#18 – Poils de Plumes
Mais non, calme-toi, Barack. Non, non, je te jure et… Je sais pas, je peux… Je sais pas pourquoi tu as un problème avec moi. Vraiment, je… y a pas de souci, je… Je vais jamais appuyer sur ce bouton…
En compagnie de Raphaël « Cadum » Ruiz, nous entamons l’épisode avec un mystère de Provence entourant l’élection de Donald Trump qui contractera les membranes les plus souples . Puis nous parlerons de salamandres et de toucans, de gangsters et de psys, d’handicapés, de pokemons et de personnes dotées d’étranges pouvoirs, pour finir sur un jeu du chapeau qui donnera à tous les ennemis envie de faire la paix. Elle est pas belle la vie ?
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RAPHAËL – Riviera Détente. Avec Henry Michel. Je suis Raphaël Ruiz, en direct de la Lambda Cave.
HENRY – Ouh ! Caliente… Riviera Détente, en direct de Grasse, Alpes Maritimes, Côte d’Azur. On annule l’hiver ! D’une décision unilatérale, avec Raphaël. C’est une nouvelle qui aura une portée nationale : l’hiver est annulé. Bravo
RAPHAËL – Bravo !
* applaudissements *
HENRY – On revient directement… directement euh… directement à l’été, on ne passe même pas par la case printemps. Rien à battre. On revient en été, on retourne à la plage. On re-bronze, surtout, parce que je vois des, je vois des, des teints, Raphaël, les teints qui ont pâli.
RAPHAËL – Tu parles de moi ?
HENRY – Tu as pâli. On va pas se mentir, tu as pâli. On est avec Raphaël Cadum !
RAPHAËL – Ouiii.
HENRY – Raphaël Cadum ce soir. Tu est re-re dans la région ?
* RAPHAËL rit * – Je suis re-re dans la région ? Oui, oui ! Ouais, je suis là pour le week-end, tu sais, tu connais maintenant : les jours fériés je suis là.
HENRY – Non mais d’habitude c’est les fêtes catholiques, là c’est l’Armistice.
RAPHAËL – Ah. Ah non je fais tout.
HENRY – Ah tu fais tous les jours fériés ?
RAPHAËL – Ah oui, oui, oui.
HENRY – D’accord. Dès qu’il y a du férié, on sait qu’il y a du Raphaël Cadum sur la Riviera.
RAPHAËL – Oui. Bien sûr.
HENRY – D’accord. Donc t’es resté trois jours quoi.
RAPHAËL – Ouais !
HENRY – Alors, ça nous permet d’enregistrer cet épisode 18… Ça me fait chier un peu…
RAPHAËL – Pourquoi ?
HENRY – Alors, parlons de toi ! Parce que Riviera Ferraille, moi, mon groupe international…
RAPHAËL – Oh je suis gêné.
HENRY – C’est horrible parce qu’on dirait Dieudonné qui vend son ananassurance, tu sais ?
* rires *
HENRY – Alors on a un projet avec Raphaël… c’est, c’est bient… ta prochaine émission, Raphaël…
RAPHAËL – Oui.
HENRY – …qui va, alors là, on se rapproche, on se rapproche de la réalisation du premier épisode de ton podcast…
RAPHAËL – Oui, oui, oui, doucement, doucement.
HENRY – …qui fait partie, donc, qui bénéficie de tout le soutien financier et logistique du groupe Riviera Ferraille International…
RAPHAËL – Tout.
HENRY – Et comment, alors, est-ce qu’on peut avoir un petit scoop pour cette émission, Raphaël ?
RAPHAËL – Un scoop ?
HENRY – Est-ce qu’on pourrait avoir, parce que je sais que tu l’as trouvé…
* rires *
HENRY – Est-ce qu’on pourrait avoir le nom, parce que, pour que ça commence à buzzer…
RAPHAËL – Ouais, ouais, ouais.
HENRY – Parce que, tu vois, il faut, les, les, les gens ne se gênent pas, ils lancent les trucs, ça buzze, et les gens vont dire « bon alors c’est quand que ça arrive ? » Les gens, là, pour l’instant, ils disent « Raphaël et les bolosses ».
RAPHAËL – Ouais, ouais, ouais.
HENRY – Parce que j’ai eu le malheur de dire ça. Alors c’est pas le nom de ta future émission, de comédie…
RAPHAËL – Non, malheureusement pas. C’est déposé.
HENRY – Alors, Raphaël. De manière très solennelle, est-ce que tu peux, sur ce Riviera Détente numéro dix-huit, nous donner le nom de l’émission que tu vas faire et qui va bientôt être diffusée sur les Internets ? Alors. Je t’écoute.
RAPHAËL – On a un nom…
HENRY – Oui ?
RAHAËL – Il peut encore changer, mais pour l’instant on l’aime bien.
HENRY – D’accord.
RAPHAËL – On l’aime bien… Il s’agit…
HENRY – Oui ?
RAPHAËL – …du Random Riviera Club.
HENRY – Random Riviera Club ?
RAPHAËL – Exactement.
HENRY – Eh bin je trouve ça super comme nom.
* rires *
RAPHAËL – Bravo !
* applaudissements *
HENRY – Random Riviera Club, c’est classe ! Alors, ça fait…
RAPHAËL – C’est un peu trop classe…
HENRY – Ca fait Rotary Club… Non ! Non. Il faut le jouer velours…
RAPHAËL – Oui, oui, oui.
HENRY – Rotary Club, Yacht Club, euh… comme c’est… L’Aviation Club de France…
RAPHAËL – Ouais, c’est ça.
HENRY – …où ils jouent au poker, moi j’adore l’Aviation Club de France parce que je sais pas quel est le lien avec l’aviation, mais c’est devenu un club de poker. J’aime beaucoup, parce que t’es cosy, un peu, un peu, Thompkins, un peu, presque ? Tu vois, dans le côté… ?
RAPHAËL – Bin très noble…
HENRY – Petit blazer…
RAPHAËL – Très noble. Après ça va être sale, peut-être, pour l’émission, on ne sait pas encore…
HENRY – Ah oui, oui, oui ! Ça, ça vous êtes jeunes… vous avez le droit d’être fou-fous hein !
RAPHAËL – Voilà. Fou-fous.
HENRY – Random Riviera Club. Non, Rivera Random Club ou Random Riviera Club t’as dit ?
RAPHAËL – Attends, je réfléchis. Random Riviera Club !
* rires *
RAPHAËL – RRC.
HENRY – Le RRC, ça fait Rugby League, ça fait, ça fait bien. J’aime beaucoup.
RAPHAËL – T’aimes bien ?
HENRY – Ouais, ouais, ouais. Bon, et puis là tout de suite, tu rentres dans le giron Riviera. Si c’est nul, on se permettra de l’enlever, le Riviera…
* rires *
RAPHAËL – Ah oui !
HENRY – Le Random Club, et… Non, c’est très bien. On avait hésité aussi sur un autre titre, pour ton podcast, qui, que j’ad…, que, y a cinq minutes…
* rires *
RAPHAËL – Ah oui, ah, le drôle ?
HENRY – …qui s’appelle « Salut les cons. »
RAPHAËL – Salut les cons !
HENRY – Salut les cons.
RAPHAËL – C’est pas mal.
HENRY – C’est génial.
RAPHAËL – Pas mal.
HENRY – Alors peut-être tu vas pas le prendre, mais au moins on le braque, on le dépose ici dans l’émission comme ça si quelqu’un appelle son émission « Salut les cons », on dira « ouais, mais ils l’ont dit dans Riviera Dét… » Salut les cons, mais c’est tellement génial comme nom d’émission.
* RAPHAËL rit * – Salut les cons…
HENRY – Salut les cons… C’est quoi ton podcast préféré ? Moi c’est Salut les cons.
RAPHAËL – Non mais, honnêtement, c’est pas mal. C’est pour ça que ???
HENRY – Ça veut tout dire !
RAPHAËL – C’est pas mal. Moi j’aime bien. Sinon, tu peux ouvrir comme ça, si ça, le Random Riviera Club…
HENRY – Tu ouvres pareil. Salut les cons.
RAPHAËL – Salut les cons !
HENRY – Non, parce que du coup ça fait agressif, ça fait méchant.
RAPHAËL – Ah.
HENRY – En nom d’émission je trouve ça rigolo.
RAPHAËL – Alors c’est mieux en, pas en ouverture, en fin. Allez, salut les cons !
HENRY – Non, j’aime pas.
RAPHAËL – Genre ils ont écouté…
HENRY – Enfin, c’est parisien en même temps, comme podcast, donc tu peux faire un peu… ho ! Cette ironie parisienne…
RAPHAËL – Ouais. Mais je sais pas si je suis encore Parisien…
HENRY – Non mais, en même temps, tu, tu vois, j’aime beaucoup, parce qu’on avait un ami dont le père avait créé un des premiers clubs pour Arméniens à Paris, c’était un truc très cosy, très machin, et ça me fait penser à ça, c’est-à-dire que tu apportes un peu de Riviera, tu vois ? Ces sortes de salons privés, de clubs privés…
RAPHAËL – Ouais, ouais, ouais.
HENRY – …où on pratique…
RAPHAËL – Country Clubs…
HENRY – Ouais, voilà, ouais. Random Riviera Club. Et alors, on peut pas savoir plus sur cette émission.
RAPHAËL – On peut pas savoir plus parce que…
HENRY – Random ça veut dire qu’il va y avoir de l’impro, un petit peu… ?
RAPHAËL – Un petit peu ouais.
HENRY – D’accord. Alors de l’impro, de la Riviera, et beaucoup de gens, par rapport à Riviera Détente. Tu es sur quelque chose de plus choral, je crois.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – D’accord.
RAPHAËL – Plus de monde, on va voir si… on va essayer un peu de régler tout ça…
HENRY – Eh bin écoute…
RAPHAËL – …que ce soit pas trop…
HENRY – C’est bien…
RAPHAËL – …chaotique.
HENRY – Sois… Sois bon ! Juste bon.
* RAPHAËL rit * – Sois bon.
HENRY – Sois pas trop meilleur que moi, sois pas nul, parce que…
RAPHAËL – T’inquiète !
HENRY – Sois bon, sois très bon, mais… pas trop.
RAPHAËL – D’accord.
* rires *
HENRY – Bon et j’espère que je serai invité dans une des émissions hein ?
RAPHAËL – Bin oui !
HENRY – Pas la première, vraiment, faut que tu prennes ton envol, que tu t’appropries les meubles et tout, et euh, je viendrai pour Noël, tu vois, ou…
RAPHAËL – Ouais. D’ailleurs, en parlant de meubles, si tu pouvais me passer un peu de… de trucs…
* rires *
HENRY – Ok, bin voilà. Ça c’est un premier scoop. C’est magnifique, moi je pense que les gens t’attendent tous, euh…
RAPHAËL – C’est super méchant !
* rires *
HENRY – Tout le monde n’attendait que toi pour…
RAPHAËL – Eh oui !
HENRY – … ??? dans les podcasts, et vraiment, on a très, très hâte du Random Riviera Club.
RAPHAËL – Ouais, j’ai très hâte. J’espère que ça va être cool.
* musique *
HENRY – Vous aimez Riviera Détente ? Vous pouvez être tous les jours sur Riviera Détente, sur le groupe Facebook, facebook.com/HenryMichelOff, O deux F.
* musique *
HENRY – Alors t’as vu Raphaël ? Je sais pas si t’as regardé la télé, les résultats des élections américaines ?
RAPHAËL – Non ?
* rires *
HENRY – Donald Trump a été élu. Et c’est, je voulais te rendre hommage, parce que quand je t’avais posé la question dans le dernier Riviera Détente avec toi, quel serait l’animal fétiche…
RAPHAËL – Le PREMIER Riviera Détente avec moi !
HENRY – Le premier Riviera Détente avec toi, quel serait l’animal fétiche de 2016-2017 ? Tu avais dit : Donald Trump.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Voilà.
RAPHAËL – Qui était une mauvaise blague à l’époque, mais en fait très révélateur aujourd’hui.
HENRY – Waw. Ca fait réfléchir ce que tu dis.
RAPHAËL – Merci.
HENRY – Euh… Donc, c’est bien sûr, alors là ! Sur Internet c’est analyse, dégoût des gens, contre-critique etc. Moi aussi j’étais bien déprimé quand j’ai vu que c’était Trump…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Mais par contre j’ai très vite été saoulé par la vague de gens qui étaient dégoûtés. Et si on revient sur des trucs qu’on a dit dans Riviera Détente, moi je dis juste une chose, encore une fois, je le dis très gentiment, et je l’ai dit dans le premier Riviera Détente, c’est qu’il y a qu’une seule… une seule catégorie qui est jamais punie, qui est toujours impunie, et qui peut dire toutes les conneries du monde sans JA-MAIS avoir de comptes à rendre, c’est les journalistes. Les politiques, à un moment donné, ils rendent des comptes : ils se feront élire, ils se font élire, etc. Tu vois ? Nous, on paie les pots cassés de toute façon d’une manière ou d’une autre. Mais alors y a une catégorie qui peut se gourer, qui peut faire de fausses analyses, qui peut ensuite venir avec beaucoup d’orgueil et ré-expliquer que mais oui bien sûr que c’est Trump, on n’a pas su regarder, regardez. Y a une catégorie qui s’en sort tout le temps, c’est les journalistes, alors bien sûr, il s’agit pas de les foutre au pilori etc. Mais putain ! Merde quoi ! C’est incroyable la manière dont ils ont monté le bourrichon de l’opinion, dont ils ont parlé de trucs à la con, et ça continue pour les élections, et on va tout droit vers des très mauvaises élections en France à cause de ça encore. Et je sais qu’il y a beaucoup de gens qui disent ça et qu’on se la pète, mais franchement c’est comme le nez au milieu de la figure : on monte en épingle des trucs à la con, on s’intéresse pas à la vraie base, et la vraie base elle va nous le faire payer mais puissance dix milliards quoi. Dix milliards. Y a… je trouve qu’il y a très peu de remise en question de la part des journalistes. C’est tout ce que je voulais dire sur cette histoire Trump. Après, qu’il soit nul, machin, bidule, ouais, ouais, je suis à fond d’accord, etc. Maintenant, il est là, il est là. Après, Reagan, putain c’était un acteur quoi, tu vois ?
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Je suis pas sûr… Alors ça c’est mon côté conspi’, je suis pas sûr que les Présidents de… aient tant de rôle que ça.
RAPHAËL – Oulaaaaa… Qu’est-ce que t’es en train de dire là ?
HENRY – Je suis pas… Non ! Non, je pense que dans un staff, dans une…
RAPHAËL – Oui, oui.
HENRY – Je pense pas que le Président ait un si grand rôle que ça aux États-Unis. Après peut-être je me goure, il a nommé son équipe, ses ministres et tout, mais euh… Moi je suis pas sûr que le Président des États-Unis ait autant de pouvoir que ça. Après peut-être je me goure ça va être la catastrophe hein.
RAPHAËL – Je pense qu’il sert à rien du tout.
* rires *
HENRY – Je me demande même pourquoi il se présente.
RAPHAËL – Ca m’a saoulé parce que moi je m’y attendais, bon, on s’y attendait pas, faut être honnête, et, ‘fin, en tout cas dans les médias que je lisais on s’y attendait pas, et comme moi, trop choqué, ça m’énervait les gens qui disaient « ouais mais les gars, on le savait, qu’il allait être élu. C’était évident. »
HENRY – Moi je le savais.
RAPHAËL – Arrête !
HENRY – Moi sur Twitter j’avais dit qu’il y avait un truc que je comprenais pas, c’était dès que Trump disait un truc y avait deux cent quarante mille retweets, et Hillary y en avait dix mille.
RAPHAËL – Oui.
HENRY – J’ai twitté « sur la base des retweets, Trump va défoncer Clinton. » Voilà. Désolé mec.
RAPHAËL – Oui mais les Twittos font pas les électeurs.
HENRY – Ouais mais quand t’as un produit, un yaourt, et que tu es en compétition avec un yaourt B…
RAPHAËL – C’est quoi cette métaphore ? Vas-y, vas-y.
HENRY – …que toi, ton yaourt, t’as cent mille retweets, et que le yaourt B il est à neuf mille, tu peux quand même te dire.. * imitant Thomas VDB * T’as neuf mille mon gars…
* rires *
RAPHAËL – Je sais pas pourquoi t’ut… parce que ton exemple est exactement le même, juste t’as juste dit yaourt au lieu de Trump et Hillary.
* rires *
RAPHAËL – Parce que t’as dit…
HENRY – Mais non mais…
RAPHAËL – …quand t’as yaourt B qui fait dix mille tweets…
HENRY – Non mais, tu peux supposer que oui, que le yaourt A est un peu plus consommé que yaourt B.
RAPHAËL – Oui, parmi la population des mecs qui tweetent.
HENRY – Non ! Bin oui mais c’est un échantillon quand même. Si t’as deux cent mille contre neuf mille, à un moment donné…
RAPHAËL – Oui.
HENRY – …tu te poses des questions quoi.
RAPHAËL – Ah mais attends, twitter ça veut pas dire « j’aime ». Ça veut dire je partage…
HENRY – C’est vrai, sur Trump c’est vrai, ça veut dire je partage en disant que c’est dégueulasse. Mais quand même, il y avait un volume, y avait un volume sur Trump qui faisait que…
RAPHAËL – Oui, ça c’est vrai.
HENRY – Euh… Ça me surprenait quoi. Voilà.
RAPHAËL – Il déchaîne les foules.
HENRY – Ouais mais voilà. On verra ce que ça donne hein. De toute façon, ça va être une matière peut-être tragique, mais une matière formidable pour les comiques aussi hein, on va voir si…
RAPHAËL – Ah oui ! Je te cache pas…
HENRY – Bon, sauf s’il les emmène en arrière-boutique pour leur mettre une balle dans la tête, parce qu’on sait pas à quel point il est fou, mais je pense pas qu’il arrivera là.
RAPHAËL – Tu crois ? Putain.
HENRY – J’ai pas vu mais Thompkins, il a fait une impro le soir-même de l’élection. Je regrette vraiment d’avoir…
RAPHAËL – En podcast ?
HENRY – Euh… C’était sur Comedy Centrol, je crois.
RAPHAËL – Ah j’ai pas… j’ai pas vu.
HENRY – Comedy Centroll.
RAPHAËL – Centrôl.
* rires *
HENRY – Voilà. Donc on verra bien. Qui vivra verra. Regardons ce qui se passe en France, bien sûr. Et euh, je sais pas moi. Je suis pas journaliste hein ! Faites votre métier, moi j’ai pas la solution pour vous mais… mais euh… vous trompez pas, quoi. Vous « Trumpez » pas.
RAPHAËL – Pffff !
* rires *
RAPHAËL – C’est de la merde…
HENRY – C’est de la merde !
RAPHAËL * imitant ??? * – C’est de la merde !
HENRY * imitant ??? * – C’est de la merde !
* musique *
HENRY – Tu sais pourquoi… Tu sais que là, on est, l’élection de Trump c’était quand, c’était y a quatre jours ? Trois-quatre jours ?
RAPHËL – Ouais.
HENRY – Et il donne pas de nouvelles. Ils ont pas de nouvelles de lui, les journalistes arrivent pas à savoir où il est et tout ça.
RAPHAËL – Ah ouais.
HENRY – Et tu sais pourquoi ?
RAPHAËL – Non.
HENRY – Parce qu’ils sont en train de lui transmettre tous les secrets qu’on donne aux Présidents américains au début, tu sais ? Au Président-Elect.
RAPHAËL – Ah !
HENRY – Ils le mettent face à face et ils disent voilà, vous êtes Président, maintenant vous avez droit, les accès, à tous les secrets les plus importants de… pour l’Amérique et pour le monde…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Et dedans, y a toutes les révélations sur les ovnis et les extra-terrestres, qui se sont transmis de Président en Président. Et à mon avis, euh… quelqu’un comme… Le truc qui me panique le plus de Trump, c’est pas tant tout ce qu’il a promis etc. pendant sa campagne, ce qui est déjà horrible…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Ce qui me fait chier, c’est que c’est le mec qui va entrer en guerre avec les extra-terrestres à mon avis.
RAPHAËL – Tu crois ?
HENRY – Parce qu’ils coexistent avec nous depuis des, des années, et puis de… Georges Bush Senior il était dans la CIA et tout. Donc il savait déjà tout donc ça s’est bien passé. Et le fils était au courant et tout, donc eux, ils ont tellement de culture de ce qui s’est passé depuis Roswell et tout que, ils savent respecter, quoi. Respect.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Reagan, tu sais qu’il a dit qu’il a vu des ovnis ? Carter aussi. Et euh… Obama méga cool quoi, tu vois ? Genre c’est bon…
RAPHAËL – Il s’entendait très bien avec…
HENRY – Il s’entendait très bien avec les extra-terrestres.
RAPHAËL – Il jouait au basket avec eux…
HENRY – Mais Trump… ça va pas se passer comme ça. Trump, ça va, ça va le saouler grave, quoi. Ça va le saouler grave les ovnis. Et donc à mon avis là il est en train de péter un câble, de ce qu’il est en train d’écouter sur les ovnis, les secrets et tout.
* RAPHAËL rit * – Et tu crois que, il peut déclencher une guerre… ?
HENRY – Ah ouais, ouais, ouais, Trump il va pas se laisser faire avec les extra-terrestres. Quand on va lui dire que les extra-terrestres sont dans la société, bien intégrés et tout, qu’ils nous aspirent de temps en temps deux-trois personnes pour les études et tout…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – …et qu’on vit comme ça en bonne entente depuis euh… depuis cent ans, ça va bien le saouler.
* rires *
HENRY – Ça me saoule !
* RAPHAËL rit * – Ca me saoule ! Ouais c’est trop saoulant…
HENRY – Moi je fais une prédiction, je pense qu’on va revoir beaucoup d’ovnis sous le mandat de Trump.
RAPHAËL – Pourquoi ?
HENRY – Parce que, il va foutre la merde, il va secouer le… il va secouer le bordel. Il va donner un coup de pied dans la fourmilière.
RAPHAËL – Et du coup ils vont plus venir ?
HENRY – Ouais, ils vont plus se montrer. Pour faire… pour dire attention, parce que si vous déconnez avec nous, on va un peu plus se montrer. Vous allez voir l’hystérie collective.
RAPHAËL – Ah ouais…
HENRY –Tu vois ?
RAPHAËL – Ah ouais, je vois, ouais. Je vois très bien. Ça me fait peur.
HENRY – Et euh… voilà. Donc je pense que Trump, il est… C’est lui qui va vraiment foutre la merde avec ça.
* rires *
HENRY – C’est vrai ! Je pensais aussi qu’ils allaient lui réserv… lui révéler aussi les secrets de Fátima.
RAPHAËL – Quoi ?!
HENRY – Tu sais ce que c’est les secrets de Fátima ?
RAPHAËL – Non !
HENRY – Bin c’est dans les années… attends… y a pas…
RAPHAËL – C’est quoi les secrets de Fátima ?
HENRY – Je sais pas en fait, Fátima, c’était en 1917, c’est la vierge qui est apparue à trois petits gamins…
RAPHAËL – On dirait une série de France 3.
HENRY – T’es pas au courant ? * rire * Un série de…
* RAPHAËL rit * – Fatima…
HENRY – Tu connais pas les secrets de Fatima ?!?
RAPHAËL – Non !
HENRY – Bah c’est la vierge en 1917 qui est apparue devant trois enfants, à Fátima au Portugal, et qui a donné trois révélations, trois secrets.
RAPHAËL – Qu’est-ce que…
HENRY – Qui ont été gardé pendant des années. Qui étaient sus seulement par le Vatican. Et qui ont été révélés au compte-gouttes. Le premier c’était une vision de l’enfer, qui était horrible.
RAPHAËL – Oooh !
HENRY – Le deuxième, c’est un truc super zarbi sur la Russie, et les gens disent que c’est, en fait que c’est…
RAPHAËL – Sur la Russie ?!?
HENRY – Ouais, c’est une révélation sur le communisme, mais si tu lis le truc tu te demandes à quel point c’est pas ce que va faire Poutine, parce que la… ce qu’a dit la Vierge Marie donc à ces trois petits enfants, * lit * Si l’on… lalalalala…
* rires *
RAPHAËL – Y a une chanson juste avant. Lalalala.
HENRY – * lit * « Pour empêcher cette guerre, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. Si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites. À la fin, mon Cœur immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix. »
RAPHAËL – Oula…
HENRY – Donc les gens disent ouais, bin c’était le communisme, tout ce qu’elle raconte.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Et si c’était pas le communisme ? Et si la Russie réservait quelque chose de plus compliqué ? Et le troisième secret de Fátima, il a été gardé très longtemps. Et euh… il a été révélé après par Jean-Paul II.
RAPHAËL – Qu’est-ce que tu me racontes ? * rire * Vas-y, vas-y ! Continue, continue…
HENRY – Pourquoi ? Tu connais pas les…
RAPHAËL – Non, j’ai jamais entendu parler.
HENRY – C’est super connu.
RAPHAËL – Ouais, ouais.
HENRY – Le troisième secret ça me rendait fou quand j’étais petit.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Parce que… parce que c’était un secret, et puis Jean-Paul II l’a révélé après l’attentat dont il a été victime, sur la Place Saint Pierre, par le Turc là.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Et qu’il s’est fait tirer dessus, et euh, sa pr… sa vision, que la Vierge donne aux enfants est assez effrayante. Alors elle dit * lit * « Après les deux parties que j’ai déjà exposées, nous avons vu sur le côté gauche de Notre Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche; elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde; mais elles s’éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre Dame en direction de lui; l’Ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d’une voix forte : « Pénitence! Pénitence ! Pénitence ! »
Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu : “Quelque chose de semblable à la manière dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant” un Évêque vêtu de blanc, “nous avons eu le pressentiment que c’était le Saint-Père”. » Donc elle voit le Pape.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – * lit * [Nous vîmes] divers autres Évêques, Prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme s’ils étaient en chêne-liège avec leur écorce; avant d’y arriver, le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d’un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu’il trouvait sur son chemin; parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches; et de la même manière moururent les uns après les autres les Évêques, les Prêtres, les religieux et religieuses et divers laïcs, hommes et femmes de classes et de catégories sociales différentes.
Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s’approchaient de Dieu. » Chaud quoi ?
RAPHAËL – Ça c’est de la révélation !
HENRY – Bin, c’est chaud quand même !
RAPHAËL – Bin ouais !
HENRY – Massacre systématique de, de Chrétiens et de Laïques, au sommet d’une montagne, et donc Jean-Paul II il dit…
RAPHAËL – Ouais, ouais.
HENRY – Et non mais ce qui est fou, c’est que, y a eu les prédictions de Fátima…
RAPHAËL – Oui.
HENRY – …et chaque fois, chaque Pape dit « Non, mais en fait, ça c’est quand j’ai eu une angine et tout et… » Et Jean-Paul II il dit « Non mais ça c’est quand je me suis fait tirer dessus. ». Et si c’était pas ça ? Et si la troisième prédiction n’était pas encore arrivée ?
RAPHAËL – Putain… Attends, attends, attends. Resitue-moi le truc. J’ai pas compris.
HENRY – Fátima, je t’ouvre le wiki…
RAPHAËL – Oui. Elle a eu des révélations, qu’elle a donné au Vatican…
HENRY – * lit * Les secrets de Fátima sont trois révélations, ou visions, qui auraient été adressées en 1917 par la Vierge sous le nom de Notre-Dame de Fátima à Lúcia dos Santos et ses cousins Jacinta et Francisco Marto dans la petite ville de Fátima au Portugal. Le terme de ces trois secrets de Fátima est régulièrement utilisé, mais il s’agit en fait des trois parties d’une unique révélation (ou vision) donnée le 13 juillet 1917, révélation que la Vierge Marie aurait demandé de ne pas divulguer immédiatement.
RAPHAËL – Ah ouais, quand même.
HENRY – Ah tu connais pas les secrets de Fátima ?
RAPHAËL – Non !
HENRY – C’est méga connu hein ! Et moi, à mon époque…
RAPHAËL – Oui.
HENRY – …le troisième secret, ça me rendait dingue. Parce que je ne savais pas. Et ils disaient y a que le Vatican qui le sait. Donc tu disais mais putain dites-le, dites-le !
RAPHAËL – Et comment ils révèlent ça ?
HENRY – Ah bin c’est Jean-Paul II qui l’a dit.
RAPHAËL – Comme ça. * rire * Tranquille. Il l’a tweeté.
HENRY – Ouais, y a eu des controverses, après la révélation, voilà. Tu, vous avez qu’à voir sur Wikipédia, le troisième secret de Fátima hein.
RAPHAËL – Et alors si c’est pas… Toi t’es en train de dire, ça s’est pas passé. Peut-être ça s’est pas encore passé.
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Mais t’as une… genre, ça pourrait arriver…
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Qu’est-ce qui pourrait arriver ?
HENRY – Bin je sais pas. Mais en tout cas c’est funeste, et ça concerne… c’est mauvais pour le Pape, quoi.
RAPHAËL – Mauvais oui.
HENRY – Et j’ai entendu, c’était quoi le truc ? Qu’il y avait un… y avait un détail sur le… notre pape-là, le… François.
RAPHAËL – François ?
HENRY – …qui normalement, selon les prophéties de je sais pas qui, je sais pas si c’est Nostradamus et tout, lui il allait se faire tuer. C’était le juste. Ils ont… Nostradamus a cité tous les Papes…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – …et le Pape François, il est… Il a dit qu’il allait y passer.
RAPHAËL – D’accord.
HENRY – Je te cache pas que…
* rires *
HENRY – Non, non, mais c’est vrai hein ! Euh… Nostradamus… Ah j’ai marqué Papre François…
* RAPHAËL rit * – « Papre ». J’ai jamais entendu parler de ça. C’est incroyable.
HENRY – Ah voilà.
RAPHAËL – Mais faudrait qu’il… je pense à mon avis ça a pas marché, parce que ça s’appelle le secret de Fátima. Il faudrait vraiment changer de titre.
HENRY – Attends-tends-tends-tends-tends-tends… Alors y en a qui disent qu’ils comprenaient pas pourquoi le Pape…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – …François, quand il est arrivé tout de suite sur le balcon, il a dit « Priez pour moi ». Y en a qui disent parce que c’est la prophétie de Malachie. C’est un texte ésotérique rédigé par un moine irlandais Malachie d’Armagh. * chante * Malachiiiie d’Aaaarmagh !
* rires *
HENRY – * lit * Caché pendant plusieurs années, le document aurait été découvert en mille neuf cent… en 1590 par le moine bénédictin Arnold Wion. Le texte donne une liste de devises latines, censées représenter les papes à venir. Ce qui devient prophétique, c’est que le texte comporte cent douze devises, la cent douzième devant être la dernière avant la fin du monde. D’accord ?
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – * lit * Or il se trouve que le Pape François serait ce cent douzième Pape.
RAPHAËL – Ah c’est mauvais ça.
HENRY – Le « Pierre le Romain » de la prophétie durant le règne duquel Rome et la chrétienté seraient détruites. Héhé ouais mec. Tu fais le malin mais…
* RAPHAËL rit * – Mais les gens paniquent pas trop hein.
HENRY – Donc tu vois, entre, le croisement, entre la troisième prophétie de Fátima, les trucs de Malachie, donc bien Malachie ne profite jamais…
* rires *
HENRY – …et Trump, là, ça lui fait beaucoup en quatre jours.
RAPHAËL – Ah ouais. Il a du mal à…
HENRY – Déjà que toi t’étais pas au courant, déjà, t’es mindfuck, si en plus t’avais la responsabilité, euh, tu serais mal. Tu serais mal mon gars.
RAPHAËL – J’ai pas de responsabilité ?
HENRY – Non, t’as aucune responsabilité. Si, tu peux prévenir tes poissons zèbres, la rigueur, mais…
RAPHAËL – Ouais. C’est vrai.
HENRY – Mais… Ouais, ouais, le truc de Mala… Tapez aussi Malachie, vous allez voir, c’est…
RAPHAËL – Mais je te dis, les deux trucs que tu me dis, là : Malachie, les secrets de Fátima, ça le fait pas du tout. C’est pour ça que ça a pas marché, les gens sont pas au courant.
HENRY – Pourquoi ?
RAPHAËL – Bin, c’est pas, ça fait pas peur, les secrets de Fátima.
HENRY – Ah ça te fait pas peur ?!?
RAPHAËL – Non, juste le titre !
HENRY – Aaaaah !
RAPHAËL – Les secrets de Fátima. Et Malachie.
HENRY – Oui mais enfin, te moque pas trop hein.
RAPHAËL – Houla !
HENRY – Bah oui bin… * rire *
RAPHAËL – Ah attends, je suis pas baptisé moi ! Je suis pas chrétien.
HENRY – Non, non, mais moi non plus, mais… ‘fin si, moi je le suis, mais…
RAPHAËL – Si, t’es baptisé !
HENRY – Mais moi j’ai les fenêtres et tout, qui donnent sur la nuit, et tout, ça fait un peu plus peur que toi…
RAPHAËL – Les fenêtres qui donnent sur la nuit…
* rires *
* musique *
HENRY – Riviera Détente. Le podcast qui dilate vos membranes.
* musique *
HENRY – Alors qu’est-ce tu racontes ? T’es toujours sur tes poissons-fish, toi ?
RAPHAËL – Ouais, ouais. J’ai… Bah on s’est déjà vus depuis que j’ai commencé la thèse.
HENRY – T’en as pas un peu… T’en as pas un peu marre des poissons-fish… ?
RAPHAËL – Pas du tout.
HENRY – Parce que là, même nous…
RAPHAËL – Je suis fasciné par ça.
HENRY – Même nous, au niveau du podcast, au début on posait plein de questions, la deuxième fois c’est « Alors, ça va bien ? »
RAPHAËL – J’ai remarqué. J’ai remarqué votre attention…
HENRY – La troisième fois, alors, les poissons-zèbre…
RAPHAËL – …qui n’est plus portée sur mon métier.
HENRY – Maintenant c’est « ouais, toujours avec eux ? ». C’est comme en couple, tu sais ? Au bout de… de deux mois : « Toujours avec elle ? »
* rires *
HENRY – D’accord.
RAPHAËL – Non, ça se passe très bien. Euh…
HENRY – Tu es sur le point de trouver un vaccin ?
RAPHAËL – Je suis à deux doigts de trouver un vaccin.
* HENRY rit *
RAPHAËL – Non, non, non, mais je monte au point une technique, qui est un peu compliquée, mais…
HENRY – Tu montes une technique qui est compliquée ?
RAPHAËL – Ouais. Je mets une technique au point et, qui est, c’est un truc qui a jamais été fait, et moi j… je suis pas un pro. Donc je galère.
HENRY – Bin t’es pas un pro ? Bin qu’est-ce qui… ?
RAPHAËL – Non mais je veux dire, je suis un pro mais je viens de commencer. J’ai pas d’expérience.
HENRY – Ah t’es un jeune pro.
RAPHAËL – Je suis un jeune pro.
HENRY – D’accord. * boit *
* RAPHAËL rit * – Je suis un jeune pro. D’accord.
* rires *
HENRY – Le mec super intéressé.
RAPHAËL – D’accord. * baille *
* rires *
RAPHAËL – Mais arrête de me poser des questions sur l’étude aussi!
HENRY – Tu m’as convaincu ! Jeune pro, d’accord. Tu m’as convaincu de ta recherche. * rire *
RAPHAËL – Est-ce que je te pose des mét… des questions sur ton métier, toi ?
HENRY – Mais non mais c’est, toi c’était… un attrait très important pour toi. On t’a vendu comme Monsieur Anecdote d’Animaux je te signale…
RAPHAËL – Ah ouais, ça a pas duré…
HENRY – T’en as ? T’en as aujourd’hui?
RAPHAËL – Ah non, je te cache pas…
HENRY – Tu vois ? Tu viens sans rien… * rire * Je te cache pas que j’en ai pas.
RAPHAËL – Je te cache pas que j’en ai pas. Non mais, mais déjà, ouais mais t’as menti aux gens hein, c’était pour avoir trop dur mais…
HENRY – Quoi j’ai menti aux gens ?
RAPHAËL – Bin j’avais jamais… j’ai arrêté d’apporter des anecdotes des animaux.
HENRY – Bin oui mais c’est… Je suis contre !
RAPHAËL – T’es contre ?
HENRY – Je suis contre que tu dises plus d’anecdotes sur les animaux !
RAPHAËL – Ah oui mais faut me demander, là, je suis…
HENRY – Vas-y ! Anecdotes sur les animaux.
RAPHAËL – Des impros d’anecdotes sur les animaux ?
* rires *
RAPHAËL – Alors… Donne-moi un thème.
* HENRY a un fou-rire *
HENRY – C’est génial ! Le mec il dit des anecdotes fausses. Putain mais c’est génial !
RAPHAËL – De toute façon, ce que j’ai dit, y a aucun moyen de… vérifier.
HENRY – Alors je te dis un animal, toi tu me dis un animal. Je te dis un animal…
* RAPHAËL rit *– Et je te redis un animal ?
HENRY – Non.
RAPHAËL – Vas-y.
* rires *
RAPHAËL – Chien. Loup.
* rires *
HENRY – Non. Je te… On s’invente des anecdotes d’animaux.
RAPHAËL – Attends. Dis-moi un animal, je te… Si, je vais dire un truc, peut-être je sais…
HENRY – La salamandre.
RAPHAËL – Quoi comme salamandre ?
HENRY – Hoho !
RAPHAËL – Non je déconne.
HENRY – On connaît… Déjà on connaît à peine les salamandres…
RAPHAËL – La salamandre, euh… La salamandre… À ton avis, euh, où vit la plus grosse, la plus grosse espèce de salamandre au monde ?
HENRY – Euh… Sur les îles Galabagos.
RAPHAËL – GalaBagos ?
* rires *
HENRY – C’est à côté des Îles Galapagos, il fait beaucoup plus froid, les gens sont enrhumés.
RAPHAËL – Galabagos.
HENRY – Galabagos.
RAPHAËL – Eh bin non, c’était au Japon !
* rires *
HENRY – Super !
* applaudissements *
RAPHAËL – Anecdote ? Impro !
HENRY – À moi alors. J’improvise une anecdote. Dis-moi un animal.
RAPHAËL – Le toucan.
HENRY – Alors le toucan * rire *
* RAPHAËL rit * – Tout de suite ! J’ai pas fini …can, tu fais « Alors ! »
HENRY – Alors, le toucan…
RAPHAËL – Oui.
HENRY – À partir de l’âge de deux ans, qui est son âge adulte…
RAPHAËL – Ah ouais d’accord.
HENRY – …mange son prépuce, pour pouvoir muer de… changer de voix, de cordes vocales.
* rires *
HENRY – Il a une voix d’adolescent jusqu’à deux ans, et pour passer à sa voix d’adulte, il se croque le prépuce, et d’un coup il a une voix super grave.
* RAPHAËL rit * – Il se croque…
* rires *
* RAPHAËL rit * – Les toucans, les oiseaux, ils ont pas de prépuce… Ils ont pas de crocs.
HENRY – Et pour cause ! Ils le mangent tous.
RAPHAËL – Ahaaaa ! Attends c’est vrai, c’est pas mal.
* rires *
HENRY – Comment ça ils ont pas de prépuce ?
RAPHAËL – Bin les, les, les…
HENRY – Bin si, ils ont des petits prépuces poilus, tout, tout plein de duvet, là…
RAPHAËL – Pfff poilus ! Poilu ? Un oiseau ? Poilu ?
HENRY – Si, c’est comme du duvet. C’est comme du poil de plume.
* rires *
RAPHAËL – Du poil de plume ! Qu’est-ce que tu racontes ?
HENRY – Mais si ! T’as déjà vu une bite… t’as jamais vu une bite d’oiseau ?
RAPHAËL – Non. Mais personne n’a jamais vu de bite d’oiseau. Ah, p’tet’ de canard.
HENRY – Mais si, ils ont des bites !
RAPHAËL – C’est un cloaque !
HENRY – Attends, tu dis qu’ils ont pas de bite ?
RAPHAËL – C’est un cloaque.
HENRY – Ils ont un petit aiguillon qui sort !?
RAPHAËL – Certaines espèces d’oiseaux…
HENRY – Eh bin autour de cet aiguillon, y a…
RAPHAËL – …qui est interne ! Et ils le sortent.
HENRY – Ouais c’est pas comme les chiens, ouais.
RAPHAËL – Donc ils ont pas de prépuce.
HENRY – Ouais mais…parce que ils ont…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Parce que ils l’ont mangé.
RAPHAËL – Oh le…
HENRY – Parce qu’ils l’ont croqué.
* RAPHAËL rit * – Croqué. Crk crrk.
HENRY – Voilà, c’était l’anecdote sur le toucan.
RAPHAËL – Eh bin pas mal.
HENRY – Voilà.
RAPHAËL – Ça ne dépassait pas la salamandre mais, c’est bien.
HENRY – Ça dépassait pas la salamandre qui vit au Japon ? C’est… pire anecdote du monde.
RAPHAËL – Mais tu sais pas si elle était vraie ou pas.
HENRY – Bin, euh, elle est tellement nulle qu’elle doit être vraie ! Parce que la mienne est fausse.
RAPHAËL – Toi c’est faux ?
* rires *
RAPHAËL – C’est vrai…
HENRY – Ah tu savais pas que le toucan pouvait manger son prépuce ?
RAPHAËL – Non.
* musique *
HENRY – Riviera Détente. Questa si anche… tutt… tutti l’Italia. ??? Giovanna, du… due ? Due.
* musique *
HENRY – Alors Raphaël, sinon, des nouvelles un peu du coin…
RAPHAËL – Ouais parce que, ça fait longtemps.
HENRY – Écoute, ça va. Rien de particulier euh… L’hiver, les plages sont désertées, on va pêcher un petit peu.
RAPHAËL – C’est vrai ? T’es allé pêcher ?
HENRY – Alors, pas moi, mais beaucoup de gens vont pêcher, avec mon père on doit aller pêcher là bientôt.
RAPHAËL – Ah ! Moi je vais souvent pêcher avec ton… ton papa.
HENRY – Oui mais euh…
RAPHAËL – ‘fin, souvent…
HENRY – Oui, oui, non mais voilà. Donc l’hiver, y a la pêche, y a quoi d’autre ? L’hiver, c’est vrai que c’est compliqué dans la région. La dernière fois, y a une Twitta, qui m’a envoyé un DM…
RAPHAËL – Un DM…
HENRY – Mais ouais, mais là justement…
RAPHAËL – Un devoir maison ?
HENRY – …complètement… Hein ? Ah non, Direct message, un message privé.
RAPHAËL – Ah ouais !
HENRY – Tu connais pas DM ?
RAPHAËL – Je suis pas dans le game !
HENRY – T’es même pas dans le game des DM ?
RAPHAËL – Pas du tout.
HENRY – T’es célibataire, t’es sur Twitter, et tu sais pas ce que c’est qu’un DM ?
RAPHAËL – Non.
HENRY – Waw.
RAPHAËL – Je sais pas ! Ouais, je sais pas sur Twitter, les messages…
HENRY – Bon. Une twitta qui me demande en DM, voilà, comment c’est le sud l’hiver, parce que, peut-être que. Peut-être que…
RAPHAËL – Peut-être que quoi ?
HENRY – Euh… j’sais pas plus quoi. Peut-être qu’on va bouger là-bas, etc. Et donc les gens me demandent souvent la question comment c’est l’hiver là-bas quoi.
RAPHAËL – Ah ouais.
HENRY – Mais je suis honnête avec eux, je dis « bin, si vous avez pas un cercle d’amis, ou vraiment une géniale passion à faire dans votre garage… »
RAPHAËL – Ou une télé…
HENRY – Ou une super télé… non. Si t’as un bon cercle d’amis et tout, tu passes bien l’hiver, mais l’hiver c’est vrai que c’est pas… c’est pas la fête du rire. C’est, c’est, c’est… C’est beau.
RAPHAËL – L’hiver les gens ils font… ouais. Qu’est-ce qu’ils font les gens ici ?
HENRY – Moi j’avais un pote qui habitait à Sainte-Maxime…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Et… Je crois c’est encore pire à Saint-Trop’ l’hiver par exemple.
RAPHAËL – Ah ouais.
HENRY – Quoique c’est joli ! Moi j’ai passé Noël à… ???…
RAPHAËL – C’est encore plus saisonnier.
HENRY – Y a un côté désuet mais, c’est sûr que les gens, les gens qui viennent l’été ne veulent pas voir notre riviera l’hiver. Ça les intéresse pas.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Et c’est peut-être l’époque où on a la côte rien que pour nous, mais bon, vous êtes gentils, mais on préfère l’avoir en mai ou en septembre, la chanson de Bécaud c’était en septembre, qui est magnifique, qui attend que les gens partent, que les touristes se barrent…
RAPHAËL – Oh c’est vrai.
HENRY – …pour profiter de, du m…, de l’ét… de la Provence et de… les plages au mois de septembre, c’est le meilleur moment pour profiter de tout ça.
RAPHAËL – Tu peux nous la refaire, la chanson ?
HENRY – Euh… Je me rappelle plus exactement des paroles.
RAPHAËL – Juste c’est en septembre.
HENRY * chantant comme Gilbert Bécaud * – C’est en septembre
Que les ??? est terminé
Et que la plage ouaaayy
Est comme un ventre que l’on n’a pas encore touché, * imitant Jean-Marie Le Pen * n’est-ce pas ?
* rires *
HENRY – Gilbert Le Pen.
RAPHAËL – N’importe quoi !
HENRY – * chantant comme Jean-Marie Le Pen * – C’est en septembre * marmonne en rythme *
RAPHAËL – Ça faisait un peu Alain Bashung là.
HENRY * chantonne en imitant Alain Bashung *
RAPHAËL * chantant en imitant Alain Bashung assez bien * – Bienvenu dans le Vercors… (ndlr : « On m’a vu dans le Vercors », dans la chanson originale)
HENRY – Oh ! Tu fais bien Bashung !
RAPHAËL – T’as vu ? * chantant en imitant Alain Bashung * …l’amour à des sirènes (ndlr : « J’ai fait la cour à des murènes », dans la chanson originale)
HENRY – C’est Alain Bashing, plutôt, là.
RAPHAËL – Bashing…
HENRY – Alors, euh, voilà. Donc, moi, je, y a un côté romantique-tragique sur la riviera l’hiver, quoi. Voilà.
RAPHAËL – C’est vrai.
HENRY – Romantique-tragique, y a de belles lumières mais… rien de plus. Je pense que c’est dans la chaleur cosy des belles maisons bourgeoises, à fleur de roc…
RAPHAËL – Ooh !
HENRY – …avec la cheminée qui crépite, et du bon jazz et deux verres de cognac dans chaque main.
RAPHAËL – Deux verres de cognac dans chaque main !?
* rires * * bruits de succion *
HENRY – Pour boire un maximum afin d’oublier qu’il fait froid.
RAPHAËL – Ouais, c’est vrai. Oh dis qu’il fait froid, non, non, ça va hein !
HENRY – Quoi ?!
RAPHAËL – Je viens juste de descendre, ça va, il fait pas froid.
HENRY – Non, non, non, non, j’ai pas dit qu’il faisait froid. T’as juste un radiateurs entre les deux cuisses parce que t’es un bébé cadum et que t’as froid et pas moi.
RAPHAËL – Oui c’est vrai. Je suis très frileux.
HENRY – Ah oui. Enfin voilà, c’est une belle région. Alors Raphaël, comme…
* RAPHAËL rit * – C’est une belle région ! Oui.
HENRY – Qu’est-ce que t’as dit ?
RAPHAËL – Non, c’est une belle région. Tu parles à… belle région.
HENRY – La riviera c’est bien. Alors, Raphaël…
RAPHAËL – Oui.
HENRY – …je voulais t’entraîner un petit peu pour euh…
RAPHAËL – Qu’est-ce que c’est ?
HENRY – …euh, pour tes impros, parce que, dans le Random Riviera Club, tu vas faire de l’impro, je crois, donc je voulais…
RAPHAËL – C’est… c’est déposé.
HENRY – Oui. Je voulais un peu t’entraîner, à l’exercice.
RAPHAËL – Houla. Oui.
HENRY – Et donc j’ai fait ça avec Patrick la semaine dernière. Y a plein de thèmes, qui vont être l’objet de, d’improvisations.
RAPHAËL – C’est toi qui as choisi les thèmes ?
HENRY – Alors, c’est, j’ai pris ça de vrais cours d’improv’ comedy aux États-Unis…
RAPHAËL – Aaah !
HENRY * avec un accent américain * – C’est les américains qui ont inventé ça.
RAPHAËL – C’est pas mal ça. C’est bien !
HENRY * avec l’accent du sud * – Et ça vient d’Amérique. C’est une procédure américaine, et y a des thèmes, et c’est les américains qui utilisent ça hein, donc c’est très, très efficace. * voix normale * Voilà. Donc tu vas fouiller. Tu vas fouiller dans le chapeau magique…
RAPHAËL – Ah c’est moi, d’accord.
HENRY – …et tu vas dire un thème, et tu vas nous le lire.
RAPHAËL – D’accord.
HENRY – Tout de suite, le thème. Voilà.
RAPHAËL – Alors… Gang… Gangster who has been shot visiting a doctor to remove the bullets.
HENRY – Houla. Alors, un gangster qui a été, sur lequel on a tire, qui re… se rejoint… se rend chez le docteur pour se faire retirer…
RAPHAËL – Les boulettes !
HENRY – …les…
RAPHAËL – Les balles.
HENRY – Les projectiles.
RAPHAËL – C’est super précis !
* rires *
HENRY – C’est dur hein ? Waw. Euh, alors attends. Y a vingt secondes de réflexion.
RAPHAËL – Vingt secondes ? * fait une petite musique d’attente * Tu fais qui ?
HENRY – Ouais déjà on fait qui ?
RAPHAËL – Parce que déjà on réfléchit alors que…
HENRY – Tu fais le gangster.
RAPHAËL – Tu fais le médecin ?
HENRY – Oui, effectivement, on peut rien te cacher.
RAPHAËL – Tu vas te calmer direct !
HENRY – Et euh, on peut parler hein, on peut se faire un truc hein !
RAPHAËL – D’accord. Euh… ok.
HENRY – Je fais quoi comme médecin… ?
RAPHAËL – Pas un… pas un mec utile pour moi.
HENRY – Ouais. D’accord.
RAPHAËL – Ça va être chaud. * rire *
HENRY – Allez vas-y !
RAPHAËL – Ok. * silence * Di-duuuu.
HENRY – Oh putain la sonnette ! C’est Céline Dion la sonnette.
* rires *
HENRY * en chantant * – Naaaaa naaaaaaaaaaaa
* rires *
RAPHAËL * en chantant * – NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
* rires *
HENRY – C’est quoi cette putain de sonnette ?
RAPHAËL – Mais quoi ?
HENRY – Entrez, entrez.
RAPHAËL * haletant * – Bonjour. Excusez-moi je… est-ce que…
HENRY * avec l’accent suisse * – Installez-vous tranquillement sur le divan…
RAPHAËL – Oui mais je… je sais pas si vous voyez, j’ai besoin de vous, là. Je, je…
HENRY * avec l’accent suisse * – Oui bin on va prendre le temps de parler ensemble…
RAPHAËL – D’accord.
HENRY * avec l’accent suisse * – Vous avez eu quoi comme petit souci. Un souci de cœur ? De… ?
RAPHAËL – Euh… en fait je… oui, je suis criblé de balles !
HENRY * avec l’accent suisse * – C’est une très belle métaphore à votre… à votre souci.
RAPHAËL – Non, vous ne comprenez pas !
HENRY * avec l’accent suisse * – Asseyez-vous, nous allons parler ensemble de votre petit souci…
RAPHAËL – Attendez, j’ai pas le temps parce que je vais mourir !
HENRY * avec l’accent suisse * – Oui mais alors, c’est toujours ça, quand on sort d’une rupture, cette impression d’être criblé de douleur, et de penser que l’on va mourir, mais on finit toujours par s’en sortir. Alors…
RAPHAËL – Monsieur…
HENRY – Moi, vous savez, j’ai appris à Berckeley la thérapie, et je sais lire entre les lignes, et ce que je vois, avant tout, chez vous, c’est un homme qui souffre.
RAPHAËL – OUI !
HENRY * avec l’accent suisse * – Voilà. Alors, on va ensemble…
RAPHAËL – Oui.
HENRY * avec l’accent suisse * – …retirer symboliquement, une par une, ces balles…
RAPHAËL – * chuchotant * oui…
HENRY * avec l’accent suisse * – …pour que vous vous sentiez mieux.
RAPHAËL – Monsieur, vous êtes médecin ?
HENRY * avec l’accent suisse * – Je suis…
RAPHAËL – Docteur !
HENRY * avec l’accent suisse * – …Docteur…
RAPHAËL – Lebowitz, y a écrit.
HENRY * avec l’accent suisse * – …en psychanalyse, diplômé de Berckeley, et on va s’occuper de votre cas, je vous le promets. Alors, allongez-vous sur le divan…
RAPHAËL – Juste là ?
HENRY * avec l’accent suisse * – Oui.
RAPHAËL – Oui.
HENRY * avec l’accent suisse * – Voilà.
* RAPHAËL pousse un cri de douleur *
HENRY * avec l’accent suisse * – Je sais que ça fait mal. Comment s’appelait-elle ?
RAPHAËL – Mais… elle… il se… Roberto ? C’était pas une femme !
HENRY * avec l’accent suisse * – C’est donc ce Roberto qui vous a causé tant de mal, tant de peine ?
RAPHAËL – OUI ! Mais… c’était… une rixe !
HENRY * avec l’accent suisse * – C’est une rixe, oui…
RAPHAËL – Oui.
HENRY * avec l’accent suisse * – L’amour c’est souvent une question de rixe.
RAPHAËL – Non ! Vous comprenez pas.
HENRY * avec l’accent suisse * – On se règle les comptes, après…
RAPHAËL – Oui, c’était un règlement de comptes !
HENRY * avec l’accent suisse * – Voilà, vous étiez am… vous étiez, assez fusionnels, pendant une longue période, je suppose ?
RAPHAËL – Oui, on a travaillé ensemble des années.
HENRY * avec l’accent suisse * – Voilà. Et puis, au moment où ça se passe mal, c’est un règlement de comptes.
RAPHAËL – J’ai pas été réglo avec lui, c’est vrai, et…
HENRY * avec l’accent suisse * – Voilà. Et donc ces balles, vous les avez, finalement, accepté vous-même, de les recevoir. De manière symbolique.
RAPHAËL – Quelque part je les mérite. Lui aussi, lui aussi !
HENRY * avec l’accent suisse * – Oui. Alors, lui aussi il a souffert ?
RAPHAËL – Bin il s’est pas relevé.
HENRY * avec l’accent suisse * – Ah. Il s’est pas relevé. Voilà, c’est intéressant…
RAPHAËL – Il est toujours là-bas.
HENRY * avec l’accent suisse * – Il est toujours là-bas. Et si vous alliez le rejoindre ? Pour lui dire tout ce que vous avez sur le cœur ?
RAPHAËL – Mais je vais finir par le rejoindre si vous me soignez pas ! * silence * * rire *
HENRY * avec l’accent suisse * – Je suis content que vous trouviez la force de rire encore, malgré votre douleur.
RAPHAËL – Non ce sont des spasmes.
HENRY * avec l’accent suisse * – Je vois que la mousse et le sang sortent de votre bouche, tellement vous êtes triste.
RAPHAËL – Oui !
HENRY * avec l’accent suisse * – C’est… C’est émouvant parce que les belles histoires d’amour comme ça, il faut les vivre pleinement. Ça, c’est un petit garçon qui a eu des problèmes de micro-pénis dans sa vie.
RAPHAËL – J’ai besoin d’un médecin !
HENRY * avec l’accent suisse * – Oui, vous avez, alors vous savez, les techniques se sont très, très améliorées pour grossir votre pénis, et le transformer en véritable günschleit, plusieurs dizaines de centimètres.
RAPHAËL – Non. J’ai besoin d’être opéré !
HENRY * avec l’accent suisse * – Mais vous serez opéré pour ça.
RAPHAËL – Non !
HENRY * avec l’accent suisse * – Mais ce n’est pas ça le cœur de votre problème avec Roberto. Je pense que le cœur du problème, il faut voir dans votre arbre généalogique…
RAPHAËL – Y a plus de Roberto !
HENRY * avec l’accent suisse * – Et y a plus de Roberto, mais c’est ce que vous croyez, parce que ce Roberto, il est toujours présent dans votre cœur.
RAPHAËL – Mais d’où vous venez, Monsieur ?
* rires *
HENRY * avec l’accent suisse * – C’est bien. J’ai vécu dix ans en Belgique.
* rires *
RAPHAËL – Ah, je me disais bien…
HENRY * avec l’accent suisse * – Je suis allemand.
RAPHAËL – Ne me faites pas rire s’il-vous-plaît.
* rires *
* musique *
HENRY – Tu m’as dit pendant la pause refill des verres que t’avais une, une anecdote euh, sur le travail en fait, que tu as envie de me dire. Alors je suis fr…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Comme je suis friand…
RAPHAËL – Oooh !
HENRY – …de meringues et d’anecdotes, je suis intéressé par ton anecdote. Est-ce que, selon toi, elle mérite un petit jingle ?
RAPHAËL – Mmm… Honnêtement ?
HENRY – C’est une anekdot à la russe ? Parce qu’on a un jingle anekdot à la russe maintenant.
RAPHAËL – C’est un peu une anekdot à la russe, ouais.
HENRY – Anekdot à la russe, c’est parti !
* Jingle *
HENRY * avec l’accent russe * – Anekdot.
* Jingle *
HENRY * avec l’accent russe * – Je reprendrais bien du rosbif.
* Jingle *
HENRY * avec l’accent russe * – Anekdot à la russe.
* Jingle *
HENRY – Alors Raphaël…
RAPHAËL – Oui.
HENRY – Quelle est ton anecdote ?
RAPHAËL – Alors. Tu sais que, que bon, mon laboratoire il est, en fait il est dans un hôpital ?
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Bon alors, les hôpitaux, bon, c’est sympa, y a les médecins, tout ça, euh… souvent, les gens, y a une bonne ambiance, parce qu’ils essaient de se relaxer, et tout ça…
HENRY – Oui…
RAPHAËL – Mais y a des trucs pas rigolos aussi.
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Bon, les gens qui ont appris des mauvaises nouvelles, les gens malades, et tout ça.
HENRY – Ouais. Ouais, ouais.
RAPHAËL – Et souvent, devant l’institut. Je travaille sur les maladies neuro-motrices, souvent on voit des gens handicapés quoi.
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Et souvent je vois des gens très handicapés.
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Et là, moi j’étais, en fait, c’est des, c’est un établissement en verre, tu vois ? Et je voyais par la fenêtre, et je voyais, là, je te jure… * rire * Et je voyais un gars, et je savais pas ce qu’il avait, j’avais jamais vu ça quoi. Il était euh… il était minuscule. Il était vraiment minuscule, et il, il marchait super mal, et je voyais pas, je voyais qu’il était mal proportionné et tout ça, je dis putain, qu’est-ce qu’il a ? Je savais pas ce que c’était, moi je m’y connais un peu, je me disais merde c’est quoi comme maladie, tu vois ?
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – Et je le vois, il monte dans un espèce de, de fauteuil mais, pas un fauteuil roulant, y a un mec qui le poussait et tout…
HENRY – Ouais.
RAPHAËL – J’dis putain, j’étais trop mal, j’étais en bad, je me dis merde, qu’est-ce qu’il a quoi ? Puis en fait je capte au bout de trente secondes que c’était juste un enfant quoi.
* rires *
RAPHAËL – Je te jure, ça m’est vraiment arrivé. Et c’était un concours de circonstances, qui fait que je ne voyais pas la poussette, c’était une poussette, en fait. Elle était trop chelou ! Elle était super bizarre, et on aurait dit un char… une chaise roulante quoi. Et les habits du gosse, étaient…
HENRY – Il était en costume de travail.
RAPHAËL – Les habits du gosse sont souvent très ronds, tu vois ?
HENRY – Oui, oui, oui.
RAPHAËL – Là, ils, bin c’était un super tailleur, je sais pas pourquoi mais c’était, on aurait dit un adulte…
HENRY – Comme le fils d’Albert de Monaco.
RAPHAËL – Non ! Habillé quoi.
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Putain mais j’ai flippé, mais… Quand j’ai vu que c’était un gosse, mais j’étais là mais t’sais, je me suis senti trop bête et j’étais trop, j’étais trop bien de voir, que c’était pas quelqu’un d’handicapé quoi.
HENRY – Ohlala…
RAPAHËL – Et depuis, je vois tous les gosses, et je me dis, putain c’est vraiment des gens réduits quoi. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire ? ???
HENRY – Oui, oui, oui, oui, oui. Ça a changé ta… ton référentiel pour regarder le physique des enfants quoi.
RAPHAËL – Mais du coup ouais, je me dis, waaah ils sont réduits, ils sont, ils sont aaaah, ils sont concentrés quoi. Je sais pas si ça te fait ça ?
HENRY – Ouais non, si, si, c’est clair, c’est clair. Ça me fait mourir de rire quand il y a une méprise totale sur une personne.
RAPHAËL – Ho ! J’étais choqué quoi.
HENRY – Ouais. Ouais. C’est comme quand tu vois quelqu’un, moi, moi, je fais… Comme quand tu regardes quelqu’un, tu te dis oh il est malheureux, tu vois, dans un magasin, il a l’air seul dans la vie, puis…
RAPHAËL – Tu te fais des films.
HENRY – …tu commences à te dire c’est normal, regarde comment il s’habille, il a vraiment une sale gueule, il pourrait s’arranger et tout, et puis d’un coup, le mec, y a une pure bombe qui vient le chercher à la sortie du truc, et toi t’es…
RAPAHËL – Et toi il te regarde en se disant ça.
* rires *
* musique *
HENRY – Autant, c’est vrai que, pfff… avec… y a très peu de thèmes de quoi parler en ce moment.
RAPHAËL – De quoi, dans l’actualité ?
HENRY – Y a quoi ? Y a Trump ?
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – T’as Trump, t’as les primaires de la droite…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Y a quoi d’autre, culturellement et… ? Y a pas eu de Pokémon Go… ce mois-ci.
RAPAHËL – Ah bin attends, toi tu suis pas l’univers de Pokémon ? Il se passe des trucs de malade mental !
HENRY – Ouais, y a une nouv… des nouvelles séries, là, un nouveau Pokémon de ouf là, non, c’est pas ça ?
RAPHAËL – Ah mais ouais !
HENRY – Ouais ?
RAPHAËL – Parce que t’es pas au courant ? Y a des théories de, de fans…
HENRY – Ah ouais ?
RAPHAËL – …qui disent que c’est la fin de Pokémon.
HENRY – C’est-à-dire ?
RAPAHËL – Après ce jeu, là, à la fin du jeu, ils théorisent qu’à la fin ce sera la fin du monde.
HENRY – Je comprends pas.
RAPHAËL – Que ça va disparaître pour un reboot de, en fait de la saga.
HENRY – Ouais.
RAPAHËL – C’est fini Pokémon. Genre à la fin ça va être le… c’est un jeu pour enfants, normalement ?
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Ça va être la fin du monde à la fin du jeu.
HENRY – La fin du monde Pokémon ?
RAPHAËL – Du monde. Le héros va disparaître et tout, ça va être la fin.
HENRY – Mais de quel jeu ?
RAPHAËL – Pour un reboot. Les jeux Pokémon, sur… ça a commencé sur Game Boy, là c’est sur Nintendo DS et tout.
HENRY – Ah ouais, ouais. Oui. Et tu dis que la nouvelle série, là, qui s’appelle Lune… non, c’est quoi ? Lune et Soleil là ?
RAPHAËL – Sun and Moon ouais.
HENRY – Ouais. Eh bin à la fin de ce truc, le monde Pokémon disparaît ?
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Dans l’histoire ?
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Mais…
RAPHAËL – Ça va disparaître ???
HENRY – Mais, il est pas sorti le jeu ?
RAPHAËL – Non, non, non, il sort… on est le combien là ?
HENRY – Ah tu penses que les gens qui… les sociétés qui se font des milliards de dollars sur Pokémon, décident, pour la beauté du geste, d’arrêter la licence ?
RAPHAËL – Non ! Pour rebooter Pokémon.
HENRY – Aaaaah…
RAPHAËL – Et l’adapter…
HENRY – Aux adultes.
RAPHAËL – …à moi, à ma génération.
HENRY – Ah des putains de Pokémons super puissants, super…
RAPHAËL – Les gen’ ones. Non, on prend les anciens, et en… en mode moins enfant. Et en mode, avec les nouvelles consoles, tu vois, qui vont sortir, là, peut-être en univers libre. Changer un peu le game play de Pokémon. Et ça passe par un, par…
HENRY – Parce qu’ils ont jamais fait de Pokémon version adulte, un peu méchants et pure…
RAPHAËL – Non.
HENRY – …la foudre de Pikachu qui te transperce.
RAPHAËL – Non.
HENRY – Et qui te carbonise, avec des corps calcinés…
RAPHAËL – Exactement.
HENRY – Ooh ! Et ils vont faire un truc comme ça ?
RAPHAËL – Waaa peut-être pas autant, mais c’est, c’est… la théorie des fans, en ce moment, c’est ça.
HENRY – Et ouais, ouais…
RAPHAËL – Ça fait peur.
HENRY – Parce qu’en même temps, en même temps c’est vrai que ta génération, qui est la plus dingue de Pokémon…
RAPHAËL – Bin ils se sont rendu compte en fait avec Pokémon Go qu’en fait c’était nous, les, les cœurs de…
HENRY – Oui. Que vous avez des sous en plus maintenant, vous avez des trav…
RAPHAËL – Et ouais !
HENRY – Du travail et tout quoi.
RAPHAËL – Hé hé hé.
HENRY – Toute la génération d’adulescents…
RAPHAËL – Bling bling bling bling…
HENRY – …un peu gogol…
* RAPHAËL rit * – Gogol…
HENRY – Ils vont se faire des milliards sur vous, c’est ça ?
RAPHAËL – Voilà !
HENRY – Enfin moi j’aimerais bien voir des Pokémons hardcore hein.
RAPHAËL – Non mais ça va être les mêmes. Parce qu’on est attaché à eux.
HENRY – Ouais mais, Salamèche, genre il te calcine des têtes.
* RAPHAËL rit * – Calcine des têtes…
HENRY – Ou Bulbizarre te met des bubons euh… purulents.
RAPHAËL – T’enfeuille la tête. Ouais.
* rires *
* HENRY rit * – Il t’enfeuillle la tête… D’accord.
RAPHAËL – Oui, oui, non, je vois ce que tu veux dire. Oui bin, c’est un peu… C’est un peu le truc.
HENRY – Voilà. Bon, à part ça, y a pas… Je veux dire…
RAPHAËL – Non.
HENRY – Y a pas de, de…
RAPHAËL – À part ça, oui…
HENRY – C’est très dur de parler de… * rires * Voilà. Pokémon, les primaires…
* rires *
HENRY – Mais c’est vrai ! En fait, ce qui fait du bien des fois, oh, c’est super cliché ce que je vais dire, c’est de, vraiment d’aller à la brocante…
RAPHAËL – Oh noooon…
HENRY * imitant Thomas VDB * – Mon gars, tu vas à la brocante…
* RAPHAËL rit *
HENRY – Tu prends un livre au hasard, qui a rien à voir avec ce que tu connais, ce que tu aimes, et tu le lis. Ça, j’adore. Ça j’adore faire ça.
RAPHAËL – Pffff…
HENRY – Et du coup là, j’ai un ami, qui m’a envoyé très gentiment un truc qui s’appelle La Thérapie Naturiste…
RAPHAËL – Ah.
HENRY – Et euh, c’est, en fait, c’est un livre, c’est incroyable, le hasard fait que moi j’ai été attiré par la couverture, il l’a instagramée, j’ai dit je t’en supplie euh… envoie… achète-le moi. Et il me l’a acheté, il me l’a envoyé. Et il s’avère que ce type, il a, c’est lui qui a créé euh, les îles des…
RAPHAËL – Quoi ?!
HENRY – Que je dise pas de connerie… les îles du Levant, la communauté naturiste des îles du Levant. Tu sais, ils sont tous à poil là-bas.
RAPHAËL – Ah putain ! Ah, d’accord. J’ai cru qu’il a créé des îles.
HENRY – Islands !
RAPHAËL – Il a créé les îles de quoi ?!?
HENRY – Il a créé les îles, les îles… la communauté des îles du Levant, ils sont tous à… donc c’est vraiment très Riviera !
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – C’est très drôle parce que c’était juste un Instagram, une couverture qui m’avait attiré quoi, tu vois, y a des gens, la Thérapie Naturiste ça m’a fait très rire, et en fait c’est… Et donc ça m’a ouvert les portes, c’est, c’était intéressant comme livre. Voilà. Je l’ai pas complètement terminé parce que je suis pris avec Riviera Boutique, tu vois… * rire *
RAPHAËL – Ah ouais…
HENRY – Que j’ai toujours pas sorti. Mais je pense qu’il y a une malédiction de la newsletter en fait.
RAPHAËL – Ah !
HENRY – Y a une malédiction sur cette newsletter. Tout ce que j’annonce dans cette newsletter ne se réalise pas. C’est…
RAPHAËL – C’est pas mal.
HENRY – C’est une putain de malédiction quoi. C’est incroyable hein ! Cette newsletter c’est… c’est Agamemnon qui l’a… qui…
RAPHAËL – C’est l’inverse de…
HENRY – Agamemnon n’aime pas cette newsletter.
RAPHAËL – C’est l’inverse d’être extralucide.
HENRY – Ah oui, oui.
RAPHAËL – C’est le truc, ils a… ils…
HENRY – Antilucide. C’est génial ! Ça existe ça, comme pouvoir ? Ooh ! C’est génial ! Antilucide. C’est-à-dire que c’est, c’est quelqu’un comme super pouvoir, il suffit de dire quelque chose…
HENRY & RAPHAËL – …pour que ça n’arrive pas.
HENRY – Vous allez vous marier.
RAPHAËL – Oh ! Et le mec « Salaud ! Nooon ! » et tout. C’est affreux !
HENRY – C’est génial.
RAPHAËL – C’est pas mal comme truc.
HENRY – Et en fait il… en fait…
RAPHAËL – Il doit faire super gaffe.
HENRY – Il… sa couverture, c’est qu’il est cabinet de voyant. Et il déréalise tout ce que les gens veulent entendre.
RAPHAËL – Oh !
HENRY – Parce qu’il est méchant. Et donc, dès qu’il dit à quelqu’un, euh… Je vois beaucoup d’enfants, je vois une longue vie pour vous…
RAPHAËL – Ohlala…
HENRY – La personne elle sort du truc elle se fait écraser.
RAPHAËL – Oh oui, direct.
HENRY – Et y a un type qui commence à s’en rendre compte, et il commence à enquêter.
* rire de Raphaël * * silence *
HENRY – Journal de bord. Ce voyant ne me paraît pas tout à fait clair. Je vous vais… Je vais aller le voir, pour voir ce qu’il en est. Mais il ne sait pas… il ne sait pas que j’ai des doutes sur lui.
* toc toc toc *
RAPHAËL – Entrez.
HENRY – Ah bin non !
* RAPHAËL rit * – Ah oui !
* rires *
RAPHAËL – J’ai pensé…
HENRY – Si tu dis « entrez », je me barre. * rire *
RAPHAËL – Ah du coup…
HENRY – C’est ça qui est compliqué en fait pour toi.
RAPHAËL – Ok.
HENRY – Antilucide, tu peux pas me dire « entrez », sinon je n’entrerai jamais. Alors.
RAPHAËL – Ok.
* toc toc toc *
RAPHAËL – Mmmh ?
* rires *
HENRY – Euh, bonjour, vous êtes le… le mage Sadarhixa ?
RAPHAËL – * hésitation * Peut-être bien.
* rires *
RAPHAËL – En fait c’est un ni oui ni non !
* rires *
RAPHAËL – C’est un ni oui ni non. Bin ça dépend, si je suis très méchant.
HENRY – Je peux m’asseoir ?
RAPHAËL – Attends-tends-tends mais oui mais, imagine je disais c’était moi le sage, je perds mes pouvoirs ?
* silence *
HENRY – Ah oui ! C’est vrai !
RAPHAËL – Bin oui !
HENRY – C’est vrai ! Oh ! C’est fou ! Tu peux devenir fou en fait. Mais comment tu… comment tu fais ? Tu as immédiatement perdu tes pouvoirs ?
RAPHAËL – Mais pourquoi tu me demandes ?
* rires *
HENRY – Parce que c’est toi !
RAPHAËL – Oui.
HENRY – Ah non mais c’est vrai : s’il faut, on a tous ce pouvoir quand on naît…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Mais à cause de…
RAPHAËL – Hooooo !
HENRY – À cause de l’orgueil, on le perd.
RAPHAËL – Ooooh oui !
HENRY – À cause de l’orgueil, on le perd. C’est-à-dire que tous, on a la capacité de… de pas réaliser les rêves des autres…
RAPHAËL – Début d’impro, et après on est encore en train de débattre sur le truc…
HENRY – Attends, tous, on a tous la capacité de ne pas réaliser les trucs, mais comme on a l’orgueil, on va dire « je suis le plus beau ! » Eh bin tu seras jamais le plus beau parce que tu l’as dit.
RAPHAËL – C’est vrai.
HENRY – Et à un moment tu dis « je suis le plus.. » mais jamais on dit je suis anti lucide, en même temps.
RAPHAËL – Je suis antiluci… Non !
HENRY – Oui. Ouais mais, en fait, en le disant, les choses qu’on les déréalise.
RAPHAËL – Voilà ! Bin parce que personne le dit. On… y a pas, on voit pas des gens extralucides.
HENRY – Nan. Ext… moi je parle d’antilucide. Celui qui annule ce qu’il dit.
RAPHAËL – Ah oui, oui, oui. Pardon.
HENRY – Donc euh, jamais personne ne l’a dit quoi, donc euh…
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Mais enfin bref. Euh…
RAPHAËL – Oh !
HENRY – Euh, donc le mec doit être prudent de jamais dire un truc qui le concerne, déjà.
RAPHAËL – Attends…
HENRY – Oh non ! Sauf qu’il dit « j’ai mal au ventre »… Fffffft ! Le mal de ventre il disparaît.
* RAPHAËL rit * – Ffff- fff !
* rires $
HENRY – Le mec il dit…
RAPHAËL – fff-fff…
* rires *
HENRY – Le mec il est jamais malade.
RAPHAËL – Ah ouais !
HENRY – Ah j’ai un rhume. Chhhou !
* rires *
RAPHAËL – Ah c’est pas mal ce que t’as fait, comme truc.
HENRY – Non mais c’est génial !
RAPHÄEL – Mais attends, attends, mais… Désolé d’en revenir…
HENRY – Ou alors il dit « je vais mourir un jour ».
RAPHAËL – Non, non, je dis jamais ça ! Ah d’accord.
HENRY – Mais non !
RAPHAËL – Ah oui, oui, c’est bon !
HENRY – Ça déréalise.
RAPHAËL – Ah, je vais bien mourir un jour.
HENRY – Oui.
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Et il est immortel, tout de suite.
RAPHAËL – Attends-tends-tends… Mais si, j’en reviens, mais si Donald Trump en fait il est antilucide…
HENRY – Pourquoi ?
RAPHAËL – Il veut que tous, toutes les atrocités qu’il dit, en fait c’est pour pas que ça se réalise.
HENRY – Ah oui !
RAPHAËL – Je vais construire un mur pour…
HENRY – En fait…
RAPHAËL – …entre nous et le Mexique, c’est pour éviter qu’un jour l’humanité fasse ça.
HENRY – Ouais, ouais.
RAPHAËL – Tu vois ?
HENRY – C’est beau ça, romantique.
RAPHAËL – Est-ce que tu veux revenir dans l’impro ?
* HENRY rit * – Oui.
RAPHAËL – D’accord.
HENRY – Donc euh…
RAPHAËL – Bon bin on va essayer.
HENRY – Je… Monsieur, je viens vous voir parce que j’ai quand même remarqué quelque chose, c’est que toutes les personnes qui viennent vous voir, il leur arrive exactement l’inverse de ce que vous leur dites.
RAPHAËL – C’est très possible. * silence * * rires * Ah non ! C’est pas possible.
* rires *
HENRY – Donc ça rend le truc impossible, si tu dis c’est très possible.
RAPHAËL – Oh ! * silence * Ah il faut que je parle jamais ! Tout ce que je dis, c’est, ça va devoir un but.
HENRY – Le gars « m-mh »
* rires *
RAPHAËL – M-mh.
HENRY – Toutes les personnes qui sortent de chez vous, il leur arrive des histoires.
RAPHAËL – * silence * M-mmmh.
* rires *
HENRY – Donc vous êtes ce que l’on appelle la race très rare, la version sombre des extralucides, la montagne inversée dans les vallées de la mort des personnes qui savent l’avenir des gens, vous êtes de ces personnes qui interdisent, qui rendent impossible tout avenir aux gens.
RAPHAËL – M-mh.
HENRY – Eh bin je vais vous mettre en prison.
RAPHAËL – Je n’irai jamais en prison.
HENRY – Bin non ! C’est l’inverse ! Tu dois dire l’inverse !
RAPHAËL – Ah oui !
HENRY – Tu dire : vous allez me mettre en prison.
RAPHAËL – Vous allez me mettre en prison ?
HENRY – Non, non ! Tu l’affirmes ! * rire * Je suis coach. Coach d’antilucide.
RAPHAËL – Attends, c’est important, pour celui qui réalise, après, au-dessus, de savoir l’intonation ?
* rires *
RAPHAËL – Sinon je parle que en questions. Pour tout ce que je veux.
HENRY – Euh… Si tu veux.
* rires *
RAPHAËL – Comment ça, si je veux ?
* rires *
HENRY – D’accord. Je vais vous… je vais appeler la police, ils vont venir vous arrêter.
RAPHAËL – La police va venir et m’arrêter.
HENRY – Oui. C’est bien ce que je vous dis Monsieur.
RAPHAËL – Eh bin attendons.
HENRY – Donc on n’attend pas. Ils arrivent tout de suite ?
* rires *
RAPHAËL – M-mh.
* rires *
HENRY – Quel mindfuck ! C’est impossible à faire !
RAPHAËL – C’est impossible…
HENRY – Le mec qui devient complètement fou. Il devient complètement fou le pauvre.
* musique *
HENRY – Riviera Détente. De Monaco à Saint-Tropez, toute l’actualité de la riviera.
* musique *
HENRY – Allez Raphaël, pioche encore un petit papier, pour une dernière petite impro, pour la route.
RAPHAËL – Allez.
HENRY – Parce qu’on n’a pas d’actu, hein, de toute façon.
RAPHAËL – Euh… First day in a new job.
* HENRY rit * – Premier jour dans un nouveau travail. Alors. * fait une musique d’attente * Tin-tin-tin-tin tin-tin-tin… Euh… Fastoche ! Ça coule de source avec l’actu.
RAPHAËL – Aaaah ! Héhéééé ! Clin d’œil.
HENRY – Euh… Alors on fait un Obama super sur la défensive, agressif quoi. Et toi qui fait « non, non mais euh… »
RAPHAËL – Je suis Trump ?
HENRY – Toi t’es Trump, tu vois mais, t’es cool quoi, et je te dis « ouais j’imagine que, ce bouton-là, c’est pour l’envoyer tout de suite sur la gueule des gens ». « Non, non mais je suis cool ! »
RAPHAËL – Je suis trop gentil en fait. « Nooon, ça va. »
RAPHAËL – Barack, bonjour, j’espère que je te dérange pas ?
HENRY – Vous rentrez sans taper dans la… dans le Bureau Ovale ? Vous êtes Président-Elect hein, vous êtes pas encore Président hein !
RAPAHAËL – Excusez-moi, c’était ouvert…
HENRY – Alors vous me faites le plaisir de… de retourner dans le couloir, et de taper à la porte. Vous êtes pas encore chez vous. Et je sais que vous avez des sacrées intentions, et que vous serez le premier à empêcher les gens de rentrer dans ce bureau, donc… je vais pas vous faire cette politesse-là.
RAPHAËL – Houlaaa… On commence très mal. Je suis désolé hein, euh… Barack, je toque. * toc toc toc toc *
HENRY – Non mais vous fermez la porte ! Là vous tapez sur la porte ouverte, c’est ridicule, je vous vois. Ou alors cachez-vous derrière.
RAPHAËL – C’est pour ça que je suis rentré !
HENRY – Cachez-vous derrière le chambranle !
RAPHAËL – Je repasse à un autre moment si vous voulez, si je vous dérange ?
HENRY – Non, non ! Mais vous tapez à la porte normalement : vous fermez la porte, et vous, vous tapez.
RAPHAËL – Bon. D’accord. * fait un bruit de porte qui ferme avec sa bouche * * toc toc toc*
HENRY – Entrez. Ooooh, Donald !
RAPHAËL – Bonjour Barack.
HENRY – Bonjour.
RAPHAËL – Je te dérange pas?
HENRY – Bienvenu !
RAPHAËL – Oui, ‘fin euh… c’est… bonjour.
HENRY – Alors félicitations pour cette élection.
RAPHAËL – Ouais, merci, c’est fou hein ! Pfff ! Je m’y attendais trop pas.
HENRY – Ah ouais ? Ouais, vous vous y attendiez pas, non ? Avec le petit coup de main de Poutine sur les machines à voter, non ?
RAPHAËL – Quoi ?!
HENRY – Poutine vous a pas filé un petit coup de main ?
RAPHAËL – Mais pas du tout ! Non, non.
HENRY – Vous connaissez pas Poutine ? Vous êtes pas pote avec lui ?
RAPHAËL – Mais je le connais un peu mais euh…
HENRY – Vous êtes, il vous a pas graissé les… rouages pour que vous arriviez Président ?
RAPHAËL – Mais pas du tout, non, non, non, j’ai… j’ai rien, j’ai rien trafiqué moi.
HENRY – Bon. Alors je vais vous expliquer deux-trois trucs euh, qu’il y a par rapport à ce bureau : là c’est le bouton nucléaire, j’imagine que vous êtes pressé de l’utiliser, hein ? Pour jeter sur tous les pays qui vous passent à travers le nez ?
RAPHAËL – Non, pas du tout ! Je suis pas un tueu… je suis pas aussi fou que ça, tu sais !
HENRY – Bah, avec tout ce que vous avez dit pendant votre campagne…
RAPHAËL – Tu sais, c’est du show… T’exagères un peu. J’espérais qu’on travaille bien ensemble, tu sais, je…
HENRY –Après tout ce que t’as dit pendant la campagne, tu me dis que tu vas pas appuyer sur le bouton nucléaire dès que tu vas arriver ?! * très vite *Tu vas arriver, tu vas te précipiter dans le bureau, tu vas trébucher dans la moquette, tu vas te relever, tu vas arriver sur le bureau, tu vas ouvrir le bouton et tu vas appuyer !
RAPHAËL – Mais non, calme-toi, Barack. Non, non, je te jure et… Je sais pas, je peux… Je sais pas pourquoi tu as un problème avec moi. Vraiment, je… y a pas de souci, je… Je vais jamais appuyer sur ce bouton…
HENRY – Mais t’as vu toutes les atrocités que tu as dites pendant la campagne ? C’est normal que je m’inquiète !
RAPHAËL – Ouiiii, mais… Quoi, par exemple ? J’ai pas…
HENRY – Bin je sais pas, que t’allais construire un mur pour séparer les Mexicains, euh…
RAPHAËL – Non.
HENRY – …de virer les, d’interdire le passage de tous les musulmans de France, d’interdire l’avortement…
RAPHAËL – Oui…
HENRY – …de dire que les homosexuels peuvent être guéris…
RAPHAËL – Barack, tu sais, j’ai dit ça, mais je le pensais pas. Je suis… Faut pas croire ce qu’on dit, moi je suis un mec plein d’amour.
HENRY – Mh. Moi ce que j’ai enten…
RAPHAËL * chante * – Saying that I looove yoouuuuu…
HENRY – Donald? Mais…
RAPHAËL & HENRY * chantent * – Is not the words I want to hear from youuuu
HENRY – Donald…
RAPHAËL * chante * – It’s not that I want you…
HENRY – Oh putain…
RAPHAËL & HENRY * chantent * – Not to say, but if you only knew…
RAPHAËL * chante * – How easy it would be to show me how…
HENRY – C’est fou ce qu’il se passe là…
RAPHAËL * chante * – …you feeeeel. Chante!
RAPHAËL & HENRY * chantent * – More than words…
RAPHAËL – Pour l’Amérique!
RAPHAËL & HENRY * chantent * – …is all you have to do to make it real
Then you wouldn’t have to say that you love me
‘Cause I’d already know
RAPHAËL – Tu vois Barack?
HENRY – Putain…
RAPHAËL – Ensemble, pour les États-Unis.
HENRY – Jamais j’aurais cru que… * bruits de bisous * que tu sois si tendre…
RAPHAËL – Arrête, la porte est ouverte…
HENRY – Si romantique ! * avec beaucoup d’émotion dans la voix * Je veux plus partir Donald.
RAPHAËL * chuchotant * – Tiens-moi la main.
HENRY * voix émue * – J’ai eu tellement peur quand tu as dit tout ça…
RAPHAËL * chuchotant * – Je le pensais pas.
HENRY * voix émue * – C’est promis ?
RAPHAËL – Mais oui, bien sûr !
* musique *
HENRY – Bin écoute, Raphaël, on arrive au bout de cette petite émission de Riviera Détente numéro dix-huit.
RAPHAËL * avec l’accent du sud * – C’est bien sympathique !
HENRY – Merci à toi… * avec l’accent du sud * Bien sympathique.
* RAPHAËL rit *
HENRY – Merci à toi d’être venu, ça m’a fait, toujours fait plaisir.
RAPHAËL – Oh bin, moi aussi !
HENRY – Voilà ! Moi j’ai très, très hâte d’écouter le premier épisode…
HENRY & RAPHAËL – De… Random Rivera Club.
HENRY – J’espère que tous les Rivieros vont se précipiter, c’est la maison hein, ???. Vous ne serez pas accusés d’être des multis, si vous allez écouter le podcast de Raphaël. Par contre, maintenant, tu… Tu actives un petit peu, hein ?
RAPHAËL – Oui mais je viens d’avoir la fibre. Là ça va… ça va venir !
HENRY – Bon. C’est bien.
RAPHAËL – Je m’installe tout doucement.
HENRY – Ok. Parisian Chill.
RAPHAËL – Yeah !
HENRY – Ok. Bon bin, bisous à tous, les Rivieros ! Pour Noël, je prépare une idée de génie, et à la fois démoniaque. J’ai six mugs Riviera Détente de très bonne qualité.
RAPHAËL – Aaaaaaah ! Je les ai vus ! Je les ai vus.
HENRY – J’ai cinq tapis de souris, tu les as vus aussi, cinq tapis de souris, six mugs, c’est pas assez pour faire une boutique. Alors j’ai eu la bonne idée, on va les foutre aux enchères à partir de cinq euros.
* rires *
HENRY – Hé ! Cinq euros c’est pas beaucoup, je perds de l’argent sur cinq euros, hein !
RAPHAËL – Allez-y, mesdames et messieurs, allez-y !
HENRY – Après vous faites monter les enchères, ceux qui ont très envie d’avoir un mug. Voilà, et puis par la même occasion, vous aidez Riviera Ferraille à se développer. Là on a un très beau nouveau plateau de studio, on n’en a pas parlé.
RAPHAËL – Oui. C’est vrai !
HENRY – Je ferai tourner des photos, un petit peu, du truc. Voilà. Bon allez, je vous embrasse euh… Soyez heureux. Passez du temps au soleil… même… même en hiver y a du soleil !
RAPHAËL – Ouais.
HENRY – Et c’est une métaphore, bien plus globale, si vous voyez ce que je veux dire.
RAPHAËL – Oh oui !
HENRY – Même en hiver, il y a du soleil. C’est Riviera Détente. On vous embrasse.
RAPHAËL – Gros bisous !