#7 – Trois à Six Anecdotes…
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Riviera Détente #7 – Trois à Six Anecdotes sur la Nature Insolite en Provence
* Claudia – Com Mais de 30 *
RAPHAËL – Riviera Détente. Avec Henry Michel. Je suis Raphaël Ruiz, en direct de la Lambda Cave.
HENRY * fredonnant sur la musique * – Nana nana nana na na… didi didi didididi… Elle est là la France ! Elle est là la France qu’on aime. La France souriante, la France qui a de belles couleurs aux joues, la France qui a peut-être quelques kilos en trop mais s’élance comme une ballerine au-dessus du fossé, pour, pour l’enjamber, pour le dépasser, pour littéralement s’envoler dans les cieux, et manger du fromage et boire du bon vin entre les nuages, et pour redescendre d’un pas félin, * rire * léger, sur sa Terre qui mérite, qui mérite la bonne humeur, qui mérite la joie et la paix. Touchez cette herbe, sentez-là ! Sentez ces… sentez la fraîcheur de cette rivière, sentez * rire *…
* Claudia – Com Mais de 30 *
HENRY *fredonnant sur la musique* – Na nana nana nana na nana nana nana… euh… j’ai appris à baisser la musique avec mon truc normalement… je vais réussir attends. Euh… c’est… J’commence énormément à progresser techniquement. Alors c’est pas cette fenêtre… Euh…
* Musique, qui se coupe brutalement après quelques secondes *
HENRY – La Riviera… La Riviera c’est un état d’esprit, j’vous les avais déjà dits * rires * Hoho putain ! La Riviera c’est un état d’esprit j’vous l’avais déjà dit, c’est, vous pouvez être dans, dans un appartement gris à Antony, par exemple, Antony qui est le pour moi j’sais pas c’est une ville qu’j’connais pas mais pour moi c’est une ville très grise…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – … et être intellectuellement dans la Riviera. J’t’ai pas présenté alors j’appréciais pas trop qu’tu répondes immédiatement à ce que je dis…
RAPHAËL – pardon !
* rires *
HENRY – Voilà invité spécial aujourd’hui, un invité spécial parce qu’aujourd’hui j’voulais célébrer donc euh, une partie d’cette Riviera, j’voulais … Patrick n’est pas là parce qu’il a déménagé aujourd’hui, déjà, premier avant-propos.
* RAPHAËL rit *
HENRY – Et j’ai déménagé-j’l’ai aidé à déménager toute la journée, de 7h à euh… 18h. Et je suis au bout de ma vie. J’ai énormément soulevé, j’ai, j’ai pas d’force dans les bras, et y avait beaucoup de personnes qui étaient là et euh, dans l’ascendance du plus fort au moins fort pour soulever des trucs lourds y avait Patrick, son frère -qui est un peu plus jeune-, son père -qui a 68 ans-, moi, et sa copine, ex aequo. Hahaha !
* rires *
HENRY – Je sais pas pour… j’ai pas d’force aux bras pour les déménagements, c’est, c’est fou hein ? Donc bref, Patrick n’est pas là parce qu’il est en train de déballer les cartons, etc. Et euh… donc j’ai un invité exceptionnel, aujourd’hui, parce que je voulais qu’on parle des merveilles de la nature de notre Riviera. C’t’à-dire notre Riviera elle est très insolite et euh, y a, y a beaucoup d’anecdotes sympa à dire là-dessus, et j’ai invité quelqu’un alors à double titre : tout d’abord parce qu’il est chercheur en biol…
* RAPHAËL rit *
HENRY – …en biologie ? C’est quoi exactement ton titre ?
RAPHAËL – Mais… chuis pas encore chercheur !
HENRY – Ah. T’es-t’es-t’es…
RAPHAËL – J’espère !
HENRY – T’es en r… t’es en stage ?
RAPHAËL – Chuis en stage ouais.
HENRY – Mais t’es en quoi ? T’es en…
RAPHAËL – Chuis en…
HENRY – Exactement tu es quoi ?
RAPHAËL – Tu peux-tu peux m… ? Merci !
HENRY – Alors déjà c’est Ra… mais j’vais pas m’p…
RAPHAËL *en riant* – Oh putain !
* Ils rient en parlant *
HENRY – Je disais son prénom qu’à la fin, au cas où quelques personnes le connaîtraient déjà, au cas où tu serais célèbre, tu vois ? Si t’étais Bono, j’dirais hiiiiiiinlalala et donc c’est bien sûr…
EN CHŒUR – c’était Bono.
* rires *
RAPHAËL – C’est terrible.
HENRY – Alors d’abord c’est quoi ton… déjà j’vais vous donner un indice…
* RAPHAËL rit *
HENRY * en riant * – Héhé… sur cette célébrité…
* rires *
HENRY – J’vais vous donner un indice sur cette célébrité, han mais alors dis exactement ton titre. Enfin ta fonction.
RAPHAËL – Ah d’accord. Je suis en Master 2 de Biologie Intégrative, option en Neuroscience cellulaire et intégrée…
HENRY – Cellulaire et in-gn-euh-intégrée ouais.
RAPHAËL – Cellulaire et Intégrée.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – NCC.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Nan NCI pas du tout !
HENRY – Neuroscience Cellulaire et Intégrée.
* rires *
RAPHAËL – Je m’suis déjà trompé. NCC c’est comportemental.
HENRY – D’accord.
RAPHAËL – Ça a rien à voir.
HENRY – Bin tu sais ce, tu sais exactement quelles études tu fais ou…bon ?
RAPHAËL – Oui oui bien sûr !
HENRY – Neurocellulaire et intégré ?
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – OK.
RAPHAËL – Et je suis actuellement en stage…
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – Euh… dans un laboratoire de recherche…
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – …qui travaille sur la Sclérose latérale amyotrophique…
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – …une maladie neurodégénérative…
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – …euh… au sein de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière…
HENRY – Ah c’est sympa comme euh institut…
RAPHAËL – …à Paris, à l’Hôpital de la Pitié XXX.
HENRY – D’accord. Donc, déjà un gros indice pour deviner qui c’est.
RAPHAËL – Bin ça réduit.
HENRY – Mais c’est, mais c’est donc … ça a un rapport avec la nature ?
RAPHAËL – Non !
HENRY – Parce que je s… je voulais qu’on parle de nature aujourd’hui…
RAPHAËL – Alors…
HENRY – J’t’ai demandé d’préparer des anecdotes sur la… la… les-la nature insolite en Provence.
RAPHAËL – Ouais. Alors tu vas-tu m’avais pas dit en Provence…
HENRY – HuhuhuhAHAHAHAHA HIHIHAHAHAHAHAA
* rires *
RAPHAËL – Alors si on peut dire EXACTEMENT ce que tu m’as dit…
HENRY – Hihihihi
RAPHAËL – Tu m’as dit : moi j’étais parti sur un truc « Ouaaaais j’vais pouvoir promouvoir la biologie et tout » …
HENRY – Houhouhouhou…
RAPHAËL – …et tu m’as dit : Euh… « moi j’veux des trucs bien cons » …
* rires *
HENRY – Non, t’as pas le droit de dévoiler les coulisses : je t’ai demandé des trucs de la nature insolite, et on va parler d’la Provence… De toute façon je pense pas qu’ce soit très éloigné de la Provence tout c’que tu vas dire…
RAPHAËL – Alors oui, y a un rapport.
HENRY – Et le deuxième fun fact, donc j’l’ai fait venir pour ça,
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – …parce qu’il est spécialiste en nature, et le deuxième truc, c’est que c’est mon neveu en fait. Donc c’est vrai que c’est pratique.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Je pense que t’aurais été… t’aurais été fraiseur, j’t’aurais quand même fait venir pour parler de nature.
RAPHAËL – Bin j’pense…
* rires *
HENRY – Eeeeeet Dieu sait que les fraiseurs en connaissent un rayon sur la nature !
RAPHAËL – Ah bah oui !
HENRY – Ne serait-ce que sur les fraises !
* percussions * * rires *
RAPHAËL – Mais t’es… t’es qu’…
HENRY – On est en forme ce soir putain…
RAPHAËL – Tu trouves ça que… Tu trouves que c’est la honte ou t’es content d’avoir ton neveu ? C’est un peu la honte quand même ?
HENRY – Non, non j’pense que c’est… Non pourquoi la honte ? Mais non euh, pourquoi ? Genre j’ai personne à mettre sous la main et j’fais venir mon neveu ?
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Non. Parce que tu-tu euh… T’es-t’es là rarement, et je sais qu’tu écoutes l’émission et qu’tu l’aimes bien…
RAPHAËL – Oui. Et j’suis fier.
HENRY – …et qu’t’es content de-de… et qu’t’es content d’venir !
RAPHAËL – Oui, très !
HENRY – Bin voilà.
RAPHAËL – Moi j’suis très content.
* bruit de glaçons dans un verre *
HENRY – Et euh… Mais tu as fait tes études à Nice ?
RAPHAËL – J’ai fait ma Licence à Nice…
* bruit de glaçons dans un verre *
RAPHAËL – Valrose ! Et puis pour le Master j’suis parti à Paris.
HENRY – Donc en fait mmm… tu as été élevé au lait de la Riviera…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – T’as fait tes études secondaires sur la Riviera…
RAPHAËL – Oui.
HENRY – T’as fait ton début d’études à la Fac à la Riviera… et puis après t’es parti à Paris.
RAPHAËL – Exactement.
HENRY – Comme tout le monde.
RAPHAËL – Comme tout le monde.
HENRY – Pourquoi ?
RAPHAËL – Bin comme tout le monde !
HENRY – Nan mais pourquoi ? Ça suffit pas comme raison !
RAPHAËL – Parce que euh… je voulais qu’il fasse moins beau…
* rires *
RAPHAËL – J’voulais qu’il y ait plus d’agressivité dans la rue…
* rires *
RAPHAËL – Nan parce que j’voulais, j’voulais m’dire… déjà parce que c’était plus réputé pour la Fac, déjà tout le monde critique la Fac en France et j’me suis dit « autant faire la Fac, autant faire une des meilleures Fac. Déjà qu’c’est pas ouf… »
* HENRY acquiesce *
RAPHAËL – Et puis euh… j’me suis dit « au moins quand j’s’rai vieux, j’dirai « ouais j’ai habité à Paris à un moment ouais. » ».
HENRY – Ah parce que tu comptes redescendre ?
RAPHAËL – Bien sûr !
HENRY – C’est ce que tout le monde pense quand ils vont en premier… (inaudible)
RAPHAËL – C’est le mythe du retour !
HENRY – …à Paris.
RAPHAËL – C’est comme les…
HENRY – Tout le monde croit qu’ils vont revenir. Mais vous ne revenez
En chœur – jamais !
HENRY – Y a que moi le Père Fourras depuis ma vigie qui vous voit partir, bateau après bateau…
* RAPHAËL rit *
HENRY – LA Riviera est la France de… est à la France que le… non. Euh… Paris est à la Riviera ce que l’Amérique est à la France !
RAPHAËL – Ah bin oui !
HENRY – Avec l’exode des cerveaux qui quittent notre belle région, parce que ils sont obligés, parce que ils ont pas l’opportunité de travailler ici.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Voilà.
* Musique *
HENRY – Alors Raphaël, tu-tu es là pour combien de temps, là, dans la région ?
RAPHAËL – Eh bin là, j’suis juste là pour le week-end de Pâques.
HENRY – D’accord. Tu vas ramasser les œufs, tout ça ?
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Ok. Et euh… Tu veux profiter des loisirs de la région , tu veux en savoir plus sur ce qui va se passer…
RAPHAËL – Ouais, t’as des infos ?
HENRY – …ce week-end ? Ah bin j’ai plus que des infos, j’ai un carnet en fait,
RAPHAËL – Ah !
HENRY – …un carnet… C’est le carnet loisirs Riviera Détente. J’te propose d’écouter tout de suite, parce qu’on en a pas eu depuis deux épisodes au moins ! * avec une voix lointaine * Maintenant, t’es chaud ?
RAPHAËL – Ouais.
HENRY * avec une voix lointaine * – C’est parti
* Générique Carnet Loisirs*
HENRY – Et c’est l’heure du Carnet Loisirs, l’occasion de profiter des loisirs de la Riviera, de Monaco à Saint-Tropez, en famille, ou pour pécho. Qui dit début du printemps, Raphaël, dit, dit réouverture de la saison de randonue 2016 ! * applaudissements * Ouais héhé ! Toute l’association des randonudistes de Provence l’attendaient, cette première sortie. *Musique Carnet Loisirs* Elle aura lieu samedi prochain. Reprise de saison pour tout le monde, enfin… sauf pour Jean-Pierre et Philippe, nos deux courageux seniors, qui n’ont pas fait de trêve hivernale, et ont bravé les températures les plus extrêmes, cet hiver, pour la passion de la discipline —vous avez pu admirer leurs magnifiques clichés sur la page Facebook de l’assoc’—, mais maintenant à cause du gel Philippe a une * faisant une petite voix * petite voix comme ça tout le temps, * voix normale, riant * mais c’est pas grave, parce que, la randonue, c’est un art de vivre. Rendez-vous samedi à 8h, départ en face du portail de l’Auberge de la Patchole, à Vence, pour 4h30 de marche vers euh, le col du Picassier. Prévoyez de bonnes chaussures, et c’est tout ! Attention aux groupes qui amèneraient des enfants : vous risquez de rencontrer sur le sentier de marche quelques groupes textiles, donc n’hésitez pas à leur expliquer avant quel est, euh, le délire de ces gens. Voilà : respect, sport et nudité au programme, c’est parti pour six mois de pur bonheur.
* Générique Carnet Loisirs *
HENRY – Alors sinon Raphaël, tu as dû entendre parler des Nuits Debout, qui se passent en ce moment à Paris, place de la République : ça fait plusieurs jours que des milliers de personnes se rassemblent pour rester debout, la nuit, place de la République, et on a trois, trois rivieros qui m’ont envoyé des mails, qui y sont, et donc y a trois sudistes, parmi les milliers de personnes présentes là-bas ; « écoutez, ça va, y a des assemblées générales, ça, on a l’impression que quelque chose est en train de se passer », euh… « On boit des coups, y a beaucoup, beaucoup de roulage de pelles », et euh, « la bonne nouvelle, nous dit-il, c’est qu’on n’est absolument pas obligé de rester debout : C’est ça le truc, c’est qu’on peut s’asseoir, s’accroupir, ou s’allonger », voilà. Une autre personne parle de ses insomnies. C’est un grand, un des premiers problèmes de la nuit debout, c’est le lendemain matin, et qu’il est sur le point de perdre son emploi ! Voilà. Une troisième sudiste dit la même chose : « bonne ambiance, on sent que quelque chose est en train de se passer ». Hein.
Voilà Raphaël, j’espère que t’as trouvé de… de belles suggestions sur… euh…sur, sur les loisirs à faire cette semaine, t’es chaud ?
RAPHAËL – Baah ouais, ça a l’air pas mal. * rire d’Henry * Le le deuxième, le deuxième ça a l’air bien !
HENRY – Oui, ben je te conseille d’y aller effectivement. Alors on va commencer * fond sonore jazzy * notre grande rubrique, parce que c’est le thème principal de l’émission.
RAPHAËL – Ah.
HENRY – C’est la nature insolite de Provence.
RAPHAËL – Oui.
HENRY – Et Raphaël qui est donc chercheur à la Pitié Salpétrière… * rires * à peu près. Tu peux aller en prison si tu dis que t’es chercheur ? Bah, t’es presque… t’es… tu fais de la recherche.
RAPHAËL – Oui. Je…
HENRY – À la Pitié Salpétrière, tu fais quoi exactement, en quoi ça consiste ?
RAPHAËL – Je… Théoriquement, je fais de la recherche, j’ai un projet de recherche.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Mais j’ai pas le titre, je suis stagiaire. Et, et si j’ai pas de thèse, c’est fini.
HENRY : C’est marrant parce que dans d’autres milieux c’est la question se pose pas. Tu vois t’es stagiaire dans une boîte de prod’ tu dis pas bon, je suis pas producteur, normalement j’ai… je suis producteur, mais je suis stagiaire. Tu vois ?
RAPHAËL – Non j’ai rien compris. * rires *
HENRY – Bin, tu t’attribues très vite le truc de ça, c’est moi qui t’ai poussé à te l’attribuer c’est vrai. Mais t’es stagiaire. Et tu sers des cafés ou pas du tout ?
RAPHAËL – Non non pas du tout.
HENRY – Ah non la biologie là non on respecte les stagiaires.
RAPHAËL – Eeuuh ouais.
HENRY – T’as le droit de toucher des animaux ?
RAPHAËL – Ah ouais.
HENRY – Tu touches quoi comme animal ?
RAPHAËL – Moi je travaille sur le zebra-fish, le poisson-zèbre.
HENRY – Aaah, ça alors.
RAPHAËL – Ouais. Tu connais ?
HENRY – Non * rire de Raphaël * J’imagine que c’est un poisson avec des rayures ?
RAPHAËL – Voui.
HENRY – Voilà.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – C’est pas très… c’est… c’est…
RAPHAËL – Tout p’tit. Ça ressemble à un néon. C’est…
HENRY – Ah ouais ouais je connais les p’tits néons là, les p’tits poissons néons, et tu leur fais quoi tu les tues ?
RAPHAËL – Je les massacre. * rire d’Henry * Non, non j’suis assez… moi j’suis pas trop chiant c’est cool. Maiiiis ouais c’est…
HENRY – À chaque fois que tu en manipules un pour ta recherche tu es obligé d’le tuer ?
RAPHAËL – Eeuuh alors non j’peux le moi j’peux le laisser vivant.
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Mais il va finir par mourir quand j’en aurai plus besoin.
HENRY – Qu’est-ce que tu fais au poisson ?
RAPHAËL – Bin on travaille beaucoup sur les embryons en fait.
HENRY – Oui donc tu trafiques l’embryon.
RAPHAËL – Ils sont pas dans leurs aquariums ils sont… Eeuuuh oui, oui, on peut les modifier génétiquement ouais.
HENRY – Et après tu le laisse vivre l’embryon
RAPHAËL – Non c’est ça j’ai fait mon expérience. On s’en sert comme embryon parce qu’il est transparent je peux le voir au microscope euh je m’emmerde pas.
HENRY – Ah ouais. Ouais.
RAPHAËL – Mais euh… mais après…
HENRY – Alors ?
RAPHAËL – Il est dans une boîte de pétri. Et après bon j’ai finis mon expérience ben euh je jette la boîte de pétri quoi.
HENRY – À la poubelle ?
RAPHAËL – Nan. D’abord nan je dois les tuer y a un code on doit le respecter.
HENRY – Aah c’est confidentiel ?
RAPHAËL – Nan c’est nan nan c’est pas confidentiel pas du tout. * rire d’Henry *
HENRY – T’rends compte y a un cahier rouge y a marqué « Meurtre des… Abattage des poissons-zèbre : confidentiel ».
RAPHAËL – Non mais y a un registre je dois marquer combien j’en ai tué et… bon pas les embryons mais… je dois tout noter exactement euh c’est très surveillé.
HENRY – D’accord c’est très bien.
RAPHAËL – Et… commission d’éthique qui regarde et tout.
HENRY – Bien sûr. Ouais ouais ouais. Non
RAPHAËL – Bien sûr.
HENRY – Vous vous amusez pas avec ça. Mais est-ce que tu peux trafiquer génétiquement un embryon pour créer un… un mutant, un super poisson-zèbre qui… qui a des super pouvoirs.
RAPHAËL – Non, généralement les mutants c’est… ils sont… aah. Pourris. C’est des mutants genre ils vont mourir quoi. * rire d’Henry * C’est pour recréer une maladie tu vois.
HENRY – C’est un super super pouvoir ! * rires *
RAPHAËL – C’est pas… c’est pas je vais créer une mutation pour le rendre meilleur. C’est pour recréer une maladie souvent.
HENRY – Oooh mais pourquoi tu fais ça ? Quel intérêt ?
RAPHAËL – Bah pour que ça soit un modèle de la maladie. Après je teste des trucs.
HENRY – Aaah tu testes des vaccins ? Mais qu’est-ce que…
RAPHAËL – Non pas du tout.
HENRY – Est-ce que c’est vraiment notre priorité de faire des vaccins pour guérir les poissons-zèbre ?
RAPHAËL – Non, alors j’ai jamais dit le mot vaccin. * rire d’Henry * Non rien à voir. Non, non. Bin si ben par exemple moi je me sers du poisson-zèbre parce que c’est un vertébré.
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – Parce que c’est beaucoup plus simple que les souris tu vois.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Je peux les avoir j’en ai cent par pontes, voilà… n’ai rien à foutre. Et heuu c’est un vertébré, donc je peux recréer la maladie.
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Et après je teste des trucs, je teste des drogues, j’étudie mieux les mécanismes et après pour…
HENRY – Tu testes des drogues sur toi-même avant de toucher les embryons ?
RAPHAËL – Non. Non. Pas sur moi-même. * rire d’Henry *
HENRY – Je touche des minces embryons, je teste des drogues, je fume du shit et après je mangerai le cul. Mais donc tu peux pas créer un poisson euh -dro heu zèbre, peuh un poisson-drogue (!), tu peux pas créer un poisson-zèbre avec des super pouvoirs ? Ton super pouvoir est forcément euh…
RAPHAËL – Si.
HENRY – C’est. C’est la mort. * rires * C’est… Super.
RAPHAËL – Si voilà, si le super pouvoir c’est d’se déplacer moins bien. * rire d’Henry * Parce que c’est souvent ce qu’on recherche.
HENRY – Ah ouais merde.
RAPHAËL – Ouais c’… voilà.
HENRY – Ah ouais, c’est des, c’est des super héros de merde quoi.
RAPHAËL – Ouais.
* Musique *
HENRY – Bon alors tes anecdotes sur la Provence euh…
RAPHAËL – Ah d’accord.
HENRY – …de la Nature.
RAPHAËL – Alors c’est sur la Nature.
HENRY – La Nature de Provence.
RAPHAËL – La Nature.
HENRY : * rires * Oui mais tu vas voir on va…
RAPHAËL – Non mais par contre ce qu’on peut dire c’est y a beaucoup de trucs marins et c’est très Riviera euh l’océanographie.
HENRY – Oui oui oui mais je suis sûr que tout ce que t’as existe en Provence.
RAPHAËL – Non. * rire d’Henry * Ben alors… bin justement.
HENRY – Alors. Alors. Je vais trouver un petit jingle.
RAPHAËL – Ouais vas-y.
HENRY – Euh… Y a combien, t’as combien d’anecdotes ?
RAPHAËL – * soupir * J’en ai…
HENRY – C’est très dangereux dans un enregistrement de dire d’avance combien d’anecdotes parce que si y en a une pourrie je vais l’enlever.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Entre combien et combien ?
RAPHAËL – Je pense j’en ai euh… si ça marche pas, trois, si ça marche bien, six.
HENRY – * rires * Ok ! Alors voici entre trois et six anecdotes de la Nature euhh.. comment on va appeler ça ? Euh… Voici donc trois à six anecdotes de la Nature insolite de Provence !
* Jingle *
* rires *
HENRY – Alors anecdote numéro un.
RAPHAËL – Sur la Nature insolite.
HENRY – Est-ce que j’ai dit comment tu t’appelais ?
RAPHAËL – Non pas du tout je pense pas. * rire d’Henry * Merde ! Ah j’ai dit à mes amis et tout…
HENRY – Oui mais tu l’as dit dans le jingle !
RAPHAËL – Ouais c’est vrai mais c’est con…
HENRY – Voilà. Raphaël Ruiz… * rires * Alors on refait !
RAPHAËL – Je suis Raphaël Ruiz…
HENRY – Non non c’est… On refait mon lancement à moi.
RAPHAËL – Pardon.
HENRY – La Nature… * raclement de gorge * Et voici maintenant le TOP trois à six * rire de Raphaël * anecdotes de la Provence insolite.
RAPHAËL – Tu… tu… * rire d’Henry * je commence par…?
HENRY – Il y’est plus le mot Nature ! * rires * Le TOP trois à six…
RAPHAËL – Provence !
HENRY – …de la Provence ! * rires *
RAPHAËL – Provençaux !
HENRY – Les trois meilleurs provençaux ! * rires * eeh…
RAPHAËL – Ok.
HENRY – Le TOP trois…
RAPHAËL – S’tu veux…
HENRY – Le TOP trois à six Nature de la Provence insolite.
* Jingle *
RAPHAËL – Est-ce que je commence par le plus drôle à mon avis ?
HENRY – Jamais. Jamais commencer par le plus drôle.
RAPHAËL – Aaaah ok ok. Attends je cherche un nul.
HENRY – Non. Euh…
RAPHAËL – Ah !
HENRY – Ouais ! Commence par le nul.
RAPHAËL – Un nul ? D’accord.
HENRY – Bin un moyen, t’as pas sélectionné des trucs en sachant que c’était nul.
RAPHAËL – Je vais te parler de la… de la baudroie des abysses.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Est-ce que tu vois… c’est un… c’est un poisson bon la baudroie, tu connais.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Eeh c’est la lotte.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Et la baudroie des abysses c’est celui qui va encore plus en profondeur.
HENRY – Celui avec les lanternes sur la tête.
RAPHAËL – Avec… voilà, exactement.
HENRY – Ouais. D’accord. C’est ça l’anecdote ?
RAPHAËL – Voilà ! * rire d’Henry * Deuxième anecdote ! * rires plus forts * Non non. C’est bah cette baudroie, en fait les chercheurs ils comprenaient pas, ils ramenaient les poissons à la surface, et ils trouvaient que des femelles.
HENRY – Ah les chercheurs ils ne…ne… n’attrapaient que des femelles ?
RAPHAËL – Ouais ils comprenaient pas ils trouvaient pas de mâles.
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Mais par contre sur les femelles ils trouvaient des espèces de petits parasites ils savaient pas ce que c’était.
HENRY – Oui…
RAPHAËL – Et en fait, ils ont découvert… que c’était… que ces parasites, c’étaient, c’étaient les mâles en fait.
HENRY – Mais ils sont de quelle taille ?
RAPHAËL – Et bah en fait quand ils naissent ils sont minuscules, ils sont petits.
HENRY – Roooh…
RAPHAËL – Pas mal plus petits que la femelle. Et ils s’accrochent enfin ils vont la mordre, et jamais la lâcher.
HENRY – Haan !
RAPHAËL – Et ils vont fusionner avec elle, ils vont perdre tout le… leurs organes. Ils vont complètement disparaître euh, leur corps va disparaître, il va rester plus que les testicules. * rire d’Henry *
HENRY – Donc la femelle…
RAPHAËL – Et…
HENRY – …a une paire de testicule qui vient… qui est exogène ?
RAPHAËL – Voilà. Mais plusieurs, puisqu’il y a plusieurs mâles qui s’accrochent à elle.
HENRY – Ah ouaiiis.
RAPHAËL – Elle se balade avec plein de paires de testicules. * rire d’Henry * Et quand elle a besoin elle les fait euh…
HENRY – Elle les fait éclater ?
RAPHAËL – …éjaculer * rire d’Henry * sur la, sur ses œufs qu’elle a pondus, et elle se balade. Et ils servent plus à rien, eux ils ont plus de vie quoi, ils sont juste testicules.
HENRY – Mais ils ont un cerveau encore ?
RAPHAËL – Non ils sont justes testicules et… et mmh… et accroches.
HENRY – C’est fou quoi. C’est comme si plein de mini-hommes euh… se fusionnaient à des femmes, et que les femmes partout sur elles, elles aient des petites bites avec des petites couilles et qu’à tout moment elles peuvent les utiliser.
RAPHAËL – Exactement.
HENRY – Haaann. Han c’est dingue. Et donc la baudroie… euh… ça c’est une belle anecdote. Et la baudroie d’ailleurs…
RAPHAËL – Merci.
HENRY – Comment elle s’appelle cette baudroie ?
RAPHAËL – La baudroie des abysses.
HENRY – La baudroie des abysses, qu’on peut trouver en Provence, puisqu’il y a des fonds euh… abyssmaux.
RAPHAËL – Abyssaux !
HENRY – Abyssaux. Abysmaux. Non les fonds abysmaux c’est l’église. * rire de Raphaël * Y a des fonds abyssaux donc si vous croisez huumm… Parce que si vous êtes de la Riviera et que lors d’une plongée vous croisez un euh, une baudroie des abysses, et bien gue… regardez sur son flanc, ou sur sa queue, si vous ne trouvez pas une petite paire de couille, d’un mâle. * rires *
RAPHAËL – Ou plusieurs.
HENRY – Ou plusieurs. Ça alors. Et c’est vrai tout ce que tu dis par contre. C’est pas des rumeurs euh…
RAPHAËL – C’est vrai.
HENRY – Deeuuh.
RAPHAËL – Non.
HENRY – 104 Info News sur Twitter quoi.
RAPHAËL – Non. Non. C’est vrai.
HENRY – Hum.
RAPHAËL – J’aurais du en mettre une fausse et tu me disais laquelle à la fin était… était…
HENRY – Non non non je suis trop naïf.
RAPHAËL – Ah. Merde.
HENRY – Ok, c’est pas mal ! Alors maintenant, anecdote numéro deux deuuh… Riv… de… de…
RAPHAËL – La Nature…
HENRY – La Nature insolite de Provence !
RAPHAËL – Alors on va continuer ! Avec euuh… la pisaure admirable, c’est une araignée.
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – Qu’on trouve au Canada. Donc pas du tout…
HENRY – Euh… et en Provence.
RAPHAËL – Et en… Provence. * rire d’Henry * En fait le, le mâle, pour euh…, pour euh… se faire la femelle en fait.
HENRY – Hum.
RAPHAËL – C’est le terme scientifique « se faire la femelle ».
HENRY – Oui. * rire de Raphaël * La fumelle on dit en Provence.
RAPHAËL – * rire * La fumelle…
HENRY – * avec l’accent * Se faire la fumelle !
RAPHAËL – Il va… En fait il va lui offrir… Il va choper une mouche ou un truc comme ça.
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – Il va l’envelopper de toile, il va lui offrir en cadeau.
HENRY – Oh c’est mignon.
RAPHAËL – Ouais c’est très mignon ouais. Mais euh c’est un peu un salaud. Parce que bon d’habitude il offre le cadeau, et puis la femelle elle est en train de déballer le cadeau pour le manger, et lui il fait son affaire quoi.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Et des fois en fait euh, il enveloppe euh… rien.
* rires *
HENRY – Ha !
* rires *
HENRY – J’ai fait ça une fois à Patrick !
RAPHAËL – C’est un gros bâtard.
* rires *
HENRY – J’ai fait ça une fois à Patrick, putain, c’est la seule fois où j’ai fait une blague qu’il a… qu’il a pas appréciée.
RAPHAËL – Héhé
HENRY – Une fois il m’avait hébergé à Nice, à l’époque on était étudiants, euh, trois jours chez lui, tu sais ?
RAPHAËL – Ouais…
HENRY – Et j’voulais le remercier d’un truc * rires *, et j’m’étais acheté un pull, à Nice, et j’avais gardé l’espèce d’emballage, tu sais, les emballages en carton qui font berlingot, qu’tu peux ouvrir et fermer ?
RAPHAËL – Ouais.
HENRY * en riant * – Et j’ai, j’ai pris l’emballage, j’ai pris un pull de son armoire…
*RAPHAËL rit*
HENRY * en riant * – Et j’ai mis son propre pull dans la boîte…
RAPHAËL – Mais c’est bien !
HENRY – …et j’ai fait un paquet cadeau, et j’ai marqué « merci mon ami pour cet hébergement » et tout. Donc il a, il a lu le mot, il a ouvert la boîte, et putain il a vu le carton, et tout, ça devait être je sais pas quelle marque, et il a ouvert et c’était un vieux pull à lui.
RAPHAËL – Mais tu lui as offert instantanément ? Tu l’as volé, tu l’as offert.
HENRY – Non j’ai pas, je suis parti de chez lui, et je lui ai laissé sur la table…
RAPHAËL – Ah, t’as attendu un peu…
HENRY – Non j’lui ai laissé sur la table
RAPHAËL – Ah.
HENRY – …ce cadeau, genre euh… le mec super élégant qui fait un cadeau à son pote avant de partir.
RAPHAËL – Ça aurait été drôle longtemps après, il aurait été content !
* HENRY rit *
RAPHAËL – Et en même temps vénère, de l’retr…, content de le retrouver le pull !
HENRY – Ah oui * rire *
* rires *
HENRY – Oui, j’aurais dû lui piquer, le pull, le laisser triste…
RAPHAËL – Longtemps !
HENRY – Hahaha ! Non, non, non, mais ça déjà, ça il avait fait « Ouais franchement, là… »
RAPHAËL – Il était vénère ?
HENRY – Ouais. C’est la première fois que je l’ai vu vénère sur une blague…
RAPHAËL – Le pauvre !
HENRY – …que je lui faisais. Hahaha ! Le pauvre ?! Voilà. Hum… Donc, complètement en lien avec ton, ton… ta mygale…
RAPHAËL – Oui.
HENRY – De, de, de Provence.
RAPHAËL * en riant * – Non, c’est une araignée minuscule, c’est pas du tout une mygale !
HENRY – T’avais ? Ah j’avais cru qu’t’avais dit une mygale…
RAPHAËL – Mais j’ai pas fini !
HENRY – Ah pardon !
RAPHAËL – Et donc eh… Et donc il offre rien, mais la femelle elle met longtemps à déballer et tout ça, et lui il peut quand même euh… il peut quand même y aller, le mâle, mais le truc c’est que la femelle des fois elle s’en rend compte, et elle part. Et le truc, c’est que, des fois, elle part avec le cadeau. Mais lui, il s’accroche au cadeau,
* HENRY rit *
RAPHAËL – …parce qu’il veut le garder pour refaire le coup à d’autres !
* rires *
RAPHAËL – Il s’accroche absolument…
HENRY – Mais pourquoi elle repart avec le cadeau s’il est vide ?
RAPHAËL – Bah, elle est un peu con, et comme elle est énervée, dans la hâte, elle part avec, tu vois ?
* HENRY rit *
HENRY * avec l’accent du sud et une voix efféminée * – Comme je vois ? Tu t’es bien foutu de ma gueule, j’me casse.
* rires *
RAPHAËL – Voilà. C’est la Pisaur… Pisaura… a… Mirabilis.
HENRY – D’accord.
* Musique *
HENRY * baissant la musique * – Ah y a un hélico qui passe…
RAPHAËL – Ya.
HENRY – Ça fait trop peur. Dire qu’il y a des fugitifs…
* bruit de l’hélicoptère au loin *
HENRY – Ah ça fait trop peur !
* bruit de capuchon de bouteille qu’on pose sur la table *
HENRY – C’est p’tet’ y a… un fugitif ?
* respiration de quelqu’un qui vient de boire (RAPHAËL) *
HENRY – Y a une anecdote que j’ai trouvée
RAPHAËL – Ouais ?
HENRY – Parce que tu vois, j’ai commencé à travailler mais après ça m’a saoulé. Donc j’avais trouvé… une…
* RAPHAËL pouffe de rire *
HENRY – …mais qui est super ! Qui est mieux que les tiennes !
RAPHAËL – Haha !
* rires *
RAPHAËL – Salaud.
HENRY – Alors. Euh… Est-ce que tu connais la mite Demodex ?
RAPHAËL * incrédule * – La mite Demodex ?
* rires *
RAPHAËL * en riant * – Non.
HENRY – C’est un acarien…
RAPHAËL – Ouais ?
HENRY – …et il a une spécialité, cet acarien * pause * – c’est un acarien qui ne vit QUE sur l’humain.
RAPHAËL – Ouais…
HENRY – On en a dix millions, chacun, sur notre gueule. * pause * Mais PARTICULIÈREMENT sur notre gueule. Dix millions.
RAPHAËL – Et que les Provençaux ?
HENRY – Nd… euh… C’est un acarien provençal.
RAPHAËL – D’accord.
* rires *
HENRY – ??? Et une… Il leur faut…
* rires *
HENRY – Non c’est… Imagine donc, ton visage…
RAPHAËL – Ouais…
HENRY – …est une planète quoi, et c’est une ville pour eux. Sont dix millions, c’est Sao Paulo, la population. C’est presque, c’est plus que, Delhi, beaucoup plus que New York – y a 8,4 millions d’habitants à New York. Donc t’es vraiment une… ton visage est une ville.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Donc j’trouvais ça vachement beau, parce que déjà, t’es jam… t’es jamais seul en fait. Les gens qui se sentent seuls, si des fois vous êtes au bout du rouleau, qu’vous vous dites « j’suis vraiment tout seul dans la vie sachez qu’vous avez dix millions de… mites, d’acariens
* RAPHAËL rit *
HENRY – …qui sont sur votre gueule ! Et vous… pour qui vous êtes un dieu ! C’est beau c’que j’dis.
RAPHAËL – Ouaaais.
HENRY – C’est un, c’est un dieu, et il leur faut une demi-journée, pour aller de l’oreille, à ton nez.
RAPHAËL – Ah ouais!
* HENRY rit *
HENRY – Genre les vacances d’été c’est euh… Vous faites quoi cet été ? Oh bin on va aller à Menton
*Rires*
RAPHAËL – À Menton !
HENRY – De Front à Menton, et voilà. tu vois ?
RAPHAËL – Pélerinage
HENRY – C’est pas mal hein ?
RAPHAËL – Ah ouais.
HENRY – J’adore parce que, c’est tellement beau de penser qu’on est une ville pour que, pour quelqu’un quoi. Dix millions. Tu te rends compte ?
RAPHAËL – Aïe ! Plusieurs ?
HENRY – Et et y a des photos, y a le mâle et la femelle et ils se ressemblent -ils sont très différents, sont très très tout petits hein, pour que t’en aies dix millions sur la gueule, t’imagines ? Et chaque fois qu’tu mets la main, que tu t’caresses et tout, tu dois en écraser des… pfff c’est pire que Daesh quoi ! C’est… Tu, tu, c’est des centaines milliers à chaque mouvement quoi ! Et j’ai appris aussi que, euh, ils baisent dans nos cils.
* RAPHAËL rit *
RAPHAËL – Ils baisent dans nos cils ?
HENRY – Ouais. Ils ont besoin de… Y-y, ils se re… ils habitent plus ou moins dans nos glandes sébacées,
RAPHAËL – Ouais…
HENRY – Donc plus vous avez euh, la peau grasse, pff…
* RAPHAËL rit *
HENRY – C’est l’équivalent de…
RAPHAËL – Haha, c’est affreux…
HENRY – C’est l’équivalent de Dubaï pour eux…
* rires *
HENRY – Donc les gens qui ont la peau grasse ont…
RAPHAËL – Oui
HENRY – …plus que les gens qui ont la peau sèche,
RAPHAËL – Ah c’est dégueulasse !
HENRY – …ils adorent les glandes sébacées, et euh… ils baisent dans, dans tout c’qui est un peu capillaire euh, avec les cils et tout ça.
RAPHAËL – Ah les barbes, ils aiment bien ?
HENRY – Ils adorent les barbes, alors vous vous éclatez dans les barbes, c’est…
RAPHAËL * en riant * – Vous vous éclatez !
HENRY – …la Patchole !
* rires *
HENRY – Vous vous éclatez ! Parce que je suis sûr que les… quelques écoutes…
RAPHAËL – Ah bin oui !
HENRY – … si vous écoutez l’émission,
* rires *
RAPHAËL – Bin forcément !
HENRY – Eh ouais. Je sais pas s’ils ont des oreilles les acariens, mais, ils écoutent Riviera Détente actuellement. Là, en audience, tu t’rends compte ? J’ai, j’ai deux mille humains, euh non deux mille j’exagère, quatre mille humains, qui écoutent l’émission,
RAPHAËL – Ouais…
HENRY – …et ça fait * pause * quatre mille fois dix millions… Ça fait…
RAPHAËL – Quatre cent millions.
* rires *
HENRY – Ça fait… *rires* Mais non !
RAPHAËL – Bin…
HENRY – Quatre mille x dix millions, ça fait, ça fait pas quatre cent millions. *silence*
RAPHAËL – Bin ça fait quarante millions
* rires *
HENRY – Les mecs ils mettent un quart d’heure pour faire le calcul
* rires *
HENRY – Mais non ! Quatre mille fois dix millions déjà, ça fait quatre… Ça fait quarante…
RAPHAËL – Ah quatre mille ?! Fois dix millions ?!
HENRY – Ça fait quarante milliards !
RAPHAËL – Ah ouais ouais ouais.
HENRY – Ça fait quarante milliards. Donc l’audience de Riviera Détente est de quarante milliards, chez les….
RAPHAËL – Ah ouais, large !
HENRY – …chez les Demodex.
RAPHAËL – Large.
HENRY – Donc c’est le premier podcast chez les Demodex.
* rires *
HENRY – C’qui est con parce que les autres podcasts qui nous battent, aussi. Mais peut-être que les gens…
RAPHAËL – Ah oui.
HENRY – En fait j’ai plus intérêt à ce que les gens aient la peau grasse…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY * en riant * – …parce que comme ça, je concerne plus de Demodex.
RAPHAËL – Ah ouais…
HENRY – C’est génial hein ? Rholala, j’adore cette anecdote. Et puis j’adore le côté euh, allez, voyage vers le nez !
RAPHAËL – Voyageur
HENRY – Une demi-journée quoi.
* RAPHAËL rit *
HENRY – Et puis euh… Et c’est comme les hôtels coquins, c’est, c’est vos cils, vos poils, etc.
RAPHAËL – Tu crois qu’ils, y… Ils savent qu’ils vont trouver un truc bien ? Genre j’vais aller au nez parce que là-baaas…
* HENRY rit *
RAPHAËL – C’est mieux
HENRY – Ah bin y a plus de glandes sébacées, y a plus d’hôtels !
RAPHAËL – Ah ouais. Mais t… mais ils savent où ils vont ?
HENRY – C’est comme quand tu vas à Paris, c’est la capitale, c’est au milieu en plus, le nez !
* RAPHAËL rit du nez *
* HENRY rit *
RAPHAËL – Ils voient au loin, le truc !
HENRY – C’est la Tour Eiffel héhé * rire *
RAPHAËL – Ah ouais…
* rires *
HENRY – C’est… C’est comme un Mont Blanc, pour eux, visuellement ils voient le truc, et ils savent qu’il y a plein d’hôtels là-bas, parce que le nez euh, la zone, la zone T quoi !
RAPHAËL – Ah ouais.
HENRY – En fait la zone T l’immobilier doit coûter vachement cher…
* RAPHAËL pouffe *
HENRY – …pour la zone T…
* rires *
RAPHAËL – C’est bien desservi !
HENRY – Pour le front et le nez, alors ouais là y a plein d’hôtels et tout, mais c’est, c’est touristique, les loyers coûtent cher et -, par contre, sur les zones plus sèches, euh… la joue, les joues, etc. c’est plus, c’est plus… quartier rural !
* RAPHAËL pouffe *
HENRY – Tu vois ? Les gens qui se laissent pousser la barbe, d’un coup la valeur immobilière prend énormément de valeur pour eux parce que ça devient des baisodromes,
* RAPHAËL rit *
HENRY – …c’est un peu le quartier rouge de l’Amsterdam. Moi j’ai adoré ce, cette anecdote des, des Démodex. Et le, l’article qui parlait de ça disent – « Des acariens baisent dans vos cils ! » * rire *
RAPHAËL – Ouais. C’est toujours des titres comme ça… * rire *
* rires *
HENRY – Cela va vous étonner !
* rires *
HENRY – Qui baise dans vos cils ? La réponse va vous étonner !
* rires *
RAPHAËL – Alors c’est le, c’est « Les médecins le détestent !
* rires *
HENRY – Les médecins les détestent… Voyez pourquoi…
* rires *
* Musique *
HENRY – Giovanna. Torna lavovare-lavorare per me. Chi manchi. Da cile do cicce ?
* Musique *
HENRY – Est-ce que tu regardes des séries particulières, Raphaël ? * pause * Tu aimes les séries ? Qu’est-ce que tu fais ?
RAPHAËL – Ouaaais…
HENRY – Quel âge as-tu déjà ?
RAPHAËL – Euh… J’ai vingt-deux ans.
HENRY – Vingt-deux ?!
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Oh ça va, t’es un bébé.
RAPHAËL * en riant * – Bébé cadum.
HENRY – T’es un bébé cadum !
* RAPHAËL rit *
RAPHAËL – Mais…
HENRY – Et qu’est-ce que tu fais de tes journées alors, à Paris ?
RAPHAËL – Ah bin en ce moment c’est euh… c’est, c’est…
HENRY – Tu t’occupes des poissons-zèbres ?
RAPHAËL – C’est stage, c’est pas très drôle hein…
HENRY – Ah ouais.
RAPHAËL – Ouais. Poisson-zèbre. Poissons-zèbres, et puis le soir euh… des fois pump it up, mais c’est tout.
HENRY – Donc euh, donc on est, on utilise encore l’expression « Pump it up » euh…
RAPHAËL – Ouais !
HENRY – D’accord.
RAPHAËL – y a un, c’est, c’est re à la mode !
HENRY – C’est propre aux gens du sud qui vont à Paris
RAPHAËL – Mais j’ai plein de problèmes à Paris, des expressions du sud.
HENRY – Ah ouais ?
RAPHAËL – Ouais, ouais !
HENRY – Genre quoi ?
RAPHAËL – Bin la dernière fois, j’sais pas, y a une pote à moi qui achetait des guirlandes,
HENRY – Ah ouais…
RAPHAËL – j’comprenais pas le concept, j’dis mais c’est quoi, c’est un, c’est un tcharafi. J’lui dis…
HENRY * en riant * – Ah ouihihihihi, ah oui, tu lui as dit…
RAPHAËL – C’est un tcharafi !
HENRY – Cash tcharafi oui.
RAPHAËL – Ouais ! Elle m’a elle m’a regardé. Moi, j’ai même pas capté ! J’ai compris qu’j’étais Provençal quand j’suis monté à Paris en fait.
* HENRY rit *
HENRY – C’est trop mignon !
RAPHAËL – Bin oui !
HENRY – Eh oui, tcharafi, les gens, les gens qui sont pas dans le, du sud, connaissent pas, ouais.
RAPHAËL – Non, non, non !
HENRY – Tcharafi, c’est, c’est l’objet qui sert à rien. C’est, c’est…
RAPHAËL – La babiole !
HENRY – C’est la babiole, c’est le, c’est l’objet Made in China qui, qui s’casse vite, c’est tout c’que vous avez dans la p’tite coupette à l’entrée tu vois…
* rires *
HENRY – C’est, c’est c’qu’il y a au fond, entre les deux sièges de la voiture, c’est les tcharafis, c’est… et voilà. Et donc toi tu l’as utilisé spontanément, pensant que tout le monde connaissait le mot « tcharafi » ?
RAPHAËL – Ouais, ouais, moi j’étais, j’étais…
* HENRY rit *
RAPHAËL – J’étais en confiance !
HENRY – T’étais choqué et déçu. * rire *
RAPHAËL – Bin ouais ouais !
HENRY – Et on te dit que t’as l’accent ? Non…
RAPHAËL – Ouais, toutes les deux secondes je les vois sourire dès qu’j’dis euh… « rose ».
* rires *
RAPHAËL – Et surtout en neurologie, c’est, c’est comme si j’dis un « neurone ».
HENRY *en riant* – Ah ouais… « neurone » ouais…
RAPHAËL – Alors toute la classe se retourne et me regarde…
HENRY – Mais faut dire quoi ? Faut dire « neurône » ?
RAPHAËL – Un neurône.
HENRY – Un neurône * rire *. C’est des allemands !
RAPHAËL – * rire * Neurône
HENRY * avec l’accent allemand * – « Nous safon troufé ein neurône »
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Ah ouais. Et tu trouves des neurones où ?
RAPHAËL – * rire * Comment ça ?
HENRY – Dans quel contexte tu dis que t’as trouvé un neurone ?
RAPHAËL – Ah non, j’dis jamais « Aaah j’ai trouvé un neurone les gars ! Nouveau neurone ! »
* rires *
RAPHAËL – C’est juste… Je… J’dis, j’sais pas moi… « Ah oui, les neurones de… de… »
* rires *
HENRY – Tu te moques des neurones de quelqu’un ?
* rires *
HENRY – Ah ouais, t’as vu les neurones de Claire ?
RAPHAËL – Ah, t’as vu ? Ils sont tellement pas beaux !
HENRY – * rire * Ohlala, t’as vu les neurones du nouveau là ? Pfff…
* rires *
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Donc tu parles des n… Dans quel contexte tu parles de neurones ?
RAPHAËL – * rires * Bin c’est mes études ! J’suis en neurologie !
HENRY – Aaaaah !
RAPHAËL – J’suis en neuroscience !
HENRY – Aaah, c’est des problèmes de neurones et tout ça là ?
RAPHAËL – Bah oui, c’est une dégénérescence neuronale !
HENRY – Ah ouais…
RAPHAËL – Eh ouais…
HENRY – Et est-ce que c’est vrai le truc de Einstein qui dit qu’on n’utilise que dix pourcents de notre cerveau ?
RAPHAËL – Non, non, c’est des conneries. Tout… tous les trucs genre « ouais, y a qu’un hémisphère qui marche, et tout… » c’est des conneries.
HENRY – Non mais ça je n’ai jamais entendu, y a qu’un hémisphère qui marche * rire *
RAPHAËL – D’accord.
* rires *
HENRY – Ouais, ces rumeurs qui disent comme quoi…mais euh, Einstein disait qu’on n’utilise que dix pourcents de notre cerveau.
RAPHAËL – Alors j’suis très déçu d’Einstein !
* rires *
HENRY – (mentionne les ondes gravitationnelles en off)
RAPHAËL – Ouais ! Mais j’étais dégoûté de pas être là quand vous en avez parlé !
HENRY – Ah bon ? Pourquoi ?
RAPHAËL – Bin…
HENRY – Toi t’as compris toi ?
RAPHAËL – Bin bien sûr !
HENRY – Ouah ! C’est… c’est ce que j’ai dit – des ondes de choc euh… de gravité ?!
RAPHAËL – Ouais, bien sûr ! C’est une déformation…
HENRY – Et après, en quoi c’est génial ?
RAPHAËL – …du tissu de…
HENRY – En quoi c’est génial ?
RAPHAËL – …l’espace-temps.
HENRY – Et alors ? Et après ?
RAPHAËL – Ah c’est formidable !
HENRY – Prfffl ! * rire *
RAPHAËL – Déjà… Non, mais ça c’est juste pour le fun, ça veut dire qu’il avait raison…
HENRY – Boh, ouais, génial…
RAPHAËL – Bah truc de fou…
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – Et-euh-et puis surtout, ça va nous permettre d’explorer des choses qu’on n’avait jamais vues ! Parce que, en fait, nous, on n’observe que des choses à travers la lumière…
HENRY * avec l’accent séfarade * – On voit à travers la lumière ! À travers la lumière !
* rires *
HENRY * avec l’accent séfarade * – C’est moi. Qu’est-ce que des choses à travers la lumière ?
* rires *
HENRY * avec l’accent séfarade * – Alors que des fois, t’éteins la lumière… T’es dans le noir !
* rires *
RAPHAËL – À travers la lumière, tu vois ?
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Et, et donc et là, on-on, on peut étudier des choses, on a des, des infos, des données,
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – …on peut mesurer quelque chose, sans avoir un retour lumière, quelque chose à travers un objet !
HENRY – Ouais d’accord mais… qu’est-ce que tu veux découvrir de b… de cool ?
RAPHAËL – Bin des choses que… qu’on ne voyait pas !
HENRY – Ouais mais quoi par exemple ?
RAPHAËL – Mais maintenant on a des infos des choses qu’on ne voit pas !
HENRY – C’est quoi la chose… le plus cool que tu aimerais qui se passe avec cette découverte ?
RAPHAËL – Euh… bin euh… Alors j’sais pas si c’est possible mais normalement on va… nous ça dépend… on dépendait que de la lumière… donc maintenant on va pouvoir étudier mieux les trous noirs…
HENRY – Tu fais comme tout le monde, tu ne réponds pas, allez !
RAPHAËL – Non ! Les zones d’absence de lumière !
HENRY – Passage à une autre rubrique…
RAPHAËL – Non !
HENRY – Mais quoi ?!
RAPHAËL – On va pouvoir mieux étudier les zones d’absence de lumière !
HENRY – Et alors ?
RAPHAËL – Bin… dès qu’il n’y avait pas de lumière, on ne pouvait pas l’étudier…
HENRY – Ouais mais euh…
RAPHAËL – Maintenant, on a un moyen d’étudier des choses où il y a… où il n’y a pas…
HENRY – Ce n’est pas mieux de construire un… une LED géante et de l’envoyer comme Phileas, pour éclairer les zones sombres ?
RAPHAËL – Bin dépose un brevet !
* rires *
HENRY – À trente-sept ans, il révolutionne l’astronomie.
RAPHAËL – Les médecins le détestent.
* rires *
* Musique (bossa nova) *
HENRY – Alors est-ce que tu as d’autres anecdotes sur la nature de Provence, fantastiques ?
RAPHAËL – Ah bon ??? autre chose… mais… Alors, bin euh… ouais ouais ! Les abeilles !
HENRY – Ouais ?
RAPHAËL – Les abeilles où tu sais bon c’est que des… c’est que des femelles dans la ruche, puis il y a la reine, qui doit se faire féconder…
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – Et là, il y a des mâles…
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – …qui servent que à se reproduire.
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – C’est des faux bourdons…
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – Et en fait, ce qu’ils font, c’est, en plein vol, ils… ils vont essayer d’avoir la femelle, et en fait ils… quand ils éjaculent, leur pénis… c’est tellement fort que leur pénis explose,
* HENRY rit *
RAPHAËL – …ainsi que leur abdomen, et… et ils meurent.
HENRY – Oh !
RAPHAËL – Et toute leur vie, ça a servi que à ce vol-là, pour éjaculer, dans une explosion,
HENRY – Et ils éjaculent qu’une fois dans leur vie ?
RAPHAËL – Ouais ouais.
HENRY – Mais par contre c’était mind-blowing quoi…
RAPHAËL – Ah ouais, mais ils ont explosé !
* HENRY rit *
RAPHAËL – Ils ont explosé.
HENRY – C’est génial ! Est-ce que tu préfères…
RAPHAËL – Ils meurent d’agonie.
HENRY – Ah ouais…
RAPHAËL – Et attends ! Et c’est affreux ! Et ceux qui font pas ça, ceux qui, bon, ils n’ont pas réussi à choper la reine et tout ça, ils ont pas éjaculé, ils doivent rentrer à la colonie, et après c’est des… tout le monde les déteste, et tout…
* rires *
RAPHAËL – Tout le monde les déteste, et ils ne veulent plus les nourrir et tout, et ils meurent de… de faim…
HENRY – Oooh ! Parce qu’ils n’ont pas… parce qu’ils ne se sont pas fait sauter pour la cause.
RAPHAËL – Parce qu’ils ne sont pas kamikazes.
HENRY – Il est allé en Syrie mais il a été, il a fini bibliothécaire quoi.
RAPHAËL – Ouais, c’est fini.
HENRY – Oh ? Ah ouais…
RAPHAËL – Il faut qu’ils… Il fallait qu’ils explosent.
HENRY – Et les autres ne s’en occupent pas du tout ? Ils le détestent ?
RAPHAËL – Ah ils… les femelles, après la ruche c’est fini !
HENRY * avec un accent du sud * – Oh mon dieu, c’est Roberto, vé… Regarde ! Tu ne rentres pas, toi !
RAPHAËL – Il n’a pas explosé !
HENRY * avec un accent du sud * – Connard, t’as pas explosé !
* rires *
HENRY * avec un accent du sud * – T’as pas explosé au bon moment, alors casse-toi ! Non, tu ne touches pas le miel ! C’est que pour ma reine… Connard !
* rires *
HENRY * avec un accent du sud * – Cagole ! Cagole ! Cagole !
* rires *
HENRY – Ah ouais… C’est beau ! C’est beau, c’est un choix de vie hein ! C’est de dire – est-ce que t’es prêt à avoir…
RAPHAËL – Ah c’est un sacrifice !
HENRY – …un gros orgasme de ta vie, mais tu meurs en échange.
RAPHAËL – Je ne sais pas s’ils… s’ils ont du plaisir quoi, parce qu’ils souffrent ! Ils doivent bien souffrir.
HENRY – Ah oui, si ça fait exploser l’abdomen, je ne te cache pas que…
* rires *
HENRY – …que c’est moyen.
* Bossa Nova *
HENRY – Donc Raphaël tu es le fils de ma plus grande sœur, qui, avec laquelle j’ai, je crois… née en… seize ! On a seize ans d’écart !
RAPHAËL – Ah ouais !
HENRY – Seize ans d’écart. Et donc… Putain il y a encore l’hélicoptère !
* silence *
HENRY – Merde…. Ils cherchent quelqu’un quoi ! Ça me fait trop peur !
RAPHAËL – Mais arrête ! Pourquoi t’as peur ?
HENRY – Parce qu’il y a des fugitifs en orange !
RAPHAËL * en riant * – En orange !
HENRY – J’imagine un fugitif en orange !
RAPHAËL * en riant * – En orange ! Avec un boulet…
* rires *
HENRY – Non mais chaque fois que j’entends un hélicoptère, j’ai trop peur qu’il y ait un djihadiste fugitif.
RAPHAËL – De la prison de Grasse ?
HENRY – Bin ouais !
RAPHAËL – Elle fait peur la prison de Grasse.
HENRY – Et qu’il vienne et qu’il tape à la porte super fort…
* rires *
HENRY – …en disant laissez-moi rentrer, c’est obligé !
* rires *
HENRY – Donc je disais, t’es le…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – T’es le fils de ma grande sœur, avec qui j’ai seize ans d’écart, et donc j’ai été tonton à neuf ans, pour la première fois,
RAPHAËL – Pas mal.
HENRY – …de ta grande sœur. Toi t’es le dernier des trois.
* RAPHAËL acquiesce *
HENRY – Et euh… toi t’as vingt-deux, donc on n’a que quinze ans d’écart.
RAPHAËL – Ça va !
HENRY – Ça va…
RAPHAËL – J’suis ton… J’suis ton deuxième neveu préféré, tu m’as dit ?
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Parce que t’as un classement !
HENRY – Ouihihihihi !
RAPHAËL – Il a un classement, à chaque réunion de famille…
HENRY * en riant * – Oui, c’est très important ! Chaque année, je dis à mes neveux et nièces lesquels sont mes préférés, * rires * du premier au dernier.
RAPHAËL – Et j’suis deuxième ! J’ai sécurisé la deuxième place quand même.
HENRY – Euh… Ouais, non, j’pense que…
RAPHAËL – Arrête…
HENRY – T’es repassé premier, j’pense.
RAPHAËL * incrédule * – Noooon !
HENRY – Ouais, parce que… le numéro un s’est laissé aller, j’trouve…
RAPHAËL – Non, non, non… Non mais attends, ok. J’fais beaucoup de choses pour monter dans le classement, mais je ne mérite pas la première place.
HENRY – Ah si, j’pense, cette année…
RAPHAËL – Ah oui ?
HENRY – Cette année, de mon vécu, de mon expérience, je tenais à… à, oui, il n’y a pas de raison que tu prennes pas la première place quoi !
RAPHAËL – Il le sait ?
HENRY – Eh bin il va le savoir en écoutant cette émission !
* rires *
HENRY *en riant* – Quelle horreur !
RAPHAËL – Il faudrait faire une émission avec lui !
HENRY * en riant * – Oui, oui…
RAPHAËL – Et moi ! Comme ça j’suis encore là…
HENRY * en riant * – Ouais… Mouais… Ouais, faut le faire ouais.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Mais euh… J’ai… Ce n’était pas méchant, hein, quand je faisais les classements ?
* RAPHAËL rit *
HENRY – Un peu mais… Je me rappelle une fois, il était tout petit et euh… on faisait un jeu dans les voitures pour aller en vacances, et il fallait définir chaque personne en deux mots * rire *.
RAPHAËL – Je ne me rappelle pas du tout.
HENRY – Tu ne te rappelles pas de ça ?
RAPHAËL – Non.
HENRY – Haa… T’étais tout petit, et chacun on devait se décrire en deux adjectifs.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Donc toi j’avais mis euh… Pff… Je ne me rappelle plus, j’avais mis euh… ‘fin c’était des trucs mignons quoi, tu vois ? Mignon et… taquin ? Tu vois ? Des trucs comme ça…
RAPHAËL – Ouais…
HENRY – Et euh… toi t’avais répondu pour moi – rigolo et méchant.
* rires *
* Musique *
HENRY – Riviera Détente, l’émission qui dilate vos membranes.
* Musique *
HENRY – Hier c’était euh… c’était Vendredi Saint, tu sais ?
RAPHAËL – Ouais ?
HENRY – Non, tu sais pas ?
* rires *
HENRY – Vendredi Saint c’est euh… c’est une sorte de journée, c’est une anti-fête ! Une anti-fête, c’est un peu euh… c’est… c’est… C’est Ramadan mais en beaucoup plus court * rires *. Ramadan catho, fastoche. Non Vendredi Saint, ce n’est pas comme Carême. Carême ça se quasiment plus mais… Tu dois… pas trop faire la teuf le Vendredi Saint.
RAPHAËL * en riant * – Pas trop ?
HENRY – Non * rire *. C’est parce que c’est l’anniversaire de la m… de la mort du Christ, tu vois ?
RAPHAËL – Ah sympa!
HENRY – Voilà. Et normalement, alors… Déjà, moi je n’élève pas mes enfants dans la religion, quoi, tu vois ?
RAPHAËL – Non.
HENRY – Mais, il y a quand même un lien énorme entre les… entre la, ce qui est de l’ordre de la religion, ce qui est de l’ordre de la tradition, et quand j’étais gamin il y avait des mini traditions quand même, qui venaient de la religion, tu vois ? Et dont j’ai la nostalgie un peu. J’ai dit « Putain je… je n’ai fait même pas béni mes enfants, dans le délire des petites traditions quoi tu vois ?
RAPHAËL – Genre quoi ?
HENRY – Bin ça, par exemple – Vendredi Saint, où tu dois te coltiner le jeûne.
RAPHAËL – Tu dois faire quoi ?
HENRY – Eh bin tu dois manger des trucs que tu n’aimes pas !
RAPHAËL * en riant * – Mais enfin c’est affreux !
* rires *
HENRY – Mais non ce n’est pas affreux ! C’est juste que… que… que tu ne dois pas te régaler.
* RAPHAËL rit *
HENRY – C’est tout.
RAPHAËL * d’un air dégoûté * – Ooooh !
HENRY – Et c’est… C’est compliqué comme contrainte, parce que moi j’aime TOUT, et euh… et en bouffe j’suis capable de tout sublimer.
* rires *
HENRY – Et euh… et les enfants ils… Alors déjà ils ne comprenaient pas la démarche, alors j’ai dit « les enfants, pas de bonbons aujourd’hui, et tout, j’voudrais vous faire entrer dans le délire Vendredi Saint et tout.
* RAPHAËL rit *
HENRY – Alors que bon euh…
RAPHAËL – Tu leur as expliqué ?
HENRY – Alors justement ! On a fait… J’ai fait les choses à l’inverse en fait. J’ai dit « bon, j’vous expliquerai après », mais enfin ils ont vaguement compris que c’était lié à Jésus et tout.
* RAPHAËL rit *
HENRY – Donc j’suis allé à l’épicerie euh, machin, et j’ai acheté, j’ai acheté un best of des légumes chiants, tu vois ?
* RAPHAËL rit *
HENRY – Brocolis, navets, haricots verts, j’ai pris quand même des carottes et des patates histoire de… agrémenter le tout, un artichaut, et j’ai tout cuit à la vapeur, et je suis… j’avais un grand plateau, on aurait dit un aïoli mais… sans… sans l’aïoli.
RAPHAËL – Sans…
HENRY – Sans le poisson et sans l’aïoli.
RAPHAËL – Moyen !
HENRY – Et euh… ils étaient… CATASTROPHÉS du truc, tu vois ?
* rires *
HENRY – Et euh, bon, on a mangé tant bien que mal le truc, et après je leur ai dit « putain il faut que je vous explique… pourquoi la tradition, pourquoi le Vendredi Saint on doit pas faire trop la teuf ! ». Et j’ai cherché un film et tout, et je… j’ai… je me rappelais la Passion du Christ de Mel Gibson tu vois ?
RAPHAËL – Noooon…
* rires *
HENRY – Je me rappelais plus que c’était hard core !
* rires *
RAPHAËL * en riant * – Mais bien sûr ! Enfin !
HENRY – Et avant, justement, j’ai cherché un site, j’ai trouvé un site absolument génial, qui s’appelle « kids in mind », euh, c’est un site américain, ou en fait, euh, il y a un type, euh… alors je ne sais pas si c’est… si c’est un… si c’est un seul mec ou si c’est une team de gens, ils regardent les films, et ils décrivent, mais de manière euh… exhaustive, les passages choquants d’un film quoi, tu vois ?
RAPHAËL – Ah !
HENRY – Et c’est à mourir de rire, parce que c’est tellement précis que c’est du fétichisme, presque, tu vois ? Euh, ils disent « à la trente-septième minute, l’héroïne montre la partie supérieure de son sein, le téton est visible. »
* RAPHAËL rit *
HENRY – « À la trente-neuvième minute, un crachat est jeté sur un passant. À la quarante-et-une… » C’est incroyable ce site !
RAPHAËL – Et donc t’as regardé ça avant ?
HENRY – Oui, avant, j’ai vite fait jeté un coup d’œil euh, machin, et il était très mal noté en violence et gore, tu vois ?
RAPHAËL – Ouais…
HENRY – Et ils décrivent le truc, mais ce qu’ils dérivent, c’est le Bible quoi ! * rires * Euh… « Jésus doit porter une croix pendant plus de vingt minutes. »
* rires *
HENRY – Tu vois ? « Ensuite il se prend une lance dans le flanc… » Mais c’est violent, mais c’est pas plus violent que dans la Bible quoi, tu vois ?! Donc j’dis bon bin… Banco, Let’s Go, Come On quoi ! J’leur ai passé le film, mais au bout de vingt minutes les gamins ils étaient pétrifiés, en trauma et tout. J’me suis rendu compte de la violence…
RAPHAËL – Mais la Bible c’est ouf !
HENRY – La violence du truc dans… dans la Bible quoi ! Et ils posaient plein de questions et tout * rires *. Le truc horrible, c’est qu’on a regardé tout le début du film jusqu’à euh… pff… jusqu’avant qu’il fasse son chemin de croix, donc juste avant vraiment le truc, où c’est Jésus qui en prend plein la gueule…
* RAPHAËL rit *
HENRY – Bon, il s’en prend plein la gueule, il se fait taper dessus, y a le jugement et tout, mais c’est pas lui, le pl… le… Dans la première partie, celui qui se… qui est le plus triste, c’est Judas !
* rires *
HENRY – Parce que il dénonce les gens, et euh… il dénonce Jésus je veux dire, et après il se pend, il est poursuivi par des démons, et toute la première partie c’est horrible pour Judas quoi, et à la fin…
RAPHAËL * en riant * – Mais pourquoi tu leur as montré ça ?
HENRY – Mais parce que je voulais montrer le Vendredi Saint, le calvaire ! * pause * Le calvaire du Christ pour leur faire comprendre ! Mais, j’savais pas, j’me rappelais pas que c’était gore quoi, tu vois ? Et euh… et ce qui est drôle donc, du coup, c’était trop violent, j’ai dit « bon, on va arrêter », j’leur ai mis Le Jouet avec Pierre Richard, tu vois ?
* RAPHAËL rit *
HENRY – Mais euh… Ce qui est horrible, c’est que j’ai peut-être créé une religion parce que, au bout des… des vingt-cinq minutes de film qu’ils ont vues, euh… alors déjà, je sais pas pourquoi, mais j’étais pas dans le mood pour bien expliquer, donc tout ce que j’expliquais ça tombait un peu à plat, tu vois ? J’leur ai dit « vous voyez, les Juifs, c’est eux ». Puis on voit les Juifs dans le film qui sont super méchants donc euh…
* RAPHAËL rit *
HENRY – Et j’ai dit « eux, ils croient que, euh… le Messie n’est jamais venu. Les Chrétiens considèrent que c’est Jésus. Et les Musulmans considèrent qu’il y a un autre Messie qui est arrivé après Jésus. Alors le mec est cent fois plus fort, etc. Et euh… les Chrétiens c’est le ??? là, Jésus. »
* rires *
HENRY – Mais la manière dont je l’ai raconté c’était… c’était… ça a révélé l’aspect absurde ‘fin du truc…
* RAPHAËL rit *
HENRY – On aurait dit que je leur parlais de film Marvel ou de trucs comme ça quoi. Et ils disaient « et pourquoi euh… et pourquoi c’est le premier Messie et pas le deuxième ? Pourquoi il n’y en a pas et tout ? » Bah j’dis parce que euh… parce que…
* rires *
HENRY * en riant * – Parce que c’est comme ça… Qu’est-ce que tu voulais que je te dise ? Voilà. Donc en fait, le truc qui est drôle, c’est que j’ai peut-être créé une nouvelle religion, parce que du coup, je leur ai coupé juste avant que le Christ souffre vraiment dans le film.
* RAPHAËL rit *
HENRY – Et ils ont vraiment badé pour Judas. Et à la fin…
RAPHAËL * en riant * – Ah ! Oui !
HENRY *en riant* – … les gamins, les gamins ils me disent « oh mais Judas, le pauvre ! Il est trop… il est trop… c’est trop triste ce qui lui est arrivé… » Donc je ne sais pas comment on va appeler cette religion, ça peut pas être le Judaïsme.
RAPHAËL – Non.
HENRY – C’est du Judasisme ?
* rires *
HENRY *en riant* – Le Judasisme ! Ça mélange le nazisme et Judas. Et euh… ouais ! Du coup j’ai raté mon truc,
RAPHAËL rit
HENRY – …j’ai fait une espèce de demi-démonstration où c’est Judas qui s’en prend plein la gueule dans le truc, et à la fin mes enfants c’est « Fan de Judas » !
* rires *
HENRY – Ils mettent des posters de Judas et tout…
* rires *
HENRY – Qui pour rappel est le mec qui a vendu le Christ quoi… Il a embrassé le Christ devant les Romains… les… Rom… les…
RAPHAËL – Ouais, mais bon…
HENRY – …les Romains, et ils lui ont donné plein de pièces en disant « C’est bien, c’est bien ». Mais après Judas il a voulu aller leur rendre les pièces ils ont dit « Non va te faire ! »
RAPHAËL * en riant * – Va te faire !
HENRY – Et après, il s’est fait poursuivi… il s’est fait poursuivre par des démons et tout, et puis il devient tellement fou que… il se pend.
RAPHAËL – Ah ouais…
HENRY – J’ai coupé le film là parce que ça commençait à devenir violent, à venir violent quand il s’est pendu. Donc du coup les enfants ont * en riant * une vision du Vendredi Saint du jour où Judas il est mort !
* rires *
RAPHAËL – On part dans… dans les océans.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Tu connais les… les vers plats ?
HENRY – Les vers plats ?
RAPHAËL – Les plathelminthes. Les vers plats.
HENRY – Non.
RAPHAËL – C’est magnifique, et euh… il y a une espèce qui s’appelle le Pseudobiceros encocanus,
HENRY – Oui…
RAPHAËL – …déjà c’est drôle… * pause *, j’trouve…
HENRY – Oui…
* rires *
RAPHAËL – Et euh… et en fait, ce…
HENRY – Délire de scientifique…
RAPHAËL – Ouais…
HENRY – Délire de TS…
RAPHAËL – de TS ?
HENRY – Terminale S.
RAPHAËL – Ah ouais.
HENRY – Ça existe encore non ?
RAPHAËL – Ouais, ouais.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Et euh… Donc en fait y a deux vers qui se rencontrent,
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – …et donc ils vont se dresser sur leur flanc, comme ça,
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – …et ils sont tout mous, c’est des vers, ils sont…
HENRY – Oui.
RAPHAËL – …comme ça. Et en fait, ils vont sortir leur pénis,
* rires *
RAPHAËL – …qui vont être très durs,
HENRY – Oui.
RAPHAËL – …c’est un double pénis,
HENRY – Ouais…
RAPHAËL – …blanc, super pointu,
* HENRY rit *
RAPHAËL – …alors que eux ils sont fluo et tout,
HENRY – Oui…
RAPHAËL – …et ils vont se… se battre avec, ils vont… en fait ce qui s’appelle du, du penis fencing, de l’escrime de pénis.
* HENRY rit *
RAPHAËL – Ils vont se battre avec…
HENRY – Les scientifiques appellent ça comme ça ?
RAPHAËL – Ouais, du penis fencing.
HENRY * en riant * – Du penis fencing ?
RAPHAËL – Oui.
HENRY – J’adore !
RAPHAËL – Ils vont essayer en fait… ils se battent, ils vont esquiver et tout pendant trois heures, le but c’est de… de transpercer l’autre avec son pénis,
HENRY – Oh !
RAPHAËL – … et euh… et en fait quand t’arrives à transpercer l’autre, tu euh… tu l’insémines,
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – …et en fait l’autre devient femelle.
HENRY *d’un air dégoûté* – Ooorrrrrrh… p’tain…
* RAPHAËL rit *
HENRY – C’est énorme !
RAPHAËL – En fait, ils sont hermaphrodites, ils ont les organes mâle et femelle, mais ils ne veulent absolument pas jouer le rôle de la femelle ! Ils veulent absolument être mâle, parce que c’est beaucoup plus facile, après ils… c’est bon, ils peuvent…
HENRY – Oui mais l’égalité, au niveau de l’égalité des salaires, et tout ça…
RAPHAËL – Ouais, ça n’a rien à voir ! Sous l’eau, c’est de la folie !
* HENRY rit *
RAPHAËL – Et donc, tout de suite la femelle elle doit s’occuper des, des gosses et de l’énergie…
HENRY – Oh !
RAPHAËL – Donc ils se battent !
HENRY – Ils se battent…
RAPHAËL – …pour absolument jouer le rôle du mâle…
HENRY – …à coups de bite, et si tu me transperces avec la bite, enfin non, * en riant * pas toi, t’es mon neveu…
* rires *
HENRY – Si le mec me transperce avec sa bite, je deviens une femme et tout de suite je dois m’acquitter des tâches…
RAPHAËL – Ouais. Mais j’ai vu une vidéo c’est affreux, ils saignent encore et tout, il y a la moitié du sperme, du sang qui part…
* HENRY rit *
RAPHAËL – …et tout de suite, elle se…
* rires *
RAPHAËL – …tout de suite, elle… et l’autre il part, genre trop content, et elle tout de suite elle doit chercher la nourriture, alors qu’elle est pourfendue, tu sais ?
* HENRY rit *
* RAPHAËL rit *
RAPHAËL – C’est affreux.
* rires *
HENRY * en riant * – Mais c’est horrible ! Oh putain. Alors que c’était un mâle il y a dix secondes, quoi ?
RAPHAËL – Non, en fait, ils sont… ils sont et mâle et femelle, quoi, mais ils veulent absolument pas jouer le rôle de la femelle quoi.
HENRY – Ça, j’veux dire, quand je vais raconter cette histoire à Patrick, ça va lui donner des idées pour les Plutarques, les Fitons et les Rastos euh…
RAPHAËL – Aha ! Ouais !
* rires *
* Musique *
HENRY – Raphaël euh… merci, vraiment !
RAPHAËL – Bin de rien, de rien ! C’est moi, j’étais très content, c’est sûr.
HENRY – C’était mon premier neveu qui passait dans l’émission Riviera Détente.
RAPHAËL – Ouais. Et c’est la première rublique… euh… *en riant*
HENRY & RAPHAËL – Rublique
HENRY * avec un accent indéfinissable * – C’est la plemièle rublique…
RAPHAËL – C’est la première rubrique d’invité !
* HENRY rit *
RAPHAËL – Je suis très fier !
HENRY – Euh… ouais, c’est la première rubrique d’invité…
RAPHAËL – Enfin remarque j’sais pas si j’suis fier, parce que en fait euh… ça veut p’tet dire que t’avais peur de ce que j’allais dire, tu voulais que je…
* HENRY rit *
RAPHAËL – Tu voulais que j’aie un truc à dire.
HENRY – Non, non, non, j’pense que c’est bien d’avoir des experts, des experts dans l’émission ! Tu sais, sur BFM et tout, il y a toujours des, en ce moment il y a des experts djihad, des experts terroristes…
RAPHAËL – Ouais, c’est la mode.
HENRY – Voilà ! Et je pense que de temps en temps, il faut faire venir sur ce plateau des experts, et comme tu es chercheur à… * hésitant * à l’hôpital de la XXX,
* rires *
RAPHAËL * en riant * – Des experts, j’suis expert.
HENRY – Donc, t’es expert « animaux » et « nature », et je suis très très content qu’on ait découvert, quand même, c’est assez dingue tout ce que la Provence, peut euh…
RAPHAËL – Ouais, ouais…
HENRY – …peut réunir comme animaux admirables et extraordinaires.
RAPHAËL – Et très flexibles, sexuellement.
HENRY – Est-ce qu’il y a un animal tendance pour 2017 ?
* pause *
HENRY * avec la petite voix de François Hollande * – Oui oui oui euh…
* rires *
HENRY * avec une petite voix * – Ah mais tout à fait euh… * en riant * tout à fait…
RAPHAËL – Oui euh, en ce qui concerne…
HENRY – Alors…
RAPHAËL – Alors, un animal tendance ?
HENRY – Ouais. Vraiment l’animal qui VA faire 2017.
RAPHAËL – Pff… * silence * Bin euh… * rire * Je sais p… bin euh… je sais p… Donald Trump ?
* rires *
HENRY – Et… quel est l’avenir du pigeon ?
RAPHAËL – Le pigeon ?
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Ah bin le pigeon il est au top en ce moment…
HENRY * en riant * – Ah oui ?
RAPHAËL – Bah oui, oui, oui.
HENRY – C’est vrai ?
RAPHAËL – Bah depuis des… très longtemps/
HENRY – Et tu trouves que les pigeons parisiens sont plus beaux que les pigeons cannois ?
RAPHAËL – Alors euh… plus débrouillards !
HENRY – Ah ouais ?
RAPHAËL – Ouais, ouais, ouais. Plus débrouillards euh… puis euh… il y a les pigeons ramiers, qu’on voit beaucoup à Paris.
HENRY – Ah ouais ? C’est quoi les pigeons ramiers ?
RAPHAËL – Ils sont beaucoup plus beaux, beaucoup plus gros.
HENRY – Ah ouais. Et on n’en a pas dans le sud ?
RAPHAËL – C’est les hipsters des pigeons en fait.
HENRY – Ah ouais ?
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Et on n’en a pas dans le sud ?
RAPHAËL – Si ! On en a un peu moins. Y en a moins quoi… Comme les hipsters.
HENRY – Surtout sur Cannes, Saint Tropez, quoi.
RAPHAËL * en riant * – Exactement ! C’est vrai
* rires *
HENRY – Ok.
RAPHAËL – C’est les hipsters des pigeons.
HENRY – Donc l’animal 2017, ça va être encore le pigeon, tu penses ?
RAPHAËL – Euh…
* rires *
HENRY *en riant* – Encore !
* rires *
RAPHAËL – Officiellement…
HENRY * en riant * – Encore une fois le pigeon !
* rires *
RAPHAËL – Zut ! Ouais ouais. Mais toi, t’es expert en quelque chose ? Je…
* rires *
HENRY – Moi ? Si je suis expert en quelque chose ?
RAPHAËL – Ouais. En un truc, vraiment t’es incollable.
HENRY – Mmmmmmmmmmmmh… oh ! Si je suis incollable dans un truc ? moi j’suis plutôt euh… un peu cultivé partout, mais incollable…
RAPHAËL – Comme il se la pète !
* HENRY rit *
HENRY – Non euh… j’connais très très bien, euh…
RAPHAËL – Les choses de la vie ?
HENRY – …en gastronomie… l’histoire de la gastronomie française,
RAPHAËL – Ah ouais ? C’est quoi la nouvelle tendance ?
HENRY – Alors euh… l’histoire… Un historien n’est pas un journaliste.
RAPHAËL – Salaud ! * rire *
HENRY – C’est comme si tu demandais à un historien quelle est l’histoire qui s’écrit aujourd’hui. Il… Ce serait très malhonnête de te dire euh… de te répondre. Pour un historien.
RAPHAËL – Bien joué !
HENRY – Tu confonds un peu les deux. Euh… donc voilà.
* rires *
RAPHAËL – J’suis dégoûté.
HENRY – Non, mais c’est une question très dure, ce que tu dis, Euh… expert en quelque chose ? Non.
RAPHAËL – Non ?
HENRY – Non. Le truc que je sais plus, ouais, c’est… en gastronomie ouais. Française. J’pourrais. J’crois que je…
RAPHAËL – Française ?
HENRY – Je… je la touche beaucoup. Je touche, j’crois qu’je touche pas mal dans ce domaine.
RAPHAËL – Tu touches ?
HENRY – Ouais ! Française ouais. Particulièrement les années euh… soixante-dix, quatre-vingt-dix.
RAPHAËL – Ah ouais, c’est très précis !
HENRY – Le passage à la Nouvelle Cuisine, l’explosion de la Nouvelle Cuisine…
RAPHAËL – Ah ouais…
HENRY – Voilà. On fera un jour une spéciale, là-dessus.
RAPHAËL – Cuisine ?
HENRY – Spéciale cuisine ouais. En vidéo, avec des plats, des p’tits plats, des… * en chuchotant * trucs comme ça.
* rires *
HENRY * en riant * – C’est ça, ça coûte rien de promettre !
* rires *
RAPHAËL – Très visuel, comme truc…
HENRY – Bon bin bisous les rivieros euh… Prochaine émission j’espère qu’il y aura Marie, le retour de Marie, désolé euh…
RAPHAËL – Ah ! Très belle voix.
HENRY – Désolé, tu manques Marie. Et euh… et le retour de Patrick, qui aura une nouvelle maison, p’tet qui va se monter une… une Pat Cave. * pause * * avec l’accent anglais * Pat Cave…
RAPHAËL * en riant, et avec l’accent anglais * – Pat cave !
HENRY – …pour enregistrer des trucs. Voilà. Je vous embrasse tous euh… à bientôt, bon retour à Paris, Raphaël !
RAPHAËL – Ouais, merci !
HENRY – Couvre toi bien, sois prudent.
RAPHAËL – Gros bisous.
HENRY – Allez, bisous.
* Musique « Old McDonald had a farm » « chantée » par des animaux * (fin 53’45’’)
* silence de 8 secondes *
HENRY * en chuchotant * – Non mais c’est fini l’émission là, il faut partir. Pourquoi vous restez au bout du fichier comme ça ? * rire * C’est fermé madame ! On ferme ! Terminez votre verre, allez.