Pour ceusses qui l’ont manqué, j’ai écrit pour Slate en guise de debriefing estival un petit palmarès des accessoires de plage & d’été. Entre deux explications techniques j’y parle quand même en filigrane de thèmes éminemment majeurs, tels que la terrible maladresse des enfants aux jeux de balle, la vision du papa idéal par Décathlon.
N°5 : La Chista
N°4 : Le 3D Shark Bite
N°3 : Le Diabolo Spin
N°2 : Le Squap
N°1 : La Frite en Mousse
Sinon j’ai débuté l’écriture d’un roman. C’est terriblement, terriblement dur d’écrire cette phrase. De tous les petits arts que l’on peut pratiquer en amateur, écrire est un des plus ingrats. Un peintre peut peindre la plus hideuse des croutes, cela reste un tableau. Enregistrer une chanson inaudible au trombone, cela reste une chanson. Mais lorsque l’on écrit, c’est pratiquement impossible de laisser le mot roman sortir de sa bouche, tellement cela parait ridicule ou prétentieux. Et si, à force de patience, de mois et de mois d’écriture, tu arrives à terminer quelque chose, cela reste un manuscrit. Pas un roman.
Bref, j’écris un manuscrit, avec une discipline que j’avais jamais réussi à trouver auparavant. Mais il faut croire que ces 15 derniers mois ont eu raison de ma légèreté en ce domaine. C’est ingrat d’écrire un truc aussi long, qui va me demander des mois et des mois, quand on vient du blog, de la petite pige, avec ses satisfactions immédiates, ces petits shoots de compliments ou de reconnaissance. Dans l’écriture du roman tu es tout seul, tu n’écris plus pour les autres car il n’y a personne pour te relire, et si tu n’es pas convaincu à chaque page que ce que tu écris est bien, il y aura personne pour te réconforter ou te retwitter.
A chaque période de ma vie j’ai eu un lecteur ou une lectrice secrète, le temps a fait que je n’en ai plus, et pour ce premier roman, c’est vraiment une opération solo. Un long voyage ou je m’automutile pour éviter les clichés, les sentiments faciles sur mon truc, les découragements ou les jubilations trop brusques. Autant de choses que l’exercice du blogging ne vous apprend pas particulièrement à éviter. Avec toutes ces petites complaintes, j’ai presque oublié de dire que ça me procurait quand même un immense plaisir.
A bientôt les amis.
Hé bien sache cher Henri Michel que ceci est une vraie bonne nouvelle!
Bon courage.
Et surtout maintenant que tu as écrit cette phrase, il faut aller au bout 🙂 Bon courage.