pour les auditeurs qui nous écoutent et qui n’ont pas la vidéo…
HENRY – Mais Raphaël c’est bon. Je l’ai dans la besace. Dans l’écurie.
BERTRAND – Ok.
HENRY – Donc de 1, un programme.
BERTRAND – Ouais mais c’est-à-dire que tu, tu… Lui veut faire son truc, et toi tu l’as déjà racheté.
HENRY – Oui !
BERTRAND – Sans lui filer…
HENRY – Oui bin je profite qu’il soit…
BERTRAND – Sans lui filer de pognon, tu l’as déjà racheté.
HENRY – Oui, oui, si je lui file du pognon, c’est la… C’est un investissement matériel.
BERTRAND – C’est mieux pour toi ! C’est mieux pour moi, pour tout…
HENRY – Oui hihi, exactement ! En plus je lui ai dit comme ça. En plein repas, j’lui ai dit « Hé Ho ! Hé ! »
BERTRAND – T’es dans la Riviera…
HENRY – C’est la famille hein ! C’est le QLF. Et euh… Donc voilà.
BERTRAND – Ok. Donc ça… ça commence à faire…
HENRY – Ça, c’est fait.
BERTRAND – Ton… c’est le… * avec l’accent anglais * Riviera Group.
HENRY – Voilà. Moi j’ai… Alors. Je vais dire une autre info, assez honteuse, mais, quand même je vais le faire. Pour envoyer mes mugs Riviera Détente, j’ai acheté des cartons à Bureau Vallée, et à Bureau Vallée, même si tu achètes un stylo bic, à la fin ils disent « on vous fait une facture ? ». Et la dernière fois, j’avais pris plein de colis vides, et des enveloppes vides pour envoyer les stickers et tout, je me suis senti un peu entrepreneur, et j’ai dit au type « Euh, oui, euh, mettez… Riviera. »
* rires *
HENRY – J’ai dit ça. Donc déjà, j’étais très mal à l’aise de dire ça, mais j’étais allez merde, je sais pas, si tu montes une structure quinze jours après, tu reprends ta facture, et là, le mec, dans son… tape dans son ordinateur Riviera, en pensant que j’étais déjà enregistré. « Ohlala ! » il me fait, « Riviera Piscines, Riviera Assainissement, Riviera… » Et là, du coup, ça a pris une proportion, le truc, euh… Je lui dis « Riviera… » —C’était horrible !— « Riviera Studios, au pluriel. ». « Ah Riviera Studios, j’ai. »
BERTRAND – Ah on l’a, on l’a.
HENRY – Ah putain, j’ai dit non, alors c’est pas lui. Alors je dis « Bon euh… Mettez Henry Michel. »
* rires *
HENRY – C’était horrible, je suis parti en courant.
BERTRAND – Oui.
HENRY – Comme quand tu commandes des capotes et que le mec fait « Hé les gars, il veut des capotes ! »
* rires *
HENRY – Je voulais juste…
BERTRAND – Vous voulez du gel avec votre capote ?
* rires *
HENRY – C’est pour le cul ou pour l’avant ?
BERTRAND – C’est pour le frou-frou ou le… On n’en a plus.
HENRY – Bref. C’était un moment de solitude horrible.
BERTRAND – Et du coup, t’as pas pu, t’as pas choisi le nom de ta boîte à ce moment-là, en fait.
* HENRY rit *
BERTRAND – Ah bah euh… Riviera Piscines ! Allez-y euh, c’est plus simple.
HENRY – Suite à un ensemble de malentendus, la structure s’appelle désormais Riviera Ferraille.
* rires *
BERTRAND – C’est le seul qu’il n’y avait pas. Ah on a Riviera Ferraille, ils ont fermé il y a…
HENRY – Mais en plus, ça défonce tout. Un groupe de… un groupe d’entertainment qui s’appelle Riviera Ferraille. C’est comme mon nom de DJ -enfin, j’étais pas DJ, mais j’ai fait selector deux années de suite, et je m’appelais Transports Henry. Je trouvais ça génial. T’avais tous les noms de DJ et puis Transports Henry. Au pluriel hein ! * pause * Aaah.
BERTRAND – Oooh…
HENRY – De quoi on parlait déjà ? Euh ?
BERTRAND – On ferait pas une pause musicale ?
* rires *
HENRY – Comme dans les émissions…
BERTRAND – Ouais.
* Alain Chamfort – La fièvre dans le sang *
HENRY *chantant * – Dès que je l’ai vue j’ai su
les ennuis qui m’attendaient
elle m’a pas déçu
Elle, il fallait que je l’aie
même si pour ça le ciel
ou l’enfer m’avalaient
Elle est belle comme
une princesse de sang,
de celles qui rendent un homme
faible et languissant
J’ai la fièvre dans le sang,
cette fille m’échauffe les sangs
comme un adolescent
je déraille bon sang
J’ai la fièvre dans le sang,
cette histoire je le sens
ne finira pas sans
effusion de sang
si j’avais vu l’anneau d’or
à son doigt, j’aurais fui
peut-être et encore
où en veut v’nir ce démon
quand elle me dit supprimons
tout obstacle entre nous
Elle parle comme
une princesse de sang,
de celles qui rendent un homme
plus qu’obéissant… yeah
* la musique continue *
Riviera Détente. Aujourd’hui, on parle podcast, avec Bertrand.
* la musique continue *
HENRY – On a fait une grosse pause, Bertrand, quand même. Il est 0h28.
BERTRAND – Ouais !
* rires *
BERTRAND – Une clope ! Une petite clope.
HENRY – On a clopé, on a débriefé euh, voilà. Donc, Bertrand, ce que je te disais, c’est que, euh, il faut passer à la vitesse supérieure, il faut faire un spin off quoi, tu vois ? Il faut faire un deuxième podcast dans l’écurie Riviera Détente.
* BERTRAND acquiesce *
HENRY – ‘fin, un troisième, si je compte celui de Raphaël.
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Euh… Je prépare un mini truc qui s’appelle Riviera Boutique, j’en ai déjà parlé dans la newsletter… Tu es abonné à la newsletter j’espère ?
BERTRAND – Euh…
* HENRY rit *
BERTRAND – Alors euh…
HENRY – L’amitié…
BERTRAND – Euh…
HENRY – Alors, mon VRAI meilleur ami…
* rires *
BERTRAND – Alors…
HENRY – Vrai de vrai, c’est Patrick.
BERTRAND – Oui, oui, oui, mais Patrick, si tu comptes…
HENRY – Non mais dommage…
BERTRAND – Tu penses que Patrick est abonné, à la…
HENRY – Non.
BERTRAND – Non. Bon. Voilà.
HENRY – Je pense que personne n’est abonné à…
BERTRAND – Je pense que Patrick est…
HENRY – Eh bin détrompes-toi, y a beaucoup de gens qui sont abonnés à cette newsletter, et qui… et c’est…
BERTRAND – Ouais, et tu vas choisir ton nouveau meilleur ami parmi ces abonnés.
HENRY – Attends. Ce sont les seules personnes au monde qui réclament une newsletter, quand même.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Parce que quand j’ai voulu la faire, j’ai dit « je vais pas les inonder, je vais communiquer seulement quand j’en ai besoin ».
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Et en fait, les pauvres, c’est que ceux qui se sont inscrits ne serait-ce qu’une semaine plus tard que mon annonce, ils en ont reçu zéro jusqu’à maintenant.
BERTRAND – Voilà.
HENRY – Ça a commencé il y a trois mois, et donc…
BERTRAND – Bon.
HENRY – …les gens disent « bon, c’est quand qu’on reçoit des newsletters ? » Ce qui est génial. Parce que moi, jamais je me suis dit « ah putain j’ai hâte d’une newsletter, là. Une petite CDiscount, là, je dirais pas non là », tu vois ?
BERTRAND – Ouais, ouais.
HENRY – Ça m’est jamais arrivé. Bref. C’est très drôle.
BERTRAND – Donc, ils t’envoient des messages pour te dire « on fait quoi sur cet abonnement ? »
HENRY – Ouais, ils disent je me suis inscrit sur la newsletter, j’ai rien reçu…
BERTRAND – Je me suis engagé…
HENRY – J’ai rien reçu de ta part, par contre j’ai reçu quarante-six catalogues La Redoute.
* rires *
BERTRAND – On voit que t’as bien revendu les adresses, merci.
HENRY – Voilà.
BERTRAND – Bon. Et tu…
HENRY – Et, bref. Riviera Boutique,
BERTRAND – Voilà.
HENRY – Donc, ça va être une émission… on va, on va un peu donner d’info Bertrand hein !
BERTRAND – Allez !
HENRY – Allez.
BERTRAND – C’est l’instant promo.
HENRY – C’est une émission où je vais parler…
BERTRAND – Auto-promo !
HENRY – Je vais parler, je vais me concentrer sur un thème, et je vais parler de…
BERTRAND – Alors, mais, Henry-Michel, de quoi veux-tu parler dans Riviera Boutique ?
HENRY – Je vais parler euh… C’est l’endroit où je vais regrouper un peu plus mes… mes lectures, tu vois, au fil de Riviera Détente j’ai parlé du roman d’Aziz Ansari euh… Modern Romance, et beaucoup de gens l’ont acheté après, l’ont lu, et on a beaucoup échangé dessus, euh sur Pitcairn, tu vois l’épisode avec notre ami Raphaël El Chinito, euh, beaucoup de gens ont acheté la trilogie cet été ! Sans, sans rire hein ! Au bas mot, y a une quarantaine de personnes qui ont acheté les trois livres, suite à l’émission.
BERTRAND – Ah oui ?
HENRY – Au bas mot. C’est un truc de… Voilà. Et donc ça m’a fait plaisir parce que je peux dérouler autour de thèmes, et c’est… alors Riviera Boutique, c’est pas une émission forcément drôle, mais c’est une émission où je vais parler de mes… bin voilà, de thématiques etc. Et la première…
BERTRAND – C’est une émission culturelle. C’est un peu le stupéfiant de…
HENRY rit – Non, c’est… Culturel c’est peut-être un bien grand mot parce que j’ai pas la prétention de l’être… d’un, et d’être prescripteur, mais je vais parler de ce qui m’a plu, et le premier épisode sera sur Sous le Soleil, et Xavier Dupont De Ligonnès.
BERTRAND – Ah donc c’est pas complètement culturel, effectivement.
* rires *
HENRY – Voilà, c’est ma culture à moi. * rire * Voilà.
BERTRAND – D’accord. Et tu déroules Sous le Soleil. ‘fin tu, tu, tu…
HENRY – Je vais parler d’un livre que j’ai lu, écrit par un acteur de Sous le Soleil, qui doit s’appeler « Mes vérités »…
BERTRAND – « Ma Vérité ».
HENRY – « Ma Vérité », euh…
BERTRAND – …sur comment ça se passe…
HENRY – C’est l’acteur, pour ceux qui connaissent la série, qui s’appelle Gre… qui faisait le rôle du marin Grégory, qui euh… qui parle de Stéphane Slima, des acteurs que j’aime bien… Tu sais moi je suis Sous le Soleilologue hein ?
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Sous le Soleil c’est…
BERTRAND – Ça existe encore ? Non.
HENRY – Alors c’est… Alors. C’est compliqué, non, ça n’existe plus, mais ils ont sorti un spin off, donc ils ont ressuscité Adeline, et euh…
BERTRAND – Parce qu’elle était morte !
HENRY – Elle était complètement morte…
BERTRAND – Il faut le savoir.
HENRY – Elle était raide de chez raide. Et euh, voilà. Stéphane Slima est mort juste avant le début du tournage, il devait y être.
BERTRAND – Mais lui il est vraiment mort ?
HENRY – Il est mort le pauvre. Et j’ai une petite anecdote à ce sujet…
BERTRAND – Allez.
HENRY – C’est que… j’ai adoré cet acteur… Alors, t’as jamais vu Sous le Soleil de ta vie ?
BERTRAND – Si, si.
HENRY – Y a un personnage un peu…
BERTRAND – J’aimais bien la, la, la, la, la… la brune.
HENRY – Euh, Laure ?
BERTRAND – Peut-être.
HENRY – Ouais, ouais, ouais. Elle, c’est une femme qui n’avait jamais fait de, actrice de sa vie, et qui a un jeu plutôt tout à fait honorable dans Sous le Soleil. Elle n’avait jamais joué. Elle est, elle a assisté au casting, et euh…
BERTRAND – Elle a plus joué après non plus.
HENRY – Oh elle a dû faire des featurings dans euh, tu vois euh… Juge Cordier…
BERTRAND – Under the Sun… * rire *
HENRY – …trucs comme ça. * rire *
BERTRAND – Bajo el Sol…
HENRY – Attends, attends, attends. Donc Stéphane Slima, c’est Alain Dulac dans la série, c’est un type au teint un peu olivâtre qui fait une sorte de clown triste un peu méchant, le personnage un peu méchant de la série, et c’est un type, je sais pas, j’ai été immédiatement frappé par la justesse de son jeu, et il m’a toujours marqué ce type. Et il s’avère qu’il venait de la Comédie Française le gars.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Et, donc c’était un ovni un peu dans, dans ce cast, dans ce casting quoi, tu vois ? Et d’ailleurs il a, j’ai lu dans le livre donc de l’acteur qui faisait Grégory, qu’il a toujours, ‘fin, je veux pas spoiler Riviera Boutique…
BERTRAND – Non, tu…
HENRY – Bref. L’anecdote, c’est que, quand il est mort j’étais très triste, et j’ai proposé à Libération un, une petite pige sur Sous le Soleil, et bon, pige de Lib… j’ai vraiment, j’ai pas beaucoup d’espace pour m’exprimer, c’est mille trois cent signes, j’ai réussi à mettre une phrase sur Stéphane Slima, qui dit que par son jeu, il a relevé le niveau de la série pour amener une part de ténèbres incroyable. Et, pour écrire l’article, je m’étais documenté sur le Wikipédia de Stéphane Slima, où il y a vraiment juste un paragraphe, tu vois ?
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Et… « Parti de la Comédie Française, il est connu pour son rôle dans Sous le Soleil. Il a avoué son homosexualité deux ans avant sa mort, et il est mort d’un AVC… ». Voilà. C’était d’une tristesse, le truc… Etc. Ça m’a fait beaucoup de peine. Et j’ai écrit cet article, tu vois ? En pensant à lui, parce que je sais que, à ce moment-là, j’étais p’tet’ la seule perso… on est pas beaucoup à penser à Stéphane Slima de Sous le Soleil quoi, tu vois ? Donc je fais cette, ce, cette pige, et deux jours après, sur le Wikipédia de Stéphane Slima, y a marqué « Selon le journal Libération, Stéphane Slima a, entre guillemets, marqué la comédie par son jeu juste et machin etc. ». Donc c’est-à-dire que…
BERTRAND – T’es une référence pour Wikipédia !
HENRY – Non, non, c’est pas du tout le côté égo trip, c’est le côté que sa pierre tombale qu’est Wikipédia, qui était un peu tristoune, elle a un bouquet de fleurs maintenant.
BERTRAND – Aaaaah, elle est devenue… Ouais. C’est chouette.
HENRY – Et ça m’a ému aux larmes, et j’ai appelé ma mère, pour lui raconter, et on pleurait tous les deux au téléphone.
BERTRAND – C’est vrai ?
HENRY – Ouais. Parce que c’est…
BERTRAND – Elle pleurait parce qu’elle sait pas ce que c’est que Wikipédia, et elle était en train de te demander… * rire *
HENRY – Non, elle pleurait parce que, parce que…
BERTRAND – « C’est génial ! Mais je comprends pas ce que tu dis… »
HENRY – Parce que c’est comme un bouquet de fleurs sur la tombe de ce mec et que, et j’étais, ça m’a vraiment touché quoi, et voilà. Bref. Riviera Détente…
BERTRAND – Non mais… Détente. * rires *
HENRY – Beaucoup de rires…
* BERTRAND rit *
HENRY – Voilà. Donc Riviera Boutique, vous voyez c’est un peu de la comédie…
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Et euh… voilà.
BERTRAND – Ok.
HENRY – Mais je pense que, Bertrand, moi, c’est à l’américaine : je pense qu’il faut copier des concepts.
BERTRAND – Ouais…
HENRY – Attends, on va pas se prendre la tête… Euh… Tu vas pas nier que, à Paris, ce que vous faites, vous… * rires * c’est que du copiage de concepts ricains, tu vois, euh, arrêtez les gars. Arrêtez. À part Des Chiffres et Des Lettres, je vois pas ce qu’on a inventé à la télé française hein…
* rires *
BERTRAND – Ce qu’on a fait de… C’est vrai qu’il n’y a pas beaucoup de concepts…
HENRY – Numbers and Letters ! The new show!
* rires *
BERTRAND – C’est vrai qu’on n’a pas beaucoup de… de concepts originaux français.
HENRY * imitant Thomas VDB * – Ouais, parce que, on a souvent piqué des trucs, mais euh… mon gars, pour inventer des choses, y a pas grand-chose.
BERTRAND – Alors, si je puis me permettre une petite…
HENRY – Oui.
BERTRAND – …anecdote.
HENRY – Oui.
BERTRAND – Est-ce que je peux me permettre une petite anecdote ?
HENRY – Allez.
BERTRAND – Une petite anecdote, qui va vraiment…
HENRY – Est-ce que tu voudrais un petit jingle ?
BERTRAND – Allez ! Jingle Anecdote.
HENRY – Jingle : les anecdotes de Tonton Bertrand.
* Jingle *
HENRY – Alors Bertrand, voici ton…
BERTRAND – Alors…
HENRY – Est-ce que je pourrais avoir ton, excuse-moi, une petite thématique, quand même, le titre de ce thème ?
* silence *
HENRY – Le titre de cette anecdote ?
BERTRAND – Euh…
HENRY – Un titre un peu énigmatique, qui nous dit pas tout, genre par exemple si c’est une anecdote où y a une, une femme en chaise roulante qui va tomber sur vingt marches, tu vas dire « Un passage compliqué ». Tu vois ?
BERTRAND – Ok. Euh, le titre de cette anecdote… serait… euh… « Les avocats n’ont rien pu faire ».
* HENRY rit * – C’est génial ! On dirait le titre d’un roman euh… c’est bien !
BERTRAND – Voilà. Imaginons des américains qui ont envie de reprendre un succès d’une série française.
HENRY – Ouais. Ouais, ok. Genre Maguy.
BERTRAND – Par exemple, Maguy. Si… ils font intégralement une série de… une nana, ça se passe au Vézinet etc., ils vont se faire, ils vont se faire avoir par les avocats de la boîte de prod qui a produit cette série…
HENRY – Ouais.
BERTRAND – …en France. Leur technique, du coup, c’est de demander à un auteur d’écrire un bouquin qui parle de la même histoire…
HENRY – Ouais…
BERTRAND – …de le publier, tant qu’il est sorti dans quatre librairies, etc.
HENRY – Ouais…
BERTRAND – Le mec sort le bouquin, et après, eux rachètent les droits du bouquin.
HENRY – Ouais.
BERTRAND – Du coup, ils font la série derrière…
HENRY – Il va se faire attaquer, l’auteur, non ?
BERTRAND – Non, l’auteur, parce que c’est autre chose, euh, on s’en fout. Et eux disent, et se protègent derrière en disant « Attendez, nous, on n’a pas du tout pompé Maguy ! »
* HENRY rit *
BERTRAND – « Ah non, non, non, non, rien à voir ! On a racheté les bouquins de Jeremy Mitchelton… »
HENRY – Qui s’appellent « Nicole ».
BERTRAND – « …qui a fait un très, très beau livre sur une femme formidable qui vit au Vézinet,
HENRY – Ah… à Beverly Hills.
BERTRAND – « Et du coup nous on a trouvé ça tellement magnifique comme histoire qu’on en a fait une série. »
HENRY – Ah ouais. Donc c’est une sorte de parade…
BERTRAND – Une parade juridique.
HENRY – Ah ouais.
BERTRAND – Et comme ça voilà. Et donc, comme ça, tu peux reprendre des… et, et bon, après, évidemment tu, tu reprends pas plan par plan la série, mais tu dis que t’as, que t’as juste adapté un bouquin.
HENRY – Ouais, ouais, d’accord.
BERTRAND – Voilà.
HENRY – Je connaissais pas cette anecdote.
BERTRAND – Eh bien voilà, j’suis pas venu pour rien !
* HENRY rit * – Ok, euh…
BERTRAND – Mais pourquoi on parlait de ça ? Je n’en sais rien.
HENRY – Eh bien on parlait de ça, parce que moi je dis qu’il faut copier les concepts des podcasts français qui marchent…
BERTRAND – Voilà ! Eh bien faut que tu sortes un bouquin. * rire *
HENRY – Je vais… ah ça, ouais. Pas Studio 404, mais je vais l’appeler Atelier 505.
BERTRAND – Atelier 505. Riviera 404.
* rires *
HENRY – Riviera 606. Et euh… voilà. Non alors, on va… moi il y a des podcasts français que j’admire, francophones, y a euh, euh… tu vois ? Et on pourrait imaginer reproduire, imiter, copier ces émissions. Là on le dit entre nous.
BERTRAND – On ne dit pas copier du coup. Non, on dit s’inspirer.
HENRY – Mais on est entre Rivieros.
BERTRAND – Ah bon ? Copier. Photocopier.
HENRY – Il y a un truc en fait dans le monde des podcasts, c’est que les podcasts n’écoutent pas les autres podcasts. C’est Slate qui a lancé la mode, en lançant un article sur les podcasts sans citer aucun des podcasts indé, et là on s’est rendu compte que personne n’écoutait les podcasts * rire *
BERTRAND – C’est vrai ? Personne s’écoute quoi ? Pas le temps.
HENRY – Non, je rigole ! Non, y a un groupe, y a le groupe des podcasts indé…
BERTRAND – Ouais…
HENRY – On s’écoute entre nous.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – On se… on se big up, on se ??? etc. quoi.
BERTRAND – Mais… D’ailleurs je me demande si les podcasts indé font pas exprès de citer de temps en temps d’autres potes…
HENRY – Oh bin c’est une longue tradition des blogs.
BERTRAND – …pour… Non mais pour voir si tu les écoutes ?
HENRY – Ouais.
BERTRAND – Pour que toi tu dises « ah haha ! Merci les copains, de Geeks and…
HENRY – Ouais mais par contre, à l’inverse…
BERTRAND – …euh, machin, de m’avoir…
* HENRY rit * – Geeks ! La vision de Bertrand des podcasts ! geeks and Movies !
* BERTRAND rit * – Geeks and Movies, et, et les autres, là, de Techs and euh… Tech and Telephones…
* rires *
HENRY – Alors Geeks and Movies ce serait After Hate, et Tech and Telephones ce serait Studio 404.
* rires *
HENRY – Ouais ce serait NoCiné aussi, NoCiné…
BERTRAND – Merci les trucs de Salle Obscure et… Salle Obscure et Quéchua.
HENRY – Putain… J’ai perdu tellement… j’ai perdu le fil tellement… Euh… Voilà. Copier ces concepts-là, et euh… sans ambages, tu vois ? Par exemple, j’sais pas, par quoi on pourrait commencer ? Euh… Studio 404 par exemple. Alors, je sais pas si t’es au courant, mais il y a eu un petit clash Studio 404 et Riviera Détente, un peu à la Blur et Oasis, pendant quelques semaines, et on est redevenu cops.
BERTRAND – Y avait pas du monde qui parlait de toi…
HENRY – Voilà. On me traitait…
BERTAND – …en mal ?
HENRY – On me traitait, on me faisait… Moi je n’ai fait aucune agression dans l’histoire…
BERTRAND – On te traitait, sur leur euh… sur leur forum.
HENRY – Sauf que, ils m’ont accusé d’être le mec qui m’insultait. Ce qui est très fort.
BERTRAND – Parce qu’ils ont un forum, et…
HENRY – Voilà.
BERTRAND – …dessus, y avait des gens qui disaient…
HENRY – Voilà.
BERTRAND – …du mal de toi.
HENRY – Voilà. Exactement.
BERTRAND – Et de ta famille.
* HENRY rit * – Non, pas de ma famille.
* rires *
HENRY – Et ouais, une modération, tu vois, un peu à la… à la Bashar al-Assad, en disant * avec un drôle d’accent * « ah c’est pas bien euh… arrêtez d’insulter Henry-Michel, mais on efface pas.
* BERTRAND rit * – Bashar VDB.
* HENRY éclate de rire * – Bashar VDB !
* rires *
HENRY * imitant Bashar VDB * – Oui euh… * rire * Non parce que des fois, ça va, on a bombardé mais euh, mon gars, quand t’as les rebelles…* voix normale * C’est pas une question de rebelles ! Y a des hôpitaux qui explosent et tout ! * imitant Bashar VDB * Ouais mais c’est eux qui ont commencé mon gars hein !
* rires *
BERTRAND – Donc.
HENRY – Euh, c’est Hollande qui appelle Bashar Al Assad * imitant Hollande * Je voudrais que vous arrêtiez d-de bombarder… la ville de, d’Alep. Dans c-ce quartier ouest. Cela me fait perdre des électeurs potentiels à la primaire de la gauche. * imitant Bashar VDB * Euh mon gars, d’accord… * rires * Mais c’est pas moi qui ai commencé, et le premier qui me dit que j’ai commencé mon gars, ça va mal se passer ! * rires * Parce que bon, d’accord, on exagère un peu mais… quand même.
* voix normale * Voilà. Euh…Riviera Détente ! C’est la fin de cette émission.
* rires *
HENRY – Alors. Si on veut parodier par exemple After Hate, qui sont nos amis Kwyxz, et Kamui Robotics, donc là, tu vois… relation cordiale depuis le début. Ah non on était sur Studio 404, bon c’est pas grave, on va faire After Hate.
BERTRAND – Attends, attends. On va faire 404.
HENRY – Euh… on fait q… ? Pffff…
BERTRAND – Non, non, mais si, euh… termine ton truc…
HENRY – Donc Studio 404.
BERTRAND – Studio 404.
HENRY – Tu connais 404 puisque tu as collaboré avec Studio 404, puisque tu…
BERTRAND – Tout à fait ! Non avons fait une émission vidéo.
HENRY – …vous avez fait une sorte d’émission test…
BERTRAND – Tout à fait.
HENRY – …de portage de Studio 404 en vidéo, ça a amené d’ailleurs une réflexion que j’ai trouvée très intéressante, et de ta part, en privé, et de la part de Lâm, qui était la même, c’est que c’est compliqué de filmer un podcast qui est propre, à la base c’était de la radio, donc c’est de la radio filmée, mais si c’est trop bien filmé ça fait de la télé longue…
BERTRAND – Non, le problème, c’est que on a fait une émission de, de vidéo qui commence à s’approcher d’un truc très propre de télévision mais qui l’est pas encore parce que c’est, y avait pas encore assez les moyens…
HENRY – Ouais.
BERTRAND – Et, et, c’est, et du coup on fait une mauvaise émission… On fait une très bonne, ‘fin, en fait on fait un, un… comment dire ?
HENRY – Une excellente captation de podcast.
BERTRAND – Une excellente captation de podcast, et une émission de télé associative.
HENRY – D’accord.
BERTRAND – Et, et, et donc du coup, le truc qui est chelou, t’es entre les deux, parce que évidemment on n’a pas eu les moyens de, de… de faire une, un programme, et puis… un programme télévisé, ‘fin qui pourrait être diffusé à la télévision, même si on s’en est approché parce qu’on avait des techniciens compétents, parce qu’on avait un mec qui a fait l’habillage très bien, et, et, et… on s’embrouille là…
HENRY – Ça a mené une réflexion qui était assez saine, et intéressante. Moi-même j’y pense pour les captations vidéo de Riviera Détente, et il faut vraiment marquer très fermement la frontière que je, que ce soit pas beau comme si c’était une émission vidéo, et je pense que des fois tu dois te forcer à être presque moche dans une captation de podcast, pour pas que ça ait la patine de, d’une émission vidéo, quoi. Tu vois ?
BERTRAND – C’est la, c’est…
HENRY – Compliqué.
BERTRAND – C’était le, l’analyse de Lâm, c’est la uncanny valley, c’est, tu, tu, à un moment, en essayant de t’approcher de, de la perfection, en fait y a un moment où le truc ne fonctionne pas, et toi, tu es à la perfection et ça, ça veut dire que ton programme, il faut le filmer, de la lumière, des caméras…
HENRY – Des moyens professionnels…
BERTRAND – ??? de fou, et là tu passes dans une autre dimension, et sinon, et moi-même, qui suis un professionnel de l’image…
HENRY – Ouais… * rire *
BERTRAND – …je, non, non, mais…
HENRY – Tout ce qui est mariage…
BERTRAND – Mariages, Bar Mitzvah, sacrifices humains… euh, aujourd’hui, je me dis que, effectivement il faut faire plutôt un truc crade.
HENRY – Et à l’inverse…
* BERTRAND rit * – ‘fin crade… non, non mais dans le sens, un iPhone, une GoPro, un machin, ça suffit amplement, tant que le son est bon, mais… aller essayer de faire de la télévision n’a pas d’intérêt de mon point de vue.
HENRY – Et à l’inverse, c’était l’époque où les studios Daily Motion étaient très toniques dans le lancement de concepts et tout, y avait la première version du Club où y avait Guilhem entouré de chroniqueurs, euh… C’est quelque chose qui aurait, je pense, fonctionné mieux, presque, en podcast, dans une version plus free, tu vois ?
BERTRAND – Carrément.
HENRY – Parce que y avait de garçons brillants, aussi bien en ciné que dans les tendances, que Clément qui faisait des, qui faisait des snipers etc.
BERTRAND – Le casting était cool, ouais.
HENRY – Et, et, et, là c’est l’inverse, c’est-à-dire c’est une émission qui, qui aurait peut-être mieux fonctionné en podcast. Et c’était avant la méga vague des podcasts, et euh voilà.
BERTRAND – Tout à fait. Tout à fait.
HENRY – Bref.
BERTRAND – Et le studio Daily Motion qui a fermé, d’ailleurs, depuis.
HENRY – C’est vrai ?
BERTRAND – Oui.
HENRY – Ah. Mais moi j’ai reproché, je peux me permettre de critiquer juste l’initiative, je ne comprends pas que, les s… on avait l’opportunité énorme de créer des studios pour favoriser la création de toute la France, des jeunes qui faisaient des trucs dans la chambre et qui pouvaient avoir des moyens plus sérieux, et j’ai été atterré de voir, qu’à la fois YouTube et Daily Motion choisissent la région parisienne pour faire ça, alors que c’était une occasion unique de valoriser la création de province, on a cent fois moins de moyens, cent fois moins de réseaux, cent fois moins de logistique, et que ça aurait été tellement plus malin et intelligent et utile de faire des studios de mise à disposition de moyens techniques pour des jeunes qui sont en province. Et j’étais effondré de voir qu’ils avaient choisi encore la région parisienne, alors que y a quand même un réseau et un soutien qui est quand même plus important là-bas. Voilà. Je voulais lâcher ce coup de gueule.
BERTRAND – Waw. Mais en même temps, les, les sièges de ces entreprises sont à Paris, et donc c’est quand même plus simple pour eux de…
HENRY – Mais et alors ? Ils sont à Cork…
BERTRAND – Non mais après, la France est faite de telle sorte que…
HENRY – Non, non, non.
BERTRAND – …y a les autoroutes et les lignes de train…
HENRY – C’était gratuit… Oh arrête ! Ohlala, pauvre chou !
BERTRAND – C’est tellement plus simple.
HENRY – Tu pourrais faire un truc à Lyon, tu pourrais faire un truc… arrêtez ! Nice, c’est le deuxième hub de, de France. Tu aurais pu faire ça à Nice. Les studios de la Victorine, tu montais un super espace, et t’avais les jeunes de PACA, où y a un gros bassin, t’avais les jeunes de Lyon qui descendaient, tu faisais les studios Riviera… Tant pis ! Ils l’ont pas fait, je le ferai moi. Voilà.
BERTRAND – BOUM !
HENRY – BIM ! BOUM !
BERTRAND – Bim ! C’est dit.
HENRY – Alors.
BERTRAND – Alors.
HENRY – Studio 404, voilà.
* BERTRAND rit * – On va reprendre hein !
HENRY – Il faut copier Studio 404.
BERTRAND – Reprenons.
HENRY – Faut copier Studio 404.
BERTRAND – Allez.
HENRY – C’est l’émission, euh… qu’on va appeler Riviera 606.
BERTRAND – Allez.
HENRY – C’est parti.
BERTRAND – Générique.
* générique *
HENRY * avec une drôle de voix * – C’est Riviera 606, salut à tous ! L’é-mis-sion sympa ! L’émission… on est bien. Ça va bien ? Sur l’état des loisirs numériques. Dans les loisirs numériques. Et les technologies. On est bien ? Sympa. Oui a… avec mes quatre chroniqueurs, oui, ça va ? On est bien. * rire * Alors, on a Fibre Tigre aujourd’hui, ça va bien Fibre Tigre ?
HENRY * avec une bête voix * – Oui alors euh aujourd’hui j’suis allé sur Snapchat, et c’est, ça révolutionne tout, parce que c’est en direct.
HENRY – Ok.
HENRY * avec une bête voix * – Alors, je me promenais ce matin…
HENRY – Et toi Daz ? Tu as passé une bonne semaine ? Sympa ? T’as passé une bonne semaine ?
HENRY * avec une autre bête voix * – Facebook ??? faut pas m’faire niquer. C’est de la, c’est de la grosse merde, faut rester vigilant par rapport à un peu, les réseaux sociaux quoi.
HENRY – Très sympa, très sympa, et toi…
HENRY * avec la seconde bête voix *– C’est comme ça.
HENRY – Et toi Mélissa ? Ça va, sympa ? Alors, les loisirs numériques, Mélissa, alors ?
HENRY * avec une bête voix aigüe * – Alors c’est sympa et… * bête rire aigu *
HENRY – Ah sympa.
HENRY * avec une bête voix aigüe * – héhéhé, eh bin c’est le…
HENRY – Très sympa, c’est à noter. C’est à noter. Et on a enregistré, lors de notre précédente émission du tonk, c’est sympa, euh, quelques avis de nos auditeurs, des Qualiteros, on les écoute.
* enregistrement style micro-trottoir * HENRY * avec une voix stupide * – Non, non, et mon papa, il veut acheter, me prendre mon ordinateur. Je l’ai monté tout seul. J’ai monté tout seul, l’ordinateur, avec mon tournevis. Et j’ai écouté des podcasts. Et Riviera Détente, c’est de la merde. Euh, moi, je, j’ai fait moi-même ! J’ai monté mon ordinateur. Avec un tour… unité centrale.
HENRY – C’est sympa. Mélissa… oui…
HENRY * avec une bête voix aigüe * – Hihihi… ???
HENRY – Ah c’est Sylvain, qui se masturbe, comme à chaque émission.
* bruits de masturbation (soupirs, etc.) *
HENRY – Non mais là il a bientôt fini. Je commence à avoir l’habitude. Sympa.
* bruits de masturbation jusqu’à l’éjaculation *
HENRY – Voilà.
* générique *
HENRY – Voilà pour Sylvain. Merci ! Eh bien on se donne rendez-vous la prochaine fois, c’était sympa.
HENRY * avec une bête voix aigüe * – Hihihi…
HENRY – C’était Riviera 606, à bientôt, tout-le-mois-pro-chain.
* fin du générique *
HENRY – Bertrand, alors ?
BERTRAND – Bin…
HENRY – Riviera 606 ?
BERTRAND – Euh c’est euh… ouais… C’est intér… non, c’est peut-être trop euh… trop tech, ‘fin je sais pas si y a un public.
HENRY – Est-ce…
BERTRAND – Mais… ‘fin…
HENRY – Est-ce que le fait que je sois seul, enlève pas beaucoup de, du…
BERTRAND – Alors ouais, c’est plus intéressant, effectivement, s’il y a du répondant.
HENRY – Ouais.
BERTRAND – Tu vois ? Si tu… Mais c’est intéressant. Mais euh… d’autres… d’autres idées ?
HENRY – Alors, une autre émission, qui a, qui a vraiment le vent en poupe, c’est-à-dire que, tous les articles sérieux, euh, les gens, les Giscardiens, tu vois ? Quand tu leur demandes ce qu’ils aiment des podcasts, ils vont pas citer Riviera Détente, Studio 404… peut-être un peu Studio 404 ? Ils vont pas citer les trucs LOL…
BERTRAND – Les Giscardiens ?
HENRY – Ouais, si tu demandes à un Giscardien, il en reste !
BERTRAND – Ouais…
HENRY – Et, qu’est-ce que vous écoutez comme podcast ? Il va dire, les podcasts de Slate. Voilà. Donc euh, podcast Slate c’est un gros créneau Bertrand.
BERTRAND – M-mh.
HENRY – Bon. Ça coûte cher. On m’a… on a dit, on a fait une conférence sur les podcasts, c’est trois mille euros par émission Bertrand.
BERTRAND – Waw.
HENRY – On va essayer de faire ça avec trente euros.
* BERTRAND rit *
HENRY – Alors. Le plus gros podcast de Slate, ça s’appelle Transfert.
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Euh… C’est en fait euh… comment résumer ? Alors c’est très intéressant, c’est toujours des histoires intéressantes, c’est des personnes du dixième ou du onzième arrondissement, qui racontent leurs problèmes de cœur.
BERTRAND – De Marseille.
* HENRY rit * – Non, non, de Paris !
BERTRAND – Ah pardon, parce que…
HENRY – Ah non, non, non…
BERTRAND – …parfois tu me poses la question. Parfois, quand je parle d’arrondissements, tu me dis…
HENRY – C’est vrai, c’est vrai. Voilà.
BERTRAND – Et là c’est à Paris.
HENRY – C’est des personnes du dixième ou du onzième arrondissement qui racontent des événements graves qui sont arrivés dans la vie, genre plus de quinoa dans l’étagère, tu vois, des choses comme ça, et donc, c’est un épisode où ils parlent de leurs problèmes, quoi. Voilà. Donc moi je propose un remake de Transfert.
BERTRAND – Sur la Riviera.
HENRY – Copie, mais frontale, call my lawyer quoi.
* BERTRAND rit *
HENRY – Et le truc, euh, tu vois, ça pourrait être…
BERTRAND – Mes avocats n’ont rien pu faire.
HENRY – Ça pourrait être… toi, qui racontes tes déboires, tu vois ? Tu habites quel arrondissement ? Dix-septième ?
BERTRAND – Oui, alors, on n’a pas les mêmes problèmes dans le dix-septième que…
* HENRY prend une grande inspiration *
BERTRAND – …dans le dixième et le onzième.
HENRY – Non, bin c’est bien, comme ça on pourra pas dire qu’on copie Transfert.
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Transfert ça se passe plutôt là-bas, toi c’est dans le dix-septième, on va appeler ça Trandbert.
BERTRAND – Ouaaaaiiiis.
* HENRY rit * – Alors, c’est parti… pour… Trandbert.
* morceau de piano *
HENRY – Bertrand a quarante ans. Il habite aux Batignolles, et son histoire va résonner en vous. Va résonner en vous, en nous, en chacun de nous. Nos petites intimités qui explosent au quotidien comme un feu d’artifice. Et l’histoire de Bertrand, c’est une part, de mettre des mots sur des mots. Nos mots, vos mots, et les mots de Bertrand. Et l’histoire commence au Marché des Ternes.
BERTRAND – J’ai toujours adoré Joe Dassin, et je me suis dit que j’allais faire un gigot de sept heures. Je me suis rendu au Marché des Ternes, et le Marché des Ternes est fermé entre quatorze heure et seize heure trente.
HENRY – Ça vous a fait quoi quand ça a fermé ?
BERTRAND – Comment faire un putain de gigot de sept heures à partir de seize heure trente, quand tes invités arrivent à vingt heure. Je me suis dit que soit les choses s’opposaient à moi, soit c’est moi qui m’opposait aux choses. Ce qui m’intéressait, dans ce gigot de sept heures, c’étaient les sept heures, c’était, à la fois cette temporalité sur la cuisson, et ma relation à Joe Dassin. Alors, je suis rentré chez moi, et je me suis masturbé.
* fin du morceau de piano *
* BERTRAND rit *
* applaudissements *
HENRY – C’est pas mal ! J’aime beaucoup Bertrand. On tient un truc avec Trandbert.
BERTRAND – Euh… Ouais, ouais, ouais, ouais… Mais après euh…
HENRY – On peut avoir un sponsor ??, tu vois, en début de truc. Ça peut le faire !
BERTRAND – Ouais.
* rires *
HENRY – T’es… Court. Courte comme ça, ça va. C’est bien, tu vois ?
BERTRAND – Si ma famille m’écoute…
HENRY – Ohlala, tu sais. Les familles ici. What happens in Riviera Détente, stays in Riviera Détente.
* BERTRAND rit * – Ouais, très bien, bon.
HENRY – Et euh…
BERTRAND – Ok. C’était bien. Je sais pas si le monde est prêt.
HENRY – Ouais. Et puis non, mais ce qui m’embête, c’est que je vais avoir besoin de toi. Systématiquement, puisque c’est Trandbert.
BERTRAND – Oui, oui, ouais, ouais. Et moi, pfff, t’sais en ce moment je suis vachement demandé…
* rires *
HENRY – Ouais mais…
BERTRAND – Y a des huissiers qui viennent le treize.
* rires *
BERTRAND – Donc euh…
HENRY – Ah j’te cache pas que c’est pas ça qui va te payer les huissiers hein.
BERTRAND – Bon bin, écoute, du coup, on va faire autrement… Non, non, euh… Je pense qu’en plus on va… enfin, si ça ne dépend que de moi, j’ai pas d’histoires aussi intéressantes à faire régulièrement, donc tu vas être vite à court d’idées quoi.
HENRY – On pourrait peut-être imiter alors une émission plus, moins grave, euh… moins intellectuelle peut-être ? Euh, tu vois, genre, After Hate, par exemple, tu vois ? Où ça parle culture.
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Culture pop.
BERTRAND – Ok. C’est bien.
HENRY – Et euh… Tu, tu as jamais entendu ?
BERTRAND – Non.
HENRY – Alors euh… C’est Kamui Robotics et Kwyxz, et ils sont en Skype, tu vois ? Y en a un qui habite aux États-Unis et l’autre qui habite à Paris.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Et euh… Mais ça s’entend pas le Skype, c’est, c’est studio quoi.
BERTRAND – Ok.
HENRY – Et ils s’enregistrent chacun de leur côté, et donc, l’émission, bin si tu veux on fait, on fait comme eux. Au début on n’a qu’à raconter ce qu’on a fait cette semaine…
BERTRAND – D’accord.
HENRY – D’accord ?
BERTRAND – Même si on n’a rien fait de spécial ?
HENRY – Ah complètement ! * rire *
BERTRAND – D’accord. * rire * Ok.
HENRY – Et après on parle de ce qu’on a regardé, à la télé, au ciné…
BERTRAND – Même si on n’a rien regardé d’intéressant.
HENRY – Complètement.
* rires *
HENRY – Sauf que eux, ils regardent des trucs intéressants quand même.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Mais nous… un peu moins.
* rires *
HENRY – Tu vois ?
BERTRAND – Ok, mais euh… Ils se forcent à regarder des trucs intéressants, du coup, pour faire l’émission ou… ?
HENRY – Ah ouais, ouais, ouais, attends mais j’te dis même ils se forcent même à regarder des trucs nuls puisque Kamui, il adore la comédie française, et il regarde tous les films, toutes les comédies françaises qui sortent au ciné.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Il se fait tous les Anten… Auto… Antenne… Comment on dit ? Onteniente ?
BERTRAND – Onteniente.
HENRY * imitant Thomas VDB * – Euh… Ontoniente mon gars, va falloir changer de nom !
* rires *
HENRY * avec l’accent du sud * – Mais tu peux pas changer de nom, c’est son nom, c’est tout. * imitant Thomas VDB * Ouais, mais franchement, à prononcer c’est très dur !
* BERTRAND rit *
HENRY – Et euh, voilà. Allez, c’est parti pour… alors, comment on va s’appeler ? Eux c’est After Hate, Hate, comme la Hate.
BERTRAND – Hate.
HENRY – Et After Eight le… après huit heure.
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Donc c’est quoi, le matin, euh, four o’clock. Euh, four oc… four… euh… euh… euh…
BERTRAND – Before, before five.
HENRY – Before f… non, After Hate, Before… Before… Before Nine.
BERTRAND – Before Nine. C’est nul.
HENRY – Before Nine.
BERTRAND – Le Before Nine.
* générique *
HENRY – Bonsoir à tous, bienvenus dans notre rendez-vous pop culture, Before Nine, * bâillement * Il est cinq heures du mat’ là pour pouvoir parler en direct avec Bertrand, qui est à Los Angeles. Salut, salut Bertrand ! * silence * Ah… est-ce que t… le son…
BERTRAND – Salut ! Ça va ?
HENRY – Bertrand, est-ce que tu m’entends euh… ? Est-ce que tu m’entends par rapport à la première question de la phrase que je t’ai posée ? Par rapport au Skype ?
* silence *
BERTRAND – Ah ouais, il est cinq heure chez toi, c’est cool !
* silence *
HENRY – Ah, y a un p’tit décalage. Je vais attendre qu’… Je vais pas parler… me… j… J’vais pas p…
BERTRAND – Ouais, salut à tous, ça va ? J’suis à Los Angeles ! C’est…
HENRY – Alors, comment ça se p… Attends. A… Allô ? Al… Alors t’as passé une bonne, t’as passé une bonne semaine, Bertrand ?
* silence*
* Henry rit *
BERTRAND – Euh ouais, j’t’entends bien. Ouais, ouais euh… Écoute, bin, super semaine euh…
HENRY – Cool ! Qu’est-ce t’as fait ? Ça se passe comment les élections là ?
* silence *
BERTRAND – Euh… Alors, pour les élections euh… bon, bin euh, vous avez vu les débats. Euh… Moi, en ce moment euh, mon plus gros problème, c’est euh, j’ai un, un formulaire, c’est le… c’est le New Institution Law qui euh… me permet pas, en fait, en ce moment, d’avoir le contrat de travail euh, qui me donne accès à la sécurité sociale…
HENRY – Ouais…
BERTRAND – Euh… Mais euh… j’en parle avec mes avocats et euh…
HENRY – C’est cool.
BERTRAND – On va…
HENRY – Ok.
BERTRAND – Voilà.
HENRY – Alors moi, au niveau des news, j’ai fait une petite randonnée mardi. Euh… on a… J’avais mis de bonnes chaussures là, cette fois, parce que la dernière fois je… petits problèmes de chaussures montantes.
* BERTRAND ricane *
HENRY – Et euh… Voilà. On a fait oh pffff… trois kilomètres un truc comme ça, mais c’était très très sympa, très belle vue.
BERTRAND – Héééé c’est cool ! Et euh… T’as vu des trucs sympa ?
HENRY – Alors, Buffy ! Cet épisode quatre de la saison six…
* BERTRAND ricane *
HENRY – Euh, j’veux pas faire de private, mais je crois que ça t’a fait immédiatement penser, j’crois qu’on est d’accord tous les deux, à la s… à l’épisode sept de la saison huit de The Wire…
ENSEMBLE * plus ou moins * – Rosanna, I see you !
HENRY – Euh… Et ça, ça m’a fait mourir de rire. Ça m’a fait penser, tu sais à quoi ça me fait penser ? À…
BERTRAND – C’est une mise en scène qui est vul…
HENRY – Ohlala.
BERTRAND – …qui est pas vulgaire, mais qui est… à la limite de la…
HENRY – Typique Under the Dome.
BERTRAND – Und… Alors, j’peux pas te laisser dire ça.
HENRY – Ouais mais t’as pas lu les livres. T’as vu que les films ou t’as lu les livres de Stephen King ?
* silence *
BERTRAND – Alors…
HENRY – En français ou en anglais ?
BERTRAND – Bin je les ai lus en anglais, évidemment.
HENRY – J’ai lu les deux, j’ai lu les deux, côte à côte ! * rire *
BERTRAND – J’ai lu les deux. J’ai lu l’anglais et le français pour faire la… la comparaison.
HENRY – D’accord.
BERTRAND – Voilà.
HENRY – Ok. Bon c’est la fin de notre episode de Before Nine. À bientôt ?
BERTRAND – Ouais…
HENRY – Allô ?
BERTRAND – A…
HENRY – Ah, c’est reparti encore… Bon bin salut Bertrand !
BERTRAND * lointain * – Salut !
* générique *
HENRY & BERTRAND * simultanément * – Ouais. * rires *
HENRY – On est moins euh… On est moins doués pour tout ce qui est culture, quoi.
BERTRAND – Je sais pas. Franchement euh…
HENRY – Pffff… C’est un métier de connaître les séries jusqu’au bout des doigts, et de parler dessus…
BERTRAND – Surtout Buffy. Buffy c’est touchy comme série.
HENRY – Ah ouais. Alors, c’est toi qui l’a marqué à juste titre sur Twitter. Alors, y a la grande mode, écoutez, je veux pas froisser des Rivieros, mais pour une raison complètement inconnue —oh, si, y a des… y a des… je ne veux pas faire de mensplaining, mais— y a des valeurs féministes qui ont fait qu’une grande part de la communauté, surtout féminine, a rendu Buffy contre les Vampires série culte, mais ce qui nous…
BERTRAND – …chagrine ?
HENRY – …chagrine un petit peu, c’est qu’ils font des conférences là-dessus comme si c’était la Pierre de Rosette quoi. C’est toi qui avais tweeté quelqu’un qui parlait de Buffy, mais tu dis pas Buffy contre les Vampires parce que t’as honte de dire ça ?
BERTRAND – Ouiii ! Exactement ! J’ai remarqué que les gens disent pas Buffy contre les Vampires. Ils disent « Buffy ». Parce que, sinon, ça ramène son truc…
HENRY – Non mais c’est parce que…
BERTRAND – …à une petite série de merde diffusée sur M6. Buffy contre les Vampires c’est…
* HENRY rit * – Contre les méchants Vampires.
BERTRAND – Oui. Contre les mééchants vampiiires ! Aaah !
HENRY – Peut-être qu’en anglais ça s’appelle juste Buffy hein non? Ah non, the Vampire Slayer.
BERTRAND – The Vampire Slayer.
HENRY – Mais c’est comme si un mec, c’est comme si un mec à la Sorbonne faisait une conférence sur Maguy quoi.
BERTRAND – Mais c’est ça.
HENRY – La confrontation entre Madame Boissier et sa… comment elle s’appelle la femme de ménage, Marthe Villalonga ? * imitant l’actrice * Bonjour Madame Boissier ! Vous avez passé une bonne journée ?
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Tu vois ? Ça me fait le même effet.
BERTRAND – Henry-Michel, qui arrondit les angles, et qui veut pas se faire d’ennemis…
HENRY – Non, ! J’essaie de dire sérieusement, c’est comme…
BERTRAND – Non mais c’est vrai.
HENRY – …si, c’est comme quand j’essaie d’expliquer aux gens que le foot me sature à mort le week-end, tu peux pas ouvrir une radio sans entendre le foot, à part France Inter, mais je veux… je peux pas écouter, ‘fin mon… ma…
BERTRAND – Oui. Parce que t’es de droite.
* rires *
HENRY – Parce que t’es de droite !
BERTRAND – Tu ne peux pas écouter France Inter, parce que tu es de drooiiiiiite.
HENRY – Mais pour moi, c’est la même souffrance que si vous parliez en permanence de bilboquet ou… C’est pareil pour moi. Le foot, tu ouvres la radio, et toutes les deux minutes, ahlala, Germain Lesueur qui vient de faire un double spin sur son bilboquet…
* BERTRAND rit *
HENRY – C’est… pour moi c’est la même chose.
BERTRAND – Moi j’ai essayé de m’intéresser au foot, comme toi t’as essayé…
HENRY – Ah oui, avec…
BERTRAND – …avec Slate…
HENRY – Oui, oui.
BERTRAND – J’y… j’ai pas réussi. Et je me suis pris, parce que j’avais l’abonnement beIN Sport je sais pas quoi pendant les Jeux Olymiques ou des conneries, des matches de foot ou des… peut-être un Euro ou un Mondial ? Et bon je me suis dit allez, je continue l’abonnement…
HENRY – Ouais.
BERTRAND – Et je me dis allez, je prends une équipe, au hasard, le PSG, parce que j’habite à Paris et tout, et vraiment j’ai essayé de m’y intéresser, tu vois, et vraiment de…
HENRY – M-mh.
BERTRAND – Ça marche pas. Je rentre pas dans…
HENRY – Ouais.
BERTRAND – J’ai pas le…
HENRY – Mais en fait c’est pas le… Moi, pour Slate, j’avais fait donc une série qui s’appelle « Je m’intéresse au foot » pour expliquer, et en expliquant que, à cause de la pression sociale, je décidai de m’intéresser, non, vraiment avec une énorme bonne volonté au foot. Mais j’en ai déjà parlé dans l’émission, les dés sont pipés dès le début puisque ce ne sont pas des gens de la ville qui défendent la ville.
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Si y avait ça, je regarderais le foot, mais comme un malade !
BERTRAND – Ouais je suis d’accord. Moi je suis assez d’accord avec ta théorie, quand même. Mais euh… Bref ! Autre podcast ?
HENRY – Y a pas de… Je connais pas trop de podcast de sport, alors qu’aux États-Unis c’est vraiment LE truc à la mode. Tu tapes dans Google News podcast, six communiqués sur dix c’est des podcasts de basket, de football américain et tout, et c’est vachement cool.
BERTRAND – Ouais mais ce qui est super fort aux États-Unis c’est Sirus, la radio satellite où t’as je sais pas combien, t’as cent cinquante chaînes de, de radios satellites, spécialisées, et, quand tu loues une bagnole, tu peux avoir une bagnole avec Sirus dedans…
HENRY – Ah oui, oui, oui.
BERTRAND – Donc t’as cent cinquante chaînes numériques, et y a même une chaîne qui s’appelle la East Street Radio. C’est du Bruce Springsteen vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
HENRY – Oh ! Je vais être content.
BERTRAND – Mais c’est du… C’est de tout, y a un peu de live, un peu de, y a des inédits, y a des machins… Vingt-quatre heures sur vingt-quatre de Bruce Springsteen.
HENRY – Ah c’est cool !
BERTRAND – Et donc, autant te dire que quand on a traversé les États-Unis en bagnole, Bruce Springsteen, dans la bagnole, c’était trop fort.
HENRY – C’est cool.
BERTRAND – Et après, y a genre cinq chaînes de country.
HENRY – Ouais.
BERTRAND – Parce que la country des années quarante, des années cinquante, ‘fin machin…
HENRY – Ouais.
BERTRAND – La country moderne, la new country, les machins et tout, c’est génial. Et effectivement, dans les sports, mais y a, y a genre, dix chaînes de sport quoi.
HENRY – Ah ouais, ouais, ouais.
BERTRAND – Et c’est génial parce que tu payes en fait comme un abonnement à la téloche, tu payes je sais pas combien, par mois, mais t’as accès à autant de chaîne que, qu’il y a de goûts, et euh, y a pas de pub.
HENRY – Mais ce qui est génial, moi ce que je préfère, dans le podcast, on n’en est pas encore là puisque les gens paient… On paie, moi par exemple je paie Howl, qui est l’application d’un label de podcasts, qui s’appelle Earwolf, où y a tous mes podcasts préférés, et donc je paie quand même euh, quatre dollars quatre-vingt-dix-neuf par mois, et t’as une appli, et donc tu as tes podcasts, c’est un player de podcasts, mais sauf que t’as des bonus, t’as des épisodes inédits, t’as des photos de, des émissions pendant les émissions…
BERTRAND – Ah ouais !
HENRY – Et c’est vraiment chouette. Et euh, je paie cinq dollars par mois pour euh, pour les émissions du label Earwolf et tout, pour toutes les écouter quoi. Et c’est très très sympa.
BERTRAND – Et donc c’est un, c’est un label qui regoupe…
HENRY – Earwolf c’est un des plus gros labels de comédie podcasts US. Ils ont Comedy Bang ! Bang !, ils ont Marc Maron, ils ont How Did This Get Made ? Y a que l’ennemi jur… l’ennemi un peu c’est Harmontown, qui est dans un autre label qui s’appelle Feral Audio, et qui, c’est un peu la seule star. Y a un troisième label qui commence à creuser son trou qui s’appelle, c’est Cave Comedy Radio, avec mon podcast préféré —un de mes, des trois podcasts préférés— c’est The Last Podcast on the Left, qui parle que de paranormal et de serial killer et tout.
BERTRAND – Ah ouais ?
HENRY – Avec un trio comique vraiment très drôle quoi.
BERTRAND – Et alors en France, qu’est-ce que, pour pas aller pomper des trucs plus loin que ça…
HENRY – Euh, écoute, on a fait Trandbert, on a fait Riviera 606, on a fait Before Nine, euh ah ! Bin y a, ah oui, y a comédie, si on se rapproche un peu plus de mon style, on pourrait copier Comedy News Weekly Podcast.
BERTRAND – Ouais… ?
HENRY – Ne te laisse pas décourager par le nom, parce que en fait à la base c’est un site de news, et je veux rendre hommage à Anthony qui dirige ce site, comme il le dit lui-même des fois quand il est un peu déprimé, c’est du niveau des débriefings de, de… Vulture ou des sites comme ça, c’est-à-dire qu’à chaque SNL, il va faire un, une review mais en détails, c’est un vrai fan de comédie US…
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Donc à la base c’est un site, et il fait un podcast avec Dan Gagnon, qui est un humoriste québécois qui vit en Belgique. C’est un peu le Dave… Tu vois ? Ou Claude Barzotti en France, c’est un québ… C’est le québécois de la Belgique !
BERTRAND – Le québéc…
HENRY – On a des québécois en France, des québécois français…
BERTRAND – On a Garou.
HENRY – Garou ! Voilà.
BERTRAND – Voilà.
HENRY – Dan Gagnon, c’est le Garou… comique…
BERTRAND – …de la Belgique !
HENRY – De la Belgique. Mais c’est drôle hein parce que on pense jamais aux belges qui parlent avec des québécois.
BERTRAND – C’est vrai, on se dit que les québécois c’est comme…
HENRY – Comme un truc, les italiens et les espagnols.
BERTRAND – T’as déjà vu, un italien en Espagne ?
HENRY – C’est bizarre comme mélange.
BERTRAND – Bin ouais.
HENRY – On pense jamais à ça, des italiens et des espagnols.
BERTRAND – Ah mais ouais !
HENRY – Dans Gomorrah, c’est la première fois que j’ai vu une interaction entre un espagnol et un italien.
BERTRAND – Mais c’est vrai.
HENRY – Ouais.
BERTRAND – Nan mais, surtout un italien qui va en Espagne, ou un espagnol qui va en Italie.
HENRY – Ouais, c’est bizarre, tu trouves pas ? On dirait, comme, deux glaces qui ont le même goût…
BERTRAND – Non, c’est… Ouais, non, deux aimants qui se repoussent.
HENRY – Mais, ils se repoussent pas à la fois, parce que, ce serait plus un scandinave, mais c’est deux univers qui matchent pas quoi…
BERTRAND – Non mais t’imagines… Ouais, je sais pas. Un québécois en Belgique ?
HENRY – Ah non, québécois en Belgique ça fonctionne très bien. Parce que…
BERTRAND – Tu trouves ?
HENRY – Y a une… Ouais, parce que je pense que, ils ont… C’est de faux punks, les québécois, c’est des faux punks les b… Quoique c’est des vrais punks les belges, quand même.
BERTRAND – Les belges sont assez punks.
HENRY – Ouais, ils sont plus punks que les français.
BERTRAND – Ah ouais, les québécois sont assez punks aussi, en fait.
HENRY – Ah ouais ? Mmmh…
BERTRAND – Mmmh ? T’es allé combien de fois au Québec ?
HENRY – Une fois !
BERTRAND – Une fois.
HENRY – Haha ! J’étais à Saint-Hyacinthe.
BERTRAND – C’est vrai ?
HENRY – Ouais.
BERTRAND – Et qu’est-ce que t’es allé faire au Québec ?
HENRY – Eh bin j’étais, je suis allé passer une semaine, après on est allé à New York, voilà.
BERTRAND – Voilà. Je veux pas en parler plus.
HENRY – Premier voyage. Non mais c’était y a longtemps, j’avais euh… dix-sept, dix-huit ans ?
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Et j’avais découvert Seinfeld là-bas, parce que les québécois ils regardaient tous ça…
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Et euh… J’étais allé chez Schwartz à Montréal…
BERTRAND – Tout à fait, très bonne idée.
HENRY – Et au Red Lobster, et voilà. Bref, on n’est pas là pour parler de mon expérience du Québec. Ce qui est fou, c’est qu’au bout de dix jours tu prends l’accent québécois.
BERTRAND – Mais grave ! Et alors, c’est ça qui est génial, c’est que tu le prends aussi rapidement que tu le perds. C’est-à-dire que t’es là-bas, déjà, alors, moi, mon, mon, mon, mon, mon truc au contact des québécois qui est génial, c’est le ok. Ok. Ok. Tu vois, on te dit un truc, tu fais ok, ok. Et tu sais, tu, tu…
HENRY – J’ai pas compris ton anecdote. C’est-à-dire qu’ils disent tous ok ?
BERTRAND – Tu dis ok quand on te parle.
HENRY – Ah oui ?
BERTRAND – C’est, on… Vas-y, dis-moi un truc.
HENRY – Euh… Ça va ?
BERTRAND – Ok.
* rires *
HENRY – Non.
BERTRAND – Mais non faut que tu dises un truc plus long.
HENRY – D’accord, d’accord, d’accord. Euh…
BERTRAND – Faut qu’tu dises un truc plus long, avec plusieurs étapes, et alors je vais te montrer.
HENRY – Ça va ?
BERTRAND – Ou tu, ou tu me demandes quelque chose. Et mais avec, faut qu’il y ait plusieurs étapes dans ta demande.
* rires *
HENRY – Ohlala c’est compliqué ton truc !
BERTRAND – Euh non, non, fais-moi un itinéraire. Fais-moi un itinéraire Grasse-Cannes.
HENRY – Ok. Alors. Tu vois le Stade Perdigon ?
BERTRAND – Ok.
HENRY – Et tu rentres dans la Pénétrante.
BERTRAND – Ok.
HENRY – Tu descends comme ça…
BERTRAND – Ok.
HENRY – Euh… je sais pas trop comment, la bretelle, quoi, voilà…
BERTRAND – Ok.
HENRY – Et après t’arrives Boulevard Camot, tu peux prendre le Riouffe si tu veux…
BERTRAND – Ok.
HENRY – Et après tu te retrouves à Cannes.
BERTRAND – Ok.
HENRY – Mais bon, on le fait aussi en France hein, c’est une super anecdote sur le Québec…
BERTRAND – Non. * rire *
HENRY – …ton… Je suis pas sûr-sûr de la… Bref.
BERTRAND – Bon. Bref. Et donc on coupera celle-là…
HENRY – Dan Gagnon et Anthony Mirelli, donc, Dan Gagnon c’est un mec, un comédien, un comique, un comédien, comme on dit a… comedian, qui présentait un late show sur la télé belge !
BERTRAND – D’accord.
HENRY – C’est génial ça, parce que nous on connait pas la télé belge…
BERTRAND – Pas bien.
HENRY – …et… C’est pas un copain à nous qui, genre s’était tapé une meuf, mais j’ai déjà dit ça dans une émission putain j’ai un déjà vu monstrueux… Ce que je suis en train de dire, je l’ai déjà dit. Euh… On a un copain à nous qui s’est tapé genre la Mylène Farmer polonaise, un truc comme ça ?
BERTRAND – What ?
HENRY – C’est pas toi ?
BERTRAND – Non.
HENRY – On a un copain, genre il se tape une meuf cet été, et la meuf lui dit euh…
BERTRAND – Non, moi j’ai pas de copain qui se tape des meufs cet été…
HENRY – Ouais. Ah d’accord.
* rires*
BERTRAND – J’ai que des copains qui… sont en vacances avec leur famille cet été.
HENRY – Le mec s’est tapé une meuf…
BERTRAND – Ouais…
HENRY – Et il demande ce qu’elle fait. Elle dit je suis artiste, je suis chanteuse, et tout. Et elle est un peu gênée aux entournures. Et il dit mais, qu’est-ce que… Et elle dit, bin, je suis un peu connue dans mon pays. Il dit mais genre, connue, connue ? Ouais, connue, connue. Et elle lui montre des photos sur son iPhone, des clips YouTube et tout, la meuf c’était la Mylène Farmer polonaise quoi.
BERTRAND – Ah ouais ?
HENRY – C’est génial d’être, tu vois ?
BERTRAND – Bin oui !
HENRY – Voilà. Ça me fait rire.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – C’est comme ce qui me plaît dans les… quand tu prends, par hasard, dans les salles d’attente et tout, des magazines très spé, tu sais ? Genre le magazine des arbalètes.
BERTRAND – Ouais.
HENRY – T’as les stars du milieu des arbalètes quoi. T’as, t’as des mecs, si t’es passionné par les arbalètes, tu rencontres…
BERTRAND – Ah ouais, dans leur domaine…
HENRY – Tu rencontres Grégory Georgier, de, tu prends la photo avec Grégory Georgier, c’est… C’est le Tiger Woods de l’arbalète quoi.
BERTRAND – Ouais. Et le mec il va montrer les photos sur son iPhone à ses potes en disant « Grégory Georgier les gars ! » Et les potes ils sont « ouais, ‘fin… j’sais pas… »
HENRY – Mais comme les médias n’ont pas décidé de faire de l’arbalète * imitant JMLP * un sport à la mode, n’est-ce pas ?
* BERTRAND rit *
HENRY – …et qu’il n’y en a que pour le football, * imitant JMLP * et qu’il n’y en a que pour le football, n’est-ce pas ?
* BERTRAND rit *
HENRY – Grégory Georgier, dans un monde parallèle, l’arbalète est aussi connue que le foot, et il a des, et il est habillé aussi en survêt dorés ringards, il touche des millions aussi pareil.
BERTRAND – Euh, voilà. J’ai une petite, j’ai un petit conseil à des gens qui ont des enfants, comme toi, par exemple. Si justement, tu veux un jour que tes enfants réussissent dans un sport…
HENRY – Ah ouais ! Fais-moi du parentsplaining. J’adore les nullipares qui font du parentsplaining.
* rires *
BERTRAND – Non. Il est complètement inutile d’inscrire ses enfants à des sports mainstream.
HENRY – Bah oui !
BERTRAND – Que ce soit le football, le rugby…
HENRY – Y a trop de compétition !
BERTRAND – …le judo, le tennis… Si tu veux un jour voir ton fils…
HENRY – aux Jeux Olympiques.
BERTRAND – …brandir une médaille olympique, il faut absolument le mettre dans les fléchettes, dans le, le saut, le saut à la perche…
HENRY – Le curling…
BERTRAND – Non. Le saut à la perche, trop de monde. Euh, le saut à la corde.
HENRY – Mais ou les Paralympiques.
* rires *
BERTRAND – Ou les Paralympiques. Lui casser des jambes assez rapidement pour lui permettre d’accéder…
HENRY – Quelle horreur !
BERTRAND – Non, non. Mais il faut absolument inscrire vos enfants… Regardez, le Prince Albert, qu’est-ce qu’il a fait ?
HENRY – Pfff ! Ouais, c’est clair.
BERTRAND – Il a fait, les Jeux Olympiques…
HENRY – Grâce au bobsleigh quoi.
BERTRAND – Du bobsleigh monégasque…
HENRY – Mais le bobsleigh mais évidemment !
BERTRAND – C’est beaucoup plus facile de se retrouver dans une équipe de bobsleigh que dans…
HENRY – « Bobslay ».
BERTRAND – De bobslaaay, que dans une, que, que, que au cent mètres contre les Jamaïcains dopés.
HENRY – C’est clair !
BERTRAND – Donc voilà. Donc s’il-vous-plaît, euh…
HENRY – C’est un très bon conseil, j’avoue.
BERTRAND – Inscrivez vos enfants à des sports de niche !
HENRY – Et ce qui est très drôle, c’est d’avoir l’agressivité d’un…
BERTRAND – Les fléchettes…
HENRY – Ce qui est très drôle…
BERTRAND – Le BMX…
HENRY – Très drôle c’est d’avoir l’agressivité d’un père compétitif dans ce sport de merde. C’est-à-dire tu hurles dans le stade comme un père qui est au foot quoi.
BERTRAND – C’est ça. Alors qu’il n’y a personne.
HENRY – Oui. Il fait du curling il fait « VAS-Y DÉFONCE-LES ! ENCULÉ ! VAS-Y ! »
* BERTRAND rit *
HENRY – Les gens ne peuvent pas lutter contre ça. Tu fais ça à chaque match, ton fils va au J.O. quoi.
BERTRAND – Mais c’est clair ! Tu vas voir l’entraineur et tu dis « Je pense que, faut pas qu’il… * rires * je pense qu’il est plus fort que ce club. Je pense que, il faudrait lui trouver, y a pas une équipe un peu plus… »
HENRY – Ouais mais en même temps, le curling, tu te rends compte ? Genre « Il faut que votre fils aille faire un stage en Gaspésie ». Tu vois, c’est… Ça coûte trop cher. Faut faire un sport local, pétanque !
BERTRAND – Mais tu vois, par exemple euh… Tony Estanguet, tu vois ?
HENRY – Ouais.
BERTRAND – Ils sont pas beaucoup, je pense, à faire son sport.
* rires *
BERTRAND – Donc, il est… C’est cool, tu vois, qu’il ait des médailles et tout, mais… en France, il se bat contre dix mecs.
HENRY – Non mais, c’est vrai que, pas qu’il…
BERTRAND – Donc, assez rapidement, t’es dans l’abnégation…
HENRY – Non mais… voilà.
BERTRAND – Et après, le sport en eaux vives, y a plein de pays où ils l’ont pas, tu vois ? En Angleterre…
HENRY – Au Sahel…
BERTRAND – …ils ne présentent personne au kayak.
* rires *
BERTRAND – Tu vois ? Et donc, assez rapidement…
HENRY – Déjà au premier tour tu niques l’Éthiopie, immédiatement.
BERTRAND – Immédiatement !
HENRY – Ils ont pas de kayak. En plus la délégation y a vingt personnes, en nombre de licenciés en France, ça doit être vingt-sept.
BERTRAND – Voilà. Ouais.
HENRY – Donc déjà t’es beaucoup plus fort.
BERTRAND – Non, bin y a Tony Estanguet, y a Francis Estanguet, y a Valérie Estanguet sa femme…
HENRY – Y a même le voisin, qui à force de les regarder a pris un bon level.
BERTRAND – Il s’est dit ouais, franchement, déjà, bon. Je vous accompagne à chaque fois pour les compètes… Bref. Pourquoi est-ce qu’on raconte ça ?
* musique *
HENRY – Revenons sur notre copie de Comedy News…
BERTRAND – Tout à fait !
HENRY – …Weekly.Podcast. Par contre je ne sais pas qui nous deux fait le belge, qui de nous deux…
BERTRAND – Qui de nous deux…
HENRY – Qui, qui de nous deux fait le belge, qui de nous deux fait le québécois.
BERTRAND – Alors, euh…
HENRY – On va comparer nos accents.
BERTRAND – Euh…
HENRY – Alors Anthony, il n’a pas un gros accent belge.
BERTRAND – Ah bon ?
HENRY – C’est le petit accent belge…
BERTRAND – Je vais faire l’accent belge.
HENRU – …un peu serial killer, tu vois ?
BERTRAND – Ah ! Un accent belge de… de…
HENRY *essayant d’imiter l’accent belge* – Bonjour à tous, bienvenus dans… * s’interrompant* Ah non, là déjà, c’est un peu québécois. * ré-essayant d’imiter l’accent bruxellois * Bonjour à tous. * voix normale * Non mais il parle pas le… Il a même pas l’accent Anthony.
BERTRAND * tentant d’imiter l’accent bruxellois * – Bonjour à tous.
HENRY – Oh putain ! * rire *
BERTRAND – Ça c’est un accent de quoi ?
* fou rire d’HENRY *
BERTRAND – Alors. Je crois que… avec moi, au niveau des accents…
HENRY – Oh j’adore, t’es mieux que Patrick !
BERTRAND – …on va passer un très bon moment.
HENRY * imitant l’accent bruxellois * – Bonjour à tous !
BERTRAND * imitant l’accent bruxellois * – Bonjour à tous.
HENRY – Non, non, mais il a pas du tout cet accent-là Anthony.
BERTRAND – Ah bon ?
HENRY – C’est vraiment : Bonjour à tous, bienvenus dans Comedy… Nan mais déjà c’est québécois putain !
BERTRAND – Ah.
HENRY – Je prends… Dan Gagnon me, m’habite, là, tout de suite. * imitant l’accent québécois * M’habiiiiite.
BERTRAND – Dan Gagnon…
HENRY * imitant l’accent québécois * – Bonsoir à tous, dans Comedy News Weekly Podcast on va parler de Pétoche et Bordax.
* BERTRAND rit *
HENRY – Tu connais pas Pétoche et Bordax ?
BERTRAND – Non.
HENRY – Alors Dan, c’est un sacré personnage. Mais ce qui est drôle, c’est que je ne savais pas qu’il était connu, le premier épisode, et j’ai trouvé qu’il avait une espèce de * claquement de doigts * Mouaaah ! de… tu vois ?
BERTRAND – Il savait faire.
HENRY – Ouais. Non mais aussi, c’est très drôle, parce que il est…
BERTRAND * tentant d’imiter l’accent bruxellois, mais ça ressemble plus à du suisse * – Il savait faire !
HENRY – Il est égoc… Il est pas…
BERTRAND – J’essaie de m’entraîner sur l’accent belge de plus tard.
HENRY – …égocentrique. Il est… Il est pas égocentrique, mais bon, il… Il a une assurance…
BERTRAND – Ouais.
HENRY – C’est vraiment très, très… J’aurais presque pu sentir que c’était un mec connu.
BERTRAND – Tu sens que c’est… Voilà.
HENRY – C’est très drôle.
BERTRAND – Et en fait il l’est.
HENRY – Les émissions commencent toujours par des trucs genre… pffff… * imitant l’accent québécois * T’sais euh… Anthony euh… J’ai eu plein d’idées drôle la semaine dernière, j’ai fait pas mal d’idées qu’on pourrait utiliser dans Pétoche et Bordax. Pas comme c’t’abruti d’Riviera Détente, tu vois ?
* rires *
HENRY – Mais à chaque fois il met dedans.
BERTRAND – T’es dedans.
HENRY * accent québécois * – Parce que Henry Michel, euh… c’t’un peu un… ct’t’un peu l’aire d’autoroute, et nous on est l’autoroute, tu vois ? * voix normale * Voilà, il fait des trucs comme ça.
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Et euh… Voilà.
BERTRAND – Mais est-ce qu’il fait du name dropping québécois ?
HENRY – Ohlala ! Sur les trucs américains ? Bin ouais !
BERTRAND – Non, non, alors, alors…
HENRY – Dès qu’il parle de trucs américains…
BERTRAND – Ce qui est génial, c’est bon, c’est le québécois qui prend l’accent américain et qui fait des trucs hyper, hyper fran…
HENRY – Ah tout le temps !
BERTRAND – …çais, puis alors après il dit un truc américain…
HENRY – Il fait souvent…
BERTRAND – J’ai changé, et j’ai… * accent québécois * J’ai changé les pneus d’ma Good Year et…
* HENRY rit *
BERTRAND – Et j’suis parti, et voilà. Mais sinon, ce qui est génial, chez… J’adore les noms et les prénoms des québécois.
HENRY – Ah oui oui oui !
BERTRAND * accent québécois * – J’étais avec Jean-François Dejardin.
HENRY – Non, mais non, mais pas…
BERTRAND – C’est des noms que t’as plus chez nous.
HENRY – Non, c’est très proche de, très proche des Antilles, des prénoms. * accent québécois * J’étais avec Clémentin Saint-André…
* BERTRAND rit * – Oui ! C’est ça !
HENRY – Et c’est la même chose qu’aux Antilles, tu vois ?
BERTRAND – Ouais.
HENRY – Euh… * accent québécois * À présent c’était Dieudonné Salinville… Et surtout qu’il y a un truc où il parle de comédie américaine, donc toutes les trois secondes, effectivement, il fait * accent québécois * Ça m’rappelle cette énorme citation de Carling qui disait « When you can bor…. * yaourt * »
* rires *
HENRY – Il les cite dans la langue.
BERTRAND – Ouais c’est ça.
HENRY * accent québécois * – C’est pas comme… C’est pas comme si c’était passé pour Louis CK, qui a dit « Whatever you were * yaourt * En fait il cite une, tu fais « ah ouais, j’me rappelle de cette citation.
BERTRAND – Oui moi je me rappelle…
HENRY * accent québécois * – On va faire un petit Pétoche et Bordax. Anthony ? Ok ?
BERTRAND – Oui, bonsoir.
* rires *
BERTRAND – Attends, merde ! Faut que je fasse le, le-le… la…
HENRY – Attends-tends-tends, on va bader encore. Puis bon, je veux pas bisser Comedy News Weekly Podcast, mais ils l’ont fait la dernière fois, donc je peux me permettre. Y a des fois, quand ils sont pas en forme…
BERTRAND – Oui.
HENRY – Anthony rigole à tout ce que dit… tout ce que dit Dan, même si c’est pas fait pour être drôle.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Genre, * accent québécois * T’sais ce matin Anthony, je, j’étais en train de chier…
* BERTRAND s’esclaffe *
HENRY – * accent québécois * Et… attends, attends, c’est pas fini. C’est pas fini t’sais ?
* BERTRAND s’esclaffe *
HENRY * accent québécois * – Attends. Et, et, et, et je me suis t’sais, j’me suis… T’sais ce moment, où tu t’serres comme des bols de céréales…
* BERTRAND s’esclaffe *
HENRY * accent québécois * – Attends, attends. C’est pas fini. Et je me suis dit qu’on pourrait faire un Pétoche et Bordax.
* BERTRAND s’esclaffe *
* HENRY rit * – Non mais il rigole plus court. C’est des petits haha !
BERTRAND – Ah bon ? C’est des petits… Comment tu me veux ? Le…
HENRY – Héhéhé
BERTRAND – Ha ha ha ha !
HENRY – Voilà. * accent québécois * Et Pétoche et Bordax, euh, j’vais t’en faire un, d’accord ? Dis-moi Pétoche, c’est quoi le sens de la vie ? Bordax il fait : « Écoute j’sais pas, faut qu’j’aille chier. »
BERTRAND – Ha ha ha ha ha ha !
HENRY – On serait pas mal. Et comment on s’appellerait alors ? Comedy News Weekly, Monthly. Nous ce serait… euh… Tragedy euh… Tragedy…
BERTRAND – Euh Tragedy News…
HENRY – Tragedy Oldies Monthly.
BERTRAND – Whenever.
* HENRY rit * – Whenever.
* rires *
BERTRAND – Irregularly.
HENRY – Oh oui ! Tragedy News Whenever Podcast. Franchement Bertrand, là on a scanné quand même beaucoup de podcasts à succès qu’on admire francophones, et je pense qu’on n’est pas à la hauteur pour copier ceux-là hein. On a oublié qui ? Alors on a oublié les podcasts qui parlent des podcasts, aussi, qui sont très sympas, et c’est, vraiment, ces premiers podcasts qui ont parlé de moi, euh, j’ai peur d’en oublier, mais y a Podcastor, et y en a un autre, putain ils sont adorables, y a… euh… Podcastor, ah j’me rappelle plus, j’suis désolé les gars mais je vous mettrai dans les… Voilà, c’est un peu le problème de vos émissions, c’est comme vous parlez beaucoup des autres podcasts, on s’rappelle plus…
* rires *
BERTRAND – Vous n’existez pas. Est-ce que cette émission était vraiment « détente’ ? On est…
HENRY – Ah c’était une émission corporate.
BERTRAND – On a bien rigolé.
HENRY – Non mais c’était un, c’était pas une émi… C’était pas un épisode…
BERTRAND – Est-ce qu’il te reste un glaçon ?
HENRY – Ouaaais ! Euh, c’est dans le freezer.
BERTRAND – Ah très bien.
HENRY – C’était pas un épisode… Vas-y, Bertrand part prendre des glaçons, c’était une sorte de conseil d’administration dans lequel tu n’aurais aucune action.
* BERTRAND rit * – T’as pas de vote !
* HENRY rit * – Dans lequel t’as pas de vote. Et euh, non mais c’était important, c’était un jour de victoire pour les audiences, je sais que demain, ça va… Tiens mets m’en, mets m’en un peu…
* bruits de farfouilli dans le freezer *
BERTRAND – Oh putain !
HENRY – C’est un… deux cent cinquante kilos de glaçons dans mon freezer.
BERTRAND – Y a même un… un frigo, dans le studio.
HENRY – Le frigo Riviera Détente, oui.
* bruit de glaçon dans un verre *
HENRY – Merci. Et euh, voilà. Non ! On a fêté cette victoire éphémère, et, parce que je sais que demain elle ne sera plus, et on a réfléchi à l’avenir de, de… On a réfléchi à l’avenir de l’écurie quoi !
BERTRAND – C’est intéressant. Et pourquoi tu, tu fais pas un Patreon ?
HENRY – Alors parce que y a deux raisons. La première c’est un message que je veux faire passer aux Rivieros, c’est que, en ce moment, j’ai pas besoin que vous m’aidiez par ça, parce que on n’a pas besoin d’argent, donnez-nous votre amour, et plus tard, ah le par contre, le jour où je demande, soyez au rendez-vous.
BERTRAND – Par contre ce sera cher ! * rire *
HENRY – Économisez.
BERTRAND – Économisez dès maintenant. Je suis sûr que, plutôt…
HENRY – Non mais parce que je veux être…
BERTRAND – …que de mettre deux euros maintenant…
HENRY – Attends. C’est exactement ça. Mais je veux vraiment que les… Non. Je veux dire aux Rivieros : tout est gratuit, profitez. Et, mais le jour où j’aurai besoin de vous, soyez là.
* rires *
HENRY – Et la deuxième chose c’est que je pense que c’est trop tôt, euh… J’ai, j’ai que de l’admiration pour les collègues podcasts, les premiers, ça va être Patrick Béja et ZQSD, et plus récemment Qualiter qui ont, et Apéro du Captain qui ont commencé leur Patreon… J’ai un avis vraiment différent, je pense que c’est beaucoup trop tôt, dans mes audiences, et dans leurs audiences, d’avoir lancé ça.
BERTRAND – Mmh.
HENRY – ZQSD ils ont bien réussi. Mais je pense… J’ai observé les podcasts ricains, et je pense les gars que c’est… trop tôt. Je pense que c’est trop tôt. J’ai fait des calculs, j’ai regardé combien gagnaient les podcasts avec les Patreons et tout, la masse critique d’auditeurs qu’il fallait avoir…
BERTRAND – De toute façon, t’as fait les calculs mais toi tu fais pas ça pour l’argent.
HENRY – Euh non, mais par contre, pour faire décoller les autres fusées de Riviera Studios…
BERTRAND – Yeah…
HENRY – …qui existent actuellement que chez Bureau Vallée hein !
* BERTRAND rit * – Oui c’est ça !
HENRY – Le projet n’existe que chez Bureau Vallée.
BERTRAND – Y a que un mec
HENRY – Mais attends !
BERTRAND – …qui vend des enveloppes Kraft qui est au courant de l’existence de cette entreprise.
HENRY – Mais tu sais, c’est super poétique de savoir que quelque part, dans un Bureau Vallée de Grasse, dans une caisse en métal, palpite ce qui sera peut-être l’avenir de Riviera Détente, impossible à envelopper, comme disait Deleuze. C’est, c’est… C’est juste une petite coquille dans laquelle peut reposer un futur extraordinaire, c’est les Riviera Studios, tu vois ?
BERTRAND – C’est tellement beau.
HENRY – Mais c’est trop tôt pour l’instant, voilà. C’était mon avis. C’est mon avis.
BERTRAND – Non mais c’est tellement beau que, que finalement t’aies eu une espèce d’épiphanie à une caisse d’un office dépôt quoi, en achetant des enveloppes…
HENRY – C’est une épiphanie à la Fauve, et on parle pas assez de Fauve, c’est…
BERTRAND – On parle plus assez de Fauve, merde !
HENRY – Mais qu’est-ce qui se passe avec Fauve ?
BERTRAND – Bin ils ont arrêté, ils sont en pause. Ils ont trop tourné.
HENRY – Parce que oui putain, les podcasts ils font tous des Patréons, les podcasts ils demandent de l’argent, mais nous, on est trop jeunes, on attend les audiences, on est derrière vous, avec tous les Rivieros, on va y arriver, on se lève, et on y croit !
* pause *
HENRY * imitant Thomas VDB * – Euh, j’vais te dire un truc mon gars, tu vas fermer ta gueule.
* BERTRAND rit *
HENRY * imitant Thomas VDB * – Parce que Fauve on a à manger, et euh mon gars, et ça suffit.
BERTRAND – C’est super. Ce serait hyper drôle que Thomas VDB débarque ??? Bon, ça va…
HENRY – ??? imitateur.
BERTRAND – Dis donc. Donc.
HENRY – Voilà écoute Bertrand, c’est peut-être pas la peine de parler plus que n’en faut.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Point trop n’en faut. Est-ce que tu as un message à transmettre, parce que… Alors, tu étais là à l’émission deux hein ? Tu te rends compte ? Y a eu quatorze émissions entre temps.
BERTRAND – Ouais, tout à fait. Bin je vais faire régulièrement…
HENRY – Et tu écoutes Riviera Détente ?
BERTRAND – Oui. J’écoute tout. Tout Riviera Détente, parce que sinon je sais que quand tu m’appelles…
* HENRY rit *
BERTRAND – …je vais me faire défoncer, parce que tu vas me poser des questions très précises de « Tu penses vraiment que à la vingt-septième minute et trente-trois secondes, j’aurais eu raison de dire ce que… » —sans me donner d’indice— « …j’aurais eu raison de dire ce que j’ai dit à qui je l’ai dit ? »
HENRY – Hé hé hé, pour vérifier que t’as bien écouté ?
BERTRAND – Ouais. Voilà. Et moi, j’ai en général j’dis ouuaaaaiis, oh oui, oui, oui, ça passe, t’inquiète.
HENRY – Ne me fais pas passer pour quelqu’un qui doute.
BERTRAND – Non bin noooon.
* rires *
BERTRAND – Enfin ! Pas du tout !
HENRY – Voilà. Bon j’espère que Patrick, mon deuxième meilleur ami, va revenir bientôt pour l’épisode dix-sept.
BERTRAND – Pour pouvoir changer de meilleur ami.
HENRY – Rholala ! Pfff…
BERTRAND – C’est compliqué hein, quand même ! T’as toujours ton tableur Excel avec les gens à qui tu fais la gueule…
HENRY – Oh putain.
BERTRAND – …euh, tout ça ?
HENRY – Plus que jamais !
* BERTRAND rit *
HENRY – J’ai jamais eu…
BERTRAND – Y a eu des nouvelles entrées dans ton tableur Excel ?
HENRY – Ohlala ! J’ai fait des batches maintenant.
BERTRAND – Non !
HENRY – Des scripts. Moi c’est un…
BERTRAND – J’ai croisé une amie…
HENRY – Je suis un grand faiseur de gueule, je voulais le dire aux Rivieros. Même maintenant dans les Rivieros, j’ai lancé des petits tableaux Excel de ceux à qui je fais la gueule, ceux à qui je fais pas la gueule.
BERTRAND – D’accord.
HENRY – Quand y en a qui likent trop d’autres podcasts et tout, hop !
BERTRAND – Et alors, tu peux passer d’un mec que t’aimes bien à quelqu’un… ‘fin, tu peux…
HENRY – Non. C’est une sorte de prison comme au hockey : l’arbitre n’a rien contre le joueur, mais c’est comme ça.
BERTRAND – Ouais. C’est la règle ?
HENRY – C’est la règle.
BERTRAND – D’accord. Et tu mets des mecs comme ça, tac, dans le…
HENRY – Euh… ouais, c’est con, mais je suis aussi…
BERTRAND – Bref.
HENRY – …désolé que la personne, et je dis ah lalalalalalala, t’as fait une grosse connerie.
BERTRAND – D’accord. Mais donc, bon, ça c’est les gens, et dans les meilleurs amis, c’est un tableur Excel à part, ou c’est des…
HENRY – Non, mais j’en ai pas tant que ça, déjà. Et puis j’ai fait des classements dans les neveux, dans les meilleurs amis… Voilà.
BERTRAND – Ah oui ! D’accord. Et tu les tiens au courant les gens ?
HENRY – Ah oui oui ! Alors, c’est le plus drôle, parce que y a rien de pire que de faire la gueule à quelqu’un qui n’est pas au courant que vous faites la gueule. Et le nombre de quiproquo qu’il y a pu avoir où quelqu’un vous parle « salut, ça va ? » et toi tu décides de plus lui faire la gueule, ça faisait six mois que tu lui faisais la gueule, et que tu dis bon ok, je te fais plus la gueule, et la personne fait « ah, tu me faisais la gueule ? » Oh ! Ça c’est… horrible.
BERTRAND – Moi du coup j’ai dû te demander tout à l’heure si tu me faisais la gueule.
HENRY – Moi j’envoie des bristols aux gens…
BERTRAND – Et tu leur dis…
HENRY – « J’ai le plaisir de vous annoncer… »
BERTRAND – Que je vous fais la gueule.
HENRY – « …que je vous fais la gueule pour douze mois…
* BERTRAND rit * – Douze mois ?!
HENRY – Aaaah ! J’ai fait la gueule… Qui c’est à qui j’ai fait la gueule ? Ouais, y a des… je… deux personnes, là, récemment, à qui j’ai fait la gueule douze mois.
BERTRAND – Pour douze mois ?
HENRY – Ouais.
BERTRAND – Ils ont pris douze mois ferme ?
* HENRY rit * – Douze mois ferme !
BERTRAND – Ouais, et…
HENRY – Et voilà ! Et… comme ça.
BERTRAND – Et après douze mois, par contre, c’est… ?
HENRY – Douze mois, salut ! Bin écoute…
BERTRAND – Il sort de… il… il sort de faisage de gueule…
HENRY – C’est bien parce que, le mec il se prend pour le centre du monde, c’est-à-dire « J’ai le plaisir de t’annoncer que je ne te fais plus la gueule. »
BERTRAND – Je ne te fais plus al gueule. Je t’accueille, comme dans les films où les mecs sortent de la prison de la Santé, avec un petit…
* HENRY rit * – Oui !
BERTRAND – …avec un petit sac de sport, comme ça, et tu viens les récupérer avec, avec ton Touran. En disant bin écoute je viens te récupérer. Je te fais plus la gueule.
HENRY – Je suis un grand faiseur de gueule, et je pense que c’est une, juste une version septentrionale de l’amour. C’est une version inversée de l’amour. C’est la même mouvement du cœur, de plus vouloir parler à quelqu’un, tellement tu l’aimes et tellement t’es déçu quoi. C’est…
BERTRAND – Et est-ce que…
HENRY – Je fais pas la gueule à des gens que je n’aime pas.
BERTRAND – Non. Est-ce que, en faisant la gueule à quelqu’un, tu lui montres que tu l’aimais beaucoup ?
HENRY – C’est comme une version négative d’une photo, et même en négatif, ça reste un énorme cœur. Juste qu’il est noir. * silence * MIND BLOWN !
BERTRAND – ???
HENRY – Les pensées d’une heure cinquante-trois.
BERTRAND – C’est ça. Non mais c’est mignon.
HENRY – Voilà. Bon.
BERTRAND – Voilà ! C’était ça, merci.
HENRY – Pour le montage, je te cache pas Bertrand, que le montage…
BERTRAND – Qu’il va être galère.
HENRY – Ça faisait trois-quatre émissions, bon le truc pour Marie ça a été la NASA là au niveau du montage, mais les deux dernières émissions avec Raphaël c’était du montage d’une propreté, c’étaient des blocs de vingt minutes… Là, ça va être sale.
BERTRAND – Ouaaaiis…
HENRY – Ça va être une boucherie. Ça va être les corps que tu pèches dans la Seine et que tu maquilles un peu sur Photoshop pour les recherches là.
BERTRAND – Ouais, c’est ça. Faut dire au revoir dans ton émission, et tout, ou pas ?
HENRY – Ouais !
BERTRAND – Allez !
HENRY – Eh bin gros bisous les Rivieros, à la prochaine, pour l’épisode dix-sept.
BERTRAND – Bonsoir ! C’était très bien.
HENRY – Merci Bertrand !
BERTRAND – Oui, ah et c’était un grand plaisir ! Je reviendrai.
HENRY – Bon retour vers Paris !
BERTRAND – Oui bin vol de dix heure cinquante-cinq.
HENRY – Et dis bonjour aux stars, que tu vas croiser.
BERTRAND – Ah bin, ???
HENRY – Le Marché des Ternes…
BERTRAND – Le Marché des Ternes…
HENRY – Allez bisous à tous !
BERTRAND – ???
* musique *
HENRY – Cette émission était dédiée à Christian Matuchet, et Barbara Cuchot.