#8 – Soirée de Porcasse
Ca m’intéresse pas de parler de cul avec Patrick.
En présence de Patrick Patrick et Marie, nous testons le nouveau set-up high tech de l’émission, parlons de my dad wrote a porno, d’un fan de Jessica Lange, de l’expression « de porc », nous méditons sur le pouce, on fait le questionnaire de Proust à Marie, on en apprend plus sur la fécondation de la race extraterrestre des Castos et on parle de Nuit Debout super sérieusement.
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EPISODE 8 – SOIRÉE DE PORCASSE
RETRANSCRIPTION DE L’ÉPISODE COMPLET par *** LOU EMILY ***
HENRY – Riviera Détente: Résumé des épisodes précédents. *pause* Salut ! Moi c’est Henry Michel. J’ai 37 ans. Le jour, j’ai un vrai travail, de vraies responsabilités, je suis marié et j’ai deux enfants. Le soir, je raconte des blagues aux Twittas, je suis auteur, j’écris à droite à gauche, je fais du gaming aussi parfois. Lui, c’est Patrick. Il a aussi 38 ans. Il est aussi papa et il est avec moi à l’Université de West Pambridge. On fait souvent des farces, et le proviseur n’est pas très sympa avec nous. Mais bon, ça va, les profs sont cools. Après nous être fait la gueule pendant près de dix ans, on s’est retrouvé. Et on a décidé de se réunir tous les quinze jours pour enregistrer une émission, qui parle de rigolade et de bonne humeur, et surtout, de l’endroit où on habite : la Riviera ! Et depuis, notre vie a pris une tournure complètement folle : on a à chaque épisode près de 4000 auditeurs (note du retranscripteur : sans compter les Démodex !). Elle, c’est Marie. C’est une fille du sud. C’est la plus populaire du collège. Elle a même une moto ! Elle est jolie et elle a des paillettes dans les yeux. Elle a redoublé 18 fois ! C’est la deuxième fois qu’elle vient dans l’émission, et moi et Patrick on s’est fait tout beaux pour elle, et j’ai posé sur la table quelques bouteilles d’eau minérale, et de vin rouge. Tous ensemble, on va parler quelques heures autour de quelques verres, pour vous transmettre notre bonne humeur, et vous dilater les membranes. Et ça s’appelle…
PATRICK – Riviera Détente. Avec… Henry Michel. Je suis… Patrick Patrick.
MARIE – Et je suis Marie Saint-Clair. En direct de la Lambda Cave.
HENRY – Riviera Détente ! Ouaaaaiiiis, on est plein ce soir, on est trois !
*Applaudissements*
HENRY – Woooooouuuuuuu ! Quelle ambiance ! Ohlala… Avec le retour de Patrick. Alors je peux faire aussi genre FM, FM italienne si tu baisses à fond. *la musique s’arrête* Avec le retour de Patrick *la musique revient*
PATRICK – Hahaha !
HENRY – *la musique s’arrête* Et des nouveaux invités. *la musique revient*
PATRICK – hahaha !
HENRY – *la musique s’arrête* Bienvenus à tous ce soir *la musique revient*
HENRY – Oooooooooooh ! Alors. C’est l’épisode 8. Et je voulais euh… commencer par faire un petit… un petit insight culturel. Vous savez que le symbole 8, c’est la star de tous les chiffres.
HENRY – Hihihi ! Il est le nombre favori des chinois. Vous saviez pas ça ?
PATRICK – Non.
HENRY – Alors voici ses significations. On le… on le prononce « Bâ », mais on le prononce aussi « Fa » en fait, et ça veut dire faire fortune, s’enrichir, c’est la principale signification du 8, elle vient du cantonais, car dans ce dialecte on prononce « ba » comme « fa ».
HENRY – Comment tu peux avoir les dents d’une telle manière que tu prononces le « B » comme le « F » ? Et, on va se faire un max de blé parce que c’est le signe de l’argent et de la richesse ! C’est important de mettre??? un peu de culture dans cette émission. Alors on a euh… Alors c’est une émission un peu spéciale parce qu’on a déjà deux personnes que je vais présenter tout à l’heure, il y a un petit suspense encore sur la nature de mes invités, mais j’ai voulu faire en sorte que ce soit l’épisode…
HENRY – … parce que souvent les gens me disent « Ah je vais me mettre à Riviera Détente, et quel épisode je vais écouter en premier ? » Et c’est vrai que c’est un peu bateau de dire « ouais bin t’écoutes le premier et tu fais dans l’ordre !
HENRY – Nan, je me suis dit y a… une manière de structurer l’épisode pour que ça soit un bon épisode de porte d’entrée (en riant) tu vois ? Et j’aimerais, donc euh… faire de cet épisode l’épisode à écouter en premier. Et pour cela on a une très belle équipe puisqu’on a Patrick, PatrickPatrick qui est de retour après son déménagement…
PATRICK – Mouais.
HENRY – Ça va Patrick ?
PATRICK – Super.
HENRY – Tu vas nous raconter un peu ce que tu fais en ce moment après, et on a le retour de Marie !
MARIE – Ouais.
*Applaudissements de Patrick*
MARIE – Merci. Merci Patrick !
HENRY – C’est le seul à applaudir. De tout le public c’est le seul à applaudir. Ça va Marie ?
MARIE – Mais très bien !
HENRY – Ohalala !
MARIE – Très très bien !
HENRY – Mais on peut dire que Marie elle est venue à reculons hein ce coup-ci hein !
MARIE – C’est pas vrai !
HENRY – Oulolooooo
PATRICK – Si !
MARIE – Mais non, pourquoi ?
PATRICK – Oh sur facebook on était plusieurs… (inaudible)
HENRY – Rhooooooooo !
MARIE – Oh c’est pas vrai, pas du tout.
HENRY – Ah non mais non soit elle a pas apprécié le fait que tout le monde la déteste…
MARIE – Pas tout le monde ! Pas tout le monde !
HENRY – Ou alors euh, wolala, pour la faire venir à l’émission je vous raconte pas quoi !
MARIE – Bin il faut se faire désirer un peu !
HENRY – J’ai eu moins de difficultés à faire venir un truc « ouiiiiiiii, euh, c’est à quelle heeeeuuuuure ? avec plaisiiiiiir, c’est oùùùùù ? Euh… qui vient me chercher en voituuuure ? euh… »
HENRY – « …de quel jour faut veniiiiir ? J’impose mes petites conditiooooons… »
MARIE – C’est moi qui ai proposé des dates !
HENRY – Faut préciser les dates, les heures, et tout…
MARIE – C’est vous qui êtes pas organisés !
HENRY – T’es pas d’accord Patrick ?
PATRICK – Ah complètement ! « Et j’ai des courses à faaaaaiiiire… Ohlala j’ai mes cours à prépareeeeer… »
HENRY – « Oui ça me fait plaisir de vous vooiiiiiir euh… À quelle heure et tout ? ». Elle était vexée parce que j’ai débriefé, moi, vraiment, c’est l’honnêteté dans cette émission qui prime. L’épisode où il y avait Marie et Patrick, a été l’épisode qui a eu le plus d’audience, de… de tous. C’était l’épisode De Funès. Mais je pense que c’est principalement graf… grâce à De Funès.
MARIE – Aux imitations.
HENRY – C’est grâce au nom, et à l’im… aux imitations de de Funès. Mais quand même, voilà, mine de rien c’est ce trio-là qui a fait l’audience, et euh, c’est m… alors, nous, je disais la dernière fois avec Patrick, en général on n’a que des gens gentils qui commentent, mais alors là où on a eu des gens méchants c’était avec Marie. Et énormément de filles qui t’ont pas aimée…
MARIE – Ouais. Ouais ouais.
HENRY – Mais alors beaucoup de garçons qui t’ont aimée.
MARIE – Ah. Tu vois ?
HENRY – Ah ouais ouais, mais beaucoup hein ! Limite relou.
MARIE – Mais ça veut dire quoi tout ça là ? Ça tourne là ?
HENRY – Oui !
PATRICK – Ça tourne…
MARIE – Ah merde !
PATRICK – Il y a les caméras en action !
MARIE – Non ça tourne, enfin je veux dire ça enregistre.
HENRY – Excuse-moi on enregistre une émission depuis tout à l’heure oui.
HENRY – Mais le ton est tellement naturel que… qu’on ne sait pas quand est-ce que ça tourne ou pas.
MARIE – Ouais c’est ça ! Non non, mais je… j’essayais d’analyser pourquoi les filles m’avaient euh… mois aimée que…
HENRY – Mais tu dois le savoir, t’es pas… T’es pas un blanc de poulet, t’as pas… T’as pas quinze ans !
MARIE – Non mais j’ai… c’est, c’est difficile des fois…
HENRY – Est-ce que en général, tu reçois de l’animosité de la part du sexe féminin ?
MARIE – Non ! Comment tu l’analyses, toi, le fait que, que les…
HENRY – Alors, j’analyse ça…
*Morceau de basse*
MARIE – Ah ça, ça n’analyse pas par contre…
HENRY – Ah non mais attendez, c’est nouveau, il y a la technique ! La musique qui apparaît tout de suite…
PATRICK – Dès qu’il y a le mot analyse, j’analyse ! Tum tum tum tum…
HENRY – J’analyse ça du fait que t’avais… mais en fait les gens sont pétris de clichés.
*Patrick ricane*
MARIE – Ah c’est ça. Et ça te fait rire toi ?
PATRICK – Mais j’ai mis la musique derrière pour…
HENRY – Bin oui parce que je l’ai posée sur la timeline, j’ai prévu, j’avais prévu et tout.
PATRICK – Ah !
HENRY – Hum… Les gens sont pétris de clichés, donc il faut jouer une certaine, un certain son d’instrument, tu vois ? La fille du sud, il faut soit que tu sois complètement à l’inverse du cliché, soit complètement dedans.
MARIE – D’accord.
HENRY – Entre les deux, ça perturbe énormément les gens.
MARIE – Ouais.
HENRY – Donc t’avais une voix un peu sexy, et à la fois tu participais, t’étais pas niaise et tout… Ça, ça a pas plu aux gens.
MARIE – Ouais, d’accord.
HENRY – Ils ont, ils attendaient de toi que tu sois un instrument, alors que tu es une partition Marie.
MARIE – Oh c’est beau.
PATRICK et MARIE en chœur – Ohlala !
MARIE – Oh ! Je suis émue.
HENRY – Et c’est surtout les filles qui ne t’ont pas aimée, et euh… les garçons t’ont aimée. Ils ont dit « ouais elle est conne, mais c’est pas (inaudible) on adore la voix.
MARIE – Bin c’est très bien !
HENRY – Comment ça va depuis la dernière fois ? Est-ce que tu peux me dire ce qui s’est passé dans ta vie de femme ?
MARIE – Eh bin…
HENRY – Sans parler de ton mec ou de trucs chiants…
MARIE – Ouais non, non, d’accord, écoute…
PATRICK – La photo du profil !
MARIE – Non mais ça va ! Ça va très bien, ça va très bien. J’ai… j’espérais venir au plus vite, et euh…
HENRY – Il y a l’été qui revient là !
MARIE – Ouais !
HENRY – Tu euh… Comment ça se manifeste chez toi l’été qui revient ?
MARIE – Eh bin ça se manifeste que je vais bouger, je vais sortir, je vais aller à des concerts, je vais manger dehors tout le temps et ça va être bien.
HENRY – Mais ouais. D’accord. Déjà tu as – non mais je te demande – est-ce il y a déjà des changements pratiques là dans ton quotidien qui montrent que ça revient ?
MARIE – Un petit peu, j’essaie de me mettre un petit peu au soleil, de manger un petit peu plus dehors.
HENRY – Est-ce que tu t’es remis au rosé, parce que ça c’est un signal très fort. Moi dans ma famille on s’est remis au rosé il y a une semaine.
MARIE – Écoute, c’est vrai ? Non. Non, non, je suis restée au rouge. Ouais.
HENRY – Ah d’accord ! Donc c’est pas tout à fait le début de l’été ?
MARIE – Non pas encore.
HENRY – Nous, nous on a inauguré le rosé la semaine dernière, j’ai acheté un rosé genre à 25 balles, pour euh marquer le coup quoi.
PATRICK – C’est bien.
MARIE – Et il était bon ?
HENRY – Ouais il était bon ouais. Non j’ai pris un Corse.
MARIE – Ah !
HENRY – Ah ! Pfff ! Les rosés Corses c’est pas non plus, mais, mais il a une signification pour nous euh… C’était lequel qu’on a pris ? Fumicicoli, un truc comme ça.
MARIE – Oui. D’accord.
HENRY – Ça nous a rappelé la Corse, et voilà. Donc là le premier rosé c’est le signe de, du retour de… Putain Patrick je vais jet… je vais te le mettre dans ton cul, le téléphone !
PATRICK – Je prends des photos !
HENRY – C’est le seul à être au téléphone comme un adolescent quoi !
PATRICK – Je prends les photos !
HENRY – Mais les photos pour quoi ?
PATRICK – Bin pour nous ! J’ai rien dit depuis tout à l’heure…
HENRY – Alors Patrick, toi tu as déménagé…
PATRICK – Ouais. Ouais.
HENRY – J’ai parlé, j’en ai parlé la dernière fois.
PATRICK – Ouais. M-mh.
HENRY – Ça se passe bien ?
PATRICK – Super !
HENRY – Tu… ça y est, tu dors dedans ou pas ?
PATRICK – Pas du tout ! Je dors pas, je… je vais à droite et à gauche, je…
HENRY – Et quand est-ce que tu vas dormir dedans ?
PATRICK – De euh… Dimanche soir !
HENRY – Ah d’accord. Parce que j’ai parlé du déménagement que j’ai fait chez, avec toi, c’était horrible.
PATRICK – Oui, j’ai entendu oui. Mince.
HENRY – Et en fait, je réfléchissais la dernière fois, et je me disais, c’était tellement chiant, je déteste tellement déménager, que j’ai pas de force aux bras, tu vois, c’est vraiment dur, à un moment donné je me suis dit, je suis prêt à, je serais prêt à dépenser 150 euros pour pas le faire. Et après j’ai réfléchi à un truc…
PATRICK – Je l’ai fait moi !
HENRY – J’ai dit la prochaine fois, quand le copain me demande de le déménager, parce que l’idée c’est que tu l’aides, pas l’idée que tu viennes, qui f… qui te vo… qui t’observe en train de souffrir… La prochaine fois, je paie deux personnes qui portent un T-shirt avec ma tête, ils me représentent pendant le déménagement et ils aident à fond, parce qu’ils porteront forcément mieux que moi ! Ça il y a aucun souci quoi ! Et deux gars à la place de moi, avec un T-shirt avec la tête d’Henry Michel, et c’est ma manière de l’aider à déménager. Tu vois ?
MARIE – Très bien.
HENRY – Est-ce que tu te vexerais, toi, si on faisait ça ?
*silence*
HENRY – Ah il hésite quand même !
PATRICK – Ah ouais, bin ouais, attends !
HENRY – Putain moi je me vexe…
PATRICK – Ça peut être drôle, aussi, attends. Le petit moment où on mange ensemble…
HENRY – Ouais mais attends, on peut faire ça plein de fois sans avoir à soulever des meubles !
PATRICK – Mais si, il y a eu l’effort, et tout…
HENRY – Pfff ! Non, non, je ne te demande pas ce qui est bien dans le déménagement, je te demande, est-ce que tu serais vexé que je te dise, écoute, moi ça me… je veux pas te déménager, physiquement, mais il y a deux personnes qui vont venir, elles sont payées donc elles vont être méga efficaces et tout, et elles vont t’aider deux fois plus que moi.
PATRICK – Je serais pas vexé, mais je préférerais que ce soit toi.
MARIE – Tu me touches là.
PATRICK – Oui je sais.
HENRY – Ouais parce qu’ils sont sur un seul micro. Quand j’aurai tout amélioré il y aura deux micros. Donc euh tant pis ça serre. Moi je suis tout seul comme une merde, de l’autre côté de la table.
HENRY – Ok. Bon bin c’est bien, tu as déménagé. T’as pas trop manqué aux gens, les gens ont adoré Raphael.
PATRICK – Ouais, lui il était super drôle oui.
HENRY – Tu as écouté l’émission ? Ouais ?
PATRICK – Non, non, vraiment ! Y a juste un truc, c’est que Raphael, que tu saches, Marie…
MARIE – Oui ?
PATRICK – …c’était mon… pendant un peu de temps, mon élève, au piano.
HENRY – Quand il était petit ?
PATRICK – Oui.
MARIE – Ah.
PATRICK – Et faut savoir que Raphael pleurait comme un bébé. Déjà… Dé…
HENRY – Il pleurait au piano ?
PATRICK – Non parce que quand il n’avait pas fait son travail, il pleurait.
HENRY – Ah ça, c’est super im… important de pouvoir dénoncer des animateurs…
PATRICK – Parce que il y a beaucoup, y a beaucoup de gens qui, qui l’ont admiré hein ! En disant ouais il est super Raphael, il est beau gosse et tout…
HENRY – Et toi t’avais dans un coin de la tête le fait que…
PATRICK – et… que c’était un petit bébé qui pleurait.
*Billy Preston – Nothing From Nothing*
HENRY – Approche-toi un peu plus du micro.
PATRICK – Ouais.
HENRY – C’est le principe de la… du…
PATRICK – Mais oui mais on a un micro, j’ai pas envie d’embrasser sur la bouche…
HENRY – Mais non ! Mais elle est loin là !
MARIE – Mais arrête ! Qu’est-ce que tu racontes ?
HENRY – Ces histoires de métro à Paris, t’es côte à côte avec des gens comme ça dans le métro hein !
PATRICK – C’est vrai. Exact.
HENRY – Là t’es, t’es, c’est parce que t’es privilégié de pas être aussi près des gens du sud. Mais c’est vrai en fait ! Les Parisiens sont habitués à la promiscuité physique avec des parfaits étrangers…
MARIE – Ouais c’est vrai.
PATRICK – C’est pas pour rien qu’ils font la gueule.
HENRY – Alors, ah non mais ça en plus le lot d’agressions sexuelles hein. Mais même sans agressions sexuelles, être coude à coude avec quelqu’un, être serré, on n’est pas habitués !
PATRICK – Ouais. Bin non, mais non.
HENRY – Mais c’est comme les files d’attente ! Moi je suis traumatisé dans les files d’attente hein ! Honnêtement, au bout de quatre personnes, une file d’attente, j’év… j’essaie de l’éviter. Pas toi ?
MARIE – Non.
HENRY – T’adores les files d’attente ?
MARIE – J’adore pas, je supporte. Mais non j’adore pas.
HENRY – Ah non, non, moi je dis que t’adores la file d’attente.
MARIE – Non, non, je la supporte.
PATRICK – La fille, elle vient exprès le samedi à 10h30 à Carrefour…
HENRY – Non mais en plus moi je fais les courses genre le samedi en heure de pointe à Auchan…
PATRICK – Ah oui ?
HENRY – Bah oui…
PATRICK – Ohlala.
HENRY – ‘fin bref. Non mais c’est vrai qu’on n’est pas habitué à cette promiscuité-là. Alors le but de cette émission c’est de souhaiter la bienvenue aux personnes qui veulent découvrir ce podcast Riviera Détente, euh… Je veux montrer ce chemin de l’épisode 8, pour commencer, pourquoi pas, après vous pourrez, ils pourront passer sur quel épisode, Patrick ? L’épisode 1, après ?
PATRICK – Ah oui oui, bin…
*rires*
PATRICK ? – Agamemnon !
HENRY – On dirait ???
PATRICK – Non, non, mais, parce que en fait moi j’écoute, régulièrement tous les émissions…
HENRY – Ouais.
PATRICK – Tout le temps. Dans n’importe quel ordre.
HENRY – Est-ce que la, moi je trouve que la une elle est la pire, parce que c’est toujours, les numéros un c’est toujours les pires.
PATRICK – Oui.
HENRY – Donc la deux ? Brûlés par l’alcool.
PATRICK – Ah ouiiii !
HENRY – Voilà.
PATRICK – C’était vraim… le vrai premier, celui-là.
HENRY – Donc vous écoutez la… et en plus c’est vrai ! Puisque c’était la zéro et la une. Donc vous écoutez cette, cet épisode-là. Donc j’av… y a commencer bien à comprendre l’émission là, j’ai bien expliqué. Puis après vous passez à l’émission numéro 1, qui s’appelle Brûlés par l’alcool. Alors euh, voilà, Riviera Détente c’est là, on parle de, des loisirs de la région, du sud, et puis on fait euh… notre but c’est de vous dilater la membrane, hein ? Alors, la membrane on a tous une membrane un peu différente. Mais euh… *musique* y a des gens qui ont des membranes en longueur, en largeur, y a des gens qui ont plusieurs membranes, ça vraiment, c’est à chacun sa membrane ! On me demande souvent d’expliquer où se trouve la membrane, c’est vraiment, ça dépend ! Euh ma… Marie nous a montré sa membrane la dernière fois, elle est très, très différente de la nôtre.
MARIE – Oui.
PATRICK – C’était pas filmé d’ailleurs.
MARIE – Oui c’est vrai, c’est dommage. C’est dommage.
HENRY – Et… Et en fait on a tous des… des, des facteurs extérieurs qui au quotidien, vont vous contracter la membrane, et la rendre un peu dure. Ça peut être des soucis personnels, des soucis sentimentaux, des soucis au travail, des, des difficultés à concilier l’un et l’autre, de concilier euh… je sais pas moi euh… l’amour et la vie professionnelle, la carrière et la vie professionnelle, le fait de vouloir faire la fête et tout, y a les terroristes, les attentats qui ont, qui sont…
*rires*
PATRICK – Comment on peut éclater de rire là-dessus ?
*rires*
PATRICK – Y A DES GENS QUI MEURENT !
HENRY – Y a des gens euh…
PATRICK – C’est affreux !
HENRY – On est tous, nan mais on est tous concernés par des soucis, des gens qui meurent, des gens malades dans nos familles et tout… Et donc euh, ce qui fait que la membrane, eh bin elle, elle est plus ou moins contractée. Voilà. Et donc c’est notre but, on a une licence, une certification euh… pour vous assurer qu’à la fin de chaque épisode, votre membrane soit parfaitement dilatée, hein ? Jusqu’ici on n’a eu aucun retour de non…
PATRICK – Négatif.
HENRY – On a eu des petits accidents de membranes… surdilatées ! Une personne qui s’est…
PATRICK – Certainement le nez, tout ça…
MARIE – Ah oui, d’accord.
HENRY – Dans ces cas-là, si ça arrive, nous on rembourse totalement le…
MARIE – D’accord.
PATRICK – On est assurés.
MARIE – Ah bin c’est bien !
HENRY – Elle nous a envoyé une photo, une photo dégueulasse, c’est une personne qui avait soixante, soixante-dix ans, elle avait la membrane qui dépassait des narines.
MARIE – Ah ouais ! C’est la surdilatation ça ?!
HENRY – La membrane lui était… lui était sortie des narines !
MARIE – Ah d’accord ! Ouais.
HENRY – Sur photo, on a… on n’a pas douté…
PATRICK – On a remboursé.
HENRY – Ouais, on pourrait jouer les mesquins, en disant « Ouiiiiiii euh », faire notre Marie, « neeeeuuuu, teeeeuuuuu, jquaaanèèèèèè, oui n’est-ce pas ? » Voilà.
MARIE – D’accord.
HENRY – Et donc euh, voilà. En général les membranes sont en bon état. Sinon moi je voulais faire un petit, une petit update-là, des studios, je crois qu’on est au top.
MARIE – Ah on est super bien là.
PATRICK – Ah ouiiii !
MARIE – Ah ouais ouais vraiment !
HENRY – J’ai un nouveau matos, j’ai des vrais micros suspendus, je sais pas comment ça s’appelle. J’en suis pas au stade où je connais le nom de ce que j’achète, mais je sais que c’est ce qu’il faut.
MARIE – Mais tu connais le prix.
HENRY – Euh ouais, ouais ! Non mais ça va euh… en plus, là franchement, j’ai pas dépensé un euro, c’est que les donations en plus de Player Lambda, c’est Player Lambda qui finance Riviera Détente. Et encore, c’est pas vrai parce qu’il y a euh… on a, j’ai mis des mugs en tombola, donc les mugs, c’est Riviera Détente. Et euh..
PATRICK – Nos mugs de privilégiés ?
HENRY – Tout ça, j’ai pas dépensé un euro, et euh… donc on a des magnifiques sus, suspend-micro là, je sais pas comment ça, suspend-micro. Les suspend-micro ! J’ai euh… je me suis contruit un petit meuble, très sympathique où je me suis mis ma table de mixage, et je me suis mis un sampler comme euh, comme Thierry Ardisson, où je peux faire partir à tout moment euh… des séquences…
MARIE – C’était bon ça !
HENRY – Est-ce que ça enregistre depuis tout à l’heure ? Oui. À tout moment des séquences, par exemple…
*Musique de l’Auberge de la Patchole*
HENRY – Tu connais les paroles Marie ?
PATRICK – Ouais, tu connais.
HENRY & PATRICK, en chœur – Sept, huit, neuf et dix, onze, douze, en avant la partouze, à l’auberge de la Patchole, salades et alcool, on est bien au soleil, une vue sans pareille, regarde bien mes mains, elles sont sur ta voisine, regarde bien tes mains, elles sont sur ta copine…
HENRY – Allez, Marie toute seule maintenant !
MARIE – Un, deux, trois, quatre… j’ai pas compris ! Regarde bien mes mains, elles sont sur ta cousine…
HENRY – Ah c’est pas mal ! Y a un côté funk ! Par-fait !
PATRICK – C’était joli !
MARIE – Mais je…
HENRY – Sauf qu’elle faisait, elle a transformé le truc en une chanson de Vitaa, c’était horrible ! Je suis traumatisé.
MARIE – Ah punaise…
HENRY – La Patchole devient un endroit de romantiques si ça continue.
MARIE – Excusez-moi.
HENRY – Bon. Voilà. J’ai des touches, comme ça, par exemple…. Attends.
*Générique de Carnet Loisirs*
HENRY – Le Carnet Loisirs, l’occasion de profiter des loisirs de la région, de Monaco à Saint-Tropez, en famille, ou pour pécho.
*le générique s’arrête*
HENRY – Voilà. Sauf que je vais pas le faire maintenant. Voilà. J’ai quoi d’autre ? Alors Marie j’ai pensé à toi, écoute.
MARIE – Oui ?
*Johnny Hallyday – Marie*
MARIE – Oh…
HENRY – C’est Johnny Hallyday.
MARIE – Oui.
HENRY – C’est par rapport à ton prénom.
MARIE – Oui. Eh ouais.
HENRY – J’ai pensé à, j’ai pensé que ce serait sympa…
PATRICK – De faire le lien entre les deux.
HENRY – Bin vis-à-vis du nom du titre « Marie »…
MARIE – Oui…
HENRY – …et de ton intitulé « Marie ». En fait, c’est comme si, c’était par rapport vis-à-vis de toi, comme tu portes le même prénom que ça puisse se faire ???
MARIE – Pas compris ???
PATRICK – ???
*Louis Prima – Oh Marie*
HENRY – Et ça, tu connais celle-là ?
MARIE – Non.
PATRICK – C’est mignon.
MARIE – Très.
HENRY – Et les paroles sont très belles. Attends, il va te dire qu’il veut t’embrasser et tout.
MARIE – Ah, c’est beau !
HENRY – Mais il est mort hein.
MARIE – Ah merde.
HENRY – Voilà, j’ai mis plein de trucs avec Marie, et maintenant, avec Patrick, on va t’interpréter une chanson de Francis Cabrel…
MARIE – Eh bin oui, quand même !
HENRY – …qui s’appelle Petite Marie.
*Francis Cabrel – Petite Marie (instrumental)*
PATRICK – *plus ou moins sur l’air de la chanson* Petite Marie, comme un homme heureux, je mange ton bras…
*rires*
PATRICK – Mais c’est génial ! Comme un homme heureux je mange ton bras.
HENRY – Riviera Détente, c’est aussi euh… *la musique s’arrête* Alors c’est aussi un Carnet Loisirs. Marie, tu étais là pour le précédent Carnet Loisirs ?
MARIE – Ouais.
HENRY – Est-ce que tu aurais… Est-ce que, même en habitant dans la région, tu penses que tu as besoin de quelques conseils ?
MARIE- Ah ouais, quand même, ouais.
HENRY – Ouais, parce que tu tournes un peu en rond ?
MARIE – Bin je tourne en rond, je vais toujours au même endroit…
HENRY – ???
*rires*
HENRY – Est-ce que tu as vu c’est de la merde ?
MARIE – Je ne l’ai pas pris comme ça…
???
MARIE – Non, mais je, j’ai envie de connaître des endroits…
PATRICK – T’as envie de nous montrer tes fesses ?
MARIE – Non !
HENRY – Non mais…
MARIE – Qu’est-ce que tu me proposes, toi, pour le nouveau Carnet Loisirs ?
HENRY – Pour un env… mais, je vais tout de suite te le dire, c’est parti pour un… pour un nouveau Carnet Loisirs.
*Johnny Hallyday – Marie*
*rires*
HENRY – C’est parti !
*Générique de Carnet Loisirs*
HENRY – Et c’est l’heure du Carnet Loisirs, l’occasion de profiter des loisirs de la Riviera, de Monaco à Saint-Tropez, en famille ou pour pécho. Si je vous dis Johnny Tennessee, ce nom ne vous est pas inconnu, puisque c’était la star des sosies officiels de Johnny Hallyday, hélas parti trop tôt, il y a dix ans jour pour jour lors d’un accident de moto, la mort de Johnny Tennessee avait créé une immense tristesse parmi ses fans, j’en faisais partie, puisque tout gamin j’allais le voir en concert interpréter les plus beaux titres de Johnny. Il avait atteint une telle célébrité locale qu’il avait eu lui-même son sosie, Ronny Mennessee, sosie officiel de Johnny Tennessee, l’imitant quasiment à la perfection d’ailleurs, il avait pu nous faire renouer avec la magie de Tennessee. Malheureusement nous avons appris récemment sa mort, des suites d’une longue maladie, donc toutes nos pensées à la famille de Ronny Mennessee. Alors, tout le monde pourra se consoler autour du sosie officiel de Ronny Mennessee, Honny Hennessee, qui fait ses débuts le week-end prochain, à la Palestre, dans un magnifique gala, intitulé « Hommage à l’hommage à l’hommage à Johnny Hallyday ».
HENRY – Alors, je voudrais ouvrir une nouvelle rubrique, mais j’ai pas de jingle. C’est les choses qui m’ont fait rire cette semaine.
*rires et applaudissements enregistrés*
HENRY – C’est pas mal comme jingle !
PATRICK – C’est bien, c’est génial.
HENRY – Et maintenant, des choses qui m’ont fait rire cette semaine !
*rires et applaudissements enregistrés*
HENRY – Euh… Première chose qui m’a fait rire cette semaine, je ne sais pas pourquoi mais je suis un groupe de teuffeurs techno bretons. Voilà, parce que je pr… , parce que j’écrivais un projet de série avec euh Alex Ervaux ? et Bertrand, qui parle de Bretagne et du milieu musical breton, et dedans y avait des teuffeurs techno, et donc du coup j’ai suivi pas mal de groupes de teuffeurs techno. Après le truc, j’ai pas mal désabonné, je me suis désabonné de pas mal de groupes, mais je suis resté sur ce groupe, et en fait je me suis pris de l’affection pour eux, alors que je n’ai absolument rien en commun avec cette communauté, ni par la région, ni par le style de vie, de musique et tout, mais là c’est des vrais gens, kamtar euh… tu vois ? Free party, enfin je sais pas comment ça s’appelle les trucs prévus au dernier moment où ils se filent les bons plans… Franchement j’aurais, je… Si quelqu’un veut avoir des bons plans sur des soirées techno en Bretagne, je les ai tous quoi, par le groupe Facebook, je suis vraiment au courant de tout. Et du coup je regarde les trucs et tout. Et euh, il y a la… je commence à comprendre le vocabulaire de la fille qui poste le plus dans ce groupe, et euh… la dernière fois, il y avait un super concert qu’un mec avait fait, il avait fait un kamtar et tout… *rire* La chute, la chute vaut pas le récit ! Et euh, j’ai compris que en fait, c’était positif de sa part, quand un set, un set, tu sais ce que c’est un set ? C’est un truc de DJ, quand un set est génial et tout, elle dit que c’était un set de porc !
*rires*
HENRY – Elle a dit « Merci à Fabien Tech qui nous a fait un gros set de porc ce soir ». Voilà. Désolé, ça m’a fait rire. Le set de porc. Et en fait, c’est un truc euh… c’est très joli de mettre ça en… en compliment pour tout. Putain mais t’as une voiture de porc ! Tu connaissais cette expression, « de porc » ?
PATRICK – Non, mais c’est…
MARIE – Ah si, moi oui.
PATRICK – C’est ouais, quand on était plus jeunes, ça me dit quelque chose ça hein…
MARIE – Ah moi aussi, moi j’ai souvent utilisé
PATRICK – « de porc » mais c’était pas négatif ?
HENRY – Non « de porc » si, mais c’était négatif, t’as une gueule de porc…
MARIE – Ah non ! Non, non, non… Non, non.
HENRY – Ou tu fais ça comme un porc…
MARIE – Non. Non, non. On dit même j’ai passé une soirée de porcasse.
PATRICK – Ouaaaaiiiis !
MARIE – Mais si je te jure mais c’est vrai !
HENRY – Ah ouais ? Ah pardon, c’est moi qui connait pas.
MARIE – Ah ouais, ouais.
PATRICK – Ça me dit quelque chose ouais.
HENRY – Toi tu dis une soirée de porcasse ?
MARIE – Ah ouais, j’ai passé une soirée de porcasse !
HENRY – Ah ouais…
MARIE – Ah ouais, ouais, complètement…
PATRICK – Mais moi c’était pas, c’est pas super péjoratif. Tu vois, il doit y avoir quelque chose…
HENRY – Mais t’es, t’as des gamins de porc quoi !
PATRICK – Ouais. Ouais.
HENRY – Ça tu le dis pas.
PATRICK – Non, tu le dis pas euh…
MARIE – Non, pas pour des gamins, non, non, mais euh…
HENRY – Fils de porc !
HENRY – Ah ouais ? Bah je connaissais pas moi, ça m’a fait trop rire un set de porc.
PATRICK – La blague de Jaed ?, qui l’a inventée.
HENRY – C’est quoi ?
PATRICK – Euh… Comment on appelle un cochon qui vole ?
HENRY – Je sais pas.
PATRICK – Un aéroporc.
HENRY – Alors. Moi j’ai toujours été contre les anecdotes sur les mots de gamins, les paroles de gamins…
PATRICK – Si j’adore…
HENRY – Déjà parce qu’avant que j’en aie, ça m’énervait, les gens qui avaient des gamins qui faisaient ça, et puis ça a été vraiment la mode su Twitter à une période, et si les gens qui me suivent sur Twitter peuvent me reconnaître un truc c’est que je fais jamais de paroles de gosses.
PATRICK – J’adore ça.
HENRY – Parce qu’on est trop subjectifs, déjà c’est nos gosses, donc déjà c’est cent fois plus drôle parce que c’est les nôtres…
PATRICK – Non, non.
HENRY – Si si.
PATRICK – Faux, faux.
HENRY – Et alors…
PATRICK – Moi quand il y a ton fils qui publie des trucs je rigole.
MARIE – Comment ?
PATRICK – Quand y a ton fils qui publie des choses je rigole.
MARIE – Mais il publie rien !
PATRICK – Oui.
MARIE – Ah c’est pour ça !
HENRY – Et euh… ouais. Mouais. Set de porc, moi ça m’a fait rire, si ça existe, bon bin désolé, moi je connaissais pas, dans ma région, on dit jamais ça. On dit jamais « ouah t’as fait un concert de porc mec ! »
MARIE – Ah si, si, si. Ah non, non, sérieux, vrai, non moi vraiment.
HENRY – Toi, toi on te dit t’as fait un concert de porc ?
MARIE – Ah concert de porc, moi je… je le prends super bien !
HENRY – Alors quand tu le dis c’est hyper excitant en plus. « Alors je reviens d’un concert de porc mmmh, c’était génial ! »
MARIE – Non, non, mais c’est… c’est vrai.
HENRY – Ah bon ?
MARIE – Ouais.
HENRY – Et tu as fait un jogging, tu dis « putain j’ai fait un jogging de porc » ?
MARIE – Un jogging de porc ! J’ai…
PATRICK – À chaque fois qu’elle prend la parole, elle accentue encore plus…
MARIE – Ouais j’accentue encore plus, ouais ouais.
PATRICK – Ouais, j’ai fait un jogging de PORC !
MARIE – Non mais c’est vrai que j’accentue la, la, la première lettre comme ça.
HENRY – Et toi Patrick, tu l’utilises ?
PATRICK – Non, non, non !
HENRY – Ah bin alors, tu connaissais pas !?
PATRICK – Pour moi…
MARIE – Si, il connaissait !
PATRICK – Pour moi, dans mon inconscient, c’est pas super péjoratif. C’est bien !
HENRY – Un set de porc ?
PATRICK – Ouais.
HENRY – Ok. Bin excusez, les auditeurs qui connaissent cette expression, moi j’la connaissais pas. Deuxième chose qui m’a fait rire, cette semaine !
*rires enregistrés coupés nets*
*rires*
PATRICK – Il en a déjà marre !
HENRY – Alors souvent, on me demande quels podcasts j’écoute, aussi bien français que, que anglophones, et là j’ai un podcast anglophone à vous présenter, qui m’a bien fait rire, quand même, « comme même », c’est, mais par contre faut être vraiment, vraiment anglophone pour l’apprécier, ça s’appelle « My dad wrote a porno ». C’est, c’est un podcast anglais, c’est l’histoire d’un type dont le père a écrit et auto-publié un roman porno. Et chaque épisode de podcast il lit un chapitre de ce roman.
PATRICK – Ah c’est affreux.
HENRY – Et le roman est à pleurer de rire. Et c’est un podcast qui s’appelle donc My dad wrote a porno, et euh… le podcast des fois il est un peu énervant, parce qu’il y a un des trois mecs qui, il imite pas consciemment, mais il, il rit comme Ricky Gervais, le mec on voit qu’il a écouté tous les podcasts de Ricky Gervais, et bon, c’est pas grave, ceux qui connaissent pas le remarqueront pas mais, mais euh… puis y a des petits gimmicks, des petits jingles qui sont un peu énervants, l’habillage musical est horrible… En fait je déteste ce podcast. Non c’est pas vrai. Non mais, là il est très, très drôle, parce que vraiment le, le père, a écrit un truc mais… hallucinant, le truc s’appelle « Belinda blinked », et donc il y a une fille dans le trio qui euh, qui… y a deux mecs, le mec dont le père a fait du porno, un pote à eux, et une fille qui est une animatrice connue en Angleterre, qui est là mais… mais en co-host quoi, tu vois ? En co-animatrice. Et le truc est vraiment, vraiment drôle, y a d’énormes fou-rires, donc ça, ça m’a bien fait rire, je me suis bingé pas mal d’épisodes. Donc ça s’appelle My Dad wrote a porno. Euh.. voilà. Troisième chose qui m’a fait rire cette semaine…
*bruit de sampler, début de rires enregistrés*
*rires*
PATRICK – Il est de pire en pire.
HENRY – Alors, vous savez les amis, j’ai des… j’ai la chance d’avoir beaucoup d’amis journalistes dans différents magazines de la place de Paris, et y a quelqu’un, qui écrit depuis plusieurs semaines *rire* aux magazines, féminins surtout, donc j’ai eu des témoignages de… donc là, en l’occurrence, j’ai eu de la part d’une personne qui bosse chez Vanity Fair, et qui a reçu cette lettre, mais il s’avère que plein d’autres collègues à elle l’ont reçue chez Vogue, chez Paris Match, donc c’est un mec, qui écrit aux rédactions et qui envoie cette lettre.
*PATRICK acquiesce*
HENRY – Donc c’est une lettre sous les yeux hein !
PATRICK – M-mh.
HENRY *en riant* – Tu quoi ? Tu la connais ?
PATRICK – Non.
HENRY – Donc Madame han-han, donc ça s’adresse à la journaliste, Je me suis permis de vous écrire pour vous demander si dans votre revue Vanity Fair, vous… vous pourriez faire un reportage sur l’une des plus grandes actrices américaines et qui s’appelle… à la ligne, souligné en feutre violet, Jessica Lange.
MARIE – Ouais.
HENRY – Où dans ce reportage consacré à, majuscules JESSICA LANGE virgule il y aurait à la fois sa biographie, souligné en marron, avec des poses de photos de charme sexy en couleurs, souligné en bleu, et des poses de photos nues, photos nues en CAPS souligné en bleu, en couleurs de cette actrice. Je vous remercie d’avance Madame Mmmm de bien vouloir faire le nécessaire pour que ce reportage sur JESSICA LANGE soit vu dans votre revue VANITY FAIR en vente dans le commerce. Il a envoyé exactement la même lettre à tous les magazines féminins.
PATRICK – C’est fou.
MARIE – Ah ouais.
HENRY – J’adore. Il souligne tout au feutre hein, je vous montre la…, je vous montre la lettre…
PATRICK et MARIE – Ohlaaa… Waaah !
HENRY – de la plus grande actrice américaine qui s’appelle Jessica Lange, où dans ce reportage consacré à Jessica Lange il y aurait à la fois sa biographie… Bon le mec il dit ok on aimerait bien savoir ce qu’elle fait, mais alors là ensuite, avec des photos, avec des poses de photos de charme sexy en couleurs, et des poses de photos nues ! Et là le mec il a mis en gras, bien, bien souligné, en couleurs de cette actrice.
MARIE – C’est fou de souligner comme ça, tu vois, chaque phrase avec des couleurs différentes.
PATRICK – C’est très voyant quand même…
HENRY – Et donc c’est souligné chaque fois en orange, en rose, en violet, en vert, en bleu, en marron…
MARIE – Ouais.
HENRY – C’est, c’est souligné sous toutes les couleurs possibles.
PATRICK – C’est fou !
MARIE – Bin ouais.
HENRY – C’est trop mignon.
PATRICK – Et toi qui est une, une spécialiste de… de la…
MARIE – Graphologie.
PATRICK – …graphologie…
MARIE – Ouais ?
PATRICK – Qu’est-ce que tu penses de la lettre ?
MARIE – Bin j’sais pas, écoute, c’est une écriture…
PATRICK – Est-ce que tu peux nous expliquer un petit peu ?
MARIE – Oui bien sûr !
HENRY – T’es spécialiste de la graphologie ?
MARIE et PATRICK – Ouais.
PATRICK – Elle a fait des études, à Paris.
MARIE – Oui. Écriture très enfantine. Euh, ensuite euh… alternance comme ça de minuscules et de majuscules ça veut dire que, il sait pas trop se placer en fait dans la vie, et en plus euh, les couleurs comme ça, soulignées comme un enfant euh, qui, qui…
HENRY – Ouais, pourquoi l’usage de couleurs différentes ? Pour bien…
MARIE – Bin pour… En fait, pour marquer chaque phrase, et chaque subordination…
HENRY – Bah oui merci, je pensais que c’était pour se curer la… curer le nez…
MARIE – Eh bin pourquoi tu me poses la question ?
*rires*
*Générique des Grosses Têtes*
HENRY – Là je pense que… Moi, moi l’histoire que je me raconte, c’est qu’elle ressemble à sa maman, et qu’il y a un transfert érotique à mort, et que il veut, il… Mais ce qui est fou c’est qu’il n’ait pas Internet, parce que franchement, justement…
PATRICK – Bin oui !
HENRY – …par rapport aux actrices avant, avant, mais putain ! Quand on n’avait pas Internet, tu, tu aimais Sophie Marceau, tu voulais voir ses nichons, mais putain mais… c’est… c’était, fallait acheter New Look ou… ou des photos volées, des trucs ou… Entrevues ! Entrevues c’était bien à l’époque.
MARIE – Oui Entrevues.
HENRY – Entrevues t’avais des starlettes de la télé tu voyais ses nichons…
MARIE – Ah ouais ouais…
HENRY – …tu découpais littéralement les photos, et avec mon copain Julien, Julien S., j’sais pas s’il écoute, on découpait toutes les photos d’Entrevues de stars et tout, et on se les mettait dans des…
*rires*
HENRY – …dans des protège-documents en plastique, et euh… Et même Julien avait marqué des catégories, y avait « noires » …
PATRICK – Nooon !
HENRY – On avait réinventé l’Internet ! Ouais ! Blanches, noires, gros seins, poilues, et… en fait, c’était YouPorn avant l’heure !
PATRICk – Ouais, ouais.
MARIE – Ouais.
HENRY – Donc c’était un gros, un gros dossier plastique comme ça, et on se le passait euh, tous les quinze jours quoi…
PATRICK – Pas comme moi, par contre.
MARIE – T’as pas fait ça ?
HENRY – C’était pour… Patrick ? Non, on n’avait pas trop de… On parlait pas trop de sexe…
PATRICK – Non, non, on le faisait, mais on n’en parlait pas.
HENRY – Ouais, non. Mais moi de toute façon je me rends compte que… je déteste parler de ça avec les mecs.
MARIE – Ah ouais ?
HENRY – Ouais.
MARIE – C’est rare.
HENRY – J’sais pas, j’pense que… Mmh. Non, j’pense pas.
PATRICK – Non, non, non, on est tous pareil…
MARIE – Ah si, ah ouais ?
HENRY – J’pense que c’est une légende urbaine de penser que les mecs pensent de…
MARIE – Sérieusement ?
HENRY – …parlent de cul…
MARIE – Ah ouais…
PATRICK – Jamais ! On parle beaucoup moins de cul entre nous que les filles entre elles. Ça c’est… évident !
MARIE – Ah c’est vrai que nous on en parle beaucoup. Mais…
PATRICK – Ah c’est évident hein !
HENRY – Mais vous en parlez mais… de vous aussi ? Vous dites « putain, j’me suis faite euh… »
PATRICK – Non !
MARIE – Non ! Non, non. On en parle… On…
HENRY – Mais déjà moi ce qui m… Peut-être j’suis… Peut-être on est old school Patrick ? Mais j’pense pas…
MARIE – Ouais, non, moi je… Si, si, moi j’pense. Honnêtement, j’suis sûre que les mecs ils parlent beaucoup de cul !
HENRY – Mais non parce que je connais même des gens de la, d’autres générations et tout, mais j’ai… J’aime p… Déjà ça m’intéresse pas ! J’préfère parler de ça avec les filles ! Vraiment !
MARIE – Ah ouais…
HENRY – Mais, mais, ça m’intéresse pas de parler de ça avec…
MARIE – Mais ça permet de te comparer, avec quelqu’un qui est de… même sexe
PATRICK – Non, mais c’est faux.
HENRY – Non, mais non. Non, franchement ! Je serais curieux d’avoir l’avis d’autres mecs, mais… je n’ai jamais vu de potes, même avec d’autres potes à eux… Si, on peut parler d’une nana… en commun.
MARIE – Ah ouais là. Donc tu cibles quelqu’un, et t’en parles…
HENRY – Dire « ouais, elle euh, machin-machin », mais, mais, parler de… cul en termes de pratiques euh… ah j’ferais mais jamais quoi !
MARIE – Ah ouais. Non, j’suis surprise.
HENRY – Ouais mais euh… je pense qu’on n’est pas une spécificité, c’était pas par pudeur ou quoi que ce soit, c’était que… ça m’intéresse pas de parler de cul avec Patrick.
*PATRICK acquiesce*
MARIE – Et avec une nana tu peux en parler ?
HENRY – Ah ouais.
MARIE – Ouais ?
HENRY – J’aime bien parler de cul avec les filles. Non mais, j’sais pas. C’est pas du domaine de l’inconnu d’en parler avec un mec, on est, on galère tous pareil, euh on a… Non, tu vois ? Mais… C’est comme si tu parlais…
PATRICK – C’est un circuit fermé quoi !
HENRY – …de… ouaaais ! Tu parles de Touran avec un mec, de voitures avec un mec qui a une Touran. Tu vas pas parler de Ferrari avec un mec qui a une Touran comme toi !
MARIE – Euh…
HENRY – On connait… on a deux Touran, on n’a pas de Ferrari. Par contre, parler de Ferrari à un concessionnaire Ferrari, oui ! Ça c’est déjà plus intéressant, tu vois ?
MARIE – D’accord.
HENRY – Mais déjà, je suis surpris par les réunions de, de, de… vente directe, de nanas, qui, autour des sextoys quoi !
*PATRICK acquiesce*
MARIE – Ouais.
HENRY – C’est fou, quoi ! J’en entendais un qui disait « ouais j’étais avec ma sœur, elle m’a invité à un truc, on a une fille qui vendait des godes et tout… »
PATRICK – Mais ça marche bien ça ?
MARIE – Ouais, ça marche super bien !
HENRY – Ouais, ça marche super bien !
PATRICK – En ce moment ? On sait que c’est il y a trois quatre ans à peu près…
HENRY – En fait, moi, je connais un peu le secteur, c’est en fait, ils commencent pas en disant *avec l’accent du sud* « Bonjour à tous, on va regarder le premier gode… » Non. C’est… on commence par les bougies, les trucs de massage et tout, tu vois ?
MARIE – Ouais c’est ça, ils commencent soft par un truc…
HENRY – Ils commencent soft, ils commencent massage et tout, et à la fin ça sort le gros braquemart en s… soixante centimètres…
*Bobby Goldsboro – Me Japanese Boy I Love You*
HENRY – Alors MARIE les gens veulent te connaître un peu plus.
MARIE – Aaah ! Mais j’espère bien !
HENRY – Ils veulent te connaître un peu plus…
MARIE – Je veux tout dire !
*rire*
HENRY – Tu veux tout dire ? C’est pas vrai !
MARIE – Si ! C’est vrai.
HENRY – C’est pas vrai parce qu’il y a plein de choses que tu…
MARIE – C’est vrai. Détrompes-toi !
HENRY – Non, non, non.
MARIE – Pose-moi des questions je réponds. C’est déjà pas mal !
HENRY – Alors, je vais te poser le questionnaire de Proust.
MARIE – Très bien.
HENRY – Mais tu dois répondre très très vite.
MARIE – Oulà !
HENRY – Si tu réponds pas assez vite, faut que j’trouve…
*essais de sons coupés*
HENRY – Non.
*essaie de sons coupés*
HENRY – Si tu réponds pas assez vite, y a le jingle *Générique des Grosses Têtes*
MARIE – Des Grosses Têtes.
HENRY – Voilà. Et c… et t’as un gage !
MARIE – Oh punaise !
HENRY – Donc il faudra que tu réponses ra… très très vite !
MARIE – D’accord.
HENRY – Attention t’es prête ?
MARIE – Ouais.
*rire de PATRICK*
HENRY – Quelle est ta vertu préférée ?
MARIE – Euh…
*Générique des Grosses Têtes*
MARIE – la générosité, non mais !
HENRY – C’est pas assez rapide !
MARIE *en riant* – Arrête !
PATRICK – Là c’est triché.
MARIE – Non mais…
HENRY – Arh ! Dépêche-toi !
*MARIE rit*
HENRY – Non Marie, écoute…
MARIE – Bin oui…
HENRY – On est dans le sud, on est euh…
MARIE – Non d’accord, d’accord !
HENRY – …lascifs, on aime bien prendre notre temps…
MARIE – Je fais vite !
HENRY – Là je demande de répondre vite.
MARIE – D’accord.
HENRY – Imagine-toi dans un… à la Défense, dans le métro, hop, hop hop ! Faut avancer là.
MARIE – Très bien.
HENRY – Ta vertu préférée ?
MARIE – La générosité.
HENRY – La qualité que tu préfères chez un homme ?
MARIE – Sa féminité.
*PATRICK acquiesce*
*Générique des Grosses Têtes*
*rires*
HENRY – Le mec qui refuse la réponse… Sa féminité ?
MARIE – Bin ouais, j’aime bien…
PATRICK – C’est beau ça !
MARIE – J’aime bien qu’un homme ait des fois des manières, un esprit, une élégance féminine, j’aime bien, voilà.
PATRICK – C’est pour ça que tu m’aimes bien, peut-être ?
*MARIE rit* – Peut-être c’est pour ça !
HENRY – Pour ça que tu me détestes !
MARIE – Eh ouais, exactement !
*rires*
PATRICK – Exactement, qu’elle est méchante !
HENRY – La qualité que tu préfères chez une femme ?
MARIE – Euh son charme !
HENRY – Pfff !
MARIE – Pff !
HENRY – Qu’est-ce que tu apprécies le plus chez tes amis ?
MARIE – Euh leur fidélité !
PATRICK – Oh quelle merde !
HENRY – Ton principal défaut ?
MARIE – Euh je suis susceptible.
HENRY – Ah. Ton occupation préférée ?
MARIE – Euh ne rien faire.
HENRY – Ce que tu voudrais être ?
MARIE – Je voudrais être euh…
*Générique des Grosses Têtes*
MARIE – Heureuse *rire* Je sais pas… *rire*
HENRY – Tu voudrais être heureuse ?
MARIE – Heureuse, ouais, simplement, simplement.
HENRY – D’accord. Heureuse ou simple ? Simple, t’as déjà réussi.
MARIE – Simplement heureuse.
*rires*
MARIE – Tout simplement heureuse.
HENRY – Le pays où tu désirerais vivre ?
MARIE – En Islande !
HENRY – Oh putain j’m’en remets pas là… La couleur que tu préfères ?
MARIE – Euh… le, le, le noir !
HENRY – Euh… C’que tu détestes par-dessus tout ?
MARIE – Euh… Ce que j’déteste par-dessus tout euh… bin écoute je…
*Générique des Grosses Têtes*
HENRY – Quel personnage historique tu méprises le plus ?
MARIE – Je méprise ? Oh bin on va dire Hitler ?
*rires*
MARIE – Qu’est-ce que tu veux que je dise ?
HENRY – Fuck Hitler, t’es trop méchant! *avec l’accent allemande* Arh! Ah ch’arrête tout alors…
*rires*
HENRY – Ça sert à rien de détester Hitler.
MARIE – Mais tu m’demandes de faire vite !
HENRY – Il est mort. Ça c’est…
MARIE – Mais tu m’demandes de la rapidité, c’est…
HENRY – Bah ouais, non, non, non…
MARIE – C’est dur de réfléchir !
HENRY – Euh… le don de la nature que tu voudrais avoir ?
MARIE – Euh… j’aimerais être, avoir un charme irrésistible.
HENRY et PATRICK – Ouuaaaiiis…
HENRY – Ça c’est très intéressant.
PATRICK – C’est fait !
*MARIE rit*
HENRY – C’est très intéressant.
MARIE – Non mais c’est vrai, ça serait, ça serait fantastique.
HENRY – Et qu’est-ce que tu en ferais de tout ça, tu serais malheureuse !
MARIE – J’en abuserais !
HENRY – Mais tu serais super malheureuse…
MARIE – Mais pourquoi ?
HENRY – Nan, c’qui m’ferait plaisir, par contre, ce serait de plaire aux hommes ! Dean Martin, qui, qui est un de mes modèles dans la vie, j’adorais ce type, il avait tout compris au truc, et il est arrivé à, il a eu du succès pourquoi, parce que quand il chantait…
*PATRICK acquiesce*
HENRY – C’est, c’est dans sa bio que c’est raconté, il séduisait…
PATRICK – Il faisait des clins d’œil aux hommes.
HENRY – Il séduisait les hommes. Parce qu’il savait que les femmes c’était gagné…
MARIE – D’accord.
HENRY – Quasiment. Il était charmeur, il chantait, et s’ils venaient à son concert, c’est que c’était la femme qui amenait l’homme. À l’époque, dans l’Amérique des années 50 où c’était l’homme qui avait le portefeuille, il savait tout ça, et, lui, il essayait de charmer l’homme. Mais, il les charmait pas au niveau…
MARIE – Oui, oui, oui ! Bien sûr, bien sûr.
HENRY – …sexuel, mais s’le mettre dans la poche, de s’en faire son copain.
MARIE – D’accord.
HENRY – Et le rat pack, Sinatra et tout, c’est ça que j’aime, c’est que, c’est les seuls un peu séducteurs de la, de la, de la pop culture… que les hommes adorent ! ‘fin, Sinatra euh, les mecs adorent Sinatra et tout ça…
*PATRICK acquiesce*
MARIE – Ouais, c’est vrai, c’est vrai, c’est vrai. Ouais.
HENRY – Voilà. Donc euh moi j’pense que… séduire les femmes, faut qu’ça reste, faut qu… Si tu n’as jamais le doute que tu vas séduire, tu te rends compte ?
MARIE – Ouais…
HENRY – Ça enlève tout le charme au truc. Si t’as, si t’as jamais l’doute de dire « est-ce que ça, ça lui plait, est-ce que je lui ai plu, est-ce que… ?
MARIE – Ouais…
HENRY – Est-ce que… Tu enlèves tout le jeu et toute la beauté du truc !
MARIE – Ouais, c’est vrai, c’est vrai.
HENRY – Moi c’que j’adorerais, ce serait pouvoir séduire les hommes.
*PATRICK acquiesce*
HENRY – Mais les femmes ça enlèverait tout le jeu, et toute la beauté du truc quoi, j’trouve.
MARIE – Ouais d’accord, d’accord.
HENRY – Enfin, c’est pas moi qui réponds hein !
MARIE – Non, non.
HENRY – Tu veux séduire les hommes, tu veux séduire les hommes, qu’est-ce que tu veux que je te dise ?
*essais de sons coupés*
*MARIE rit* – J’ai même pas répondu qu’il y a déjà le truc…
*rires*
HENRY – Massacrer ??? Euh… *en marmonnant* c’que tu détestes par-dessus tout ouais, ouais… nin nin nin…
HENRY – Comment tu aimerais mourir ?
MARIE – Dignement.
*silence*
*rires*
*Générique des Grosses Têtes*
MARIE – Qu’est-ce qu’y a ? Mais c’est…
*rires*
HENRY – Euh mouais…
MARIE – Bin ouais !
HENRY – Comment on meurt indignement ?
MARIE – Bin mourir dans la dignité, peut-être le devoir…
HENRY – Ah c’est-à-dire dans ton intégrité physique ?
MARIE – Ouais, ouais. Voilà.
HENRY – Avec toute ta tête ?
MARIE – Toute ma tête, le sentiment du devoir accompli…
HENRY – Donc vieille, en pleine forme ?
*MARIE rit* – Non mais, euh… ‘fin voilà, avec une forme de dignité oui.
PATRICK – avec une bite hahaha
MARIE – Y a pas plus…
HENRY – Dignement, ça veut dire quoi ?
MARIE – Dignement, ça veut dire euh… à la fois posée euh…
HENRY – Pfff ! Posée…
MARIE – Ouais mais non, posée…
HENRY – Moi ça va j’suis posée…
PATRICK – Tranquille…
HENRY – Plutôt calme…
MARIE – Nan mais ce sentiment de devoir accompli, dans la dignité.
HENRY – La plus belle mort que je connaisse, c’est celle de Marlon Brando dans Le Parrain, dans son champ de tomates en Sicile, en train de, d’amuser son petit-fils, de courir entre les plans de tomates, crise cardiaque…
*PATRICK acquiesce*
HENRY – Tombe raide. Magnifique. Quel est ton état d’esprit actuel ?
MARIE – Euh… Heureuse.
HENRY – Bon.
*rires*
PATRICK – « Bon ».
*rires*
HENRY – Quelle faute…
PATRICK – C’est super gentil de dire ça quoi !
HENRY – Eh bin… ouais !
PATRICK – Heureuse quoi ! C’est humain !
HENRY – Quelle faute… Arrête de fayoter là ! Donc maintenant tu réponds…
MARIE – ???
HENRY – Tu réponds avec l’accent maintenant s’il-te-plaît ?
MARIE – L’accent de ?
HENRY – Avec l’accent du sud.
MARIE – D’accord.
HENRY – Euh… Tes auteurs favoris en prose ?
MARIE *avec l’accent du sud* – Oh fada Verlaine !
*rires*
MARIE – Ah non en prose merde !
*rires*
PATRICK – Marcel ? Marcel Prose ?
*rires*
HENRY – Marcel Prose, j’accepte !
HENRY – Bonne réponse, de PatrickPatrick ! *Générique des Grosses Têtes*
HENRY – Tes favoris héros en fiction ? Tes héros favoris en fiction ?
MARIE – Euh… en fiction Matrix ! Euh comment il s’appelle… ?
HENRY – C’est un héros Matrix ?
*rires et applaudissements lents*
HENRY *avec l’accent du sud* – Salut, je suis John Matrix ! Rendez-vous dans mes aventures…
MARIE – Je sais pas son nom dans le film, je, je…
HENRY – Matrix ?
MARIE – Je suis pas du tout fiction !
*rires*
HENRY – C’est comme Patrick qui disait Top Gun ! C’est Tom Gun. Tom Gun. Le héros…
MARIE – Je suis pas du tout fiction…
HENRY – Oh, génial. John Matrix. Matrix raconte les histoires de John Matrix… *Générique des Grosses Têtes*
HENRY – Oooh… Mes, mes héroïnes favorites dans la fiction ?
MARIE – Héroïnes favorites ? Euh, je, je…
*Générique des Grosses Têtes*
MARIE – Wonder Woman ! Non, je sais pas.
PATRICK *avec une grosse voix* – Wonder Woman !
MARIE – Non, je sais pas !
PATRICK *toujours avec une grosse voix* – Wonder Woman
HENRY – Wonder Woman !
MARIE – Je sais pas… J’en sais rien.
*jazz music*
HENRY – Patrick, dans le dernier Riviera Détente, six et six point cinq *rire*
HENRY *en chuchotant* – Y a Marie qui dort…
MARIE – Ah mais pas du tout !
HENRY *en chuchotant* – Elle s’est endormie pendant…
MARIE – Pas du tout !
HENRY *en chuchotant* – Pendant l’histoire du Monsieur. ???
*rires*
*Générique des Grosses Têtes*
HENRY – Euh… C’est, c’est le jingle de Marie en fait.
MARIE – Ouais.
HENRY *en criant* – Et maintenant Marie !
*Générique des Grosses Têtes*
MARIE – Ah ouais. C’est bien ce break comme ça. Si, si, j’adore !
PATRICK – Non. C’est beaucoup plus drôle… Oui. Mais c’est beaucoup plus drôle quand tu arrêtes au bout de deux secondes.
MARIE – Ah non !
HENRY – Ah ouais ?
PATRICK – Si.
*2 secondes de Générique des Grosses Têtes*
*rires*
PATRICK – J’adore !
HENRY – Et maintenant Marie !
*2 secondes de Générique des Grosses Têtes*
*rires*
PATRICK – Hihi, j’adore ! C’est fabuleux ça.
HENRY – Patrick, dans l’épisode 6.5 de Riviera Détente, tu as… Tu as créé un mouvement.
PATRICK – Oulala, putain oui.
HENRY – Tu as créé une philosophie.
PATRICK – J’m’étais dit qu’il fallait que je bosse avant d’arriver.
*rires*
PATRICK – Absolument pas possible. T’as écouté Marie ?
MARIE – Non.
HENRY – Y a ???. Marie ne s’intéresse pas…
MARIE – Mais pas du tout !
HENRY – Marie ne s’intéresse pas à cette émission.
PATRICK – Elle aime, mais ne s’intéresse pas.
HENRY – Ouais, elle aime…
PATRICK – Je like…
HENRY – Elle aime comme j’aime les… les paresseux, ou les gorilles d’Afrique…
MARIE – Absolument pas !
HENRY – Euh… de loin quoi ! Dans l’épisode 6.5 Patrick a créé une théorie, il a créé une race, il a créé une espèce.
MARIE – D’accord.
HENRY – C’est vraiment… Il a créé une cosmogonie. Comme Tolkien avait créé celle des Seigneurs des Anneaux.
MARIE – Très très bien.
HENRY – Il a créé la cosmogonie des Castos.
MARIE – Des Castos ?
HENRY – C’est une race extraterrestre, qui a la particularité de, d’avoir cinq sexes.
MARIE – Ouh !
HENRY – Cinq sexes, et en fait une f… un couple, consiste en cinq sexes. Nous, nous, notre race, un couple, c’est soit un homme et une femme, soit un homme et un homme, soit une femme et une femme.
MARIE – Ouais.
HENRY – Chez les Castos, c’est cinq personnes. Si y en a quatre, c’est pas un couple.
MARIE – D’accord.
HENRY – ‘fin c’est pas… un quouple, avec QU. QU ouple de quintuple. Et donc ces cinq races sont : les Fitons, les Méandres, les Plutarques, les… Claponis, et les ? *plus bas* Alors, les Fitons, les Rastos, les Méandres, les Claponis…
MARIE – Rastos, tu l’avais pas dit.
HENRY – Fitons, Plutarques… Ouais les Rastos ! Voilà.
HENRY et PATRCIK *en riant* – C’est la race des Castos ! Et y a des Rastos…
PATRICK – Civilisés, c’est les premiers degrés.
HENRY – Y a une race génitrice, c’est la Plutarque, donc c’est elle qui prend tout, et qui fait les bébés etc. Et donc t’es pas, t’es pas une famille, t’es pas un quouple… Non, t’es pas, t’es même pas un quouple ! Si, si, si, si tu es que avec un Fiton et un Méandre. Vous devez être cinq, d’accord ?
MARIE – D’accord.
HENRY – Ça a créé vraiment un engouement…
PATRICK – Ah oui !
HENRY – Euh… exceptionnel, y a des livres, des… des thèses qui sont sortis là-dessus, c’était…
PATRICK – Et je reçois beaucoup de messages !
*rires*
PATRICK – Des liens…
HENRY – Ce qui est bien c’est que, Patrick a inventé ça en état d’ébriété euh, et c’était de la création spontanée, et les gens lui demandent comme s’il avait le livre des règles, comme s’il avait l’encyclopédie des Castos. Et donc j’ai eu un courrier, j’sais pas si tu l’as lu sur le facebook ? Quelqu’un qui me dit : « Bonjour j’ai bien écouté Riviera Détente, nininin… Si j’ai tout compris, il est seulement, il est question que seulement deux sexes puissent s’accoupler pour faire un enfant. Je ne sais pas s’il y a déjà eu un débat sur le sujet, —genre mais oui bien sûr, en 87— mais je ne suis pas d’accord avec ce principe. C’est illogique ! » —Donc c’est un clash. Patrick, c’est un clash.
PATRICK – Allez ?
HENRY – « Pour que les trois autres sexes aient une raison d’exister pour la nature de la planète, il faut qu’ils participent à la confection de l’enfant. Ou alors ils sont homosexuels ou polysexuels. Donc il faudrait que l’ovule de la Plutarque soit fécondé par les quatre autres. Ou alors, il faut que deux sexes couchent ensemble pour faire un gros spermatozoïde, et l’un de ces deux sexes va donner le gros spermatozoïde à la Plutarque en couchant avec elle. Pareil pour les deux autres sexes qui restent. Et tout ça fait un ovule et deux gros spermatozoïdes. » Ouais enfin elle est partie en sucette. « D’ailleurs on peut se demander à quoi ça ressemble une grammaire avec cinq sexes à différencier, ça doit être une langue hyper compliquée à parler avec les cinq accords, les conjugaisons et tout. » Alors. Moi j’ai répon… Je me suis permis de répondre Patrick, en disant que c’est chacun à tour de rôle. Donc, la Plutarque sera, un coup enceinte d’un Fiton, un coup enceinte d’un Méandre, j’pense que le, c’est juste le temps de gestation n’est pas comparé avec l’humain, ça va pas être neuf mois comme ils sont beaucoup et qu’il faut beaucoup faire de… machins, ce temps de gestation c’est de deux mois, tu vois ? Et alors un coup elle est enceinte du Fiton, etc. Mais j’aime bien l’idée, d’espèce d’ovule, comme dans Trivial Pursuit, à cinq compart… à quatre compartiments, et qu’il faut qu’il y ait, un sperme de Fiton, un sperme de…
PATRICK – Un chaque… un chacun.
HENRY – Tu vois ?
PATRICK – Ouais.
HENRY – Alors, quelle est ta réponse officielle ?
PATRICK – Bin, ma réponse officielle, c’est que ce monsieur raisonne en…
HENRY – C’est une dame, déjà, hein !
PATRICK – C’est une dame, raisonne en binaire.
HENRY – Oui. Pourquoi ?
PATRICK – Parce qu’elle parle de spermatozoïde et d’ovule.
HENRY – Non, non, non. Oui, oui, oui, non c’est vrai.
PATRICK – Bah et c’est tout ! Tout son raisonnement tient sur, sur deux.
HENRY – Non, non, elle parle de spermatozoïdes, elle dit y a, dans ta conception t’as un mâle, enfin t’as un espèce de graine et de sup, de matrice qui va recevoir la graine.
PATRICK – Bin oui !
HENRY – C’est sa manière à elle de dire m…
PATRICK – Voilà. Elle, elle raisonne en binaire.
HENRY – Ouais. Enfin bref, tu réponds pas.
PATRICK – Non.
*MARIE rit*
HENRY – Est-ce que, chacun son tour fait… féconde la Plutarque ?
PATRICK – Non ! On peut être deux sur un *rire*
HENRY – Non, ça c’est nul ! Elle p… elle a, elle a un orifice ?
PATRICK – Réfléchis !
HENRY – Elle a un orifice ? Elle peut prendre qu’une personne ? Ou est-ce qu’elle en a cinq ?
PATRICK – Elle a pas… Elle a pas d’orifice. Elle reçoit sur sa peau…
HENRY – Pffff c’est nul. Les gens vont être extrêmement déçus… Si tu enlèves le sexe ce cette histoire, c’est plus drôle du tout. Moi je pense qu’elle a cinq orifices. Quatre orifices. Moi j’propose qu’il y ait cinq euh… qu’il y ait un sexe, chacun… une bite chacun…
PATRICK – Mais c’est pas une bite ! Une bite, c’est, masculin !
HENRY – Ah non, non ! Oui là, oui mais non. Non ! Non, non, non ! Mais on a un orifice…
PATRICK – Bien sûr que oui !
HENRY – Oui mais… Même les espèces animales ont un truc…
PATRICK – Ça m’énerve !
HENRY – Ont un truc mâle, un truc qui rentre, un truc qui accepte !
PATRICK – Oui. Dans, bin dans le monde binaire des êtres humains oui.
HENRY – Bon. Bref. Bon. Ils ont deux réceptacles, et il faut que ils res… ils reçoivent la semence des quatre autres. C’est tout ! Mais tu règles tous ses problèmes qu’elle a dit.
MARIE – Eh beh dis, dis, dis…
*rires*
HENRY – ??? Marie qui veut s’en sortir, qui dit « bin dis dis dis-lui ce qu’il veut va !»
MARIE – Mais nan mais c’est vrai dis-lui, merde !
PATRICK – C’est exactement ça.
*rires*
PATRICK – Non. Elles ont… une plaque… je vais dire : sur l’avant-bras.
HENRY – Rhooo ! Mais il fait chier avec son bras et ta peau-là depuis tout à l’heure hein ! Vas-y, vas-y ! Non mais c’est ton truc, c’est ta race, moi j’irai pas !
PATRICK – Tu veux du cul ? C’est ça ?
HENRY – Bin j’aimerais bien des petits orifices et des petites bites quand même ! Si, si tout se passe au niveau du bras et de la peau, c’est pas très marrant, ton truc !
*pause, puis rires*
HENRY – Marie est très sage.
MARIE – Oui !
HENRY – Alors Marie, euh Patrick, ne te défile pas !
PATRICK – Non ! Je me défile pas !
HENRY – Donc elles ont une plaque sur le bras, c’est ça ton truc ?
PATRICK – Oui, malheureusement oui.
HENRY – Ah oui ! T’es embêté parce que c’est pas du tout sexe…
PATRICK – Bin oui, oui.
HENRY – Alors vas-y, raconte !
PATRICK – Hum… Donc c’est la Plutarque…
HENRY – Ouiii…
PATRICK – …qui a cette plaque sur l’avant-bras…
HENRY – Oui…
PATRICK – Et, tout le monde se masturbe…
*rires*
HENRY – Devant elle ? En même temps ? C’est dégueulasse !
*rires*
HENRY – Ils ont un petit masque ?
PATRICK – Non…
HENRY – Ils ont un petit masque…
PATRICK – Marie qui est choquée. Oui, ils se masturbent, et euh, ils éjaculent…
MARIE – Et ils visent un pore.
HENRY – Un pore de porc.
PATRICK – Ils visent le plus près possible des trous de la plaque.
MARIE – Oui.
PATRICK – Et en fait, le premier qui rentre très très vite, comme ça, c’est lui qui gagne.
MARIE – C’est ça.
HENRY – Mais euh…
PATRICK – Donc c’est un peu le même principe que chez nous, c’est juste du plaisir quoi.
HENRY – Ah d’accord. Ouais c’est se manipuler pour…
PATRICK – Se manipuler…
HENRY – Mais tu induis que la semence sort avec l’orgasme ? Donc tu les masculinises et tu féminises la Plutarque. Tu les masculinises puisque tu induis que l’orgasme est obligatoire pour euh lâcher la semence.
PATRICK – Ouais. T’as complètement raison.
HENRY – Donc excuse-toi ! *rire*
PATRICK – Pardon !
HENRY – Donc ouais, elle a raison, t’as besoin de se masturber. S’il faut ils éjaculent en faisant autre chose ! En soulevant quelque chose de lourd.
*rires*
HENRY – Mais c’est vrai ! Mais vous êtes des racistes !
PATRICK – En faisant des déménagements.
MARIE – En déménageant !
*fou rire général*
PATRICK – Ils peuvent se reproduire quand ils déménagent.
HENRY – Putain, on baiserait pas souvent hein !
PATRICK – Mais si, mais eux ils déménagent tout le temps.
*rires*
HENRY – Donc…
PATRICK – Tous les jours… Tous les jours.
HENRY – C’est une civilisation où ce n’est pas la stimulation… mécanique du sexe qui provoque l’orgasme, c’est de soulever, c’est, attends, c’est déménagement. C’est de soulever quelque chose de lourd.
PATRICK – Quand une famille veut avoir des enfants, ils déménagent. C’est génial !
HENRY – Nan, mais est-ce que… attends Patrick. C’est pas possible. C’est pas physiologique. Est-ce que c’est déménager, où soulever quelque chose de lourd ?
PATRICK – Soulever quelque chose de lourd.
HENRY – D’accord. Donc il peut y avoir des instruments qui sont prévus pour cet effet…
PATRICK – Ouais mais… Justement c’est le lien entre la nature et la culture, c’est qu’à un moment donné…
HENRY – Les mecs…
PATRICK – …ils se reproduisent ! Donc ils ont, ils augmentent…
HENRY – Non mais justement, c’est comme faire l’amour pour de vrai, et se masturber.
PATRICK – …la famille. Ils augmentent la famille, donc ils sont obligés, ils se sont dit, culturellement, que pour augmenter la famille, ils sont devenus ???
HENRY – Donc les mecs qui veulent se branler ils ont des haltères, ils ont des haltères, ils font semblant de déménager. Donc il attend que la femme soit partie, il ouvre une boîte avec deux haltères, et il regarde un film de déménageurs…
*rires*
HENRY – Il regarde un film où des gens sont en train de soulever des cartons et tout *rires* et il soulève des haltères, jusqu’à ce que l’orgasme arrive en fait. *rire* Mais en fait, ce qui est fou, c’est que, ça leur fait rien du tout de se toucher le, l’organe. Ça fait rien du tout. C’est comme si tu me touchais le front quoi. Mais par contre il regarde un film où tu vois les mecs « Mmh… j’mets ça où ? Dans la camionnette ? Pas de souci… » et tout, et lui il sort les haltères et il fait « Fffffff… fffff… j’sens qu’ça vient ! *rires* Donc la réponse, c’est ça. C’est que y a… y a effectivement un éjaculat *rires*, sur la plaque de pores/porc ? de la Plutarque, ce qui paraît que c’est cool de dire « de porc », et cet éjaculat est propo- est provoqué non pas par la stimulation mécanique de l’organe, mais par le, le fait de soulever quelque chose de lourd.
PATRICK – Voilà.
HENRY – Et donc souv… culturellement, ça a été associé au déménagement. Donc dès qu’ils veulent, dès qu’ils veulent faire un enfant pour de vrai, ils doivent déménager à l’avance.
PATRICK – Ou dès qu’ils déménagent, bin ils sont obligés d’avoir un enfant.
*rires*
HENRY – Non ! Ils peuvent jouir dans leur slip… Ils déménagent, ils déménagent !
PATRICK – Ils disent… pas dans la plaque !
*HENRY rit* – Hahaha ! T’es con ! Dès qu’il y a à la télé, un film avec quelqu’un qui soulève quelque chose y a les parents qui bouchent les yeux des enfants…
*rires*
HENRY – Mais oui du coup ça donne, ce serait tabou ! Ça serait tabou ! Le moindre fait de soulever quelque chose, ce serait accepté socialement que, que Marie lève un verre, c’est déjà un peu sexy, tu vois ? Et suivant la taille du truc, ça fait porno. Soulever une bouteille lourde, c’est déjà un peu porno. Voilà, bin j’espère qu’on a répondu à ta question sur euh, sur les Castos, on a…
PATRICK – T’as rien dit toi.
MARIE – Oui mais… qu’est-ce que tu veux ?
HENRY – Oui Marie, non mais elle avait pas envie de venir Marie !
MARIE – Mais non mais c’est pas vrai !
HENRY – Qu’est-ce que tu veux que je te dise…
MARIE – Non, non, mais les Castos…
PATRICK – Elle a pas écouté les Castos…
MARIE – Mais si j’ai écouté, mais j’ai retenu, plus tard…
PATRICK – Non. Non.
MARIE – …que ils… j’sais pas quoi… Rastos euh…
PATRICK – Tu vas te coucher un peu plus tard ?
*intermède musical*
HENRY – Marie j’ai, j’ai oublié de demander le plus important euh, comment va ta membrane en ce moment ?
MARIE – Écoute euh… vu que je suis en vacances, je suis euh, dans un état de membrane particulièrement dilatée.
HENRY – Est-ce que t’es allée faire un tour à Saint Tropez un peu ?
MARIE – Ouais, j’y suis allée quatre jours !
HENRY – C’est vrai !?
MARIE – Ouais. Quatre jours.
HENRY – Euh Saint Tropez commence à prendre des couleurs là !
MARIE – Ah oui ! Elle commence à avoir des couleurs un peu rosées…
HENRY – T’as, t’as vu des anciens camarades de fête, non ?
MARIE – Non, j’ai vu personne.
HENRY – Des visages, des trucs comme ça…
MARIE – Non. Non pas ça *rires*
HENRY – J’imagine… J’imagine des visages du passé…
MARIE – Les visages en lambeaux, non, non, non.
HENRY – Des visages en lambeaux…
MARIE – Non, non, j’ai vu personne. J’me suis détendue aussi, ça m’a fait du bien, je me suis ressourcée.
HENRY – Et euh, la fête va reprendre à Saint Tropez ? Mais c’est fini pour toi la fête à Saint Tropez ?
MARIE – Bin ouais, j’suis trop vieille maintenant…
HENRY – T’es trop vieille.
MARIE – Ouais. Mais j’regarde quand même hein !
HENRY – Tu regardes un peu ce qui se passe et tout ?
MARIE – Ouais !
HENRY – Tu t’assieds sur une petite chaise pliante…
MARIE – Je m’assieds ouais !
HENRY – …devant les boîtes de nuits.
MARIE – C’est ça, c’est ça.
HENRY – ???
*rires*
MARIE – Non, non, je regarde, des fois je participe à une soirée, l’été, j’essaie de m’incruster, je mets de couettes, pour faire jeune, tu vois ?
HENRY – Ah j’adorerais te voir avec des couettes !
MARIE – Ah sérieusement…
HENRY – On peut faire une thématique la prochaine fois.
MARIE – Ouais, ouais. Des couettes, ou des petites tresses, comme ça, sur les côtés.
HENRY – Voilà j’ai les membranes du coup comme ça !
*rires*
MARIE – T’as la membrane tendue là !
HENRY – J’ai la membrane… C’t’un… c’est… un bâton de, de tilleul. Donc moi ce que je vous propose c’est qu’on fasse une petite séance de méditation.
MARIE – Ah ouais !
HENRY – D’accord ?
MARIE – Allez, c’est parti…
HENRY – Parce que Patrick il est aussi très dissipé.
PATRICK – Ouais, allez.
MARIE – Ouais, c’est vrai.
HENRY – T’es prêt pour une méditation ? Donc je voudrais que tu fermes les yeux…
*inspirations*
HENRY – Marie j’voudrais qu’tu t’mettes un petit peu à l’aise, tu es beaucoup trop habillée avec cette veste en jean…
*rires*
MARIE – D’accord.
HENRY – Tu vas te mettre un petit peu à l’aise, et on va lancer la méditation. C’est parti. *pause* Elle le fait vraiment en plus !
*rires*
*Didgeridoo*
HENRY *en chuchotant* – Mais tu vas te mettre toute nue…
*rires*
HENRY – Chut ! Chut ! On dirait, quand on est en colo et qu’il faut dormir…
MARIE – Ouais !
HENRY*en chuchotant* – Chut ! Chut ! Arrête ! Arrête ! Il va venir… Moi c’est Patrick Patrick…
PATRICK *en chuchotant* – Et moi c’est Henry Michel.
MARIE *en chuchotant* – Moi j’suis Marie Saint-Clair. Tu m’as touchée !
HENRY *en chuchotant* – Chut ! Chut !
MARIE *en chuchotant* – Arrête !
HENRY *en chuchotant* – J’suis dans le lit avec elle. J’vais lui rouler des pelles.
*rires*
PATRICK – C’est exactement ça !
*musique de relaxation*
HENRY – Je vais vous demander de visualiser votre pouce. Oui, votre pouce, qui à longueur de journée appuie sur les touches, sur l’écran de votre téléphone portable. Votre pouce, qui exprime votre approbation, votre intérêt, votre ennui sur les réseaux sociaux. Que vous le trouviez beau, ou non, c’est votre pouce. Quand j’étais à l’école, les filles s’amusaient à dire que les pouces faisaient à taille exacte de la quéquette. Mais ce n’est pas vrai. Dans cet état de méditation dans lequel vous vous trouvez actuellement, vous allez pouvoir remonter le temps. Comme une truite nage à contrecourant de la rivière, pour remonter à la source. Vous allez maintenant imaginer votre pouce repartir dans le passé. Vous allez pouvoir l’imaginer désappuyer sur votre téléphone tous les boutons envoyer. Découdre, détricoter un par un tous les mots que vous avez écrits. Tous les sms contrariés, tous les messages de reproches, les messages de ruptures, mais aussi, tous les mails professionnels, tous les ok, tous les non. Vous allez défaire une par une vos histoires, défaire un par un vos contrats, vos embauches, vos licenciements, vos démissions. Vous allez défaire vos disputes, vos réconciliations. Vous allez défaire vos je t’aime, vos mots d’amour. Vous allez remonter à la source. Les dates de votre calendrier se retirent. Les rendez-vous, un par un, n’ont plus lieu. Les avions, un par un, ne décollent plus. Les taxis, un par un, rentrent au garage. Vous en rencontrez plus ceux ou celles qui vous ont rendus heureux, ni ceux ou elles qui vous ont rendus malheureux. Vos défaites, vos victoires, vous les détricotez. Vous défaites vos selfies ; elles n’ont jamais eu lieu. Vous défaites vos photos ; elles n’ont jamais eu lieu. Et d’ailleurs, vous désappuyez sur le bouton envoyer. Vous allez dévalider vos achats, découdre vos acquisitions, vous ne possédez plus rien, vous ne connaissez plus personne, vous ne likez plus rien, vous ne délikez plus rien. Plus de haine, plus d’amour. Vous remontez la source jusqu’à votre premier téléphone portable, vous remontez la source jusqu’à l’école, au pullover plein de poussière, au cahier de correspondances, au parfum de vos proches, qui vous élèvent. Vous remontez la source, jusqu’à votre chambre d’enfant, jusqu’à votre berceau de nouveau-né, vos draps qui sentent bon, un duvet qui est doux. Votre pouce ne fait plus rien. Vous le tétez peut-être. Et vous êtes vierge de toute notre époque.
*fade out de la musique de relaxation*
HENRY – Voilà on va sortir doucement. Marie je vais te demander de te relever.
*rires*
MARIE – J’suis déjà debout.
HENRY – Et voilà. Ça fait du bien hein ?
MARIE – C’était bon !
PATRICK – Oui.
HENRY – Franchement moi là ma membrane s’est *slurp*.
MARIE – Ah ouais, non, non.
HENRY – Elle était, elle était dure comme du béton là…
PATRICK – Je suis une membrane.
HENRY – Aaaaaah… Je suis euh… membrane debout.
*soupirs de membranes détendues*
HENRY – D’ailleurs j’me suis fait engueuler par des, par des amis de, de, de, de… de l’avoir abordé lors de la précédente émission ; c’est Nuit Debout.
MARIE – Ah oui.
HENRY – Je, je l’ai… j’ai taquiné un peu le truc, non mais c’est compliqué. Je pense que personne n’est capable d’avoir un avis objectif sur ce qui est en train de se passer avec Nuit Debout. On est toujours à cheval entre le… entre le, soit le totalement… totalement inutile, soit le totalement significatif. Vous avez entendu parler de Nuit Debout ?
MARIE – Oui, oui, oui.
PATRICK – Ouais.
HENRY – Voilà. Et moi, ce… j’avoue que ce que j’en avais vu au début, euh c’était plutôt euh… rigolo quoi. Euh… c’était plutôt rigolo parce que c’était beaucoup d’étudiants, beaucoup de personnes qui tu vois, qui sont pas complètement dans le, dans le tissu euh de vrai… qui, qui… Ce qui m’a énervé c’est qu’ils pensaient, ils se disent être un tissu représentatif de la France, alors que bon la France c’est pas que des jeunes, que des étudiants, que des gens qui peuvent se permettre de passer la nuit debout…
*PATRICK acquiesce*
HENRY – …qui se lèvent pas le matin à 7h pour aller bosser, etc. etc. Donc j’m’en suis gentiment moqué…
MARIE – Non mais l’idée c’est qu’il y a un roulement, quand même ! C’est ça qui est bien.
HENRY – Ouais ouais y a un roulement mais…
MARIE – Bin voilà !
HENRY – …aussi le jour-même j’étais allé voir sur un site là, euh… après, comme c’est un truc collectif, tu vois ? Y a pas de représentants, donc il peut y avoir des cons, il peut y avoir des casseurs dans les trucs…
MARIE – Ouais.
HENRY – Y a de tout d’ailleurs !
MARIE – Bien sûr !
HENRY – Donc effectivement t’as l’étudiant djembé dont je me suis moqué un peu la dernière fois, qui, qui, dont le discours ne dépasse pas le niveau CM2 du truc, euh t’as d’autres gens qui sont vraiment fatigués, lessivés par la politique et qui, qui ont envie de trouver autre chose, etc. Et c’est vrai que j’avais été induit en erreur un peu avec un premier lien que j’avais trouvé sur un site participatif où là mais c’est du tout et du n’importe quoi sur euh, les propositions, ils proposaient des trucs de guérilla poétique, tu vois ? Pfff… La loi el k… « la localité poétique se rapproprie le langage de la politique », je sais pas ce que ça veut dire tout ça…
PATRICK – Ah t’imagines l’homme politique qui lit tout ça et fait « pffff »…
HENRY – Euh… c’est n’importe quoi, ‘fin y a de tout, y a un mec qui fait poétique, ensuite y en a un qui dit « Faut couvrir de peinture les vitrines de l’Avenue Montaigne », l’autre qui dit euh « En cas d’intervention des CRS pour déloger la Place de la République, se réfugier chez BFM et iTélé pour qu’ils parlent plus de cette action », après quelqu’un qui en rouge rajoute « Faut renverser le gouvernement et arrêter de blablater ! Je doute de l’efficacité des propositions ci-dessus… », et chacun, chacun y va de son petit truc, c’est ça qui est compliqué dans le collectif, y en a un autre qui dit euh « On pourrait faire un reportage sur Jessica Lange ! »
*rires*
HENRY – Non c’est pas vrai, y en a pas un, mais il pourrait, il pourrait s’insérer dedans ! Alors, liste des actions permanentes, faire de la Place de la République une sorte de zone à défendre, donc ça pourquoi pas, c’est-dire une zone de protespatio… de protestation permanente. Ça, l’idée, je la trouve belle…
MARIE – Ouais, c’est bien ouais.
HENRY – Et la flamme du soldat inconnu, y a un endroit, en France, à Paris, où euh, où y a la flamme de la, de la remise en question qui brûle tout le temps etc. et qui, ça, ça pourrait être sympa. Mais après alors y avait des autres, y avait des trucs complètement débiles dans ce document euh… genre salaire… salaire de base pour tout le monde, ‘fin des trucs, pas débiles dans l’intention, c’est mignon, moi j’adorerais que tout le monde touche un salaire sans travailler mais… mais enfin bon, on connaît les tenants et les aboutissants économiques de tout ça et, et voilà. Mais, y a quelque chose qui m’a, qui m’a un peu fait tourner ces derniers jours, euh… j’ai pensé, j’m’étais très intéressé à une certaine époque à, à un autre phénomène de manifestations beaucoup plus hard, c’est les, c’est ce qu’on appelle les Black Blocks. En fait, on l’appelle LE Black Block. Les casseurs, c’est apparu au premier, aux protestations antimondialistes à… lors du G8 de Gênes, où y avait eu un manifestant qui s’était fait tuer. Voilà.
PATRICK – Ah bon ?
HENRY – Ouais. C’étaient les premiers grands mouvements, j’veux pas dire de connerie dans les années, j’pourrais euh… j’pourrais m’y replonger, là j’suis un peu bourré pour en… pour donner l’année précise, mais c’était le G8 à Gênes, donc c’était un Italien qui s’était fait tuer, et l’apparition vraiment de mouvements euh radicaux, et d’un mouvement culturel autour de, de sites, qui s’appropriaient déjà Internet, c’était indymedia à l’époque, c’était vraiment une, une sorte de, de CNN de l’antimondialiste, tu vois ? Et y avait euh des, des… Naomi Klein, des auteurs quand même qui ont commencé à parler de, de sorte de mouvement mondial de contestation de la globalisation, et y avait des fondations qui venaient de, d’extrême gauche, y avait euh… Tony Negri, qui faisait alors euh, qui avait avant des liens avec les brigades rouges, qui avait écrit, fait un truc passionnant qui s’appelait Multitudes, autour de ce mouvement de contestation, et donc c’est des, c’est manifestants, mais non mais ce qui était intéressant, c’était… y avait des casseurs, donc des gens qui étaient vraiment de, d’un mouvement d’action directe d’extrême gauche, c’est des gens qui cassent, donc, qui sont vraiment dans la violence, qui sont en noir, qu’on appelait le Black Block. On les appelle pas LES Black Blocks, on l’appelle LE Black Block, donc le bloc noir. Et ce qui m’avait passionné là-dedans donc c’est plus de l’ordre de la, de l’ésotérisme, et de la science-fiction que de la politique pure, c’est ça qui m’avait fasciné, c’est que, tous les manifestants témoignent d’un moment précis lors d’une manifestation, où tu as le s… la sensation de ne plus être une individualité, mais un seul ensemble euh… au niveau du groupe. Une espèce de grosse créature, imagine, une espèce d’immense chenille noire, et que en fait, avec la promiscuité des gens etc., tu, tu, tu n’es, tu n’es plus tout seul, tu es une espèce de grosse masse, de grosse larve, de grosse…
*PATRICK rit*
HENRY – …de gros insecte agressif, qui va taper des trucs etc. J’ai adoré le fait que, hum, y a pas de chef, y a pas de décisionnaire etc., tu t’habilles en noir, tu rejoins cette masse, tu es en colère, et à partir d’un moment la magie va s’opérer, et y a une créature qui va apparaître et qui s’appelle le Black Block, qui est spontanée, qui va se répandre dans les villes, etc. Et ce qui est très intéressant, c’est que c’est une théorie qu’utilisent aussi les gens qui font la gestion des fluides de foules.
*PATRICK acquiesce*
HENRY – Suite aux incidents de la Mecque, quand y a eu des…
MARIE – Ouais.
HENRY – …des gens qui sont morts, machin, donc ils ont montré des reportages où les types gèrent…
PATRICK – Morts machin ?
*HENRY rit* – Suite aux morts à la Mecque il y a eu des piétinements de g… les foules qui se sont piétinées et tout. Y a, les ingénieurs montraient comment ils travaillaient. Donc ils te montrent le logiciel, où il y a des fluides etc. Et ce qui était effrayant, c’est qu’ils ont une mesure, je me rappelle plus la mesure, c’est… j’me rappelle plus, j’vais pas dire de connerie, mais y a trente-cinq centimètres de quelqu’un, trente centimètres, vingt centimètres, dix centimètres… de la proximité de quelqu’un.
*PATRICK acquiesce*
HENRY – Et à moins de tant de centimètres, l’individu n’est plus pris en compte dans la gestion du mouvement. C’est beau ! ‘Fin j’veux dire, c’est…
PATRICK – Ouais, ouais, c’est intéressant ça !
HENRY – À partir du… quand la foule est, y a un niveau de compacité de la foule, au-delà duquel, on ne considère plus le, les, les composants de la foule comme des individus mais comme des, comme… une sorte de créature.
MARIE – Une entité.
HENRY – De fluide. Tu deviens fluide. Tu deviens une, une sorte d’énergie, etc. J’ai adoré ça.
*MARIE et PATRICK acquiescent*
HENRY – Donc bref, ce mélange d’énergies destructrices etc., il se passe un truc avec la Place de la République, avec cette, ce mélange de gens qui sont là tout le temps, et qui sont dans une énergie plutôt positive, quand même, ils sont pas dans la… ils sont dans l’affirmation de quelque chose…
*PATRICK acquiesce*
HENRY – …plus dans la revendication précise…
MARIE – Ouais.
HENRY – En tout cas ils ont compris qu’ils pouvaient pas revendiquer un truc en commun.
*PATRICK acquiesce*
HENRY – Donc ils sont plus dans l’affirmation au quotidien. Et donc, y a une espèce de gros labrador, tout ça forme un gigantesque labrador, plutôt sympathique, plutôt aff… sympathique mais qui peut mordre, mais… une espèce de, de masque, comme ça, qui est plutôt positif quoi, tu vois ? Et qu’ils essaient de faire apparaître dans les villes, y en a eu un à Grâce, y a trois jours, je voudrais pas voir un dans le sud à mon avis, mais à Nice les gens étaient surpris hein ? Ils ont fait un Nuit Debout à Nice ils étaient vraiment surpris hein.
MARIE – Surpris de tout le monde qu’y avait?
PATRICK – Du monde surtout…
HENRY – Du monde…
MARIE – Ouais, ouais.
HENRY – Bon bin y a beaucoup de jeunes etc. mais…
PATRICK – Ouais voilà.
MARIE – Oui. Ouais, beaucoup d’étudiants, de jeunes…
HENRY – Mais les gens qui aiment les Pokémons, ou les gens qui aiment les trucs comme ça, on pourrait attribuer à chaque foule de veille, une sorte de, de, de capacité de créature Pokémon, et effectivement, moi j’vois une sorte de grand chien euh, Place de la République, à la fois, à la fois gentil et qui, qui peut mordre, et à Nice on pourrait dire que c’est un petit corbeau, un truc, et t’as des Pokémons comme ça sur toute la France. Bref on est, on donne pas d’avis précis là-dessus, mais je pense que… Ouais, mon avis, c’est que, ‘fin Nuit Debout ça crée une sorte de labrador à Paris.
*musique*
HENRY -Vous savez les amis on arrive à la fin de cette émission malheureusement.
MARIE – Eh oui.
PATRICK – Oh bin oui.
HENRY – Marie on va te revoir à l’émission 12 du coup.
MARIE – Ah oui. Oui parce que…
HENRY – 4, 8, 12.
MARIE – Exactement.
HENRY – J’espère que tu vas faire fortune d’ici-là, comme le chiffre est porte-bonheur.
MARIE – J’espère aussi. ???
HENRY – En plus tu seras bronzée…
MARIE – Mais oui !
HENRY – Y aura des ci…, le bruit des cigales dehors.
MARIE – Oui.
HENRY – Vous ne me demanderez pas de mettre un radiateur entre vous, bande de frileux !
MARIE – J’aurai du monoï partout.
HENRY – Ohlala. Et toi Patrick, aussi, tu seras bronzé ?
PATRICK – Ouais mon œil aussi !
HENRY – Ton œil ? C’est ça, monoï !
*rires*
HENRY – Bon, bin, vous embrassez les… vous dites un truc aux Rivieros ? On a un dernier mot à dire aux Rivieros ?
MARIE – Eh bin, un dernier mot, merci de nous avoir écoutés.
HENRY – Est-ce que tu penses avoir de nouveaux fans ou de nouveau haters ?
MARIE – Je pense qu’on va encore plus me détester là.
HENRY – Oh pourquoi ? Mais non ! Attends, y a une version vidéo euh, je sais pas ce que je vais en faire c’est sûrement pour plus tard.
MARIE – D’accord.
PATRICK – Pour Plutarques.
HENRY – Pour Plutarques.
MARIE – Pour Plutarques.
HENRY – Patrick, un petit mot pour les Rivieros ?
PATRICK – Bisous les Rivieros !
HENRY – Bon bin l’épisode précédent on espère que vos membranes sont bien dilatées en tout cas. Euh, je vous fais un gros bisou, et euh… à la prochaine fois. Parlez de l’émission à vos, à vos amis, à votre famille, à votre patrie, et puis je pense que la France ira mieux. Au revoir.
*musique*