J’essaierai régulièrement de faire part de mes dernières visites au [tag]cinéma[/tag].
Cette semaine je rends hommage au 7e art français puisque j’ai décidé de vous chroniquer « [tag]Funny Games[/tag] U.S », film américano-autrichien, « [tag]REC[/tag]« , film espagnol, et « [tag]10.000 B.C[/tag]« , film américain.

Un film violent
Funny Games U.S, de Michel Haneke

L’histoire : Un couple aisé et leur gamin blond, interprété par Tim Roth, Naomi Watts et un gamin blond, rejoignent leur maison de vacances cossue, bordant un lac, joyau parmi tant d’autres d’un quartier résidentiel américain propre comme la Suisse Allemande. Deux énigmatiques adolescents à l’image du quartier surgissent alors dans cette journée qui, partie pour être parfaite, se transformera en cauchemar.

Mon avis :
Remake plan par plan par le même réalisateur de son Funny Games Autrichien. Heureusement je n’avais pas vu la version autrichienne, j’ai donc pu prendre en pleine face ce film. Très éprouvant, choquant, une oeuvre virtuose de déstabilisation.

L’impression d’être assis sur un caillou pendant tout le film, rien ne vous rassure, la grammaire cinématographique est déformée par Haneke, vous n’y verrez jamais ce que vous vous attendez à voir, les héros ne saisiront jamais l’object que vous avez vu pourtant trainer, ou le saisiront mal. Même à la fin du film, lorsque vous êtes résigné à accepter l’issue inéluctable, vous n’avez même pas ce que vous méritiez. L’impression après l’avoir vu d’être la seule et vraie victime du film.

Dommage que 80% des journalistes parisiens passent plus leur temps à dire « oui, c’est dommage cette reprise, pourquoi, la version autrichienne était parfaite », pour montrer qu’ils ont bien vu la version originale, au lieu de parler un peu du film. Mais enfin, c’est pas comme si on les payait pour qu’ils donnent leur avis.

Les + : On ne peut pas rester insensible à ce film.
Les – : Ce n’est pas la toile idéale pour aller se détendre après une journée stressante.
Le message caché du film : Tout spectateur est à la fois bourreau, pour son voyeurisme, et victime, pour avoir vu.

Note: 16/20

Un film de zombies
REC, de Plaza et Balaguero


L’héroïne après avoir vu le prix du gasoil aux pompes.

L’histoire : j’ai trouvé une analogie au reportage des frères Naudet « New York 11 Septembre », qui suivant une équipe de pompiers New Yorkais, s’étaient retrouvés en plein coeur du Ground Zéro. Cette fois ci c’est une équipe de TV câblée, se retrouvant soudainement coincée avec leurs pompiers à eux dans un immeuble ancien typique de Barcelone, les corps tombent également, et les zombies attaquent.

Mon avis : Le trailer de « REC » montrait déjà les sursauts et cris des publics pendant les projections tests. Pour ma part je me suis fait pipi dessus 27 fois, de peur. C’est efficace, L’immersion en camera DV subjective de type Blair Witch ou Cloverfield marche une fois de plus, la ravissante Manuela Velasco en débardeur trempé de sueur n’est pas vraiment une adepte de la méthode Stanislavski, mais on lui pardonne, car qui pourrait bien jouer en étant poursuivi par des zombies?

Les + :
Pas besoin d’être un zombie pour vouloir manger Manuela et son débardeur.
Les – : Quel cadreur de chaîne câblée est assez bien payé pour continuer à tenir une camera durant 1h20 tout en se faisant poursuivre par 30 zombies sanguinaires ?

Le message caché du film: y a-t-il un lien entre cette génération sida, grippe aviaire, et vache folle dont sont issus les réalisateurs, et ce nouvel engouement, depuis une petite dizaine d’années maintenant, pour les films de zombies, transmission de virus par contact, cannibalisme bareback ?

Note: 13,5/20

Un film de Mammouths
10.000 B.C


L’histoire:
je ne pense pas que l’histoire soit très importante. La quête d’un jeune guerrier préhistorique évoquant plus Enrique Iglesias que l’homme des cavernes, un road movie sans routes à travers les tribus de l’époque, des mammouths abrutis, une mémé sorcière chamane avec les yeux révulsés qui bien sur rend son dernier souffle à la fin, des jets de lances et des os dans le nez et parfois même vice-versa.

Mon avis: dès les premières secondes du film, où les personnages s’expriment dans un anglais parfait, on se dit qu’il y a un problème. Pourtant des grognements et des rots auraient suffi à améliorer les dialogues du film, dialogues d’une niaiserie à saigner du nez. Les effets spéciaux semblent avoir été faits au Powerpoint, les personnages courent comme des vieilles, je pense que si les humains étaient vraiment aussi chiants à l’époque que dans le film, nous avons de bonnes raisons de comprendre maintenant pourquoi tous les mammouths se sont suicidés.

Les + : suivant la salle, vous pourrez trouver de bons cornettos à déguster.
Les – : toute la partie durant laquelle la salle de ciné est plongée dans le noir.

Le message caché du film : se reporter à l’ouvrage « Les Festons. Gisement paléolithique de Brantôme (Dordogne) », avec Mme Raymonde-Suzanne de Saint-Périer, Genève, 1955, Archives Suisses d’Anthropologie Générale, 20, n°1-2, pp. 1-141.

Note : 3/20, pour le Cornetto